Vendredi 12 octobre a été une journée noire pour les policiers du Val d'Oise. Coup sur coup, deux de leurs collègues ont décidé de mettre fin à leurs jours, avec leur arme de service. Alors, "dans un souci de protection et de prévention", la Direction générale de la police nationale (DGPN) a décidé de demander à tous ses agents - environ 2 000 policiers - de déposer leur arme de service après leur travail.
La DGPN a expliqué que cette décision a été prise seulement "à titre conservatoire et provisoire" en "attente" d'une réunion avec la "cellule de veille" dévolue aux suicides et mise en place dans la police, à grande échelle, il y a quelques années.
Un problème récurrent

Pour le syndicat de police Synergie (seconde organisation d'officiers), cette mesure est "inadmissible et inappropriée". Les syndicalistes évoquent notamment le règlement général d'emploi de la police, qui stipule que le policier hors service est autorisé à porter son arme de service sur son ressort territorial d'exercice de son métier ou sur son trajet domicile/lieu de travail. Il ne peut alors l'utiliser que dans le cadre de sa fonction. Seuls les policiers dits "vulnérables" ou fragiles psychologiquement sont désarmés.
Les suicides sont un problème récurrent dans la police et leur taux est un peu plus élevé que celui de la moyenne de la fonction publique et de la moyenne nationale, selon les études réalisées à ce sujet, soit une cinquantaine par an.
Il y en a eu une dizaine cet été, selon plusieurs sources policières, "sans lien direct" établi avec la fonction de policier, ce qu'ont également souligné ces mêmes études. "