Alerte médias suite au décès d’un infirmier au sein de l’hôpital européen G Pompidou
S’agissant du repérage des signes avant-coureurs, on estime que 80% des
personnes qui se sont suicidées ont consulté leur médecin traitant dans
la semaine précédant leur mort. Dans une étude, la
psychologue québécoise Monique Séguin pointe que seules 10% des
personnes ne donnent pas d’indices de suicide. Les experts s’accordent
sur le fait que demander à quelqu’un « Avez-vous envie de mourir ? » ou «
Avez-vous des idées suicidaires ? » n’incitera pas la personne à passer
à l’acte. Cela permettra au contraire d’orienter, d’offrir un certain
soulagement à la personne qui n’aura pas osé en parler auparavant et à
lui proposer de rencontrer un professionnel au plus vite. Aussi, nous
invitons les médias à diffuser un numéro de téléphone vers lequel
orienter les personnes ayant des idées suicidaires. Afin qu’elles
puissent exprimer leur souffrance et être pris en soin.
Liste des ressources disponibles :
Si vous avez des idées suicidaires, contactez votre médecin traitant, un
centre médico-psychologique proche de votre domicile. En cas d’urgence
vitale, appelez le 15.
L’Organisation Mondiale de la Santé a édité des points de repères
pour les journalistes afin de traiter médiatiquement du suicide. L’une
d’elle invite notamment à éviter la description détaillée de la méthode
par laquelle une personne s’est suicidée ou a tenté de se suicider.
Consulter les ressources ICI
* https://papageno-suicide.com/2017/02/07/alerte-medias-suite-au-deces-dun-infirmier-au-sein-de-lhopital-europeen-g-pompidou/
Pour aller au-delà du choc et de l’incompréhension que nous
pouvons ressentir face au suicide de l’infirmier travaillant au sein de
l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris, l’équipe du Programme
Papageno encourage les médias à informer le public sur la réalité
complexe du suicide, le recours au suicide n’étant jamais déterminé par
une cause unique. Les troubles mentaux, tels que la dépression ou
la consommation de substances, constituent par exemple des facteurs de
risque suicidaire majeurs. Ils peuvent affecter les capacités d’une
personne à gérer les événements de vie stressants et les conflits
interpersonnels. Des reportages qui rendraient compte de
cette complexité seraient propres à informer le public. Pour ce faire,
nous invitons les journalistes à prendre contact avec des experts de la
question (nous tenons à votre disposition une liste de contacts répartis
sur le territoire national).