Catherine Massoubre, au service du bien-être social
Publié le 25/08/2024 sur https://www.saint-etienne.fr*
Enseignante-chercheuse et cheffe du pôle Psychiatrie au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Saint-Étienne, Catherine Massoubre est aussi très investie dans le Conseil local en santé mentale porté par la Ville.
D'habitude, c'est elle qui prend des nouvelles des autres. Son métier consiste à diagnostiquer, soigner et accompagner celles et ceux qui ne se sentent pas bien. À prévenir les souffrances psychiques et les maladies mentales aussi.
A Saint-Étienne depuis plus de 30 ans
Elle s'était imaginée vétérinaire en milieu rural, comme son père, mais
elle a finalement opté pour la psychiatrie et ne regrette rien. Pas
même l'éloignement de ses Côtes-d'Armor natales.
« J'ai découvert Saint-Étienne et sa région en 1992, à l'occasion d'une nomination professionnelle de mon conjoint, explique Catherine Massoubre. Nous avons décidé d'y rester car nous nous sommes tout de suite sentis très bien, bien accueillis notamment. »
« J'ai toujours vu des patients, j'y tiens »
L'accueil, l'écoute, la bienveillance, autant de valeurs que partage cette mère de trois enfants, professeure, qui assume la responsabilité du pôle Psychiatrie au CHU de Saint-Étienne depuis dix ans maintenant et qui dirige plusieurs services.
Ce pôle, le plus grand de l'institution de la métropole stéphanoise, est organisé en trois grands domaines d'activités et de prise en charge : la psychiatrie adulte, la psychiatrie infantile et les activités dites transversales comme les urgences, les addictions, les troubles du comportement alimentaire... Soit plus de 200 lits et quelque 800 agents, dont une cinquantaine de médecins et plus de 400 infirmières et infirmiers.
Son premier poste de cheffe de service, l'ex-interne du CHU de Saint-Étienne l'a décroché aux urgences psychiatriques stéphanoises, en 2003. Dès 2007, Catherine Massoubre a assuré la direction du secteur de Saint-Étienne, puis de la Plaine, et aujourd'hui de la vallée du Gier.
« J'ai toujours vu des patients, je veux garder ce contact, j'y tiens »
C'estce que nous explique la praticienne qui assure également des gardes. Mais elle reconnaît qu'elle aime aussi « monter des projets en collaboration avec ses collègues et déléguer leur gestion », comme cette ouverture d'un hôpital de jour en périnatalité (pour les jeunes mamans en souffrance), qui devrait intervenir d'ici fin 2024 ou le doublement de la capacité d'accueil de l'hôpital de jour pour les personnes atteintes de troubles des conduites alimentaires (TCA).
La prévention du suicide, son obsession
Enseignante-chercheuse à la Faculté de médecine de Saint-Étienne, elle a créé une cellule de soutien pour les étudiants de cette filière dès 2016.
« Depuis la crise sanitaire et la Covid, leur propre santé mentale est encore plus rudement mise à l'épreuve, assure la professeure. Mais c'est vrai pour toutes les filières, pour tous les jeunes et d'une manière encore plus générale, pour toute la population.»
Actrice du développement de la prévention du suicide dans la région Auvergne Rhône- Alpes, Catherine Massoubre est également investie dans le Conseil local en santé mentale placé sous l'égide de la Ville de Saint-Étienne.
Elle aide à l'élaboration d'un guide sur la santé mentale, dont la sortie est prévue fin 2024.
https://www.saint-etienne.fr/actualites/catherine-massoubre-au-service-bien-%C3%AAtre-social