D'après article : Dépression, suicide : La foi, un puissant antidépresseur
par Cécile Coumau | Publié le 29 Avril 2013 sur http://pourquoi-docteur.nouvelobs.com/La-foi--un-puissant-antidepresseur-2521.html
Croire en Dieu n'empêche pas d'avoir des idées noires ou de déprimer. En revanche, la foi permet de mieux répondre aux traitements des dépressions ou de repousser les tentatives de suicide.Dans les épreuves de la vie, croire en Dieu est souvent présenté
comme une chance pour faire face. Les maladies ne font pas exception à
la règle. Une étude américaine
qui vient d’être publiée dans le Journal of affective disorders prouve
que la foi serait efficace contre les maladies psychiatriques. En fait,
une croyance religieuse, ce n’est évidemment pas le remède miracle
contre les dépressions. En revanche, « croire en dieu est associé à une
meilleure évolution des troubles psychiatriques ». Concrètement, les
patients inclus dans cette étude qui étaient peu ou non croyants avaient
deux fois plus de risque de ne pas répondre au traitement par rapport
aux patients croyants. Les auteurs de l’étude estiment que les ressorts
qui font qu’une personne croit en Dieu pourraient être les mêmes que
ceux qui font que l’on a confiance dans les traitements. Ce qui les
rendrait en quelque sorte plus optimiste.
Une telle association entre croyance religieuse et meilleure
santé psychologique n’est pas inédite. Plusieurs travaux scientifiques
l’ont déjà suggéré. Dans une autre étude américaine où les patients
avaient été suivis pendant dix ans, on a observé que le fait d'accorder
de l'importance à la religion diminuerait le risque de rechuter d'une
dépression. Et tout particulièrement pour les personnes à hauts risques
qui ont une histoire familiale de dépression. Et les dépressifs ne sont
pas les seuls à bénéficier d’un tel avantage. Une autre étude, toujours
américaine, publiée l’année dernière, semblait montrer que la pratique
religieuse pouvait jouer un rôle de paravent contre le suicide. En fait,
un système de valeurs qui rejette le suicide, conduirait à faire moins
de tentatives de suicide, même si les personnes ont des idées noires.
Cependant, cet effet doit être relativisé. D’une part, il est
possible que l’effet « croyance » soit moins perceptible en France
qu’aux Etats-Unis - où sont menés ces travaux – et où un quart des
personnes souffrant de troubles psychologiques va chercher de l'aide
auprès d'un représentant de l'église. D’autre part, les croyants peuvent
avoir tendance à ne pas oser déclarer des tentatives de suicide.
Bien sûr, les médecins ne vont pas prescrire pour autant, à leurs
malades, d’être croyants mais les psychiatres recommandent de demander à
leurs patients s’ils le sont ou pas. Pour si nécessaire, s’appuyer sur
cette foi.