Lundi 16 octobre à 14h30 avait lieu la remise du prix de thèse de psychologie de Madame Emilie Piouffre-Sauvaget par le cabinet Ekilibre, suivie d’une discussion, animée par Guillaume Brie, chef d’unité du CIRAP et Anaïs Tschanz, enseignante-chercheuse au Cirap (centre interdisciplinaire de recherche appliquée au champs pénitentiaire).
La thèse de Madame Piouffre-Sauvaget « Subjectivité carcéralisée : de souffrance et agir suicidaire à sublimation possible du personnel de surveillance pénitentiaire. Quelle place pour l’activité déontique et le collectif dans l’institution carcérale ? » questionne le sujet du suicide et la souffrance du personnel pénitentiaire.
Les travaux de sa thèse de doctorat ont été financés par l’Énap
Emilie Piouffre-Sauvaget est partie du constat réalisé par l’INSERM (2011) et Santé Publique France (2015) d’un excès significatif de suicides des surveillants pénitentiaires . Elle a réalisé 95 entretiens cliniques non directifs auprès d’agents (tout grade et corps) dans trois établissements pénitentiaires de France sur la base du volontariat. L'analyse qualitative a permis d’apporter des éléments de compréhension cliniques et psychodynamiques constitutifs de la mise en crise de la subjectivité du personnel de surveillance pénitentiaire. L’importance du récit, du collectif et la nécessité d’espaces dédiés à l’action collective où les agents pourraient discourir, ensemble, des règles de métier dans une dynamique commune est affirmée. L'objectif est de prévenir le mal-être et le suicide des personnels de surveillance pénitentiaire.
Ecole Nationale d'Administration Pénitentiaire