« Sans soins, la récidive est de 50 % dans l'année » - 13/06/2012 - 20minutes.fr
Elle accueille entre 300 et 400 jeunes de 15 à 35 ans en situation de crise. L'unité de prévention des conduites à risques du CHU de Nantes (unité Espace) a ouvert ses portes il y a dix ans. Ados et jeunes adultes ayant tenté de mettre fin à leurs vies y sont hospitalisés de 48 heures à plusieurs jours. « On effectue des entretiens, des échanges de groupes, dans un espace libre et consenti. Le but est d'obtenir une réanimation psychique, redonner du sens à la trajectoire de vie. Venir ici est difficile, c'est déjà reconnaître qu'on ne va pas bien », explique Rachel Bocher, directrice de l'unité. Les soins proposés s'accompagnent de soutiens aux parents et thérapies familiales. « Aucune tentative, même la plus légère, ne doit être banalisée. Souvent ce n'est pas pour mourir, mais pour crier à l'aide, marquer une rupture avec l'insupportable. » Un copieux travail de prévention est également mené. « Il y a la prévention en amont, repérer les signaux d'alerte, et celle de la récidive. Sans prise en charge, la récidive est de 50 % dans l'année qui suit la tentative. Ici nous arrivons à faire chuter de moitié ce taux. Il n'y a pas de fatalité. Il y a toujours quelque chose à faire. »F.B.
