Vers une meilleure compréhension des mécanismes de la dépression
Vie et Terre Posté par Isabelle
le Lundi 08/06/2015 http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=14033
Vie et Terre Posté par Isabelle
le Lundi 08/06/2015 http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=14033
Vers une meilleure compréhension des mécanismes de la dépression
Réseau neural simple avec deux cellules gliales – astrocyte (en rouge) et oligodendrocyte. Les astrocytes interagissent avec les vaisseaux et les neurones.Illustration: Wikimedia Commons
La diversité et la complexité morphologique et fonctionnelle des astrocytes du cortex cérébral humain, tant normal que pathologique, sont reconnues depuis peu. En particulier, des recherches récentes effectuées par le GMES ainsi que d'autres groupes indépendants ont révélé que la regulation de gènes astrocytaires au sein du cortex préfrontal est altérée chez des patients ayant souffert de dépression.
De nouvelles percées
Ce travail, basé sur l'analyse d'échantillons cérébraux post mortem provenant de la Banque de cerveaux Douglas-Bell Canada et mené par les doctorantes Susana Gabriela Torres-Platas et Corina Nagy, représente de nouvelles percées dans le domaine. Il montre notamment que la GFAP, une protéine spécifique aux astrocytes et dont l'expression est significativement réduite dans le cortex préfrontal de dépressifs suicidés, est normalement exprimée au sein de régions corticales n'étant pas impliquées dans la dépression, telle le cortex visuel. Toutefois, elle est réduite dans des régions sous-corticales qui sont intimement interconnectées avec le cortex préfrontal ou ayant été précédemment impliquées dans les troubles de l'humeur.
Au sein de ces régions sous-corticales, dans des échantillons cérébraux provenant de patients et de sujets sains, nous avons également observé des astrocytes plus complexes que les astrocytes corticaux. Nous en sommes maintenant à analyser ces cellules afin de mieux comprendre ce qui les caractérise. Je suis convaincu qu'il est important de décrire l'organisation microscopique du cerveau humain et de comprendre comment cette organisation est affectée dans la dépression. Cette connaissance permet de mieux comprendre les causes biologiques de cet important trouble de santé mentale et devrait aider à l'identification de nouvelles cibles thérapeutiques” explique le Dr. Mechawar. Cette étude paraît aujourd'hui dans la revue Molecular Psychiatry.
Ces travaux ont été subventionnés par les Instituts de Recherche en Santé du Canada (IRSC) et le Fonds de recherche du Québec-Santé (ERANET-NEURON).
Références étude citée
Original Article
Molecular Psychiatry , (2 June 2015) | doi:10.1038/mp.2015.65
Glial
fibrillary acidic protein is differentially expressed across cortical
and subcortical regions in healthy brains and downregulated in the
thalamus and caudate nucleus of depressed suicides
Torres-Platas SG1, Nagy C1, Wakid M2, Turecki G3, Mechawar N4.
- 11] McGill Group for Suicide Studies, Douglas Mental Health University Institute, Verdun, QC, Canada [2] Integrated Program in Neuroscience, McGill University, Montreal, QC, Canada.
- 2McGill Group for Suicide Studies, Douglas Mental Health University Institute, Verdun, QC, Canada.
- 31] McGill Group for Suicide Studies, Douglas Mental Health University Institute, Verdun, QC, Canada [2] Department of Human Genetics, McGill University, Montreal, QC, Canada [3] Department of Psychiatry, McGill University, Montreal, QC, Canada.
- 41] McGill Group for Suicide Studies, Douglas Mental Health University Institute, Verdun, QC, Canada [2] Integrated Program in Neuroscience, McGill University, Montreal, QC, Canada [3] Department of Psychiatry, McGill University, Montreal, QC, Canada.
Abstract
There
is mounting evidence to suggest aberrant astrocytic function in
depression and suicide. Independent studies have reported astrocytic
abnormalities in certain brain regions, but it remains unclear whether
this is a brain-wide phenomenon. The present study examined this
question by measuring glial fibrillary acidic protein (GFAP) expression
in postmortem brain samples from suicide completers and matched
non-psychiatric controls. Suicide completers were selected based on
their recent characterization as low GFAP expressors in the prefrontal
cortex, (Brodmann areas 8/9 and 10). Real-time
PCR and immunoblotting were used to measure GFAP gene expression and
protein levels in BA4 (primary motor cortex), BA17 (primary visual
cortex), cerebellar cortex, mediodorsal thalamus and caudate nucleus. We
found downregulation of GFAP mRNA and protein in the mediodorsal
thalamus and caudate nucleus of depressed suicides compared with
controls, whereas GFAP expression in other brain regions was similar
between groups. Furthermore, a regional comparison including all samples
revealed that GFAP expression in both subcortical regions was, on
average, between 11- and 15-fold greater than in cerebellum and
neocortex. Examining astrocyte morphology by immunohistochemistry showed
that astrocytes in both thalamus and caudate displayed larger cell
bodies and extended more ramified processes across larger domains than
the previously described cortical astrocytes. This study reveals that
astrocytic abnormalities are not brain wide and suggests that they are
restricted to cortical and subcortical networks known to be affected in
mood disorders. Additionally, our results show a greater diversity in
human astrocytic phenotypes than previously thought.
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