mardi 3 mars 2015

POINT DE VUE DEBATS ENJEUX... Le Suicides de pompiers

D'après article Suicides de pompiers, un malaise imperceptible du 3/03/2015 Auvergne > Clermont-Ferrand 03/03/15 - http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/2015/03/03/suicides-de-pompiers-un-malaise-imperceptible_11348453.html
- LINDAUER Thierry
Sébastien Alègre, président de l’association des Vétérans du feu, l’assure : le taux de suicide chez les sapeurs-pompiers en France dépasse largement celui d’autres professions.
C’est un phénomène qui, selon Sébastien Alègre, dépasse largement chez les pompiers ce qu’il peut représenter dans d’autres professions. Le chiffre avancé par l’Assemblée nationale de trente-deux suicides au cours de l’année 2010 est, selon le président de l’association Les vétérans du feu, « loin du compte ». Mais pour l’instant, il ne communique pas le résultat de sa propre enquête. Du bout des lèvres, il avance quatre cas dans le Puy-de-Dôme ces quatre dernières années.
« Inapte opérationnel »Issoirien d’origine, sapeur-pompier professionnel en Gironde, il a fait de cette thématique le cheval de bataille de son association Les vétérans du feu.
Récemment, il a pris son bâton de pèlerin pour faire le tour des casernes de pompiers de la région, du Cantal à l’Allier en passant par le Puy-de-Dôme. Deux pompiers en difficulté lui avaient été signalés.
Pour quelles raisons un sapeur-pompier se suicide-t-il?? L’éternelle question se pose souvent trop tard. A-t-il des problèmes personnels?? Ses difficultés sont-elles liées à sa vie professionnelle?? L’un et l’autre sont perméables. Et pour les pompiers, assure Sébastien Alègre, ces deux composantes sont souvent très imbriquées.
Et puis il peut y avoir le traumatisme de pompiers écartés du terrain, le tampon « inapte opérationnel » qui, suite à un accident ou à des problèmes de santé, peut clouer des pompiers dans des bureaux. « Ça peut être un traumatisme parce que pour certains, ce métier c’est une passion », glisse le colonel Lagalle, qui commande le Sdis 63 (Service départemental d’incendie et de secours).
« Quand un agent ne va pas bien, on essaye de trouver les solutions d’accompagnement qui lui conviennent. On propose un panel aux agents. On n’impose jamais. Le pompier peut refuser médecin, infirmier, assistante sociale, psychiatre, hiérarchie… Il y a des gens qui ont saisi directement l’association. Je n’y vois aucun inconvénient », continue le colonel Jean-Yves Lagalle.
« Face à des situations extrêmes, les collègues nous appellent. Les services médicaux et juridiques qui fonctionnent au sein des Sdis ne connaissent pas le terrain. Nous, nous apportons la parole de pairs », avance Sébastien Alègre.
Jean-Baptiste Ledys