Communication Santé mentale et Covid : toutes et tous concernés. Une revue narrative
b AP–HP, Service de Psychiatrie, Hôpital Louis-Mourier, Colombes, France
c Fondation Fondamental, Créteil, France
d GHU Paris Psychiatrie Neurosciences, Service Hospitalo-Universitaire, Hôpital Sainte-Anne, Paris, France
e Centre Référent de Réhabilitation psychosociale et de Remédiation cognitive (C3R), CH Alpes Isère, Saint Egrève, France
f Cabinet libéral, 86, boulevard rue Paul-Herman, 97430 Le Tampon, La Réunion
g AP-HM, Aix-Marseille Univ, School of medicine - La Timone Medical Campus, EA 3279 : CEReSS - Health Service Research and Quality of Life Center, 27 Boulevard Jean Moulin, 13005 Marseille, France
Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique
Available online 6 August 2022
https://doi.org/10.1016/j.amp.2022.07.019
Résumé
La pandémie de COVID-19 (due au coronavirus SARS-CoV-2) a apporté des défis sans précédent en termes de santé publique, système de soins et vie quotidienne (incluant le travail et l’éducation), particulièrement lors de la première vague pandémique au début de l’année 2020. Afin de limiter la propagation du virus, de nombreux pays ont imposé des mesures restrictives pour favoriser la distanciation sociale, allant des couvre-feux et fermetures d’écoles à un confinement généralisé. Début 2022, on recense 135 000 décès dus au virus SARS-CoV-2 en France et près de 6 millions dans le monde. Au-delà de l’impact possible du SARS-CoV-2 sur le cerveau, la pandémie a été à l’origine de difficultés humaines complexes, avec un retentissement possible sur la santé mentale des populations. Dans cette revue narrative, nous résumons les données actuelles concernant l’impact de la pandémie sur la santé mentale en s’intéressant aux troubles psychiatriques en population générale et parmi les groupes vulnérables. L’objectif est de promouvoir une prévention ciblée sur ces populations. Notre revue a identifié plusieurs sous-groupes de sujets plus à risque de troubles psychiques dans le contexte de la pandémie de COVID-19 : les endeuillés par la COVID-19, les adolescents, les étudiants, les personnes atteintes par le virus (avec une atteinte potentiellement directe sur le cerveau) et enfin, le personnel de santé. Les disparités de genre ont également été accentuées, en défaveur des femmes. Des mesures de dépistage et de prévention doivent être prises pour limiter l’impact de cette pandémie sur la santé mentale. D’une façon plus générale, l’approche « une santé/one health » qui place la santé humaine (et donc mentale) à l’interface de la santé environnementale et animale semble indispensable pour éviter la survenue de ce type de pandémie et ses conséquences à l’avenir.
Article en ligne https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0003448722002219?dgcid=author