Clermont-Ferrand mobilisée pour la journée mondiale de prévention du suicide
En fin d’après-midi, les mots d’espoir des passants,
accrochés aux ballons, se sont envolés dans le ciel clermontois, comme
l’an dernier.? - photo manon saby
A l’occasion de la journée mondiale pour la
prévention du suicide, des associations du Puy-de-Dôme se sont
mobilisées place de Jaude, à Clermont, hier.
Sous une discrète tente blanche, neuf associations venaient
parler, hier, à ceux qui voulaient bien entendre le mot « suicide ». La
pudeur est de mise : c'est un tabou. Il faut ménager ceux qui disent «
non merci, je suis en vacances » et ceux dont les yeux rougissent. Les
chiffres que glisse le prudent collectif interassociatif 63 pour la
prévention du suicide sont pourtant éloquents. Triste performanceLes
Français sont en effet parmi les Européens qui se suicident le plus.
Quand le taux moyen de suicides en Europe était en 2011 de 10,2 pour
100.000 habitants, il était de 16,2 pour la France. Parmi les régions
françaises, l'Auvergne est l'une des plus touchées avec 19,4 (*). Un
espoir : ce chiffre a baissé puisqu'il était de 21,5 en 2001.
Oui mais quel est-il depuis 2011 ? Les statistiques
s'arrêtent là. Difficile, dans ces conditions, d'évaluer l'impact de la
crise économique. « On attend les données de l'Observatoire national du
suicide créé l'année dernière. Pourquoi tant de suicides en Auvergne ?
Peut-être parce que c'est un territoire rural, où les gens peuvent être
isolés. Mais la Creuse et la Lozère par exemple, terres rurales, ne
connaissent pas de tels taux », explique Claude Bouchard, le
coordinateur du collectif créé il y a 18 ans. Ces neuf associations en
réseau, avec l'aide de l'Agence Régionale de Santé, orientent les
personnes en détresse vers l'organisme le mieux adapté à leur
souffrance. Pour accepter par exemple son homosexualité ou mieux vivre
le deuil d'un proche. Comme Françoise qui a « trouvé du lien » après le
suicide de son fils de 18 ans, à travers « Jonathan Pierres Vivantes ». «
Il existe de multiples associations, mais les âmes désespérées pensent
que personne ne peut les aider, indique Dominique Duvert, chargée de la
prévention du suicide à l'association Aramis. Nous leur disons : "Vous
ne le savez pas, mais on est là" ». C'était le sens des mots écrits par
les passants. Des petits bouts de papier qui se sont envolés avec les
ballons, en fin d'après-midi. Bertrand, bientôt 70 ans, a écrit : « La
vie mérite d'être vécue » et il sait de quoi il parle, puisqu'il en a
douté après son divorce. Les personnes comme lui qu'il a connues à
l'hôpital lui ont permis de s'en sortir. Clémentine veut aussi dire qu'«
il faut se battre ». Après la perte de sa fille, cette femme de 26 ans a
fait trois tentatives. Aujourd'hui, elle va « beaucoup mieux ». (*) Sources : INSERM CépiDc.
Alice Chevrier
***
La journée mondiale contre le suicide
- par Henri Joyeux
Il ne s’agit pas de comptabiliser, il faut prévenir !
La disparition inattendue de Robin Williams a ému la planète entière.
Elle éclaire brutalement ce fléau social qu’est le suicide.
Évidemment, on s’incline face à une telle souffrance qui fait perdre le
sens et la joie de vivre que l’acteur incarnait si bien. L’alcool fut
trop longtemps son compagnon. Lucide, il vit que la cocaïne est une
drogue d’égoïste. Il avait déclaré : « La cocaïne est une manière pour Dieu de vous faire comprendre que vous gagnez trop d’argent. »
Le suicide, qui n’y a jamais pensé ? Les clés pour parler, comprendre, prévenir
C’est le titre du livre que nous avons publié en 2008 [1] avec un
psychanalyste de la famille, Philippe Vaur, et un psychosociologue, Jean
Epstein. Comme l’écrit dans sa préface notre collègue et ami le
Dr Xavier Pommereau : « Un livre qui ose s’attaquer à un tabou tenace ». En effet, nous avons voulu aborder le sujet de face et pour tous les âges.
L’« épidémie » de suicides, du fait de leur nombre, est
d’une extrême gravité. Ce sujet devrait, dès que possible, être une
grande cause nationale en France et même en Europe. Il est bien plus
important que l’engagement associatif (cause nationale 2014 en France) à
un moment où l’État est économiquement en faillite et ne peut plus
soutenir les associations qui en ont vraiment besoin.
Le site gouvernemental affirme :
« Chaque année, près de 10 500 personnes meurent par
suicide, ce qui représente près de trois fois plus que les décès par
accidents de la circulation. Environ 220 000 tentatives de suicide sont
prises en charge par les urgences hospitalières. Il est la première
cause de mortalité des 25-34 ans (20 % du total des décès dans cette
tranche d’âge) et la deuxième cause (après les accidents de la
circulation) chez les 15-24 ans (16,3 % du total des décès). »
Il n’est pas question de se satisfaire de la légère baisse du nombre
de suicides en France au cours des 20 dernières années (passant de
11 403 en 1990 à 10 524 en 2011), car malheureusement l’état actuel de
notre société, à tous les niveaux, est en train d’inverser la courbe.
Aujourd’hui toutes les familles sont fragilisées
Personne n’est à l’abri d’une catastrophe, car c’est ainsi qu’il faut
qualifier le “suicide”. Évidemment, il fait partie de notre humanité,
de nos choix de vie ou non-vie. Mais c’est une liberté de choix bien
relative qui peut mener quelqu’un à tourner le dos à la vie…
Le titre de notre livre n’est pas destiné à banaliser l’acte du
suicide. Il veut le prévenir en cherchant à sortir du silence et des
tabous la « pensée du suicide » qui peut affecter tout un
chacun à un moment ou un autre de son existence. C’est donc bien un
outil de prévention, qui différencie nettement la pensée de l’acte
lui-même.
Prévenir, ce n’est pas y penser au dernier moment
En ce début de siècle et de millénaire, prévenir n’est pas seulement
une mode, c’est une nécessité sociale que tout le monde attend dans de
nombreux domaines de la santé : du cancer au sida, des accidents de la
route aux accidents domestiques, et même les maladies psychologiques les
plus graves, dont le suicide qui fait peur à tous.
Évidemment, on doit distinguer “suicidés” et “suicidants”, ceux qui
malheureusement finissent leur vie trop tôt de ceux qui ne réussissent
pas et risquent la récidive. À tous nous voulons dire que la mort est
évitable, que la vie vaut plus que la mort que l’on se donne, que l’on
n’est jamais seul, que l’on peut toujours repartir du bon pied… Mais le dire, ce n’est que des mots, des mots… pour des maux, et qui ne suffisent certainement pas.
Trois grands messages pour tous
1- Le suicide n’est pas une fatalité : tout le monde y pense un jour ou l’autre, donc « le
jour où j’y pense, je ne dois pas trop m’inquiéter, cela est arrivé ou
arrivera à mon conjoint, à mon voisin, à mon frère ou ma sœur, à mon
grand père… ». Il faut absolument en parler, se confier… On peut même en rire. Un ami me disait « j’ai l’impression que le jour où j’ai surmonté ma déprime suicidaire, je suis passé à l’âge “adulte” ». 2- La foule des rescapés : 220 000 personnes tentent
chaque année de mettre fin à leurs jours et risquent donc la récidive.
Trois jours de réanimation ne règlent que l’urgence. Il faut voir
au-delà, avec délicatesse faire dire ce qui ne va pas, pourquoi arrêter
la vie alors qu’il y a encore des années et des années devant soi,
comprendre le pourquoi d’une telle orientation et essayer de réduire la
douleur en en parlant parfois longuement, coupé de silences… Se voir et
se revoir. Donner de l’attention, aider concrètement, faire comprendre à
celui qui va si mal qu’il compte pour nous, pour ses proches et pour
ses éloignés… de l’amour simple mais vrai. “Passer du temps avec”, c’est
de l’amour, plus précieux que toutes les pierres précieuses. Il faut
rejoindre le cœur souffrant de celui qui peut avoir arrêté sa décision
afin de la réduire jusqu’à extirper l’écharde qui le taraude presque
inconsciemment.
On essaiera très doucement, sans brusquer, de proposer des solutions
pour agir, en plus du repos, du sommeil, du psychiatre qui peut être
absolument nécessaire pour prévenir la récidive qui peut resurgir dans
un autre moment de fragilité.
L’aidant lui-même ne doit pas avoir peur de se confier. Pour cela
nous devons connaître et reconnaître humblement nos fragilités. Même
celui qui paraît le plus dur, le plus fort, et qui l’affirme sans cesse,
n’est pas à l’abri d’une déprime aussi lourde que la force qui l’anime. 3- Il est aussi nécessaire, en plus de l’accompagnement des personnes concernées, de ne pas oublier les proches,
le conjoint, les frères et sœurs, parents et grands-parents, toute la
famille jusqu’à l’entourage professionnel. Il est capital de leur
apprendre à détecter les petits signes, les mots ou les silences, les
enfermements, les lourds silences comme les joies outrancières, les
rires excessifs ou sarcastiques, les troubles du sommeil où le cerveau
peut être harcelé par l’idée fixe que la seule solution est d’arrêter la
vie… Rien n’est banal. Tout est important.
Il faut faire attention aux épidémies : les suicides qui se succèdent
comme nous avons pu le voir encore récemment, après des “suicides
assistés” ou des décisions euthanasiques de personnes âgées. Enfants ou
petits-enfants ont suivi, dans le désespoir du manque de la personne
aimée trop brusquement disparue. Ces réalités sont vécues dans des
familles proches de nos frontières et certains cherchent à nous les
imposer en France sous prétexte de progrès social.
Avec le suicide, il y a souvent “double meurtre”. Car s’il y a
meurtre du suicidé, il y a souvent un ou plusieurs meurtres qui se
succèdent, qu’ils soient ou non dans l’intention de celui qui a mis fin à
ses jours. Évidemment, par meurtre nous entendons casser, détruire la vie de celui ou ceux qui restent dans la culpabilité : « Si j’avais su, j’aurais dû faire ou dire ceci ou cela… »
Sortir du silence ou de l’approbation irresponsable, aborder le sujet de face dans les établissements scolaires
De nombreuses familles sont donc touchées par le suicide d’un des
leurs. Dans les écoles, les jeunes posent des questions très pertinentes
sur ce sujet dramatique. Le suicide est malheureusement de plus en plus
fréquent chez les adultes de 30 à 59 ans et chez 28 % des plus de
65 ans, mais aussi très fréquent dans la pensée des adolescents et cela
de plus en plus tôt. Pourquoi les régions de l’ouest et du nord de la
France sont-elles très nettement au-dessus de la moyenne nationale ?
Nous voulons apporter des réponses à tous ceux qui ne savent plus
quoi penser. Souvent des adultes nous posent la question : les suicides
des jeunes aujourd’hui sont-ils plus fréquents ? Et les jeunes :
pourquoi tant de suicides chez des adultes qui ont en apparence tout
pour être heureux ?
J’ai vu dans des écoles des enfants qui pensent arrêter leur vie
parce qu’ils se considèrent responsables des disputes et séparations
dramatiques de leurs parents. Certains m’ont écrit et nous avons pu
dialoguer. D’autres non pas eu le temps…
Souvent, les relations affectives de plus en plus précoces se nouent
en milieu scolaire, trop vite engagées physiquement, stimulées par les
médias et “bénies” par les adultes, font que les ruptures inéluctables
qui s’ensuivent perturbent le sommeil, les résultats scolaires et
peuvent créer le chaos dans la tête et l’agressivité contre soi–même. On
le voit avec les jeunes filles anorexiques ou qui se scarifient, et de
plus en plus de garçons très sensibles.
À l’aube du troisième millénaire, la pulsion de mort est à la mode
Il s’agit bien d’une pulsion, non d’un instinct, inspirée du
nihilisme ambiant qui a fait suite à celui des philosophes du soupçon.
Mais elle ne conduit pas toujours à la mort brutale. Comme le dit très
bien le philosophe suisse Michel Thévoz : « La pulsion de mort ne
conduit pas nécessairement ni directement à l’autodestruction, au
meurtre de soi-même, elle peut emprunter des détours imprévus et
connaître des états réversibles, admettre qu’on prenne congé de la vie
temporairement seulement, dans le sommeil, dans le jeu, dans le rêve,
dans l’orgasme. » Ce sont ces fuites successives qui peuvent
conduire à la grande fuite ou fuite définitive dans un moment
pulsionnel, souvent non choisi, tel que les alcoolismes des “binge drinking” ou “biture express”, “chaos éthylique” ou “alcool défonce”. Qui parfois finissent très mal.
Voilà tout ce que nous voulons expliquer sans tabou et sans faire la
morale. Car il ne s’agit pas seulement d’une crise morale, mais d’une
crise philosophique existentielle de toute la société dite « adulte ».
Une crise du sens ou du non-sens, ce qui revient au même. Ce peut être
aussi une maladie de l’intelligence qui est grave parce qu’elle casse
l’antique bon sens, le bon sens paysan qui est écologiquement présent,
“anthropo-logiquement” ancré au plus profond de chacun.
Nietzsche est mort à l’aube du XXe siècle, Sartre à la fin. Leur philosophie du Surhomme et du Néant,
celle de leurs disciples qui n’ont pas assez étudié la vie de leurs
maîtres pour les mieux comprendre a infiltré comme un poison toute la
société contemporaine, insuffisamment formée pour repérer les erreurs.
Le bilan est catastrophique si on le compare à celui des siècles
précédents. Faudrait-il de nouvelles guerres en Europe pour qu’on se
suicide moins, comme l’ont vérifié les sociologues ? Car alors la vie
prend tout son sens !
Notre niveau matériel a atteint des sommets
Nous appartenons au club des plus favorisés de la Terre, et
pourtant ! Ce ne sont pas les plus pauvres qui se suicident le plus ! Il
suffit d’observer les suicides des stars, qui vivent des misères
affectives lourdes malgré des comptes en banque et des lieux de vie
somptueux.
La mort de notre société par le suicide de l’humanité tout entière
est envisagée sérieusement par certains écologistes, qui ne sont pas à
un contresens près. Ils mettent les animaux et les arbres au sommet de
l’échelle du vivant.
Même chose au niveau politique. Nous en avons eu l’illustration avec
les deux régimes totalitaires du siècle dernier. L’autodestruction a été
évitée de peu. Le Mouvement pour l’extinction volontaire de l’humanité (VHEMT, The Volontary Human Extinction Movement)
a tout imaginé : virus, famines, bombes atomiques, pollutions
chimiques… pour convaincre 6 milliards d’êtres humains d’arrêter de
procréer.
Les jeunes se suicident parce que les adultes vont mal et ne les
comprennent pas. Où qu’il soit, le jeune est aujourd’hui plus fragile
qu’autrefois : il vit trop dans le virtuel, fuyant sans doute un réel
peu attractif ou familialement et affectivement instable. Il se réfugie
dans le virtuel parce qu’il n’est pas assez au contact de la nature, du
réel. Le virtuel peut faire rêver, mais aussi perturber l’être jusqu’en
ses profondeurs.
La mort de tout espoir conduit au désespoir, dernier acte de vie.
Enfants, adolescents, adultes en pleine force de l’âge, vieillards, tous
y pensent un jour ou l’autre.
La Journée mondiale du suicide est fixée au 10 septembre. Chaque
année, en France, au cours de la première semaine de février, on compte
les morts de l’année écoulée. Cela permet de penser à eux, mais c’est
trop tard. Toujours plus nombreux. Notre planète entière est touchée par
ce virus mortel qui règne sur certains sites Internet et sur des blogs
de jeunes en quête d’émotions fortes.
C’est pourquoi je pense indispensable et urgent d’affronter ce
problème sans langue de bois, sans éluder tout ce qui mène au suicide.
Si nous ne comprenons pas les mécanismes psychologiques, anthropologiques qui conduisent au suicide, nous ne pouvons pas prétendre construire une quelconque prévention.
Ce n’est pas nouveau, notre société pousse les êtres dont elle ne
peut faire son profit au désespoir, qui selon l’expression d’Antonin
Arthaud « serre et broie le cœur d’un homme comme une tenaille,
jusqu’à ce qu’il soit fou et qu’il se jette dans la mort comme dans les
bras d’une mère. »
Aussi nous avons accepté de poursuivre le dialogue avec ceux qui le
souhaitent sur notre site Internet, par un blog dédié à la prévention du
suicide (www.professeur-joyeux.com). Comme le disait Giono, « Seule nous intéresse la chasse au bonheur ! », et comme le soulignent des analystes de la littérature où règne la mort donnée : « On se tue par besoin d’être aimé ! »
C’est là un sujet éminemment familial. Rappelons qu’en juillet 2007,
le gouvernement du Japon inscrivait la prévention du suicide comme
grande cause nationale. L’épidémie suicidaire est le reflet des nombreux
malaises de notre société, où la solidarité et la générosité sont
orientées à des milliers de kilomètres tandis que le voisin souffre
d’être ignoré. Ils traduisent un flot de souffrances psychosociales et
familiales qui, depuis trois ou quatre décennies, tend à nous submerger. La prévention du suicide exige une campagne nationale permanente, et pas uniquement d’y songer un jour ou une semaine par an.
Les questionnaires du bien-être dans les entreprises seront utiles,
mais ne suffiront pas à enrayer la vague. Il faut que soient explicitées
les erreurs sociétales qui peuvent conduire à ces drames individuels et
familiaux : la marchandisation de l’individu ; le stress au travail ou
l’angoisse d’être déclassé et de perdre son emploi ; l’insécurité
personnelle dans un monde de compétition ; la peur et la méfiance dans
les relations humaines ; l’usage des drogues dites douces qui ne sont
pas douces mais dopées génétiquement pour favoriser et accélérer les
addictions ; l’entretien du pessimisme, avec son corollaire le sentiment
de tristesse, la perte de confiance en soi et la solitude
insupportable.
De nouveaux repères pour une société plus humaine et plus juste
Je souhaite travailler avec tous ceux qui ont conscience de ce fléau et faire des propositions concrètes afin de l’enrayer :
Une véritable politique de civilisation telle que préconisée par
Edgar Morin, où la solidarité et la complémentarité priment sur la
compétition.
La poursuite de la formation continue pour tous les jeunes afin de s’adapter aux besoins économiques du monde du travail.
L’apprentissage de la réflexion sur le sens de la vie et du travail
par un enseignement spécifique dès le collège, en expliquant
l’importance du temps des fondations scolaires (12 ans d’acquisition
minimum des savoirs) pour un avenir plus radieux .
La reconnaissance des fragilités humaines et des sources du
désespoir qui conduisent, à tout âge : à penser au suicide un jour ou
l’autre, à savoir déceler le “rien” qui peut conduire à l’acte, à
consulter un spécialiste de la prévention : psychologue ou psychiatre
qui prescrira le médicament qui apaise, aide à se reposer, mieux dormir
quand le mal-être persiste.
La réhabilitation de la famille, source et lieu de dialogue et de
compréhension malgré toutes les tensions naturelles, familiales et
sociales, qui retentissent sur la vie de chacun. Ce sont des gestes
citoyens appris en famille qui sauvent des vies.
La mise en place d’un statut parental, par des personnes
d’expérience et pas nécessairement surdiplômées, dans lequel serait
proposée à ceux qui le souhaitent une formation à la parentalité.
Une laïcité intelligente, ouverte plutôt qu’agressive et
antireligieuse. Il faut reconnaître les grands textes appris par cœur
qui forment la mémoire et l’intelligence. Chaque religion a des textes
splendides, trésors d’humanité, patrimoine virtuel d’une extrême
importance que l’on devrait proposer aux enfants pour qu’ils les
mémorisent à vie afin qu’ils comprennent la diversité des cultures et
des approches de l’homme à la recherche du bonheur.
Avec le pasteur Henri Bauer [2], nous sommes partis en quête du
premier thérapeute pour notre humanité et nous avons pu démontrer qu’il
était même le premier des ministres de la Justice et de la Famille.
C’est, gravé au burin sur la pierre qu’il a taillée il y a trente-quatre
siècles, le Code d’humanité en dix paroles, trois pour les croyants et
sept pour les incroyants. Il est plus que jamais d’actualité.
Nous ne sommes pas seuls sur notre planète. Nous connaissons tous la chanson d’Yves Duteil « Prendre un enfant par la main… » Face au suicide, nous sommes tous des enfants qui pleurent.
Alors faisant écho à Emmanuel Kant – « Le grand cimetière de l’espèce humaine ne peut être la perspective de la “paix universelle” » –, Monsieur le Premier ministre, choisissez vite la prévention du suicide comme Grande cause nationale.
Diffusez largement cette lettre de prévention pour une France sans suicide [3].
Professeur Henri Joyeux
Pour en savoir plus, cliquez ici : http://www.santenatureinnovation.com/la-journee-mondiale-contre-le-suicide/#ixzz3EWESNrwq
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Sciences >
Santé
> MONDE. Une personne se suicide toutes les 40 secondes
MONDE. Une personne se suicide toutes les 40 secondes
SUICIDE. Quelque 800.000 personnes se suicident
chaque année dans le monde, soit une toutes les 40 secondes et davantage
que les victimes de guerre ou de catastrophes naturelles, selon
l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui juge "inacceptable"
l'ampleur du phénomène. La majorité des personnes qui se suicident ont plus de 50 ans et le
suicide touche deux fois plus d'hommes que de femmes, selon ce rapport
de l'OMS, publié récemment à Genève,
le premier du genre. L'Asie du sud-est est également plus touchée que
le reste de la planète, à l'inverse de pays à tradition catholique comme
l'Italie.
Absorption de pesticides, pendaison ou armes à feu
Quelque 1,5 million de personnes meurent chaque année de mort
violente, dont 800.000 de suicide, expliquent les auteurs du rapport. Ce
chiffre de 800.000 est "inacceptable", car le suicide peut être "évité"
par une politique de prévention, a déclaré le Dr Shekar Saxena,
directeur du département de santé mentale à l'OMS, en présentant le
rapport à la presse jeudi à Genève. En outre, ce rapport souligne que le suicide est la 2e cause de
mortalité chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans. L'absorption de
pesticides, la pendaison et les armes à feu sont les méthodes de
suicides les plus répandues. FRANCE. Dans l'Hexagone, en 2012, 10.093 personnes
se sont suicidées, dont 7.475 hommes et 2.618 femmes. Le taux de suicide
est de 12,3 pour 100.000 habitants, supérieur à la moyenne mondiale de
11,4.
Il faut agir pour répondre à un grave problème de santé publique
resté trop longtemps tabou", selon la directrice générale de l'OMS
Margaret Chan, qui souligne également que cet acte désespéré est
"évitable".
L'agence de l'ONU prône en effet une stratégie globale de prévention
du suicide, car beaucoup de personnes qui ont attenté à leur vie ne
reçoivent pas l'aide dont ils auraient besoin. Le taux de suicide le plus élevé est en Asie du sud-est, avec un taux
de suicide de 17,7 pour 100.000 habitants, supérieur à la moyenne
mondiale de 11,4 pour 100.000. EUROPE. En Europe aussi, le taux de suicide (12 %) est plus élevé que la moyenne mondiale, avec 35.000 victimes recensées. Six pays européens sont parmi les 20 pays les plus touchés par ce
fléau. Le Bélarus a le taux le plus élevé en Europe (35,5 %). Il est
suivi par la Lituanie (28,2), la Russie (19,5), la Hongrie (19,1),
l'Ukraine (16,8), la Pologne (16,6), la Lettonie (16,2), la Finlande
(14,8), et la Belgique (14,2). Dans des pays à tradition catholique
comme l'Italie (4,7) et l'Espagne (5,1), les taux sont nettement plus
bas. Le Guyana affiche le record mondial des suicides avec un taux de
44,2, suivi par la Corée du Nord (38,5). Le taux de suicide le plus bas a
été relevé en Arabie saoudite (0,4).
L'objectif de la stratégie de l'OMS est de réduire de 10 % le taux de suicide dans l'ensemble des pays d'ici 2020.Selon l'OMS, le suicide et ses tentatives sont encore considérés
comme des actes criminels dans 25 pays dans le monde, notamment en
Afrique et en Amérique Latine. Ce rapport de près de 100 pages a pour
but d'encourager les pays qui ont pris des mesures pour prévenir le
suicide, et à placer cette question "à l'ordre du jour".Selon l'OMS, "des interventions et un traitement efficaces et
opportuns, peuvent contribuer à prévenir le suicide et les tentatives de
suicide". MÉDIATISATION. L'OMS a aussi dénoncé dans ce rapport
la présentation "sensationnaliste" par les médias de suicides de
personnalités célèbres. Les médias, a estimé l'experte de l'OMS le Dr
Alexandra Fleischmann, devraient éviter de parler de "suicide", et
privilégier le terme de "perte". Le professeur Ella Arensman, présidente de l'association
internationale sur la prévention du suicide, a indiqué pour sa part
avoir reçu plusieurs mails après la couverture médiatique du suicide de
l'acteur Robin Williams de personnes qui avaient traversé des crises
suicidaires et qui étaient en train de replonger. Le rapport de l'OMS
n'étudie pas la question du suicide assisté, comme la Suisse
l'autorise. "C'est un phénomène trop faible sur le plan statistique pour
être inclus dans l'étude", selon le Dr Saxena. En Suisse, il y a eu l'an dernier 350 suicides assistés, via des
organisations ad-hoc comme Dignitas et Exit. Le taux de suicide dans ce
pays, hors les suicides assistés, est de 12,2 pour 100.000 habitants.
***
Le Conseil général s'associe à la Journée mondiale de prévention du suicide
Jeune |
En famille |
En situation de handicap |
Santé |
Solidarité – Social
Mis en ligne le
Jeudi 11 septembre 2014, dans le cadre de la Journée mondiale de
prévention du suicide, le Conseil général des Alpes-Maritimes a présenté
le partenariat avec Fil Santé Jeunes, une cellule d'écoute et de
conseils.
Dans le cadre du Plan de Santé Mentale, le Département fédère
les dispositifs susceptibles d’intervenir dans la prévention et la prise
en charge du mal être des jeunes.
C’est ainsi qu’il lance un partenariat avec le Fil Santé Jeunes de
l’École des Parents et des Éducateurs d’Ile de France, dont les missions
sont d’être un « observatoire national » des difficultés des jeunes en
matière de santé, et de leur proposer un service téléphonique anonyme et
gratuit et un site Internet, où ils trouvent écoute, information et
orientation dans les domaines de la santé physique, psychologique et
sociale. Par l’intermédiaire de la plateforme de santé mentale, les
jeunes pourront ainsi être mieux orientés vers un service spécialisé
d’écoute et de prise en charge.
Avec le concours du Carrefour Santé Jeunes, structure de santé
globale pour les 12-25 ans, des actions de communication et de
sensibilisation seront initiées auprès des jeunes et de leurs familles.
Le suicide, une priorité de santé publique, qui concerne particulièrement les jeunesLe
suicide est presque deux fois plus meurtrier que les accidents de la
route. En termes de prévention, le repérage et la prise en charge de la
crise suicidaire sont essentiels et la formation des professionnels
capitale. Sous l’égide de l’ARS, le Conseil général prendra part à un
plan d’actions visant notamment à l’amélioration de la réponse des
dispositifs et la coordination pluridisciplinaire.
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La prévention du suicide - RFI www.rfi.fr/emission/20140910-prevention-suicide/10 sept. 2014 - Le 10 septembre, c'est la Journée mondiale de prévention du suicide. En France, chaque année, environ 10 000 personnes décèdent en mettant fin à leurs ...
***
2. Journée mondiale de prévention du suicide - RFI www.rfi.fr/emission/20140910-2-journee-mondiale-prevention-suicide/ 10
sept. 2014 - print. 2. Journée mondiale de prévention du suicide.
Affiche de campagne pour la prévention du suicide. DR. 1. Journée
mondiale de prévention du suicide ...
***
Un début de prévention du suicide des jeunes - Le Monde www.lemonde.fr/.../un-debut-de-prevention-du-suicide-des-jeunes_4484...8 sept. 2014 - La Journée mondiale de prévention du suicide, mercredi 10 septembre, offre l'opportunité de découvrir quelques-unes des interventions qui se multiplient, ...
***
Journée de prévention du suicide - France 3 Régions france3-regions.francetvinfo.fr/.../journee-de-prevention-du-suicide-100...10 sept. 2014 - La Journée Mondiale de Prévention du Suicide est célébrée le 10 septembre, chaque année, depuis 2003. Pour cette édition, thème est : « La prévention du ...
***
prevention du suicide et traumatisme cranien | Handicap ... handicap-invisible.org/le-10-septembre-2014-journee-mondiale-de-prev... 11 sept. 2014 - Le 10 septembre 2014, journée mondiale de prévention du suicide | Association loi 1901 – Former et Informer les professionnels en matière médico-légale et ...
***
2014 - SOS Amitié Ile-de-France www.sosamitieidf.asso.fr/wp-content/uploads/.../Observatoire-2014.pdf 10 sept. 2014 - Cette année, la Journée Mondiale de Prévention du Suicide qui aura lieu le 10 septembre 2014, a pour thème « la prévention du suicide : un monde connecté».
***
Une association pour oser parler du suicide - Saumur Kiosque www.saumur-kiosque.com/infos_article.php?id_actu=20989 16 sept. 2014 - ...
par des parents touchés par le suicide d'un de leur proche,
l'association saumuroise "au coeur des flots" a deux objectifs : la prévention du suicide chez les .
***
Un suivi psychologique rapide et gratuit pour prévenir le ... www.sciencesetavenir.fr › Santé 10 sept. 2014 - A l'occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, ce 10 septembre, des consultations gratuites et rapides viennent d'être mises en pla...
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OMS : « Prévention du suicide. - URPS des Médecins ...urpsmla.org/index.php?article7134 10 sept. 2014 - Le 10 septembre s'est tenue la 12ème Journée mondiale de la prévention du suicide. A cette occasion, l'OMS a publié son premier rapport sur la prévention du ...
10 sept. 2014 - e mercredi 10 septembre est la Journée mondiale de la prévention du suicide. À cette occasion, le Service d'accueil spécialisé (SAS) du Centre hospitalier de la ...
10 sept. 2014 - TÉMOIGNAGE - Le 10 septembre a lieu la douzième Journée mondiale de prévention du suicide. Il y a cinq ans, François a tenté de mettre fin à ses jours, ...
10 sept. 2014 - Ce mercredi est marqué par la Journée mondiale de la prévention du suicide. C'est l'occasion de rappeler que ce fléau tue une personne tous les trois jours à ...
10 sept. 2014 - À l'initiative de l'Association Internationale pour la Prévention du suicide (IASP), en collaboration avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la journée du ...
10 sept. 2014 - A la veille de la 12e Journée mondiale de la prévention du suicide, les chiffres restent inquiétants. Avec plus de 10 400 suicides et 90 000 tentatives par an, ...
9 sept. 2014 - Dans le cadre de la Journée mondiale de prévention du suicide, le Centre communal d'action sociale (CCAS) organise une action de prévention sur le marché ...
10 sept. 2014 - La prévention du suicide
n'a pas été convenablement traitée tant que l'on n'avait pas conscience
du fait que le suicide constitue un problème majeur de santé ...
15 sept. 2014 - La Journée Mondiale de Prévention du Suicide le 10 septembre, a eu pour thème « la prévention du suicide : un monde connecté ». Elle met donc l'accent sur ...
10 sept. 2014 - En proposant une écoute téléphonique gratuite et anonyme, SOS Amitié participe à la prévention du suicide. Le téléphone est son outil de prédilection, mais ..
Dans un rapport publié vendredi, l’Organisation mondiale de la Santé
assure que 800.000 personnes se suicident chaque année dans le monde.
Soit une personne toutes les 40 secondes. C’est davantage que les
victimes de guerre ou de catastrophes naturelles, note l’OMS dans son
rapport tout en qualifiant l’ampleur du phénomène «d’inacceptable».
En France, 12,3 suicides pour 100.000 habitants
C’est mieux que la Belgique. Mais bien moins bien que l’Espagne ou
l’Italie. En France, 12,3 personnes sur 100.000 se suicident chaque
année. C’est au-dessus du taux mondial estimé à 11,4. Le triste record est détenu par le Guyana (44,2) suivi par la Corée du Nord (38,5) tandis que l’Arabie Saoudite affiche le taux le plus faible avec 0,4 suicide pour 100.000 habitants.
REPORTAGE - «20 Minutes» a passé une soirée avec
les bénévoles de SOS Amitié qui viennent en aide, via un service de
chat en ligne, aux jeunes en détresse…
«Est-ce que vous êtes réel?» Derrière son écran, Hélène* ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire. Bénévole pour SOS Amitié, elle commence à avoir l’habitude de devoir répondre à cette question posée par les jeunes qui sollicitent de l’aide via le service de chat en ligne. >> Suicide: Les quatre chiffres choc de la triste réalité En 2013, 3.800 personnes ont cliqué sur la petite fenêtre qui permet d’être mis en relation,
anonymement, avec un des 70 «écoutants chat», tous les jours de 19h à
23h. C’est 20 % de plus qu’en 2012. «Essentiellement des jeunes pour qui
parler oralement est plus difficile, témoigne Hubert*, un autre
bénévole. Surtout des jeunes filles qui évoquent des violences physiques
et psychologiques…» «Mon père me trait de put!» Jasmine est de celles-là. Après avoir expliqué qu’elle n’était pas un «robot», Hélène découvre, effarée, l’histoire de cette lycéenne qui s’affiche sous ses yeux en style SMS.
Une relation sentimentale difficile, des rapports familiaux compliqués
– «mon père me trait de put!»- et cette conclusion terrible: «Je veu en
finir…»
«La règle, c’est ni conseil, ni jugement, témoigne alors Hélène tout
en relançant la jeune fille. On est dans l’empathie. Il faut savoir
écouter et desserrer l’angoisse en commençant par reconnaître la
souffrance de l’autre. «Vous êtes toujours là?» Justement, après avoir confié à Jasmine que son histoire
était «terrible», la conversation instantanée s’interrompt
brusquement. «Vous êtes toujours là?», interroge l’écoutante. Au bout
d’une très longue minute, un petit «wi» s’affiche enfin. «D’habitude, on me dit que c ma faute, poursuit la jeune fille en
détresse. Par exemple, je suis première de ma classe et personne ne ma
félicité.» Hélène saisit la perche au vol. Elle salue le travail
effectué et explique à Jasmine qu’elle a besoin d’aide. Sortant un grand
classeur, elle indique alors les coordonnées de plusieurs
associations. «Et n’hésite pas à revenir vers nous si besoin…» La fenêtre Internet se ferme. Derrière elle, de petites icônes se
mettent à clignoter comme autant d’appels à l’aide. La soirée d’Hélène
ne fait que commencer. *Les prénoms ont été changés
Dans son rapport, SOS Amitié estime que 44 % des appelants via le chat ont moins de 25 ans. Ils sont 20 % à évoquer le suicide contre 1,9 % par téléphone.
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10.09.2014 - PréSuiFri et STOP SUICIDE s'expriment sur la prévention du suicide des jeunes - La Télé (FR)
La France durement touchée Journée de prévention du suicide : 220 000 Français tentent l'irréparable Par Léa Drouelle , publié le 9 Septembre 2014 http://www.frequencemedicale.com/Article/1735/Journee-de-prevention-du-suicide-220-000-Francais-tentent-l-irreparable Avec 10 500 suicides par an, la France fait partie de l'un des pays les plus touchés par ce fléau. 3/4 des victimes sont des hommes mais les femmes sont majoritairement le fait des femmes.ISOPIX/SIPA A la veille de la 12e Journée mondiale de la prévention du suicide, les chiffres restent inquiétants. Avec 10 500 suicides et 220 000 tentatives par an, la France est fortement touchée par ce grave problème de santé publique. Mais quelles sont les raisons qui poussent les Français à mettre fin à leurs jours ? Plus de suicides dans les régions Ouest et Nord Selon un rapport du ministère de la Santé, près des trois quarts des suicidés en France sont des hommes. Les femmes, en revanche, sont plus nombreuses à faire des tentatives. Les plus concernés par le suicide sont les jeunes (25-34 ans) chez qui la tendance est la première cause de mortalité, après les accidents de circulation. Les régions les plus touchées sont celles du nord et de l’ouest. Solitude et violences Chez les hommes comme chez les femmes, les principales raisons qui poussent au suicide sont les violences sexuelles et/ou physiques subies pendant l’enfance, ou au cours de la vie adulte. La solitude est aussi un facteur déterminant : en 2014, une enquête de la Fondation de France indique qu’un Français sur huit vit seul. Ce phénomène touche particulièrement les personnes âgées. Chômage et précarité Les facteurs socio-économiques sont, après les traumatismes psychologiques, des facteurs suicidaires importants : faibles revenus, chômage. Une enquête réalisée par la Dress en juillet dernier dans le but de mieux comprendre les raisons et le cheminement vers les idées suicidaires montre que les chômeurs et les personnes en situation de précarité ont deux fois plus de pensées suicidaires que les autres. Chez les femmes comme chez les hommes, le tabagisme est aussi responsable de la volonté des Français de mettre fin à leurs jours. En revanche, la consommation chronique d’alcool est bien plus prononcée chez la femme. C’est d’ailleurs la troisième cause de suicide chez cette dernière, après les violences et la solitude. Si le nombre de suicides reste en France reste élevé, il a cependant diminué au cours de ces 20 dernières années passant de 11 403 en 1990 à 10524 en 2011. Le suicide en chiffres 10. 500 : c’est le nombre de personnes qui meurent par suicide chaque année en France. Chez les 25-34 ans, le suicide est la 1ère cause de la mortalité avec 20 % du total des décès. 220.000 de tentatives de suicide sont prises en charge par les urgences hospitalières tous les ans 11 403 à 10524 : c’est la diminution du nombre de suicides dans l’Hexagone en 20 ans. 5 milliards d’euros : c’est le coût estimé de la prise en charge du suicide et des tentatives par l’unité de recherche en économie de la santé (URC ECO) de l’Hôtel Dieu.
L'Organisation
mondiale de la santé et l'Association internationale pour la
prévention du suicide (Iasp) sont à l’initiative de cette Journée mondiale
qui réunit des individus et des organisations impliqués et vise à
sensibiliser la société au sujet. En 2014, le thème choisi : « La
prévention du suicide: un monde connecté », met l’accent sur
l’importance des liens sociaux pour rompre l’isolement qui peut mener
au suicide et sur les soins spécialisés en santé mentale qui doivent
être accessibles à tous. L’Inpes se joint à ceux qui œuvrent à la
prévention du suicide à travers ses dispositifs de prévention de
l’isolement social et de la détresse psychique.
Le suicide, qui associe des facteurs psychologiques, sociaux,
biologiques, culturels et environnementaux est un phénomène complexe.
Selon l’Iasp,
chaque année, près d'un million de personnes se donnent la mort, ce
qui correspond à un décès toutes les 40 secondes dans le monde. Pour sa
part, la France se situe dans le peloton de tête des pays à fort taux
de suicide avec 16,2 suicides pour 100 000 habitants. En effet, 10 524
décès par suicide y ont été enregistrés en 2011, et le nombre de
tentatives de suicide ayant donné lieu à un passage aux urgences
hospitalières est estimé entre 176 000 et 200 000 par an (Sources:
CépiDC Inserm 2014 ; Institut de veille sanitaire 2014). Le suicide est
ainsi la première cause de mortalité chez les 25-34 ans et la deuxième
chez les 15-24 ans. En termes de nombre de décès, les 45-64 ans restent
cependant les plus touchés. Cette année, la Journée mondiale est marquée par la publication OMS du Rapport sur le suicide dans le monde (WSR),
qui dresse l'état actuel de la prévention à l'échelle internationale
et décrit l'épidémiologie du suicide par les données les plus récentes.
Prévention du suicide: un monde connecté
Pour ses organisateurs, le thème de cette 12e Journée « Être
connecté » fait référence à l'isolement social qui peut augmenter le
risque de suicide, à l’inverse des connections humaines, qui ont un
effet protecteur. Ce thème met ainsi l’accent sur l’intérêt des outils
de connexions comme moyen de prévention avec notamment l’apport des
nouvelles technologies.
La prévention de l’isolement sociale est l’une des stratégies de
prévention du suicide et de promotion de la santé mentale promue et
soutenue par l’Inpes à travers le financement et l’accompagnement de
dispositifs d’écoute et d’aide à distance sur le mal-être (Phare, SOS Amitié, SOS Suicide Phénix et Suicide Ecoute) et la publication, en partenariat avec la CNAV, de guides d’aide à l’action dans le cadre du programme « bien vieillir » :
Union nationale pour la prévention du suicide-
10 septembre 2014:second village associatif de l'UNPS à Paris de 11h à
17h. Des associations adhérentes à l'UNPS seront présentes sur des
stands afin de présenter leurs actions de prévention, d'échanger avec
le public présent.
Canal U (WebTV du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche) : conférence publique sur les origines du suicide, les causes et les victimes.
Le suicide médicamenteux et alcoolisé : un grand classique.
Une soixantaine de suicides sont
comptabilisés chaque année dans l’Indre. Coup de projecteur à l’occasion
de la Journée mondiale sur le suicide.
Il y a la journée nationale programmée le 6 février. Et il y a aussi
la journée mondiale, ce mercredi 10 septembre. Jusqu'alors, le Comité
départemental d'éducation pour la santé (Codes) participait simplement
au premier événement. Mais le suicide est un tel fléau que le Codes a
finalement décidé de communiquer lors du rendez-vous mondial. A coup
sûr, deux journées ne sont pas de trop.
12.000 suicides chaque année en France. Un décès toutes les quarante
secondes, une tentative toutes les trois secondes. Habituellement à la
traîne, l'Indre fait malheureusement partie du peloton de tête : une
soixantaine de suicides avérés y sont comptabilisés chaque année. En
pourcentage, ce chiffre le place au cinquième rang hexagonal.
Plutôt un phénomène rural, le suicide, et plutôt une affaire de personnes âgées ? « C'est surtout quelque chose qui ne date pas d'hier puisque George Sand en faisait déjà écho dans ses romans, souligne Marie-France Berthier, présidente du Codes et formatrice en repérage des crises suicidaires. La différence, c'est que l'on parlait encore moins qu'aujourd'hui de ce sujet qui reste tabou. » Les 30-50 ans en tête
Et pourtant, le suicide constitue un véritable problème de santé publique qui mérite une large évocation. « Mourir dans de telles souffrances est inacceptable, poursuit Marie-France Berthier. Prononcer
le mot suicide ne va jamais de soi. Il faut malgré tout rester à
l'écoute, questionner, mettre des mots sur un mal-être qui constitue
souvent une très longue histoire. »
Anabelle Desaix est chargée de projet au Codes de l'Indre. Elle coordonne le comité de pilotage suicide et note que « la tranche la plus exposée est celle des 30-50 ans, devant les personnes âgées ».
Mais les jeunes n'échappent pas au phénomène. A l'occasion de cette
journée mondiale, le Comité départemental d'éducation pour la santé a
donc mis sur pied une exposition sur le suicide, à la Maison des
adolescents de Châteauroux. repères > Formation. Dans l'Indre, des formations sont proposées pour
repérer et prendre en charge la crise suicidaire. 300 personnes ont déjà
été formées. Deux sessions organisées par le Codes et financées par
l'Agence régionale de santé, se tiennent chaque année.
Contact : tél. 02.54.60.98.75. > 2013. Cinquante-huit suicides avérés ont été comptabilisés
dans l'Indre au cours de l'année 2013. Si la répartition géographique
est équilibrée, Châteauroux occupe évidemment la pole position avec onze
suicides. Issoudun arrive ensuite avec sept suicides. > Personnes âgées. Chez les jeunes, on compte un suicide
avéré pour quatre-vingt-dix tentatives. Chez les personnes âgées, on
passe à un suicide avéré pour une tentative et demie. En clair, quand
ils décident d'en finir, nos aînés ne se ratent pas. > Pendaison.
Dans l'Indre, la pendaison est le premier mode de suicide recensé,
devant le suicide par armes à feu – pratique qui se généralise aussi
chez les femmes – puis la noyade. Médecins, gendarmes, policiers et
agriculteurs semblent particulièrement exposés.
Bruno Mascle
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«Chacun peut aider à la prévention du suicide» - 10 septembre 2014
http://www.lessentiel.lu/fr/news/luxembourg/story/19334245LUXEMBOURG-VILLE – À l’occasion de la Journée mondiale de la
prévention du suicide, des bénévoles de SOS Détresse ont battu le pavé
dans la capitale, ce mercredi.
Des bénévoles de SOS Détresse étaient en ville ce mercredi pour sensibiliser à la lutte contre le suicide. (photo: L'essentiel)
vous les avez peut-être croisées au centre-ville ou à la gare.
Dépliants et stickers en main, elles ont battu le pavé à la rencontre
des badauds afin de sensibiliser à la lutte contre le suicide. Elles, ce
sont les bénévoles de l’association SOS Détresse, dont le leitmotiv en
cette journée mondiale de prévention était: «Je tiens à toi». Chaque
année au Luxembourg, 1 600 personnes tentent de mettre fin à leurs jours.
Selon des chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il y a
eu 56 cas de mort par suicide dans le pays en 2012, soit deux de plus
qu’en 2010 et huit de plus qu’en 2009. Les hommes sont davantage
concernés puisqu’ils étaient 42 à s’être donné la mort, contre 14
femmes. «À travers notre action, nous voulons montrer que chacun peut prendre
position et contribuer à la prévention du suicide en tendant la main et
en offrant une écoute à celui qui se trouve en souffrance, explique
Susana Campos, psychologue à SOS Détresse. À l’opposé de l'isolement et
de la solitude qui encouragent le processus suicidaire, les contacts et
échanges interpersonnels représentent souvent pour la personne
suicidaire un soutien précieux qui peut l’aider à s’en sortir». «Nous
espérons en même temps transmettre le message qu'il est important de ne
pas attendre trop longtemps pour demander du soutien, mais d’agir au
plus vite», conclut-elle.
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Haute-Normandie. Les suicides plus nombreux à Dieppe, qu'à Rouen ou au Havre
Avec 366 décès par
suicide par an, la Haute-Normandie se place au 8ème taux de mortalité
par suicide le plus important des régions de France. Explications.
Dernière mise à jour : 10/09/2014 à 13:51
Le
suicide : un enjeu de santé publique en Haute-Normandie, qui figure au
8ème rang des régions de France avec le plus grand nombre de suicides
« Chaque année, sur la période 2008/2010, on constate en
Haute-Normandie en moyenne 366 décès par suicide par an, soit 65 décès
de plus que la moyenne nationale », annonce l’Observatoire régional de
la santé et du social. Ce qui place la région au 8ème taux de mortalité
par suicide le plus important des régions de France.
Un enjeu de santé publique
Le suicide constitue un enjeu de santé publique pour l’Agence régionale de santé (ARS),
qui met en place des actions sur les secteurs prioritaires, les plus
touchés par le suicide : Dieppe, Evreux-Vernon, où « les taux de
mortalité par suicide sont les plus importants ». Dans les chiffres, on
constate par ailleurs que le taux de suicide chez les hommes de plus de
35 ans est le 5e taux le plus important en France.
Depuis janvier 2014, 18 formations ont été mises en place en région
et ont concerné 366 personnes (4 formations sur le territoire du Havre,
9 à Rouen, à 4 Evreux-Vernon et 1 à Dieppe). Une formation de
formateurs pour 9 professionnels de la région a également été mise en
place pour assurer un déploiement encore plus important à l’avenir »,
indique l’ARS.
« Dépasser les idées reçues en matière de suicide, faciliter le
travail partenarial, permettre à des personnes formées de repérer une
crise suicidaire et connaître la conduite à tenir, sans se substituer
aux professionnels soignants » : telle est la vocation des formations
engagées depuis le mois de janvier 2014. Des formations qui permettent
également de mieux connaître toutes les structures de prise en charge,
les dispositifs d’accueil, qui existent pour prendre en charge les
personnes suicidaires. Des dispositifs qui se traduisent notamment par
les maisons d’adolescent et les associations d’écoute téléphonique.
Chaque année, 120 personnes se suicident en Dordogne
Face à des chiffres alarmants, un programme de prévention a été mis en place. Il fait de la Dordogne un département pilote
Il s'agit notamment de former les personnels à détecter les situations de crise suicidaire
Ce mercredi, la Journée mondiale de prévention du suicide
est l'occasion pour le Safed, le service d'accompagnement des familles
en difficulté, de parler du travail qu'il mène en Dordogne depuis plus
de deux ans. Dans le département, 120 personnes se suicident chaque année. De plus, quatre à six hospitalisations sont enregistrées chaque jour pour des tentatives de suicide.
"Nous sommesle département d'Aquitaine le plus touché", précise Stella Darrouzès-Germain, du Safed. Depuis 2012, la structure a donc mis en place un programme de prévention pour lequel la Dordogne est pilote sur la région.
"Il s'agit d'un programme de sensibilisation, d'information et de formation",
poursuit la spécialiste. D'ici la fin de l'année, 150 à 200
professionnels travaillant à la Mutualité sociale agricole, au sein de
l'Education nationale ou du Conseil général et des hôpitaux, seront
formés à détecter des situations de crise suicidaire.
"Ces professionnels sont en contact avec des publics très différents.
Plus on formera de gens, plus on pourra repérer les situations de crise
en amont."
Renseignements auprès du Safed au 05.23.05.55.39 ou sur son site Internet.
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10 septembre 2014 : Journée de la prévention du suicide de l’OMS
Le suicide, qui associe des facteurs psychologiques, sociaux,
biologiques, culturels et environnementaux est un phénomène complexe.
Selon l’Iasp,
chaque année, près d'un million de personnes se donnent la mort, ce qui
correspond à un décès toutes les 40 secondes dans le monde. Pour sa
part, la France se situe dans le peloton de tête des pays à fort taux de
suicide avec 16,2 suicides pour 100 000 habitants. En effet, 10 524
décès par suicide y ont été enregistrés en 2011, et le nombre de
tentatives de suicide ayant donné lieu à un passage aux urgences
hospitalières est estimé entre 176 000 et 200 000 par an (Sources:
CépiDC Inserm 2014 ; Institut de veille sanitaire 2014). Le suicide est
ainsi la première cause de mortalité chez les 25-34 ans et la deuxième
chez les 15-24 ans. En termes de nombre de décès, les 45-64 ans restent
cependant les plus touchés. Cette année, la Journée mondiale est marquée par la publication OMS du Rapport sur le suicide dans le monde (WSR),
qui dresse l'état actuel de la prévention à l'échelle internationale et
décrit l'épidémiologie du suicide par les données les plus récentes.
Suicide au travail
France Télécom, La Poste, Foxconn (la firme
chinoise qui produit des pièces pour l’iPhone d’Apple) ou encore la
Fnac : voici autant d’entreprises concernées par la sordide réalité des
suicides d’employés. Qu’est-ce qui pousse les victimes à une telle
extrémité ? Des conditions de travail déplorables et le stress, perçu différemment selon les personnes. Selon les statistiques, le secteur de la santé et de l’action sociale présente le taux de mortalité par suicide le plus élevé (avec 34,3 cas/100 000).
Les 10 professions les plus à risque
Les statistiques sur les métiers les plus
touchés manquent en ce qui concernent le territoire français.
Néanmoins,nous vous présenterons ici les résultats d’un rapport américain sur le sujet : En effet, le magazine Business Insider a
rassemblé une série d’enquêtes menées par Steven Stack, un professeur
en Sciences Sociales à la State University, en vue de publier la liste
des 13 professions qui affichent le plus haut risque de suicide. Et les
résultats sont surprenants :
Les dentistes (5,45 fois plus de suicides que la moyenne)
Les musiciens (3,6 fois plus)
Les acteurs (2,8 fois plus)
Les danseurs de ballet (2,67 fois plus)
Les écrivains (2,6 fois plus)
Les photographes (2,5 fois plus)
Les artistes, sculpteurs et peintres (2,12 fois plus)