Le suicide, une question sociale
22.08.2017 franceculture.fr *
"Le suicide", publié en 1897, est l'un des
ouvrages de référence de Durkheim. Pourquoi ce lien étroit entre le
sociologue et le suicide ?
Ceux qui ne connaissent rien à Durkheim connaissent son ouvrage
sur le Suicide. Connaissent ou croient connaître, car ce tour de force
scientifique ne se laisse pas aisément approcher. Ecrit il y a plus d'un
siècle, il a profondément influencé notre vision, non pas seulement de
la mort volontaire, mais plus généralement de la société. Aujourd'hui,
il peut même nous aider à penser des phénomènes qui se situent au cœur
de l'actualité, à l'instar des attentats suicides.
Le facteur du social à l'origine du travail sociologique de Durkheim dans Le suicide
Chaque société a donc, à chaque moment de son histoire, une aptitude définie pour le suicide. On mesure l'intensité relative de cette aptitude en prenant le rapport entre le chiffre global des morts volontaires et la population. Nous appellerons cette donnée numérique : taux de la mortalité suicide propre à la société considérée. Emile Durkheim, Le SuicidePour présenter le suicide, une sociologue : Nathalie Heinich est directrice de recherche au CNRS. Son dernier ouvrage s'intitule « Des Valeurs, une approche sociologique », Gallimard, 2017, livre pour lequel elle a obtenu le Prix Pétrarque de l'essai 2017.
Le facteur du social à l'origine du travail sociologique de Durkheim dans Le suicide
On désindividualise, on dé-psychologise un acte qui apparemment est perçu comme tout un chacun comme relevant d'un choix individuel et on va essayer de lui affecter un raisonnement causaliste, c'est-à-dire de trouver des causes, et ce raisonnement causaliste va être pris non pas dans la psyché individuelle mais dans quelque chose qui était assez peu présent à l'époque où Durkheim a travaillé, qui était l'idée du social. Nathalie Heinich
Intervenants
- Nathalie HeinichDirectrice de recherche au CNRS, membre du CRAL (Ehess), et membre associée au LAHIC.
L'équipe
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