jeudi 6 octobre 2022

La 33ème édition des SISM (Semaines d'Information sur la Santé Mentale) aura lieu du lundi 10 au dimanche 23 octobre 2022 & Journée mondiale de la santé mentale 2022 10 octobre

La 33ème édition des SISM aura lieu du lundi 10 au dimanche 23 octobre 2022, autour de la thématique suivante : « Santé mentale et environnement »
Communiqué de presse
Communiqué de presse SISM 2022 (pdf, 766ko)
Argumentaire

Voici l’argumentaire donnant les grands axes pour l’organisation des événements :
Pour ma santé mentale, agissons pour notre environnement ! (pdf, 474Ko)


Affiche de communication
Affiche nationale SISM 2022 (jpg, 4 331Ko)
Outils d’organisation
Guide méthodologique SISM 2022 (pdf, 1 003Ko)
Synthèse du webinaire des SISM du 29 mars 2022 (pdf, 6 963Ko)
Bibliographies
Environnement et climat (pdf, 1,6Mo)
Le logement (pdf, 1,9Mo)
Aménagement des communes (pdf, 2,1Mo)

 

https://www.semaines-sante-mentale.fr/sism-2/edition-2022/ 

 

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Journée mondiale de la santé mentale 2022 - 10 octobre 2022
https://www.un.org/sites/un2.un.org/files/communications-toolkit_world-mental-health-day-2022_fr.pdf

 

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Zoom sur des manifestations :

 

Loudéac :


Santé mentale : une table ronde à Loudéac le 10 octobre Publié le 05 octobre 2022 à 10h29 Des professionnels du territoire répondront et échangeront avec le public, lundi 10 octobre à la salle Malivel, sur le thème « Notre santé mentale, qu’est-ce que c’est ? ».

Dans le cadre des Semaines d’information sur la santé mentale, la Mission d’accompagnement de collectifs « Prévention de la souffrance psychique et du suicide » du Centre-Bretagne organise une conférence sur le thème « Notre santé mentale, qu’est-ce que c’est ? ». Elle se tiendra sous forme de table ronde, le lundi 10 octobre, à 20 h, à la salle Jeanne-Malivel, à Loudéac.
Les professionnels de la santé mentale qui interviendront le 10 octobre étaient réunis, ce lundi, au siège de Loudéac Communauté.
Vers qui se tourner ?

Depuis près de deux ans et l’arrivée de la covid, le terme « santé mentale » revient de plus en plus souvent. Mais de quoi s’agit-il réellement ? À tout moment, chacun peut être sujet à des déséquilibres : stress, angoisse, anxiété, idée noire, dépression, etc. Dans ce cas, qui sont les acteurs et les ressources de notre territoire ? Qui peut nous aider ? Comment aider un proche ? La table ronde tentera de répondre à ces questions et permettra d’échanger avec les professionnels du territoire.

Pratique
Entrée libre et gratuite. Contact : Marjorie Stefani, chargée de mission santé à Loudéac Communauté, 06 78 25 39 77, sante@loudeac-communaute.bzh. Aude Coatleven, de la Mutualité française Bretagne, 06 75 94 44 16, acoatleven@bretagne.mutualité.fr.
https://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/loudeac/sante-mentale-une-table-ronde-a-loudeac-le-10-octobre-05-10-2022-13193251.php

 

Articles



Pontivy Suicide : « Le Centre-Bretagne particulièrement touché »
Pierre Bernard
Le Télégramme (Bretagne)
lundi 10 octobre 2022 11

À l'occasion de la semaine de la santé mentale qui débute ce lundi 10 octobre, Jean-Charles Mandart, formateur en prévention du suicide à l'Agence Régionale de Santé et ancien psychologue clinicien, rappelle que le Centre-Bretagne est particulièrement touché par le suicide. Agriculteurs et femmes âgées en première ligne.


Jean-Charles Mandart, lorsque l'on évoque la santé mentale, on pense notamment à la dépression...

Oui. Quand je parle de dépression, c'est celle dont on n'arrive plus à se défaire, qui est installée et qui vient entraver notre autonomie. Par exemple, après un deuil, on peut ressentir un mal-être. La question est de savoir si un, deux ou trois mois après, on en est toujours au même stade, si ça s'est aggravé ou si, au contraire, on arrive à retrouver un équilibre. On va parler de dépression chronique à partir du moment où on a des troubles, par exemple du sommeil, ou une perte d'élan vital. Par exemple : « avant, j'aimais bien aller chercher des champignons mais là, ça ne me dit plus rien, et je ne veux plus voir personne ».

Il y a des personnes qui ne sont pas diagnostiquées...

Oui, je pense notamment aux personnes âgées. Dans les Ehpad ou à l'hôpital, entre 30 et 50 % des personnes âgées souffrant de dépression ne sont pas diagnostiquées et donc pas traitées. Pourtant, avec un traitement approprié, non seulement on soulage mais on peut soigner la personne âgée. Notons à ce propos qu'une personne sur trois qui se suicide est une personne de plus de 65 ans.

La dépression est-elle particulièrement marquée dans le pays de Pontivy ?

Le Centre-Bretagne est une région particulièrement touchée par la dépression et le suicide. En France, les chiffres depuis les années 2000 ont nettement diminué, il y a de moins en moins de suicides. Mais dans notre région, ils restent supérieurs à la moyenne nationale. Dans le Centre-Bretagne davantage et avec cette particularité : même si on a trois fois plus de suicides chez les hommes au niveau international, on a beaucoup de suicides chez les femmes âgées. Malgré tout, on a trois fois plus de suicides chez les hommes en moyenne générale. Et en Centre-Bretagne, il existe également une sursuicidité dans le monde agricole.

Pourquoi le Centre-Bretagne ?

Il y a plusieurs hypothèses. Celle, d'abord, de la précarité de l'emploi et des salaires dans le monde agricole et agroalimentaire, secteurs d'activité très présents dans le pays de Pontivy. Bien entendu, la précarité n'explique pas tout, la dépression est toujours multifactorielle.

En Bretagne, il y a aussi une culture du non-dit et de la culpabilité, particulièrement chez les agriculteurs où il y existe également une surcharge de travail. Dans l'agroalimentaire, je rencontre beaucoup de salariés qui, à 45 ans, sont cassés de partout... Ce qui est relevé par les autorités, c'est aussi la problématique de la couverture de soins, pas suffisamment assurée.

Travail et santé mentale sont parfois liés. Avez-vous été confronté à des problèmes liés à cette thématique au cours de votre carrière à l'hôpital de Pontivy ?

Pendant 43 ans, cela a été mon quotidien. Dans le territoire de Pontivy, il y a eu une période où il y a eu beaucoup de licenciements dans l'agroalimentaire et on avait alors, avec les réseaux de prévention, repéré et accompagné toutes les personnes qui avaient perdu leur boulot. Bien sûr, dans la dépression, ce n'est pas un psy qui va tout régler. Il faut avoir aussi un accompagnement social, familial et médical. Il ne faut pas laisser les personnes s'isoler.

Pouvoir se sortir d'une dépression ou d'une crise suicidaire, c'est être en capacité de pouvoir en parler à une personne de confiance. La personne dans une soufFrance aiguë ne va pas demander de l'aide. J'ai été appelé, dans le pays de Pontivy, il y a quelques années, pour un salarié qui était un modèle dans son entreprise. Sauf que lorsqu'il est parti en retraite, sa vie était une misère, et personne ne le savait. Il n'a pas supporté.

Les enfants peuvent également avoir des troubles de la santé mentale. Que peuvent alors faire les parents ?

Il existe des psychoses infantiles, des troubles majeurs chez les enfants. Et depuis quelques années se pose la question du suicide chez l'enfant, notamment à partir de 7 ans. La moyenne est de 25 suicides d'enfants par an, en France. Si un parent est inquiet, il peut contacter les professionnels de santé, avoir un échange. Il y a le Centre médico psychologique à Pontivy ou, si c'est une urgence, l'Unité médico-psychologique, également situé à l'hôpital de Pontivy, au sein du service des urgences. Cette unité est ouverte 24 h sur 24 et les deux consultations sont gratuites.

Que faut-il faire quand on connaît quelqu'un qui ne va pas bien ?

On maintient le lien. On dit à la personne : « Écoute, je ne suis pas un toubib, je ne suis que ton copain, mais tu me dis que tu vas mal, ça m'inquiète, donc j'aimerais que tu me donnes de tes nouvelles. Appelle-moi demain et si tu ne m'as pas appelé demain à 22 h, alors moi je t'appellerai ».

Il ne faut pas laisser la personne s'enfermer dans sa soufFrance, il faut l'accompagner vers un professionnel de santé. Mais attention : on ne prend jamais seul en charge une personne suicidaire, qu'on soit son meilleur ami ou son médecin.

Heureusement, beaucoup de dépressions se soignent et il existe une ribambelle de belles histoires, n'est-ce pas ?

Dans toute ma carrière, je pourrais même écrire un livre ! Oui, il y a plein de belles histoires, vraiment. Je me souviens d'être intervenu en addictologie avec un problème majeur d'alcool. Le patient a été hospitalisé et entre-temps, son employeur le licencie, sa femme le quitte. Comme beaucoup d'autres, et malgré tout ce qu'il a encaissé, il s'en est sorti de manière admirable. Il est parvenu à se reconstruire avec l'aide des services de soins et des services sociaux. Depuis ma retraite, je travaille également auprès des agriculteurs avec la MSA (Mutualité sociale agricole). Plusieurs d'entre eux m'ont dit : « Tu sais, si tu n'étais pas venu, je ne serai plus là aujourd'hui ».