Un film pour prévenir le harcèlement à l'école
30 juillet 2015 Ouest France
Auray
Français
Vingt-cinq ados alréens
tournent dans ce court-métrage porté par le Point information jeunesse
de la ville. Ils ont construit le scénario eux-mêmes, à partir de leur
vécu.
Reportage
« Silence sur le plateau !
Et... Ça tourne. » Mercredi après-midi, dans la cour de l'école de
musique, vingt-cinq jeunes s'activent. Ils sont en train de tourner un
court-métrage sur le harcèlement à l'école.
Le projet est porté par
le service jeunesse du Point information jeunesse (Pij), en partenariat
avec la médiathèque d'Auray. Lydie Daniel, animatrice au Pij, fera des
interventions dans les collèges et les lycées alréens, dès la rentrée.
« Chaque année, nous
organisons des interventions sur des thèmes précis. L'année dernière,
nous en avions animé sur la sécurité routière », explique-t-elle. Cette
fois-ci, en plus du court-métrage diffusé aux élèves, il y aura un
théâtre forum, mais aussi une prévention destinée aux parents. « Il est
important que les enfants victimes, ou même témoins de harcèlement,
puissent en parler à la maison », insiste Mireille Joly, conseillère
municipale déléguée aux loisirs et à la jeunesse.
25 jeunes acteurs
Pour la réalisation de ce
film, elles ont fait appel à de jeunes alréens. Luca, 17 ans, porte la
casquette du réalisateur et dirige vingt-cinq jeunes acteurs de 13 à 18
ans.
Ce sont des adolescents
de tous horizons, qui n'ont parfois jamais fait de théâtre. Pour faire
plus vrai, l'équipe a fait appel à l'unité d'intervention d'assistance
et de premiers secours, qui intervient bénévolement sur le tournage pour
une scène de tentative de suicide. « Nous avons aussi tourné dans une
classe », indique Lydie Daniel.
Le film racontera
l'histoire d'une jeune fille victime de harcèlement et comment sa vie en
est touchée. Luca s'occupera du montage et le film « devrait être prêt
pour la rentrée », sourit-il.
« Ça touche tout le monde »
Le scénario, les jeunes
l'ont construit eux-mêmes, à partir de ce qu'ils ont vécu, « en tant
qu'harcelé, harceleur, ou témoin », assure Luca. « Nous avons choisi ce
thème parce qu'on s'est rendu compte que c'était une problématique qui
touchait tout le monde, de près ou de loin », ajoute Lydie Daniel.
Pour cause, Julie, 16 ans
et figurante, témoigne : « Moi, je l'ai vécu, donc je connais très bien
ce sujet. » Ethan, 13 ans, en a lui aussi été victime. « Si, avec ce
film, on arrive à sauver, ne serait-ce qu'une personne, ce sera gagné. »
Ouest France