lundi 24 octobre 2011

ARTICLE PRESSE COMPTE RENDU SOIREE DE PREVENTION Pommerit-Jaudy (22)



"Désamorcer les crises suicidaires, c'est l'affaire de tous" - Pommerit-Jaudy samedi 22 octobre 2011

Jeudi soir, la présidente de la communauté de communes Janine Le Béchec a rappelé que le Pays rochois s'était porté volontaire pour une action de prévention expérimentale sur le suicide, démarche réalisée en trois étapes. Une enquête a été conduite l'été 2010 auprès d'une vingtaine de référents locaux (travailleurs sociaux, professionnels de santé, élus, responsables associatifs, gendarmes) par Véra Ribault, consultante. Un groupe de professionnels et d'élus locaux s'est ensuite constitué pour élaborer des actions concrètes, dont la conférence proposée ce jeudi fait partie.

Un diaporama pour mieux comprendre
« L'objectif de cette soirée, c'est d'échanger, informer et sensibiliser les habitants concernant la prévention du phénomène suicidaire », explique t-elle. Maryvonne Guillou, présidente cantonale MSA rappelle « que le stress et l'isolement nous mènent sur des chemins où il arrive qu'on ne voie plus de solutions ».
Les élèves du lycée agricole ont mis en scène la pénibilité du métier d'éleveur, la spirale des difficultés, les tensions, l'isolement, le désespoir, la dépression, l'alcoolisation sur fond de rengaine rap, « t'as choisi d'en finir, de partir... ».
Véra Ribault présente une synthèse des entretiens qu'elle a effectués autour du suicide considéré comme tabou, comme une fatalité, ses causes et la faisabilité d'une prévention.
Débattre des idées reçues
Gaël Thomas, cadre de santé et formateur à la fondation Bon-Sauveur, rappelle « que le phénomène touche majoritairement les 35-55 ans et au-delà de 75 ans à raison de 17 pour 100 000 décès dans l'Hexagone et 27 pour 100 000 en Bretagne avec 840 décès en 2010. La crise suicidaire, c'est une bombe à désamorcer par les proches et par le médecin traitant.»
À l'aide d'un questionnaire, il invite l'assemblée à réfléchir sur une quinzaine d'idées reçues du style « suicidaire un jour, suicidaire toujours ».
Des interrogations sur la conduite à tenir
« Il n'y a rien de pire que de voir les autres faire comme si on était transparent. Demander l'hospitalisation d'une personne en souffrance, c'est de la réanimation psychique. Il faut tous se mobiliser pour éviter le pire », indique Gaël Thomas à une interlocutrice.
Ce programme d'actions aboutit à du concret: des soirées formation, des veilleurs, des réseaux et une plaquette.


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