Journée mondiale de la santé : zoom sur la dépression
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La Journée mondiale de la santé est organisée, chaque année, le 7 avril par l'Organisation mondiale de la santé. Le thème 2017 est "la dépression, parlons-en". L'occasion pour l'ARS Pays de la Loire de faire le point sur les actions menées.

Qu'est-ce que la dépression ?

Le fait de se sentir triste, "déprimé", d’avoir des "idées noires" ou des difficultés à dormir ne signifie pas forcément que l’on souffre de dépression. Pour parler de dépression, il faut une conjonction de symptômes qui se manifestent de façon (quasi) permanente pendant une période d’au moins deux semaines et qui entraînent une gêne importante au niveau affectif, social, professionnel ou dans d’autres domaines importants de la vie.
L’épisode dépressif majeur se caractérise par la présence, pendant au moins deux semaines consécutives, d’une tristesse de l’humeur et/ou d’une diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour la plupart des choses habituellement agréables associés à d’autres symptômes tels que la fatigue, les troubles du sommeil, la dévalorisation de l’image de soi etc.(dossier santé mentale – Santé publique France)

En France : les chiffres

En France, selon les premiers résultats de l’Enquête santé européenne- enquête santé et protection sociale 2014, presque 1 femme sur 10 et 1 homme sur 20 présentent des symptômes dépressifs, qui s’accentuent à partir de 75 ans, et touchent particulièrement les ménages d’employés. Avec 7 % de personnes concernées, la France se situe dans la moyenne européenne.

En Pays de la Loire : les chiffres

Dans la région comme en France, certains indicateurs de santé mentale se sont dégradés entre 2010 et 2014. En effet, on observe sur cette période une progression de la prévalence des états de détresse psychologique, des pensées suicidaires, ainsi que des tentatives de suicide (exploitation ORS Pays de la Loire du Baromètre Santé INPES 2014).
La prévalence régionale pour les pensées suicidaires est en 2014 supérieure à la moyenne nationale. Ainsi,  7 % des Ligériens de 15-75 ans déclarent avoir pensé́ à se suicider dans l’année vs 5 % en France. Concernant les tentatives de suicide, leur prévalence régionale reste proche de la moyenne nationale en 2014 (7 % des Ligériens de 15-75 ans déclarent avoir déjà̀ fait une tentative de suicide au cours de leur vie).

Informer la population et former les professionnels

Informer la population générale, les professionnels et les aidants, former les médecins généralistes et les professionnels de maisons de santé pluri professionnelles afin de mieux repérer les signes avant-coureurs de la dépression et intervenir précocement notamment chez la personne âgée ont constitué les grands axes de travail de l’ARS des Pays de la Loire depuis sa création.
Le financement du Gérontôpole dans le cadre du projet Mobiqual dépression a permis, jusqu’en 2016, la création de plusieurs plaquettes d’information à destination des aidants ou des professionnels :
  • « Comprendre et repérer la dépression de la personne âgée »,
  • « Repérer la dépression et le risque suicidaire de la personne âgée »,
476 professionnels d’EHPAD et de SSIAD ont été formés et 1336 personnes ont été sensibilisées (aides à domicile, professionnels de santé, grand public) à travers la mise en place de conférences sur cette thématique dans toute la région.
De même, grâce à notre soutien l’URAFORMEC, propose actuellement des formations au repérage et à la prise en charge de la dépression et du risque suicidaire aux médecins libéraux, médecins du travail ou aux professionnels de santé des MSP.
Depuis 2015, ces formations ont touché 194 professionnels de la région et ont mobilisé 6 psychiatres et 8 médecins généralistes en charge de la co-animation de ces sessions.
Par ailleurs, nous soutenons plusieurs associations de prévention visant à soutenir, écouter les personnes en détresse dont l’association SOS dépression en Loire Atlantique.

Actions à venir en 2017
Pour information, l’INSERM va mobiliser des villes courant 2017, autour d’un programme de recherche interventionnelle et évaluative portant sur un outil numérique de prévention du mal-être et du suicide appelé « stopblues ». L’objectif est de tester l’intérêt d’une application numérique d’évaluation de l’humeur, d’information sur la santé mentale et les aides environnantes, proposant également un plan de soutien et des numéros d’urgence. La ville de Nantes pourrait se mobiliser dans ce cadre.

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