Les sentinelles du lycée
Article centre-presse.fr *du 18/01/2016
Au lycée Réaumur, huit jeunes ont suivi une formation pour aider les victimes de harcèlement ou d'agression.
Huit jeunes du lycée
Réaumur vont avoir la lourde tâche de prévenir toutes les conséquences
des phénomènes de bouc-émissaire dans le lycée, qu'il s'agisse de
mal-être ou de risque suicidaire, de comportement agressif ou violent,
d'isolement ou d'addictions, mais aussi de décrochage ou de phobie
scolaire.
Victimes, auteurs ou témoins de harcèlement
La semaine dernière, Mehdi, Léo, Amélie, Kévin, Anthony, Rémy, Charlyne et Elise ont suivi pendant deux jours la formation sentinelles et référents (elle comporte quatre jours au total) aux côtés de huit professeurs, CPE, infirmière ou cuisinier, tous volontaires (*). A l'initiative de Denis Gloro, proviseur du lycée Réaumur, et avec le soutien de la région et du rectorat, le contenu de la formation est très structuré. Sous l'intitulé RIRE, (Repérer, Intervenir, Référer, Et après), les jeunes intègrent la fonction de sentinelles investies de deux missions: celle d'aller vers la victime, et celle d'intervenir auprès des normopathes, les témoins passifs. Une fois la victime en sécurité, les adultes référents rempliront leur rôle éducatif en privilégiant la sanction réparatrice. « Pour que ça fonctionne, les jeunes sentinelles doivent sentir, ressentir, observer en restant dans le registre des élèves harcelés. Le succès repose sur la complémentarité du binôme sentinelle-référent » explique le formateur Eric Verdier, psychologue communautaire. Pour la plupart, les jeunes présents à la formation ont connu des situations de harcèlement en tant que victime, auteur ou témoin et leurs motivations sont diverses. « J'ai voulu prendre du recul sur cette période de harcelé... Ces cas-là, je n'y prêtais pas attention... Maintenant les moqueries me passent au-dessus... ça nous prépare au monde du travail ». L'infirmière a voulu savoir comment faire. « Dans l'intimité de l'infirmerie, je recevais des confidences et je n'avais pas les outils pour régler les situations de souffrance des élèves ou des adultes ». La principale du collège Jean Moulin Jeannie Marécot expérimente le dispositif sentinelle avec un recul de deux ans. « Grâce à la vigilance des sentinelles, nous avons évité deux situations qui auraient pu être dramatiques et le climat scolaire a changé ».
* Le mardi 1 mars, la formation sentinelle et référent et le projet mis en place seront présentés dans l'établissement aux parents et à la communauté éducative.
http://www.centre-presse.fr/article-436685-les-sentinelles-du-lycee.html
Victimes, auteurs ou témoins de harcèlement
La semaine dernière, Mehdi, Léo, Amélie, Kévin, Anthony, Rémy, Charlyne et Elise ont suivi pendant deux jours la formation sentinelles et référents (elle comporte quatre jours au total) aux côtés de huit professeurs, CPE, infirmière ou cuisinier, tous volontaires (*). A l'initiative de Denis Gloro, proviseur du lycée Réaumur, et avec le soutien de la région et du rectorat, le contenu de la formation est très structuré. Sous l'intitulé RIRE, (Repérer, Intervenir, Référer, Et après), les jeunes intègrent la fonction de sentinelles investies de deux missions: celle d'aller vers la victime, et celle d'intervenir auprès des normopathes, les témoins passifs. Une fois la victime en sécurité, les adultes référents rempliront leur rôle éducatif en privilégiant la sanction réparatrice. « Pour que ça fonctionne, les jeunes sentinelles doivent sentir, ressentir, observer en restant dans le registre des élèves harcelés. Le succès repose sur la complémentarité du binôme sentinelle-référent » explique le formateur Eric Verdier, psychologue communautaire. Pour la plupart, les jeunes présents à la formation ont connu des situations de harcèlement en tant que victime, auteur ou témoin et leurs motivations sont diverses. « J'ai voulu prendre du recul sur cette période de harcelé... Ces cas-là, je n'y prêtais pas attention... Maintenant les moqueries me passent au-dessus... ça nous prépare au monde du travail ». L'infirmière a voulu savoir comment faire. « Dans l'intimité de l'infirmerie, je recevais des confidences et je n'avais pas les outils pour régler les situations de souffrance des élèves ou des adultes ». La principale du collège Jean Moulin Jeannie Marécot expérimente le dispositif sentinelle avec un recul de deux ans. « Grâce à la vigilance des sentinelles, nous avons évité deux situations qui auraient pu être dramatiques et le climat scolaire a changé ».
* Le mardi 1 mars, la formation sentinelle et référent et le projet mis en place seront présentés dans l'établissement aux parents et à la communauté éducative.
http://www.centre-presse.fr/article-436685-les-sentinelles-du-lycee.html