http://www.jim.fr/e-docs/suicides_en_uniforme_146510/document_actu_med.phtml
Parmi les facteurs augurant d’une tentative de suicide, on constate sans surprise la présence d’une « dépression majeure ou d’un trouble explosif intermittent » qui se révèlent des antécédents prédictifs « particulièrement importants », d’où l’intérêt de dépister ces troubles psychiatriques dans les entretiens évoquant les contextes médicaux des sujets postulant pour un emploi dans l’armée. Une crainte légitime de l’institution militaire est en effet de recruter des personnels déjà fragiles avant d’embrasser la carrière des armes, et risquant de percevoir leur engagement dans l’armée comme une « solution » (factice) pour traiter les difficultés antérieures de leur existence : mésestime de soi, dépression, phobie sociale, stress post-traumatique…
Les auteurs soulignent la nécessité d’une « meilleure connaissance des facteurs associés à des comportements suicidaires », surtout chez les sujets les plus vulnérables. Vu le taux de suicide élevé, même parmi les soldats n’ayant jamais approché les fronts de bataille, on peut espérer que l’identification de ces facteurs de risque suicidaire permettra de minimiser leur portée.
[1] http://www.armystarrs.org/
Dr Alain Cohen