lundi 3 février 2025

REVUE DE LA PRESSE DES JNPS 2025


Communiqué de presse - Journée de sensibilisation à la Prévention du suicide pour les agents de l'Etat - Cité Bugeaud Périgueux (24) du 03/02/2025
Communiqué de presse
3 février 2025

Prévenir le suicide est un enjeu majeur de santé publique en France. Il est en effet responsable en moyenne de 9 000 décès par an, soit un décès par heure, auquel il faut ajouter les 200 000 tentatives. Ses causes, qui sont maintenant bien connues, sont le plus souvent multifactorielles (facteurs biologiques, psychologiques, sociaux, environnementaux).

Le suicide n’est pas une fatalité, il peut être évité. L’information, la détection anticipée, le renforcement de l’offre de soin et la prise en charge des personnes à risque suicidaire constituent le socle d’une stratégie nationale ambitieuse.
La stratégie nationale de prévention du suicide

Cette stratégie qui se décline au plus près des personnes à risque suicidaire a pour objectif de :Maintenir le contact avec les personnes qui ont fait une tentative de suicide. Le dispositif VigilanS a prouvé son efficacité pour prévenir les récidives. Opérationnel dans 14 régions, il sera étendu à l’ensemble du territoire national d’ici la fin de l’année 2025
Former les professionnels de santé et les citoyens volontaires au repérage, à l’évaluation et à l’intervention grâce à des contenus adaptés pour qu’ils deviennent des personnes ressources
Déployer des actions ciblées pour lutter contre le risque de contagion suicidaire notamment pour les personnes exposées à un événement suicidaire. Des conseils proposés aux journalistes pour traiter médiatiquement le suicide peut non seulement limiter cette contagion, mais avoir un effet préventif. Le programme national Papageno permet ainsi de sensibiliser les étudiants en journalisme.
Mise en service du numéro national de prévention du suicide le 3114 accessible 7J/7 et 24H/24

Une journée de sensibilisation des agents de l’État à la Cité administrative Bugeaud de Périgueux

Depuis 2012, le Centre hospitalier Vauclaire coordonne toutes les actions de prévention du suicide organisées en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne. L’ ARS Nouvelle-Aquitaine, le Centre Hospitalier Vauclaire et le « Centre répondant 3114 » de Charles Perrens organisent le 7 février un événement autour de la prévention du suicide, dédié aux agents des services de l’Etat de la Cité administrative Bugeaud de Périgueux.

Les agents pourront s’informer sur les services proposés en Dordogne et se sensibiliser à la prévention du suicide grâce aux conseils de professionnels qu’ils pourront rencontrer sur des stands. Le bilan et l’impact des actions menées depuis 2012 sera aussi présenté.Les formations proposées par le GIPS Dordogne
« Apprendre à repérer, à alerter mais aussi savoir orienter, protéger et se protéger »

Les professionnels des secteurs sanitaires et médico-sociaux bénéficient de formations gratuites, financées par l’ARS Nouvelle-Aquitaine et ses partenaires, proposées aussi à tout citoyen qui souhaite agir.

Le Groupement Interprofessionnel de Prévention du Suicide (GIPS) Dordogne qui compte 18 formateurs à la prévention du suicide a formé plus de 300 personnes en Dordogne. Les formations s’adressent aux personnes concernées par le mal-être des autres, susceptibles d’établir une relation avec eux mais aussi aux professionnels qui les prennent en charge : médecins généralistes ou psychiatres, psychologues, infirmiers, etc.

L’objectif est de repérer les personnes à risque, leur proposer des solutions adaptées à leurs problèmes et si nécessaire un accompagnement vers le soin.

Trois rôles, trois fonctions complémentaires :La sentinelle, qui est capable de repérer et d’orienter la personne ;
L’évaluateur responsable de l’évaluation clinique du potentiel suicidaire de la personne, et qui va l’orienter vers le soin ou une autre solution adaptée à ses besoins ;
L’intervenant de crise évalue cliniquement le potentiel suicidaire a aussi des connaissances spécifiques pour désamorcer une crise suicidaire, éviter un passage à l’acte et orienter la personne vers un accompagnement adapté.Des opérations « allez-vers » menées par les équipes mobiles

Les professionnels de santé des Centres hospitaliers autorisés en psychiatrie (Centre hospitalier de Périgueux, Centre hospitalier de Sarlat et Centre hospitalier Vauclaire) sont très investis dans les nouveaux projets. De nombreuses équipes mobiles, déployées dans le département, vont à la rencontre des personnes vulnérables les plus éloignés du soin.


L’ARS Nouvelle-Aquitaine a d’ailleurs financé trois projets en 2024 : renforcement de l’offre du centre de jour adolescent à Périgueux, déploiement d’une équipe mobile spécialisée enfants placés dans le Bergeracois, création de places d’accueil familial thérapeutique pour les 6-18 ans à Vauclaire.

Sensibiliser à la prévention du suicide et prévenir les risques en santé mentale, grande cause nationale 2025, sont des enjeux essentiels pour l’ensemble de la population.
Un Français sur cinq est concerné, et plus particulièrement les jeunes. Les actions mises en place contribuent à déstigmatiser et à encourager le repérage précoce pour prévenir le passage à l’acte suicidaire. 

Le 3114 Numéro national de prévention du suicide

Financé dans le cadre du Ségur de la santé, grâce au 3114, les personnes suicidaires sont immédiatement prises en charge par des professionnels de santé. Son déploiement sur l’ensemble du territoire national est en cours.

Le 3114 a été ouvert en 2021. C’est un maillon essentiel pour maintenir le lien avec le système de soins des personnes en souffrance.

Des psychologues ou des infirmiers spécifiquement formés répondent 24H/24 et 7J/7 aux personnes ayant des pensées suicidaires, aux personnes inquiètes pour un proche, aux personnes endeuillées par un suicide ou encore aux professionnels de santé désirant en savoir plus ou ayant besoin d’un avis spécialisé.

En Nouvelle Aquitaine, deux centres répondants 3114 (Charles Perrens et Laborit) ont ouverts en octobre 2022. Ils se répartissent en journée les appels des Néo Aquitains. Les équipes de répondants travaillent avec l’ensemble des acteurs associatifs, sanitaires, médico sociaux et sociaux de Nouvelle-Aquitaine pour répondre le plus rapidement et le plus précisément possible aux situations des appelants. Les appels de nuit sont assurés par le centre répondant 24h/24h de Brest.


Entre le 1er octobre 2021 et le 31 août 2022, sur les 142 420 appels reçus,
12 % émanent de Néo Aquitains.

Les deux centres ont cumulé 11 251 appels depuis le 1er octobre 2021.


Aller plus loin

Documents à télécharger

Communiqué de presse - Journée de sensibilisation à la Prévention du suicide pour les agents de l'Etat - Cité Bugeaud Périgueux (pdf, 230.8 Ko)

Liens utiles

La stratégie nationale de Prévention du suicide

https://www.nouvelle-aquitaine.ars.sante.fr/communique-de-presse-journee-de-sensibilisation-la-prevention-du-suicide-pour-les-agents-de-letat


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Dans les yeux d'Olivier
  Suicide : ils brisent le silence
Magazines d'actualité
1 h 30 min
Français

Disponible jusqu'au 03/11/2025 https://www.france.tv/france-2/dans-les-yeux-d-olivier/6851668-suicide-ils-brisent-le-silence.html

Diffusé le 29/01/2025 à 22h54 - Disponible jusqu'au 03/11/2025
Chaque année, le suicide est responsable de la mort de près de 9 000 personnes. Face à ce deuil particulier, les proches affrontent des sentiments complexes. Olivier Delacroix, dont le père s'est suicidé, évoque avec chacun des témoins l'impact durable que laisse le suicide dans une famille. Audrey est infirmière au 31 14, la ligne nationale d'écoute et de prévention du suicide. Il y a douze ans, le père de ses enfants s'est donné la mort. Cécilia avait 17 ans quand son père a décidé de se donner la mort. Arthur, le fils aîné de Nathalie, semblait avoir trouvé sa place dans l'armée. Sa mère n'avait pas décelé sa dépression. A 7 ans, Hugo a été traumatisé par la disparition de sa mère. Puis, 17 ans plus tard, c'est son frère qui a mis fin à ses jours. Michèle Bernier a appris brutalement le suicide de sa mère, Odile, un matin de 1985.
Présenté par :
Olivier Delacroix
Maison de production :
France TV Studio / C'est comme ça production / France Télévisions

https://www.france.tv/france-2/dans-les-yeux-d-olivier/6851668-suicide-ils-brisent-le-silence.html



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ARS Paca 3/02/24


https://www.youtube.com/watch?v=QgFsIqAW3Cw

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Semaine de prévention du suicide : l’état des lieux des conduites suicidaires

Dans le cadre de la 35e semaine de prévention du suicide, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), qui anime l’Observatoire national du suicide (ONS), synthétise les grandes tendances observées à partir des statistiques disponibles sur les conduites suicidaires. Après plusieurs décennies de baisse, le taux de suicide semble avoir atteint un plancher à la fin des années 2010. Les hommes âgés restent la catégorie la plus exposée au risque suicidaire et les hospitalisations pour gestes auto-infligés (tentatives de suicide et automutilation) ont retrouvé leur niveau pré-covid. En baisse chez les femmes en milieu de vie, ces hospitalisations sont en forte hausse chez les jeunes femmes depuis 2020. Le 6e rapport de l’ONS, qui sera publié fin février 2025, présentera des analyses approfondies sur ces tendances récentes.

 Une hausse récente des décès par suicide et une relative stabilité des hospitalisations

Selon les dernières données mises à disposition par le CépiDC (Inserm), 9 200 décès par suicide ont été recensés en 2022. Le taux de suicide brut atteint 13,3 décès pour 100 000 habitants et un niveau trois fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes (20,8 et 6,3 pour 100 000, respectivement) (graphique 1).
En baisse constante depuis le milieu des années 1980, le taux de suicide parait avoir atteint un niveau plancher au tournant de la décennie 2020. Une première hausse du taux de suicide relevée en 2018 est en grande partie dues à une rupture de série statistique liée à l’amélioration de la collecte des données et doit être interprétée avec précaution. Néanmoins, le taux de décès par suicide en 2022 augmente légèrement par rapport à 2021 (13,0) et 2020 (13,1).


S’agissant des tentatives de suicide, les données les plus fiables et stables dans le temps reposent sur le dénombrement des hospitalisations pour gestes auto-infligés (GAI), qui englobent sans pouvoir les distinguer les tentatives de suicide et les automutilations non suicidaires telles que les scarifications1  . 77 601 personnes de plus de 10 ans ont été hospitalisées au moins une fois pour GAI dans les établissements de soins somatiques en 2023, soit 128 personnes pour 100 000 en 2023. Ce chiffre est relativement stable par rapport aux années précédentes, à l’exception de l’année 2020, marquée par le Covid qui a largement affecté les services de prise en charge hospitalière.


Une hausse spectaculaire des hospitalisations chez les adolescentes et les jeunes femmes au cours de la dernière décennie

L’augmentation du nombre d’hospitalisations pour GAI chez les adolescentes et les femmes de moins de 25 ans, observable dès 2017, s’accélère à partir de 2020 et persiste au-delà de la période post-covid (graphique 2). 516 femmes de 15 à 19 ans sur 100 000 ont été hospitalisées en 2023 pour GAI, plus de quatre fois le taux observé chez les hommes (113 sur 100 000) et en hausse de 46 % par rapport à 2017. Dans le même temps, les hospitalisations pour gestes auto-infligés ont nettement reculé chez les femmes de 30 à 69 ans et chez les hommes de 30 à 59 ans. De ce point de vue, les inégalités entre les femmes et les hommes se réduisent nettement de 35 à 70 ans, tandis qu’elles ont fortement augmenté entre les jeunes femmes et leurs aînées.

Au contraire, le taux de décès par suicide des jeunes est cinq fois et demie plus faible que la moyenne (2,4 pour 100 000 contre 13,3). Les jeunes femmes demeurent la population chez qui le taux de suicide est le plus faible, mais celui-ci a augmenté de près de 40 % entre 2020 et 2022 – passant de 1,15 à 1,60 – tandis que celui des hommes restait relativement stable avant 45 ans.

Les hommes âgés, groupe au risque suicidaire le plus élevé

Souvent associé aux jeunes – chez qui celui-ci constitue la 2e cause de mortalité – le risque de décès par suicide est néanmoins, de très loin, beaucoup plus élevé chez les personnes les plus âgées, les femmes comme chez les hommes (graphique 3). Le taux de suicide des personnes âgées de 85-94 ans est de 35,2 pour 100 000, près du triple du taux mesuré pour l’ensemble de la population. Les hommes de 85 à 94 ans font face à un risque huit fois plus élevé que les femmes du même âge et 25 fois plus important que les hommes de moins de 25 ans. De plus, leur taux augmente nettement entre 2021 et 2022, passant de 77 à 86 suicides pour 100 000 habitants.

  • 1Une partie substantielle des tentatives de suicide ne conduit pas à une hospitalisation et, inversement, nombre d’automutilations non suicidaires en font l’objet.
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse/250203_CP_semaine-prevention-suicide

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03/02/25

Souffrance psychique : dans les coulisses d’une ligne d’écoute

 

À l’occasion de la journée nationale dédiée à la prévention du suicide le 5 février, l’association Suicide Écoute présente son ouvrage “Au fil de l’autre - dans les coulisses d’une ligne d’écoute” publié fin 2024. Fruit d’un travail collectif mené par un groupe d’écoutants, ce livre témoigne de l’expérience de l’association, qui a fêté en 2024 ses 30 ans d’existence.

Les autrices du livre seront présentes au Ministère de la Santé ce 5 février pour le colloque annuel de la Journée nationale de la prévention du suicide et présenteront le livre dans le cadre d'un forum associatif de 12h30 à 13h.  

 

À travers les témoignages et les récits personnels des écoutants qui se mettent chaque jour au service d’appelants anonymes, l’ouvrage explore l’éthique et la spécificité d’une écoute singulière, centrée sur l’accueil et la disponibilité, sans objectif, dans une présence à l’autre jour et nuit. Les recueils de paroles d’appelants donnent également la voix à ceux qui ont le courage de composer ce numéro d’appel, de parler de leurs souffrances et de chercher de l’aide.


Serge Hefez, psychiatre et psychanalyste français, a rédigé la préface de l’ouvrage. Il témoigne : “Cet ouvrage s’aventure courageusement dans les profondeurs de la réalité bouleversante du suicide, avec l’intention de prévenir et de sensibiliser. Il n’a pas pour ambition de fournir des réponses simples à une question aussi complexe que le suicide. Au contraire, il aspire à ouvrir un dialogue sans jugement sur un sujet souvent évité.

Fabrice Jollant, professeur de psychiatrie à l’Université Paris-Saclay, signe la postface : “Tout le monde n’a pas une oreille attentive ou une main aidante à disposition dans son entourage en cas de coup dur. On peut être véritablement isolé. On peut être aussi honteux ou coupable. On peut avoir le sentiment que son entourage ne comprendra pas, ou nous blâmera, ou nous culpabilisera, ou minimisera le problème, ou le dramatisera de manière pénible. On peut craindre de blesser ses proches ou de les mettre en difficulté. On peut aussi avoir été exposé à de précédentes expériences négatives d’aides inappropriées ou de demandes d’aide non entendues. Savoir qu’il y a toujours quelqu’un pour écouter celui ou celle qui est dans le besoin, quelle formidable idée !”

Environ 10 000 décès par suicide et 200 000 tentatives de suicide sont enregistrés chaque année en France. Cela équivaut à une personne qui se suicide toutes les heures et à 550 tentatives de suicide par jour, en moyenne. Si les taux de suicide augmentent avec l’âge, les tentatives sont plus fréquentes chez les jeunes et les adolescents : environ un tiers d’entre elles concernent des personnes de moins de 25 ans. Le suicide est ainsi la principale cause de mortalité (hors maladies) chez les jeunes adultes en France. Les tentatives de suicide sont deux à trois fois plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes. Mais les trois quarts des décès par suicide concernent des hommes, qui sont moins souvent demandeurs d’aide.

Suicide Écoute est une ligne d’écoute, non surtaxée, accessible au 01 45 39 40 00 24h sur 24 et 7j sur 7. L’écoute, anonyme, s’adresse aux personnes qui ont des idées suicidaires, aux proches démunis devant la situation ou endeuillés, ainsi qu’à toute personne ayant besoin d’une écoute attentive pour soulager une forte angoisse, rompre une solitude et apaiser un mal-être profond.


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Une projection de documentaire organisée à Saint-Lô pour prévenir les crises suicidaires


Le documentaire À l’écoute, réalisé par Léa Ménard, sera diffusé à La Source de Saint-Lô (Manche) jeudi 6 février 2025.
Le documentaire « À l’écoute » parle des associations de la Manche qui se mobilisent notamment autour de la prévention du suicide.
Ouest-France Publié le 03/02/2025

À l’occasion de la Journée nationale de prévention du suicide, l’Atelier Santé Ville de Saint-Lô propose la diffusion du documentaire À l’écoute, jeudi 6 février 2025.
 
La Normandie figure parmi les régions de France les plus impactées par les conduites suicidaires. Face à ce constat, les acteurs manchois impliqués dans le champ de la santé mentale ont identifié l’amélioration du repérage et du suivi de la crise suicidaire. Léa Ménard a réalisé un documentaire, tourné en Normandie, mettant en avant les associations de la Manche qui se mobilisent notamment autour de la prévention du suicide.
Temps d’échange après la projection

Comment le prévenir et y faire face ? En Normandie, plusieurs initiatives existent et se complètent pour briser le tabou. Des personnes ayant perdu un proche et/ou ayant eu des idées suicidaires y témoignent avec sensibilité. Un temps d’échange et d’écoute avec les associations et des professionnels de la santé sera proposé à l’issue de la projection.

Jeudi 6 février 2025, à 14 h, salle de conférences La Source. Gratuit.

https://www.ouest-france.fr/normandie/saint-lo-50000/une-projection-de-documentaire-organisee-a-saint-lo-pour-prevenir-les-crises-suicidaires-da020578-e191-11ef-bf3b-4b514fd4b360 

 

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Semaine de la prévention du suicide en Corrèze : "Le facteur numéro 1, c'est l'isolement"
Encore tabou, le suicide a causé la mort de plus de 9.000 personnes en France en 2022 ; il est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes. En Corrèze, un réseau de prise en charge, méconnu, lutte au quotidien pour le prévenir.

Par Blandine Mercier

Publié le 02 février 2025
La première Semaine de prévention du suicide en Corrèze est organisée notamment par Cécile Treille, coordinatrice en prévention du suicide et du mal-être en Corrèze à l'association Ecoute et Soutien, et Catherine Vieillefont, animatrice en santé publique à l'hôpital de Tulle. © Blandine HUTIN

Cécile Treille est la coordinatrice en prévention du suicide et du mal-être en Corrèze, au sein de l’association Écoute et Soutien, elle-même chargée de coordonner localement la politique nationale de prévention du suicide, portée par le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités.

Quelles sont les données sur le suicide en Corrèze ?

L’ex-Limousin est l’une des régions d’Europe où le nombre de suicide, rapporté à sa population, est le plus élevé. En Corrèze, on dénombre 46 décès par suicide en 2022 (1) sur 9.200 en France ; il y en avait eu 69 en 2021. Les trois quarts des victimes sont des hommes, plutôt âgés de plus de 50 ans, même si les tentatives sont plus fréquentes chez les femmes.

On ne connaît pas le nombre de tentatives de suicide en Corrèze. En France, il y en a entre 200.000 et 300.000 par an. Le risque suicidaire est plus important chez les personnes âgées, mais, après les accidents de la route, c’est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes. Environ 500 décès en France, un ou deux en Corrèze, mais il y a eu beaucoup de tentatives, notamment chez les filles et après le Covid.

Peut-on détecter un risque suicidaire ?

Dans neuf cas sur dix, il y a des signes avant-coureurs, sauf qu’ils sont difficiles à voir quand on n’est pas formé. Ils sont souvent très discrets et surtout, ils peuvent être volontairement dissimulés.

D’où l’intérêt de former des sentinelles ; il y en a 138 en Corrèze, dont le rôle est de repérer les personnes soumises à un risque suicidaire. Cette formation s’adresse à tous les publics et cette année, elle est axée sur le milieu rural en lien avec la campagne de prévention du mal-être agricole portée par les partenaires locaux.

Quels sont les signes avant-coureurs ?

Des signes comportementaux - repli sur soi, perturbations du sommeil ou de l’alimentation, instabilité émotionnelle ; les personnes sont souvent très irritables et sous pression. Il y a aussi des signes verbaux, implicites ou explicites.

C’est là que les sentinelles peuvent intervenir, ou les intervenants du 3114 (2), pour leur parler, les écouter, les aider à dérouler la pelote avant que les personnes rentrent dans un tunnel de mal-être… Faire attention à l’autre, c’est la base. Cela permet de se sentir estimé et cela désamorce la crise suicidaire.
De fait, l’ennemi n° 1, c’est l’isolement. Les causes du suicide sont multifactorielles, mais l’isolement, c’est le facteur n° 1.

Quels sont ces facteurs multiples ?

Le travail, des chocs émotionnels, des pathologies sous-jacentes… C’ets l’accumulation de tous ces facteurs qui amène à un état de vulnérabilité et, au bout du bout, un événement agit comme la goutte de trop qui fait basculer la personne. La crise suicidaire, c’est un processus qui se construit dans le temps ; moins chez les ados qui ont une caractéristique d’impulsivité qui peut précipiter le passage à l’acte.

Les personnes qui se suicident ont en elle une souffrance psychique telle qu’elles n’ont pas d’autres solutions. D’ailleurs, 50 à 70 % d’entre elles ont consulté un professionnel de santé peu avant. Mais il y a une ambivalence entre l’envie d’aide et la honte. La question, c’est de savoir saisir cette perche.

Mais il n’y a pas de fatalité : une personne qui fait une tentative pourra ne jamais recommencer. Par contre, elle restera vulnérable ; cela reste une blessure à vie.

(1) D’après une étude de l’INSERM Cépic.
(2) Le numéro national gratuit de prévention du suicide.

Contact : ctreille.ecouteetsoutien@gmail.com ; 06.81.32.17.28.
C'est le moment d'en parler !

La première Semaine de prévention du suicide en Corrèze se déroulera du 4 au 8 février. « Il se fait beaucoup de choses, mais pas grand monde n’est au courant. Il faut faire connaître le 3114 (le numéro national Souffrance Prévention du suicide) et les ressources locales », précise Cécile Treille, coordinatrice en prévention du suicide.

Mardi 4 février. À Ussel, de 9 h à 13 h, stand d’info au Marché au Cadran (réservé aux agriculteurs) ; de 14 h à 17 h, stand d’info dans le hall du centre hospitalier.

Mercredi 5 février. À Brive, de 10 h à 17 h, stand d’info dans le hall du centre hospitalier ; de 14 h à 16 h, intervention auprès des professionnels de santé et du médico-social, salle du Centenaire du centre hospitalier.

Jeudi 6 février. À Tulle, de 10 h à 17 h, stand d’info dans le hall du centre hospitalier ; toute la journée, sessions d’information dans les services de l’hôpital pour présenter les dispositifs de prévention existants.

Samedi 8 février. À Égletons, départ à 14 h de la marche jaune 3114 (7 km) du Bd du Pilard ; de 13 h à 16 h, stand d’info dans la salle du Mille Club (Bd du Pilard). En présence notamment de Bill McKaller, coordonnateur du 3114 pour Poitou-Charente-Limousin, et Jean-Jacques Chavagnat, psychiatre responsable du Centre de prévention du suicide de Poitiers.

https://www.lamontagne.fr/tulle-19000/actualites/semaine-de-la-prevention-du-suicide-en-correze-le-facteur-numero-1-c-est-l-isolement_14633372/ 

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Ouest-France
Vendredi 31 janvier 2025 05:03
Ernée. Risque suicidaire : une matinée pour en discuter ...

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Marjorie Bertin, coordinatrice Contrat Local de Santé. © Ouest-France

En mai 2023, les communautés de communes de l’Ernée et du Bocage Mayennais ont signé un Contrat local de santé (CLS) avec l’Agence régionale de santé des Pays de la Loire et le conseil départemental.

Ce CLS est un engagement de trois ans dans une démarche et des actions territorialisées pour améliorer la prévention. La santé mentale est l’un des quatre axes stratégiques retenus par le comité de pilotage du CLS, avec une action prévue intitulée : favoriser le repérage et la prévention du risque suicidaire , indique Marjorie Bertin, coordinatrice de ce CLS.


Ainsi, un temps spécifique est proposé au public le vendredi 31 janvier. Plusieurs structures de prévention seront présentes, comme par exemple le Collectif pour la prévention du mal-être et du suicide (Cops 53). Des stands d’information seront tenus par ces équipes.


Vendredi 31 janvier, de 10 h 30 à 12 h, hall de la Maison de santé pluridisciplinaire ; 24, avenue de Paris. Gratuit. Tout public.

https://laval.maville.com/actu/actudet_-ernee.-risque-suicidaire-une-matinee-pour-en-discuter-_dep-6658251_actu.Htm


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Toulouse : une journée consacrée à la prévention du suicide
Par Léna SAOUI - Publié le 30/01/2025 à 13h30 
Le taux de suicide en France et de 13,6 pour 100.000 habitants, contre 11,3 en moyenne en Europe. ©

L'Association pour la prévention du suicide en Occitanie (APSOc) organise sa 29è journée de sensibilisation. À l'auditorium du centre hospitalier Gérard Marchand (Toulouse), plusieurs temps d'échange sont programmés, autour de ce sujet encore tabou.

770 : c'est le nombre de personnes qui ont mis fin à leurs jours en Occitanie, en 2023. Sur l'ensemble du pays, les chiffres sont encore plus effrayants, avec 9.000 suicides annuels, constituant l'un des taux les plus élevés d'Europe. Ce mal a été accentué par la pandémie du COVID-19, qui a isolé et précarisé beaucoup de personnes. Face à cela, la prévention et l'appréhension des signes suicidaires se révèlent nécessaires, explique l'APSOc.
[...] les multiples facteurs qui peuvent pousser une personne à passer à l'acte sont aujourd’hui identifiables, repérables. Et au-delà des facteurs personnels et sociaux, nous savons que le contexte sociétal contribue à accroître les risques en appauvrissant les liens interhumains et en fragilisant ceux qui ont le plus de mal à trouver leur place en famille ou dans notre société", indique le collectif.

À Toulouse, l'hôpital Gérard Marchand accueille plusieurs rendez-vous sur ce sujet difficile à aborder, au cours de la journée du jeudi 6 février.
Une programmation pour inviter au dialogue

Ouverte à toutes les personnes, intéressées ou concernées, professionnelles ou non, la journée régionale de prévention du suicide en Occitanie prévoit plusieurs animations, avec la présence de spécialistes, docteurs, psychologues ou psychiatres.9h30 : Présentation du dispositif VIGILANS et état des lieux des conduites suicidaires en Occitanie ;
10 heures : Table ronde "Prendre soin de nos aînés" ;
11h30 : Temps d'échange avec le public ;
13h30 : Table ronde "Prévention et solidarités en milieu rural" ;
15h30 : Temps d'échange avec le public.

Les participants seront ainsi libres de poser leurs questions, sans gêne, auprès de professionnels du sujet.

https://lopinion.com/articles/sante/27131_toulouse-journee-prevention-suicide


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Idées suicidaires : « Ne pas rester seul »


À l’approche de la journée de prévention du suicide, le Dr Laurence Talichet dénombre les dispositifs existants pour les personnes en détresse.Par Pierre-François Chetail

Publié le 30 janvier 2025« Les idées suicidaires sont le reflet d’une souffrance psychique », et il existe des moyens pour atténuer celle-ci, fait valoir le Dr Laurence Talichet, spécialiste de la question à Roanne. © Photo d’illustration : Frédéric Lonjon


Le sujet est tabou. Difficile à évoquer, dans la vie de tous les jours comme dans les médias.

Mais alors qu’approche la journée de prévention du suicide, mercredi 5 février, sans doute mérite-t-il un éclairage. Car avec près de 9.000 décès par an en France, le suicide cause nettement plus de morts que les accidents de la route par exemple.
Pour le docteur Laurence Talichet, formatrice en prévention de la crise suicidaire, des solutions existent pourtant pour accompagner les personnes en proie à de sombres pensées et leur entourage. Dans les formations Sentinelle qu’elle donne à destination des citoyens, notamment, elle informe sur « ce qui doit alerter quand on voit quelqu’un qui ne va pas bien, et comment se comporter » dans cette circonstance.

Pour celle qui est aussi la cheffe du pôle de psychiatrie à Roanne (où les consultations ont doublé depuis le début des années 2000), « les idées suicidaires sont le reflet d’une souffrance psychique », et il existe des moyens pour atténuer celle-ci. Le premier conseil qu’elle prodigue est de « ne pas rester seul. Quelqu’un avec des idées suicidaires doit pouvoir en parler à une personne de confiance : un ami ou un professionnel. »

À ce sujet, une ligne téléphonique, le 31.14, est disponible 24 heures sur 24. Elle offre une « écoute professionnelle et confidentielle. Il s’agit d’un dispositif national précieux, qui marche bien. C’est vraiment une aide », insiste le Dr Talichet.


Elle s’adresse potentiellement à toute la population. Car contrairement à une idée reçue, nul besoin d’être absolument dépressif pour envisager à un moment de mettre fin à ses jours. « Des événements de vie peuvent tout à coup provoquer une crise suicidaire. »

Et quelles que soient les circonstances, les personnes au fond du trou retrouvent très souvent le goût de la vie. « On reçoit beaucoup de patients qu’on finit heureusement par ne plus jamais revoir parce qu’ils vont bien ensuite. Nous sommes de vrais docteurs ! », conclut en souriant le Dr Talichet.


jeunesse

Des motifs d’espoir. Certains drames liés au suicide d’adolescents, voire de pré-ados, en lien avec des problématiques de harcèlement, ont trouvé un certain écho médiatique national. Mais ils restent heureusement rares. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité chez les adolescents, certes, mais loin derrière les accidents de la route. Les tentatives, elles, sont nettement plus nombreuses. Le Dr Fabrice Moschetti, chef du service de pédopsychiatrie à Roanne, conseille aux parents repérant un mal-être chez leur enfant de « consulter le médecin traitant, ou d’utiliser le dispositif “Mon soutien psy” ( qui permet de bénéficier du remboursement de 12 séances d’accompagnement psychologique par an, valable aussi pour les adultes, N.D.L.R. ). » Le spécialiste se montre rassurant. Des cas où les consultations permettent de sortir la tête de l’eau, « c’est la grande, grande, grande majorité. Le chemin peut être plus ou moins long ou difficile. Mais on sait accompagner une famille. On a de très belles évolutions. C’est ce qui nous motive et nous donne envie de continuer. C’est un vrai encouragement. »

https://www.le-pays.fr/roanne-42300/actualites/idees-suicidaires-ne-pas-rester-seul_14633503/


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Qui sont ces 300 Cantaliens qui œuvrent au quotidien pour la prévention du suicide ?
Dans le Cantal, trois cents personnes sont formées dans la prévention du suicide. De la sentinelle à l’intervenant de crise, ils se retrouveront à Aurillac.

Par Anna Modolo
Publié le 29 janvier 2025

Réparties partout sur le territoire, ces 300 personnes, professionnelles ou non, s’engagent à la faveur d’une meilleure santé mentale. Elles alertent, orientent, et sont parfois ces professionnels appelés pour gérer une personne qui a fait une tentative de suicide. © Thierry LINDAUER

En 2023, le taux de mortalité pour le suicide dans le Cantal s’élevait à 13 femmes et 33 hommes pour 100.000 habitants. C’est pour le prévenir que le Réseau cantalien en prévention du suicide s’est monté, juste après la crise sanitaire. Porté par différents acteurs, comme l’Agence régionale de santé ou la MSA, il permet de former.

Il existe trois niveaux de formation. Ils s’adressent à tout citoyen qui pourrait être confronté à quelqu’un qui va mal, jusqu’au professionnel qu’on appelle pour gérer l’individu qui tente de passer à l’acteÉlodie Roueyre (Déléguée territoriale Promotion santé)

Au premier niveau, les « sentinelles » permettent de repérer les personnes qui vont mal : « Cela peut s’adresser à des bénévoles d’associations qui, dans leur quotidien, rencontrent des bénéficiaires, par exemple. » À la MSA, « on a une formation dédiée au monde agricole, complète Emmanuelle Blanc, chargée de développement des actions dans cet organisme. Elle est suivie par des vétérinaires, des salariés de coopératives agricoles… » Ces sentinelles ne sont pas aptes à intervenir, elles sont formées au risque de passage à l’acte et aux idées suicidaires. Elles peuvent donc alerter et orienter vers des professionnels.

Au deuxième niveau, les « évaluateurs orientateurs » ont pour mission d’estimer le risque. « Cette formation s’adresse à des professionnels des champs sanitaire et social, précise Julie Duboc, psychologue et formatrice en prévention du suicide. Comme les infirmières scolaires, les travailleurs sociaux… En plus de définir le risque de passage à l’acte avec plus de précision, cette formation vise aussi à déconstruire les idées reçues autour du suicide ».
https://www.lamontagne.fr/aurillac-15000/actualites/qui-sont-ces-300-cantaliens-qui-uvrent-au-quotidien-pour-la-prevention-du-suicide_14633236/

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28/01/2025
Le CHU de Poitiers invité à une journée d’étude sur la prévention du suicide




La 23e journée d’étude sur la prévention du suicide, organisée le 28 janvier par le groupement d’étude et de prévention du suicide du centre hospitalier Henri-Laborit, a de nouveau rencontré un véritable succès. Près de 500 auditeurs étaient présents à la salle de la Hune, à Saint-Benoît (86), pour suivre les différentes interventions portant sur les « nouvelles approches en prévention du suicide », le thème de cette journée.

Anne Costa, directrice générale du CHU de Poitiers, a souligné l’importance de la présence du CHU à un tel évènement. En effet, depuis de nombreuses années, il s’est investi dans le domaine de l’urgence psychiatrique et de la prévention du suicide en collaboration avec le centre hospitalier Henri-Laborit. Depuis 1989, une permanence médicale et une infirmière spécialisée en psychiatrie sont présentes aux urgences du CHU. Cette collaboration s’est renforcée récemment avec la mise en place d’un service d’accès aux soins spécialisé en psychiatrie au sein du samu-smur centre 15. « Ce projet améliore la prise en charge psychiatrique, et celle des patients ayant des idées suicidaires. Il permet au SAMU d’orienter tout appel qu’il reçoit vers une prise en charge psychiatrique durable, même si elle ne relève pas de l’urgence. Ce dispositif est une ressource puissante, et très rare à l’échelle nationale, pour la prévention du suicide », a souligné Anne Costa. Et d’ajouter : « En cette année où la santé mentale a été érigée en priorité nationale, je ne peux que nous inviter collectivement à tout faire pour approfondir notre partenariat somatique / psychiatrique ».


https://www.chu-poitiers.fr/le-chu-de-poitiers-invite-a-une-journee-detude-sur-la-prevention-du-suicide/

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La prévention du suicide en Provence-Alpes-Côte d'Azur : une priorité de santé publiqueActualité

Le 5 février, c'est la journée nationale de prévention du suicide.
L'occasion de rappeler que l’ARS Paca, en lien avec ses partenaires, poursuit son engagement pour réduire le suicide et ses récidives. Les dispositifs, les actions de sensibilisation et les ressources mises à disposition contribuent à une meilleure prise en charge des personnes en détresse, et à l'accompagnement des professionnels.

Les données régionales

  • Forte augmentation des tentatives de suicide (TS) chez les femmes depuis 2021, notamment les jeunes femmes de 11 à 24 ans.
  • Taux d’hospitalisation élevé dans les Hautes-Alpes, avec une surreprésentation des femmes.
  • Un tiers des suicides concerne les plus de 65 ans, en particulier les hommes.

L’ARS Paca poursuit et renforce sa politique de prévention avec la mise en œuvre d’actions sur le territoire, en lien avec de nombreux acteurs, notamment associatifs. En 2023, la création du Centre régional de prévention du suicide (CRPS PACA) a constitué une étape majeure dans cette stratégie multimodale.

Ce centre réunit trois dispositifs phares pour lutter contre le suicide :

  • VigilanS : Opérationnel depuis 2015, ce dispositif assure un suivi post-crise pour les personnes ayant fait une tentative de suicide. Son système de recontact organise un réseau de professionnels de santé pour garder le contact et prévenir les récidives.
  • Le 31 14 : Numéro national de prévention du suicide, accessible 24h/24 et 7j/7, il offre un soutien immédiat aux personnes en détresse, à leur entourage, aux endeuillés par suicide, ainsi qu’aux professionnels cherchant des conseils spécialisés.
  • L’association ASMA : Ce dispositif vise à réduire la récidive des tentatives de suicide chez les adolescents et apporte un soutien aux professionnels de santé pour prévenir les ruptures dans le parcours de soins.

Plusieurs actions structurantes ont été mises en place pour accompagner les professionnels :

  • Programme PAPAGENO : Destiné à prévenir le risque de contagion suicidaire, ce programme sensibilise les professionnels, notamment les médias, aux conséquences des événements suicidaires sur les individus exposés. Il est établi que le risque de passage à l’acte est multiplié par deux à quatre chez ces personnes.
  • Dispositifs sentinelles : Actuellement en structuration, ces réseaux visent à former des personnes au repérage et à l’orientation des individus en souffrance psychique vers des structures de soins appropriées.
  • Formation et événements interprofessionnels : En 2023, une journée régionale sur le thème « Adolescence et Psychotraumatisme » a rassemblé 200 participants. L’association ASMA a également formé les équipes académiques à la prévention du suicide chez les jeunes dans huit établissements pilotes.

Le renforcement de l’offre de prévention pour les jeunes constitue une autre priorité :

  • Programme YAM (Youth Aware of Mental health) : Conçu pour les jeunes de 13 à 17 ans, il favorise la discussion autour de la santé mentale dans un espace bienveillant et sans jugement.
  • Secourisme en santé mentale : Ces formations permettent d’apprendre à repérer et à aider une personne en détresse avant de l’orienter vers une prise en charge adaptée.
  • Maisons des adolescents : Ces lieux d’accueil apportent un soutien aux jeunes, notamment sur des thématiques liées à la santé ou à l’orientation sexuelle.

Plusieurs services d’écoute anonymes et gratuits complètent les dispositifs de prévention :

  • Fil Santé Jeunes (0 800 235 236) : Accessible de 9h00 à 23h00, ce service offre une écoute et des conseils sur la santé, la sexualité et le mal-être.
  • PSSM (Premiers Secours en Santé Mentale) France : Formations disponibles pour devenir secouriste en santé mentale. Trouvez une date de formation : https://pssmfrance.fr/calendrier-formations/
  • Le 31 14 : Numéro national de prévention du suicide, accessible 24h/24 et 7j/7, il offre un soutien immédiat aux personnes en détresse, à leur entourage, aux endeuillés par suicide, ainsi qu’aux professionnels cherchant des conseils spécialisés.

https://www.paca.ars.sante.fr/la-prevention-du-suicide-en-provence-alpes-cote-dazur-une-priorite-de-sante-publique

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Saint-Martin-de-Ré : santé mentale et prévention du suicide au cœur d’une conférence


Accueil Charente-Maritime Île de Ré

 
Cinq ans après la pandémie du Covid-19, la conférence interrogera sur les conséquences sur la santé mentale, vendredi 31 janvier. © Crédit photo : Illustration archives Jocelyne Bargain

Par Jocelyne Bargain
Publié le 28/01/2025

Déclarée grande cause nationale 2025, la santé mentale fera l’objet d’une conférence organisée par Intermarché et son Comité social et économique (CSE), vendredi 31 janvier de 10 heures à 12 h 30, salle Vauban de Saint-Martin-de-Ré. Elle y abordera également la prévention au suicide.

La journée débutera par l’introduction faite, à 10 heures, par Émilie Sauvaget, docteure psychologue clinicienne. À partir de 10 h 15, Arnaud Barillet, chargé de mission à l’Agence régionale pour l’amélioration des conditions de travail (Aract) Nouvelle-Aquitaine, interviendra sur l’axe de la « santé mentale au travail, des clés pour comprendre et agir ». Suivront les prises de paroles de Jean-Philippe Rambaud, vice-président de la Carsat, pour le dispositif d’autoévaluation sur la prévention du burn-out ; puis Bill Mc Kellar, psychologue, coordinateur du numéro national souffrance psychique et prévention du suicide (Poitou-Charentes-Limousin), présentera le numéro 3114 : un numéro, une main tendue et des solutions. Le rendez-vous s’achèvera par une synthèse et un temps d’échanges avec la salle à 11 h 45.

Entrée libre.
https://www.sudouest.fr/charente-maritime/ile-de-re/saint-martin-de-re/saint-martin-de-re-sante-mentale-et-prevention-du-suicide-au-coeur-d-une-conference-22977607.php

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 CANADA


Prévention du suicide - Mieux vaut prévenir que mourir



28 janvier 2025

À travers le thème «Mieux vaut prévenir que mourir», la 35e édition de la Semaine de prévention du suicide nous rappelle que le suicide n’est pas une fatalité. En unissant nos efforts, nous pouvons sauver des vies.

La Semaine de prévention du suicide, qui se déroulera du 2 au 8 février, met de l’avant l’importance de la prévention et encourage les gens à oser parler du suicide malgré les craintes ou l’inconfort. Sur le site Ose parler du suicide, vous y trouverez :de l’information sur la détresse, comment la déceler et comment y répondre;
des témoignages de personnes qui ont osé parler du suicide dans leur vie;
une liste de façons de se mobiliser pour la cause.

À travers le thème «Mieux vaut prévenir que mourir», la 35e édition de la Semaine de prévention du suicide nous rappelle que le suicide n’est pas une fatalité. En unissant nos efforts, nous pouvons sauver des vies.

Des ressources sont disponibles sur le territoire du CIUSSS:Besoin d'aide?
Accueil psychosocial
Aire ouverte

Liens utiles:suicide.ca – clavarder ou parlez à un.e intervenant.e
Association québécoise de prévention du suicide (AQPS)
Centre de prévention du suicide de Montréal – 1 866 APPELLE (277-3553)
Santé et bien-être des hommes

https://www.ciusssnordmtl.ca/nouvelles-et-evenements/article/prevention-du-suicide-mieux-vaut-prevenir-que-mourir

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Prévention du suicide : des formations en Bourgogne-Franche-Comté

Le suicide est une problématique majeure et complexe de santé publique et nous portons une attention très particulière à la prévention du suicide. Pour répondre à une demande croissante de la part de professionnels confrontés à ce problème, des formations sont proposées en Bourgogne-Franche-Comté par Promotion Santé...

Ces formations s’adressent à tous les professionnels des secteurs de la santé, du social, de l’éducation, les membres des associations, les salariés des entreprises, etc. souhaitant acquérir des compétences et des outils afin de repérer la crise suicidaire dans leur milieu d’exercice professionnel.

Le dispositif de formation « prévention suicide » mis en place vise à structurer le repérage des personnes à risque (personnes en souffrance, personnes isolées) et leur accompagnement vers le soin, grâce à un réseau de personnes-relais, en lien avec les professionnels qui réalisent la prise en charge et organise le lien avec eux.

Trois niveaux de formation distincts

Niveau 1, module « Sentinelle » 

  • Durée : 1 journée 
  • Public : formation ouverte à tous, « citoyens » ou professionnels (employés d’entreprise, enseignants, AED, assistants sociaux, personnels de direction, éducateurs, etc.), police, gendarmerie, professionnels des milieux pénitentiaire personnes ressources repérées comme ayant des dispositions spontanées au souci de l’autre et reconnues comme telles.

La sentinelle qui a une fonction de repérage des personnes en souffrance au sein de son milieu de vie ou de travail, et d’orientation de ces personnes vers les ressources d’évaluation et/ou de soin adaptées.

Programme de la formation 

Niveau 2, module « Evaluation de la crise suicidaire » 

  • Durée : 2 journées dont 1 jour de mise en situation 
  • Public : personnels de santé (médecins, infirmiers) et psychologues formés à l’entretien clinique, ouverture de la formation aux personnels CPE pour l’Education nationale.

En lien avec la sentinelle, l’évaluateur a une fonction d’évaluation clinique du potentiel suicidaire (estimer le danger, l’urgence et le risque suicidaire) et une fonction d’orientation vers un intervenant de crise, s’assurer de l’accessibilité de l’intervenant de crise et orienter vers d’autres ressources si l’intervention de crise n’est pas nécessaire.

Programme de la formation

Niveau 3 « Intervention de crise suicidaire » 

  • Durée : 2 jours 
  • Public : ce module est destiné aux cliniciens assurant habituellement un rôle d’intervention de crise au sein des services d’urgences psychiatriques.

Formation de formateurs régionaux en prévention du suicide

  • Durée : 5 jours
  • Prérequis : Avoir suivi à minima la formation « évaluation-orientation », validation de l’inscription par l’ARS BFC et le binôme national de formateurs.
  • Objectif de la formation : Obtention du statut de formateur régional en prévention du suicide.

 Programme de la formation

Les formations sont assurées par un binôme de formateurs psychiatre et psychologue-clinicien. En Bourgogne-Franche-Comté, ces binômes sont eux-mêmes formés en amont par le Dr Tainturier, psychiatre et médecin coordonateur VigilanS Franche-Comté, et Mme Alberici, psychologue au CH de Dole, référents nationaux de ce dispositif.

Notre volonté : renforcer la mixité dans les groupes de formations pour créer un réseau et une dynamique pertinente et cohérente sur un même territoire.

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 Vous souhaitez participer à ces formations ou devenir formateurs et intégrer le réseau d’acteurs de prévention ?
Renseignements et inscriptions auprès de Promotion Santé : contact@promotion-sante-bfc.org

Colloque régional prévention du suicide en Bourgogne-Franche-Comté


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Comment prévenir le suicide

27 janvier 2025 https://www.normandie.ars.sante.fr/*

  Selon le 5ème rapport de l’Observatoire national du suicide paru en 2022, la région Normandie demeure parmi les régions les plus impactées en termes de mortalité par suicide.

Depuis plusieurs années, la prévention du mal-être et du suicide constitue une priorité de santé publique en Normandie. Elle fait l’objet de travaux régionaux associant l’ensemble des partenaires institutionnels et des acteurs.

La Normandie est la deuxième région la plus impactée par le suicide avec une surmortalité par rapport à la France de + de 25 %.

En 2023, le taux d’hospitalisation normand pour tentative de suicide était de 197,1 pour 100 000 personnes. La Normandie figurant ainsi en troisième position des régions où ce taux est le plus important, au-dessus du taux national (149 pour 100 000 habitants) (source PMSI 2023 – exploitation ARS).

L’amélioration de la santé mentale des Normands est l’une des 12 actions prioritaires du Projet régional de santé 2023-2028. Ainsi, l’ARS Normandie et l’ensemble des acteurs poursuivent leur mobilisation pour proposer des dispositifs de prévention du suicide et d’accompagnement des personnes en souffrance accessibles par tous et par tous moyens, avec un objectif simple : si vous êtes en détresse ou si vous voulez aider une personne en souffrance, il faut en parler.

Vous avez besoin d’aide ? Vous vous inquiétez pour un proche ?

Parlez-en à votre médecin traitant ou contactez l’une de ces associations d’écoute ou structures spécialisées :

VigilanS : un dispositif de soins innovants destinés à la prévention de la récidive suicidaire


Les formations sur la crise suicidaire disponibles en Normandie

L’ARS a missionné le groupement régional d’actions, de formations et d’informations en santé mentale (GRAFISM) pour déployer en région les formations sur la crise suicidaire.

Ces formations ont été élaborées par la Direction Générale de la Santé en lien avec le groupement d’étude et de prévention du suicide (GEPS). Elles sont dispensées en région par des formateurs qui ont été formés par 2 formatrices nationales accréditées, le Dr Françoise Chastang (CHU de Caen) et le Dr Audrey Pinaud (CHU de Rouen et CH du Rouvray).


Vous souhaitez retrouver les dernières données épidémiologiques disponibles sur les conduites et pensées suicidaires ainsi que les bilans, études et rapports régionaux :
Toutes les publications


https://www.normandie.ars.sante.fr/prevention-du-suicide


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Prévention du suicide – une marche Jaune organisée sur le site du CH Laborit mercredi 5 février à 14h

Dans le cadre de la sensibilisation à la prévention du suicide et de la promotion de la santé mentale, le Centre Hospitalier Laborit organise une marche jaune le mercredi 5 février prochain.

Cet événement rassembleur autour de la Prévention du suicide, a pour objectif de briser les tabous autour de la santé mentale, de mobiliser la communauté et de rappeler l’importance du soutien collectif face à ces enjeux majeurs.
Déroulement de la marche jaune
Date et horaires : le mercredi 5 février à 14h
Lieu du départ : Centre social
Durée : 1h30 (environ 4 km) – parcours plus court possible (voir avec les organisateurs)
Parcours adapté sur le site du CH Laborit
Ouvert à toutes et tous, sans inscription préalable. Venez nombreux !

Les participants sont encouragés à porter un vêtement jaune ou à se munir d’un accessoire jaune !
Un moment convivial et gourmand sera proposé à la suite de cette marche jaune.



27 janvier 2025|Campagnes d'information, Vie de l'établissement

 https://ch-laborit.fr/prevention-du-suicide-une-marche-jaune-organisee-sur-le-site-du-ch-laborit-mercredi-5-fevrier/