Pont de Normandie : peut-on éviter les suicides?
Article Normandie sur Ouest-France Région, samedi 23 janvier 2016
Depuis le mois d'octobre, au moins cinq suicides ont eu lieu depuis le pont de Normandie.
Filets anti-suicide ou interdiction d'accès aux piétons, aucune solution ne semble envisageable.
Pourquoi? Comment? Est-il possible d'installer des filets anti-suicide?
La réponse de Claire Grivel, directrice des concessions à la Chambre de commerce et d'industrie du Havre, le gestionnaire du pont, est sans appel : « Non. » La solution a pourtant été envisagée dès la construction de l'ouvrage. Mais, après étude, l'idée a été écartée : « Que ce soit sur le viaduc du grand canal, le pont de Tancarville ou le pont de Normandie, il est techniquement impossible d'installer des barrières ou des filets anti-suicide. » La raison? « Des filets ou des barrières mettraient en péril la résistance au vent de ces ouvrages, précise Claire Grivel.
Le grand public ne se rend pas forcément compte mais l'installation d'un filet provoque une résistance qui est très importante. »Les filets sont pourtant adoptés sur de nombreux bâtiments et ponts. D'ici 2018, le célèbre Golden Gate de San Francisco en sera équipé. Pas sûr cependant que ces dispositifs soient une solution miracle.
L'illumination du pont est-elle en cause? C'est une thèse partagée par certains : l'illumination du pont pourrait attirer les candidats au suicide .Faux, selon Claire Grivel : « Lorsque nous avons changé les Led, avant, pendant et après les travaux, nous n'avons constaté aucune évolution du nombre de suicides. » Pourquoi ne pas interdire l'accès des piétons au pont? Là encore, cette solution n'est pas envisageable. Selon Claire Grivel, elle nécessiterait trop de moyens : « Nous pourrions effectivement fermer l'accès aux piétons. Mais nous n'avons aucun moyen de le contrôler. Il faudrait mettre des gendarmes ou installer des barrières. » Et même si ces contrôles étaient mis en place, le résultat ne serait pas garanti. « Les personnes pourraient toujours se rendre sur le pont en voiture pour commettre un geste désespéré », ajoute Claire Grivel.
Depuis le mois d'octobre, au moins cinq suicides ont eu lieu depuis le pont de Normandie.
Filets anti-suicide ou interdiction d'accès aux piétons, aucune solution ne semble envisageable.
Pourquoi? Comment? Est-il possible d'installer des filets anti-suicide?
La réponse de Claire Grivel, directrice des concessions à la Chambre de commerce et d'industrie du Havre, le gestionnaire du pont, est sans appel : « Non. » La solution a pourtant été envisagée dès la construction de l'ouvrage. Mais, après étude, l'idée a été écartée : « Que ce soit sur le viaduc du grand canal, le pont de Tancarville ou le pont de Normandie, il est techniquement impossible d'installer des barrières ou des filets anti-suicide. » La raison? « Des filets ou des barrières mettraient en péril la résistance au vent de ces ouvrages, précise Claire Grivel.
Le grand public ne se rend pas forcément compte mais l'installation d'un filet provoque une résistance qui est très importante. »Les filets sont pourtant adoptés sur de nombreux bâtiments et ponts. D'ici 2018, le célèbre Golden Gate de San Francisco en sera équipé. Pas sûr cependant que ces dispositifs soient une solution miracle.
L'illumination du pont est-elle en cause? C'est une thèse partagée par certains : l'illumination du pont pourrait attirer les candidats au suicide .Faux, selon Claire Grivel : « Lorsque nous avons changé les Led, avant, pendant et après les travaux, nous n'avons constaté aucune évolution du nombre de suicides. » Pourquoi ne pas interdire l'accès des piétons au pont? Là encore, cette solution n'est pas envisageable. Selon Claire Grivel, elle nécessiterait trop de moyens : « Nous pourrions effectivement fermer l'accès aux piétons. Mais nous n'avons aucun moyen de le contrôler. Il faudrait mettre des gendarmes ou installer des barrières. » Et même si ces contrôles étaient mis en place, le résultat ne serait pas garanti. « Les personnes pourraient toujours se rendre sur le pont en voiture pour commettre un geste désespéré », ajoute Claire Grivel.