Facebook travaille sur les signes avant-coureurs des suicides
Facebook s'apprête à partager des données avec des chercheurs pour lutter contre le suicide.
Cécile Bolesse (01net)
sur http://www.bfmtv.com/high-tech/facebook-travaille-signes-avant-coureurs-suicides-435870.html
Le 29/01/2013
Facebook, on le sait, conserve une foule de données
sur ses utilisateurs et les partage à l'occasion. Mais cette fois, c’est
pour la bonne cause. Le réseau social a autorisé des chercheurs liés à
l’association Save qui se consacre à la prévention du suicide, à analyser les statuts de personnes s’étant données la mort, révèle le magazine The Verge.
Pour commencer, ce sont les données d’une vingtaine d’habitants du Minnesota s’étant suicidés qui seront étudier. La longueur des posts, leur fréquence, le langage utilisé, tout sera détaillé pour y trouver des signaux d’alerte. Le travail durera environ un an, indique Dan Reidenberg, directeur exécutif de Save, dans une interview au journal Bloomberg.
Ce n’est pas la première fois que Facebook participe à ce type d’action. En 2010, le réseau social avait travaillé avec le Centre de prévention national du suicide. Un système permettait aux personnes repérant des propos suicidaires sur les profils de leurs amis, de le signaler d'un drapeau. Un e-mail était alors envoyé au membre du réseau ainsi "marqué", l'incitant à appeler au plus vite la ligne de prévention du suicide.
Facebook n’est pas le seul à mettre en place un tel
programme. "Même s’il ne mène pas lui-même d’étude, Twitter autorise les
chercheurs à utiliser ses données pour conduire des recherches sur le
suicide", a précisé un porte-parole de l’entreprise à Bloomberg. Google
de son côté a configuré son outil de recherche pour faire remonter le
numéro de téléphone du Centre de prévention national du suicide pour
toute recherche sur le mot "suicide".Pour commencer, ce sont les données d’une vingtaine d’habitants du Minnesota s’étant suicidés qui seront étudier. La longueur des posts, leur fréquence, le langage utilisé, tout sera détaillé pour y trouver des signaux d’alerte. Le travail durera environ un an, indique Dan Reidenberg, directeur exécutif de Save, dans une interview au journal Bloomberg.
Ce n’est pas la première fois que Facebook participe à ce type d’action. En 2010, le réseau social avait travaillé avec le Centre de prévention national du suicide. Un système permettait aux personnes repérant des propos suicidaires sur les profils de leurs amis, de le signaler d'un drapeau. Un e-mail était alors envoyé au membre du réseau ainsi "marqué", l'incitant à appeler au plus vite la ligne de prévention du suicide.
Le suicide est la dixième cause de décès aux Etats-Unis, en hausse constante depuis 1999.
Sources : The Verge - Bloomberg
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POSTS MORTELS – Facebook lutte contre le suicide en partageant vos données - 24/01/2013 sur http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/01/24/posts-mortels-facebook-lutte-contre-le-suicide-en-partageant-vos-donnees/
On sait que Facebook a l'habitude de partager les informations de ses utilisateurs, comme en témoigne le dernier outil Graph Search – qui n'existe encore qu'en version bêta pour les utilisateurs de Facebook en version anglaise. Cette fois, le réseau social a donné accès à ses données à l'association américaine SAVE, qui fait de la prévention contre le suicide.
Selon le site The Verge, les chercheurs de l'association vont commencer à étudier au moins vingt comptes de personnes s'étant suicidées dans un comté non spécifié du Minnesota. Dans une interview à Bloomberg, le directeur de SAVE estime que cet accord avec Facebook permettra d'étudier le temps s'écoulant entre différents posts sur les comptes de gens parlant de suicide, ainsi que le changement de vocabulaire.
DES ANTÉCÉDENTS
Ce n'est pas la première fois que Facebook travaille sur le suicide. En 2010, le réseau social avait créé un partenariat avec le centre de prévention national du suicide. Un système permettait aux personnes repérant des propos suicidaires sur les profils de leurs amis, pouvaient le signaler d'un "drapeau". Un e-mail était alors envoyé à la personne ainsi marquée, l'incitant à appeler au plus vite la ligne de prévention du suicide.
Cette fois, le partenariat avec SAVE semble un peu plus préoccupant pour le respect de la vie privée, même si Facebook n'a pas encore indiqué quel genre de données il allait fournir à l'association. Pour le moment, cette dernière semble surtout vouloir travailler avec les familles de victimes.
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Les données collectées par Facebook peuvent-elles prévenir les suicides?
sur http://www.slate.fr/lien/67541/chercheurs-utilisent-donnees-facebook-empecher-suicide
24/01/2013
On sait l'étendue des données que récolte Facebook sur ses utilisateurs. C'est une des choses qui lui est régulièrement reprochée à chaque modification de ses conditions d'utilisation, mais ces données pourraient également servir à empêcher des suicides, ou en tout cas à mieux repérer des signes les précédant.
The Verge rapporte ainsi que des chercheurs qui étudient le suicide espèrent qu'analyser les interactions sur Facebook d'utilisateurs qui se sont tués pourraient les y aider. Le réseau social vient de nouer un partenariat avec une organisation non gouvernementale dédiée à la prévention du suicide, Save.
Dan Reidenberg, directeur de Save, explique à Bloomberg que les données seront réunies d'ici un an, et qu'il pense qu'elles pourraient aider les amis, les familles et des réseaux sociaux à repérer des mots et des actions qui précèdent le suicide:
«Les amis ne posent parfois pas des questions importantes par peur d'être trop intrusifs. Si on peut voir ce qui se passe, on peut former des gens à le rechercher.»
Bloomberg note que –dans sa version américaine– Google fait remonter automatiquement le numéro de téléphone d'un numéro vert de prévention du suicide quand des personnes cherchent le terme «suicide» ou d'autres mots liés (mais pas quand on cherche sur la version française du moteur). Twitter ne fait pas de recherche sur le sujet, mais un groupe extérieur pourrait mener une étude en utilisant ses données, a précisé l'entreprise à Bloomberg.
Le projet de Save avec Facebook se concentre sur une vingtaine de personnes qui se sont tuées dans un comté du Minnesota. D'après Dan Reidenberg, les médecins savent que quand les gens envisagent de mettre fin à leurs jours, ils adoptent certains comportements, comme parler et écrire sur le suicide en général, chercher des conseils sur des façons de mourir, dire qu'ils se sentent piégés ou qu'ils ont l'impression d'être un poids pour les autres, etc.
L'idée derrière l'étude des données de ces vingt utilisateurs est de permettre aux enquêteurs de chercher ces éléments de langage sans avoir à se reposer sur les souvenirs d'amis, par exemple, explique-t-il. Et de pouvoir à terme former des travailleurs du secteur psychiatrique ou technologique.
Comme le note The Verge, ce partenariat a un petit goût de Big Brother, même s'il est pour une bonne cause. D'autant qu'on ne sait pas si Facebook compte donner davantage de données à Save à l'avenir, ou si le site a demandé la permission aux familles des victimes.
Photo: Dangerous Risk Adrenaline Suicide by Fear of Falling / epSos.de via Flickr CC Licence By