mardi 23 octobre 2012

ARTICLE EN LIGNE Roger Establet, « Le suicide en Inde au début du XXIe siècle »

Roger Establet, « Le suicide en Inde au début du XXIe siècle », Sociologie [En ligne], N°2, vol. 3 |  2012, mis en ligne le 27 août 2012, Consulté le 23 octobre 2012. URL : http://sociologie.revues.org/1265

Roger Establet

roger.establet@gmail.com
Professeur honoraire, sociologie - lames‑mmsh – Université de Provence - 5, rue du château-de-l’Horloge – 13094 Aix‑en‑Provence

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NOTES ARTICLE

Depuis un demi‑siècle, le taux de suicide en Inde est orienté à la hausse. Grâce aux données recueillies chaque année depuis 1967 par le National Crime Records Bureau, on peut établir des relations étroites entre le taux de suicide et les différentes dimensions de la croissance économique. La situation de l’Inde rappelle celle des sociétés européennes étudiées par Durkheim : le suicide a partie liée à la modernité. Le Recensement de 2001 permet de construire directement les taux qui se rapportent au niveau d’instruction et à la profession. Aux deux extrêmes de l’échelle des formations, le suicide est au plus bas : ceux qui doivent faire valoir des qualifications incomplètes ou incertaines sur le marché du travail sont les plus exposés au risque suicidaire, qui épargne les illettrés et les titulaires de diplômes universitaires complets. Un examen des taux de suicide par profession permet de relativiser l’importance du suicide des agriculteurs, dont certains médias ont voulu faire le paradigme du suicide dans l’Inde moderne. Le suicide est, avant tout, un fait social urbain. Rien jusque-là qui eût surpris Durkheim. Un phénomène pourtant distingue l’Inde : la faible protection dont bénéficient les femmes, spécialement dans les âges qui correspondent aux débuts de la vie conjugale. Par là, l’Inde se rattache à l’Asie, où l’installation dans la famille du mari (virilocalité) rend les premières années de l’épouse très difficiles.
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Mots-clés :

Intégration, Exclusion, Modernisation, Suicide

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