AUTOUR DE LA QUESTION Santé des collégiens en France : nouvelles données de l'enquête HBSC 2014
Santé des collégiens en France : nouvelles données de l'enquête HBSC 2014 Source 15/12/2016 santepubliquefrance.fr*
Pour
les adolescents, les années collège représentent une période de
changement. L’enquête internationale HBSC (Health Behaviour in
School-aged Children), menée tous les 4 ans dans plus de 40 pays, permet
d’établir une photographie précise de la santé et du bien-être des
adolescents de 11 à 15 ans et d’en mesurer les évolutions. Elle est
unique en son genre. Santé publique France y participe pour la sixième
année consécutive. Les données françaises 2014 sont publiées aujourd'hui
sous la forme de fiches thématiques.
Le
volet français de l’enquête HBSC est coordonné par le service médical
du rectorat de Toulouse sous la responsabilité du docteur Godeau avec la
collaboration et le soutien financier de Santé publique France, ainsi
que de l’Inserm U1027 et de l’OFDT.
En 2014, plus de 7
000 collégiens ont répondu à l’enquête dans 169 établissements publics
et privés de France métropolitaine, montrant à travers leurs réponses de
profondes différences selon le sexe, l’âge, mais aussi le milieu
socio-économique.
« Une majorité des adolescents se sent plutôt bien »
Globalement, 88 % des collégiens se sentent en bonne santé et 82 % ont une perception positive de leur vie (les garçons davantage que les filles).
« Des inégalités sociales marquées sur les états et comportements de santé »
La
proportion de collégiens se déclarant en excellente santé est
significativement supérieure dans les milieux socio-économiques
favorisés (41 %) comparés aux moins favorisés (34 %).
L’obésité et le surpoids sont plus marqués chez les élèves les moins favorisés comparés aux plus favorisés (18 % vs
8 %) et les élèves qui déclarent ne pratiquer aucune activité physique
sont également plus souvent issus des familles les plus défavorisées
(7,9 % vs 2,4 %).
La prise quotidienne d’un petit
déjeuner, les jours de classe, est plus fréquente chez les élèves les
plus favorisés (66 %) que chez les moins favorisés (58 %).
La
consommation quotidienne de fruits et/ou légumes, qui concerne en
moyenne 2/3 des collégiens, est plus élevée dans les familles les plus
favorisées (68 % vs 57 %) alors qu’on observe l’inverse concernant les
boissons sucrées (26 % vs 35 %).
Le brossage des dents
au moins 2 fois par jour, conformément aux recommandations, est plus
souvent pratiqué chez les élèves issus des familles les plus favorisées
(82 %) que chez les élèves issus des familles les moins favorisées (72
%).
« Des évolutions positives…
L’enquête met en avant une évolution de comportements des collégiens concernant par exemple l’augmentation du brossage des dents, la diminution de la violence et du harcèlement, l’augmentation de la pratique régulière d’un sport…
… mais aussi négatives »
L’enquête montre une perception plus négative de la vie chez les filles, des plaintes psychologiques (déprime, irritabilité…) et/ou somatiques (mal de dos, de tête…) récurrentes plus fréquentes, une augmentation du stress dû au travail scolaire, la baisse de l’usage du préservatif lors du dernier rapport sexuel, la baisse de la consommation quotidienne des fruits et/ou des légumes.