vendredi 7 janvier 2022

BRETAGNE Webinaire de la Mutualité Française Bretagne "Lien social, un atout pour la santé mentale et le bien-être ?" le 11 janvier 2022


Covid-19. La perte de lien social fragilise le mental des jeunes

Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les adolescents de plus de 15 ans. Avec la pandémie, et la perte de lien social, la santé mentale des jeunes s’est considérablement dégradée. Un sujet dont s’empare la Mutualité Française Bretagne pour aider les proches à repérer les problèmes et à la prévenir.

Perte de l’estime de soi, chute des résultats scolaires, isolement sont autant de signes qui attestent d’un état dépressif chez un adolescent. |
Ouest-France Ouest-France Communication
pour MUTUALITE FRANÇAISE BRETAGNE Publié le 05/01/2022


Ils sont les grandes victimes collatérales de la pandémie. Les jeunes. Si 23 % des Français sont concernés par des troubles anxieux depuis le premier confinement, les 18-24 ans sont 40 % à se déclarer très anxieux depuis un an et demi. « Il y a un énorme malaise chez les jeunes qui n’est pas acceptable », explique Sabrina Rohou, coordinatrice régionale prévention à la Mutualité Française Bretagne (MFB) qui s’appuie sur les chiffres de l’Observatoire de la santé mentale de la Mutualité Française. « La santé mentale des jeunes est notre grande priorité », explique-t-elle. Depuis mars 2020, la prévalence des troubles mentaux en France a doublé. Mais concernant les jeunes, ce dès l’adolescence, les chiffres sont dramatiques : ils seraient 3 à 4 fois plus nombreux à avoir des pensées suicidaires.
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Comment reconnaître un adolescent qui va mal

Comment reconnaître le malaise ? Quels sont les signes d’alerte ? « La dégradation de son hygiène, la perte d’estime de soi, des résultats scolaires qui chutent, des problèmes de concentration, l’arrêt des activités extrascolaires, une humeur instable etc. sont des signes d’alerte », précise Sabrina Rohou. Des attaques corporelles comme « la scarification ou des troubles alimentaires sont aussi des symptômes », explique Christophe Moreau, sociologue à Jeudevi, une équipe de recherche-développement en sciences humaines et sociales dans le domaine de la jeunesse. Les conduites addictives (drogue, alcool...) sont également des signes qui doivent alerter : « Ils témoignent d’une volonté de s’anesthésier et d’éteindre la lumière », explique Christophe Moreau. Une tentative de suicide, c’est un mal-être qui est allé trop loin : « Les enfants qui ont subi de la maltraitance ou des abus sont plus enclins à passer à l’acte ». Mais pas seulement. Christophe Moreau repère aussi que « le cyber harcèlement, le harcèlement scolaire ou des brimades incessantes » peuvent engendrer des pensées suicidaires.
« Dédiaboliser le recours au psychologue »

Notre capacité à créer du lien et à s’inscrire dans des relations sociales joue un rôle majeur pour notre vie psychique. C’est particulièrement vrai pour les adolescents : « La sociabilité est essentielle à leur âge. C’est l’âge ou l’on fait des rencontres, où l’on tombe amoureux… Les confinements ont coupé les jeunes de la sociabilité », souligne Christophe Moreau, l’un des intervenants du webinaire organisé par la Mutualité Française Bretagne, le 11 janvier à 18 h, autour de cette question du lien social et de la santé mentale.Comment aider un jeune qui va mal, comment réagir et qui alerter ? « Il faut dédiaboliser le recours au psychologue, ne pas hésiter à demander de l’aide. Il y a un frein de la part des jeunes à aller parler », explique-t-il.Hormis la consultation d’un psychologue, d’autres pistes ont été explorées. La Mutualité Française Bretagne s’est rapprochée des universités bretonnes pour aider des étudiants à garder le lien social et leur permettre de rompre l’isolement au travers de webinaires. Des ateliers ont aussi été créés pour aider les enseignants à repérer les étudiants en difficulté. Le sociologue encourage les familles qui se sentent démunies à contacter l’infirmière scolaire, le CPE ou encore les structures de médiation familiale… Ces acteurs seront à même de les aider, les conseiller et les rassurer.De manière générale, la question de l’écoute est essentielle : « Il faut travailler davantage sur l’expression des émotions, la connaissance de celles-ci. Inviter les jeunes à dire ce qu’ils ressentent », conseille Christophe Moreau. « Il faut lever les tabous et dire que cela arrive à tout le monde. Nous sommes tous concernés par des difficultés passagères », conclut Sabrina Rohou qui rappelle aussi le nouveau numéro national de prévention du suicide : le 31 14. Un numéro que toute personne concernée de près ou de loin par la souffrance et le suicide peut composer pour recevoir une écoute professionnelle confidentielle, 7j/7 et 24h/24.

Pour assister au webinaire de la Mutualité Française Bretagne Lien social, un atout pour la santé mentale et le bien-être ? le 11 janvier 2022 à 18 h il suffit de s’inscrire.

 

Source https://www.ouest-france.fr/societe/covid-la-perte-de-lien-social-fragilise-le-mental-des-jeunes-7580596