Retrouvez la présentation et manifestations des JNPS ici
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Le Conseil Santé Podcast RFI
Les facteurs de risque du suicide
Par Claire Hédon Diffusion : lundi 6 février 2017
Les hommes représentent 75% de suicidés en France. Getty Images / zodebala
Selon les chiffres de l’OMS de 2012, plus de 800 000 personnes se donnent la mort chaque année, soit 1.4% des décès dans le monde. Le suicide est ainsi à la quinzième place des causes de mortalité. Les tentatives de suicide sont bien plus élevées. Aucune tranche d’âge n’est épargnée, même si le suicide représente la seconde cause de mortalité dans le monde chez les 15-29 ans. Quels sont les signes alarmants ? Quels sont les facteurs de risque du suicide ?
Avec : - Pr Michel Botbol, chef du service de Psychiatrie infanto-juvénile au CHRU de Brest et secrétaire général adjoint de l’Association Française de Psychiatrie.
Le Conseil Santé Podcast RFI
Les facteurs de risque du suicide
Par Claire Hédon Diffusion : lundi 6 février 2017
Les hommes représentent 75% de suicidés en France. Getty Images / zodebala
Selon les chiffres de l’OMS de 2012, plus de 800 000 personnes se donnent la mort chaque année, soit 1.4% des décès dans le monde. Le suicide est ainsi à la quinzième place des causes de mortalité. Les tentatives de suicide sont bien plus élevées. Aucune tranche d’âge n’est épargnée, même si le suicide représente la seconde cause de mortalité dans le monde chez les 15-29 ans. Quels sont les signes alarmants ? Quels sont les facteurs de risque du suicide ?
Avec : - Pr Michel Botbol, chef du service de Psychiatrie infanto-juvénile au CHRU de Brest et secrétaire général adjoint de l’Association Française de Psychiatrie.
http://www.rfi.fr/emission/20170206-facteurs-rique-suicide
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Journée de la Prévention du Suicide : 4 questions à la psychologue toulousaine Fabienne Faure
Par Anissa Harraou Publié le 04/02/2016 France3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse
Vendredi 5 février se déroule la Journée Nationale de Prévention du Suicide (JNPS) sur le thème : "la prévention à l'épreuve du suicide". L'occasion de s'entretenir avec Fabienne Faure, organisatrice de l'événement et présidente de l'association Prévention du Suicide en Midi-Pyrénées.
Quel est le but précis de cette journée de prévention du suicide ? L'objectif premier de cet événement est d'informer le grand public, mais aussi les travailleurs sociaux et autre professionnels qu'une prévention du suicide efficace est possible. Nous voulons montrer qu'il y a des signes avant-coureurs qui peuvent permettre de déceler des comportements suicidaires.
En effet, une personne qui tente de mettre fin à ses jours ou qui y parvient, met 6 à 8 semaines pour passer à l'acte. Autant de temps qui nous ai laissé pour tenter de détecter le mal-être et empêcher le suicide.
Concrètement, qu'est ce qui doit être mis en place à terme pour une prévention efficace ? Cette journée est une piqûre de rappel pour tous les professionnels. Justement, nous voulons souligner aux professionnels des plate-formes d'appels ou travailleurs sociaux qu'il existe des solutions concrètes : pousser les personnes ayant un comportement suicidaire à ce rendre aux urgences ou aller voir un médecin généraliste. Les professionnels entrés en contact avec ces personnes doivent aussi rédiger un rapport.
Nous voulons sensibiliser sur l'importance du suivi après la tentative de suicide. Nous voulons que du lien soit créée avec la personne en difficulté mais aussi qu'un travail soit fait avec son entourage, sa famille, en organisant des rencontres par exemple.
Dans ce sens, il existe à Toulouse le Centre de Thérapie Brève (CTB) rattaché à l'hôpital Purpan qui permet d'accueillir des personnes en détresse mentale pour un temps court.
Pourquoi ce suivi est si difficile ? C'est difficile pour deux raisons. Tout d'abord, une fois que le suicide est évité, chacun a l'impression que le danger est écarté. Sauf que les risques de récidives sont très importants.
Ensuite, il faut savoir que la personne qui a tenté de suicider va obligatoirement passer par le déni. Cette personne ne reconnaîtra pas sa dépression et refusera l'aide qui est mise à disposition.
C'est pour ces raisons cumulées qu'il faut insister sur l'accompagnement psychologique et travailler avec la personne concernée sur les raisons qui l'ont poussée à cet ultime recours.
Quels facteurs peuvent être à l'origine du suicide ? Les facteurs sont très variables et difficiles à définir précisément. Il peut s'agir de facteurs psycho-sociaux comme l'isolement, la position sociale, la famille, l'abandon....
L'on sait également que les hommes se suicident beaucoup plus que les femmes car ils n'ont pas la même façon de faire face à un problème.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/journee-de-la-prevention-du-suicide-4-questions-la-psychologue-toulousaine-fabienne-faure-920849.html
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Hautes-Alpes : Journée nationale de prévention du suicide ce 5 février
03 Février 2017 alpesdusud.alpes1.com*
Le docteur Anéila Lefort, psychiatre, nous donne des conseils pour prévenir cet acte irréversible.
Vous pouvez trouver des points d'accueil et d'écoute :
CAC (centre d'accueil et de consultation) immeuble "Le relais" (derrière la CPAM) à Gap : 06.83.84.75.83
Le Mikado (centre d'écoute pour les 16-18 ans) à Gap : 04.92.52.52.70
Maison des Adolescents à Gap (04.92.53.22.77), dans le Buech (secteur Serres/Laragne/Veynes) (04.92.58.16.58), à Briançon (secteur Briancon/l'Argentiere/Guillestre) (06 63 58 27 56), à Embrun (04.92.43.77.37)
Ou bien auprès de votre médecin généraliste, des urgences.....ou en cas d'urgence en composant le 15.
reportage à ecouter http://alpesdusud.alpes1.com/son/podcast/57051/hautes-alpes-journe-nationale-de-prvention-du-suicide-ce-5-fvrier
Aneila Lefort 03 fevrier 2017
03 Février 2017 alpesdusud.alpes1.com*
Le docteur Anéila Lefort, psychiatre, nous donne des conseils pour prévenir cet acte irréversible.
Vous pouvez trouver des points d'accueil et d'écoute :
CAC (centre d'accueil et de consultation) immeuble "Le relais" (derrière la CPAM) à Gap : 06.83.84.75.83
Le Mikado (centre d'écoute pour les 16-18 ans) à Gap : 04.92.52.52.70
Maison des Adolescents à Gap (04.92.53.22.77), dans le Buech (secteur Serres/Laragne/Veynes) (04.92.58.16.58), à Briançon (secteur Briancon/l'Argentiere/Guillestre) (06 63 58 27 56), à Embrun (04.92.43.77.37)
Ou bien auprès de votre médecin généraliste, des urgences.....ou en cas d'urgence en composant le 15.
reportage à ecouter http://alpesdusud.alpes1.com/son/podcast/57051/hautes-alpes-journe-nationale-de-prvention-du-suicide-ce-5-fvrier
Aneila Lefort 03 fevrier 2017
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Journée de la Prévention du Suicide : 4 questions à la psychologue toulousaine Fabienne Faure
Par Anissa Harraou Publié le 04/02/2016 France3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse
Vendredi 5 février se déroule la Journée Nationale de Prévention du Suicide (JNPS) sur le thème : "la prévention à l'épreuve du suicide". L'occasion de s'entretenir avec Fabienne Faure, organisatrice de l'événement et présidente de l'association Prévention du Suicide en Midi-Pyrénées.
Quel est le but précis de cette journée de prévention du suicide ? L'objectif premier de cet événement est d'informer le grand public, mais aussi les travailleurs sociaux et autre professionnels qu'une prévention du suicide efficace est possible. Nous voulons montrer qu'il y a des signes avant-coureurs qui peuvent permettre de déceler des comportements suicidaires.
En effet, une personne qui tente de mettre fin à ses jours ou qui y parvient, met 6 à 8 semaines pour passer à l'acte. Autant de temps qui nous ai laissé pour tenter de détecter le mal-être et empêcher le suicide.
Concrètement, qu'est ce qui doit être mis en place à terme pour une prévention efficace ? Cette journée est une piqûre de rappel pour tous les professionnels. Justement, nous voulons souligner aux professionnels des plate-formes d'appels ou travailleurs sociaux qu'il existe des solutions concrètes : pousser les personnes ayant un comportement suicidaire à ce rendre aux urgences ou aller voir un médecin généraliste. Les professionnels entrés en contact avec ces personnes doivent aussi rédiger un rapport.
Nous voulons sensibiliser sur l'importance du suivi après la tentative de suicide. Nous voulons que du lien soit créée avec la personne en difficulté mais aussi qu'un travail soit fait avec son entourage, sa famille, en organisant des rencontres par exemple.
Dans ce sens, il existe à Toulouse le Centre de Thérapie Brève (CTB) rattaché à l'hôpital Purpan qui permet d'accueillir des personnes en détresse mentale pour un temps court.
Pourquoi ce suivi est si difficile ? C'est difficile pour deux raisons. Tout d'abord, une fois que le suicide est évité, chacun a l'impression que le danger est écarté. Sauf que les risques de récidives sont très importants.
Ensuite, il faut savoir que la personne qui a tenté de suicider va obligatoirement passer par le déni. Cette personne ne reconnaîtra pas sa dépression et refusera l'aide qui est mise à disposition.
C'est pour ces raisons cumulées qu'il faut insister sur l'accompagnement psychologique et travailler avec la personne concernée sur les raisons qui l'ont poussée à cet ultime recours.
Quels facteurs peuvent être à l'origine du suicide ? Les facteurs sont très variables et difficiles à définir précisément. Il peut s'agir de facteurs psycho-sociaux comme l'isolement, la position sociale, la famille, l'abandon....
L'on sait également que les hommes se suicident beaucoup plus que les femmes car ils n'ont pas la même façon de faire face à un problème.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/journee-de-la-prevention-du-suicide-4-questions-la-psychologue-toulousaine-fabienne-faure-920849.html
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Suicide : « relier, communiquer, prendre soin »,
Publié le 01/02/2017 ladepeche.fr *
Actu Santé
Suicide : « relier, communiquer, prendre soin »
Première cause de mortalité chez les 25-34 ans et deuxième chez les 15-24 ans, le suicide est responsable de 11 000 décès chaque année en France. La prise en compte des facteurs de risque comme la fragilité psychique et l’isolement doit donc gagner du terrain. Le point à l’occasion de la Journée nationale de Prévention du Suicide organisée ce jeudi 2 février.
Tous les jours, 24 heures sur 24, et ce depuis 55 ans, Français sujets aux idées noires voire aux pulsions suicidaires. « Sur les 9 premiers mois de l’année 2016, les appels ont augmenté de 11% au téléphone et de 49% par tchat », en comparaison avec les 9 premiers mois de l’année 2015. Et la gravité des situations va en augmentant étant donné que la durée des appels est, sur la même période, allongée de 11%. Ces hausses des recours sont davantage le fait des hommes par téléphone (+32%) et des femmes par tchat (+60%). A noter qu’à l’échelle mondiale les taux de suicide rapportés dans la population masculine sont trois fois plus élevés comparés aux femmes.
Le risque de la souffrance psychique et de l’isolement
Ces chiffres sont publiés à l’occasion de la Journée nationale de Prévention du Suicide de ce jeudi 2 février. Evénement qui a pour thème « relier, communiquer, prendre soin ». Soit la prévention axée sur la prise de parole et l’écoute dans la prévention des passages à l’acte. Après la souffrance psychique, « le deuxième motif d’appel est l’isolement », souligne S.O.S. Amitié. La grande majorité des appels (87%) provient de la génération active comprise entre 25 et 65 ans.
Vous souhaitez participer à un événement à l’occasion de cette journée mondiale ? Cliquez ici pour connaître le programme dans votre région.
A noter : chaque année, entre 176 000 et 200 000 patients sont hospitalisés pour une tentative de suicide.
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jponinballom Jeudi 2 février 2017 actus.clicanoo.re
3 questions à… Danon Lutchmee. L’anthropologue, formatrice et directrice de l’Association Prévention Suicide, présente ce soir une conférence sur la prévention du suicide à Saint-Pierre.
Officiellement, il y a eu 95 suicides en 2016. C'est plus que les morts sur les routes. Et pourtant, on voit plus de messages pour la sécurité routière… Estimez-vous que les pouvoirs publics oublient les personnes suicidaires dans leur campagne de prévention ?
Les campagnes de prévention du suicide sont en effet moins importantes que celles de la sécurité routière. On en est toujours à environ une centaine de suicides par an à La Réunion et pourtant, les aides et subventions pour la prévention n'ont pas beaucoup augmenté. L'État, comme d'ailleurs les citoyens, n’est pas toujours à l'aise pour parler de cette problématique car le sujet reste encore trop tabou. Si on augmente les moyens, je suis convaincue que les chiffres baisseraient. Déjà, à APS, nous voyons tout ce qu'on pourrait faire comme prévention mais, faute de moyens, on n'ose pas entreprendre de nouveau projet.
On voit environ 10 millions d'euros pour toute la crise requin alors que, pour la prévention du suicide, ce sont de maigres finances qui sont allouées. J'espère que dans le prochain plan régional de prévention, on développera une nouvelle politique de prévention du suicide à La Réunion.
Que faudrait-il mettre en place concrètement ?
Concrètement, il serait urgent de former davantage les familles sur la connaissance de cette problématique, leur expliquer les causes du mal-être et de la souffrance des personnes -en partie liée à notre environnement familial et social. On doit également leur montrer les conséquences du mal-être qui pousse au suicide, leur apprendre à repérer les signes précurseurs chez les personnes vulnérables. Et à aller vers les personnes en difficulté car elles ne viennent pas spontanément demander de l'aide par honte ou par crainte du regard des autres.
Vous travaillez sur le projet Zécrisbus. En quoi cela va consister ?
Depuis la dernière journée nationale de prévention du suicide en février 2016, et forte de notre expérience d'écoute sur notre numéro vert (0262 35 69 38), il était important d'élaborer ce projet de Zécrisbus. Le Zécrisbus est un bureau mobile qui sillonnerait les Hauts de notre île pour se rapprocher des personnes vulnérables et qui ont des difficultés à gérer leurs situations de vie. APS souhaite proposer à ce public de rédiger leurs documents administratifs ou leur donner des renseignements sur les possibilités d'insertion sociale et professionnelle. Zécrisbus ne sera qu'un premier maillon dans la chaîne des aides possibles. Deux personnes (un écrivain social et une chargée sociale) accueilleront les personnes dans le Zécrisbus pour rédiger et échanger avec elles. Le Zécrisbus fera connaître son passage par le biais des associations et des collectivités. Nous pensons atteindre 2 000 à 3 000 personnes dans l'année. Pour l'instant, nous avons déjà le soutien financier du Crédit Agricole, le soutien logistique de la Case Zouzou et nous attendons d'autres soutiens. C'est un projet qui ne peut se faire qu'avec notre réseau de partenaires et le soutien de tous.
Entretien : J.P-B.
Conférence-débat "Relier, communiquer et prendre soin pour prévenir le suicide à la Réunion" ce 2 février à 18 heures à l’amphi IFS au CHU de Saint-Pierre.
http://actus.clicanoo.re/article/soci%C3%A9t%C3%A9/1426953-il-faut-d%C3%A9velopper-la-politique-de-pr%C3%A9vention-des-suicides
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CANADAPour ne plus avoir peur
Lauriane Lapierre Blogueuse - Publication: 01/02/2017
cette semaine, c'est la Semaine de la prévention du suicide. Pour une panoplie de raisons, on n'ose pas trop en parler, comme si le simple fait d'évoquer ce cauchemar suffisait à nous foudroyer de sa malédiction. On est prêt à croire n'importe quoi pour s'imaginer que ça n'arrive qu'aux autres, que ce n'est qu'un mythe terrifiant utile à faire froid dans le dos à quiconque oserait murmurer des atrocités. Comme une épée de Damoclès au-dessus de leur tête, culpabilité fatale, une fable qui ne peut nous atteindre. Même si on se voile les yeux, on a peur. Avec raison, parce que d'une manière ou d'une autre, ce fléau nous affecte tous de près ou de loin. De cette personne non pas mal intentionnée qui glissera une blague mal placée sur le sujet à l'homme qui vient de tout perdre, ou encore, celui qui semble tout avoir, mais qui échappe au bonheur. Le suicide nous traverse l'esprit plusieurs fois par jour et pourtant, on se tait, encore et toujours.
C'est dans le silence que tout a débuté. Ce silence lourd qui suit les larmes et le désespoir. Ce n'était pas la première fois que ça arrivait. Pourtant, peut-être était-ce la fois de trop. Tout était vide. Je me souviens encore du moment où, à l'intérieur de moi, je n'ai plus rien ressenti. Il n'y avait ni peur, ni souffrance, ni tristesse. Seulement le vide. Plus de raison de continuer, le vide dans ma tête. La musique qui servait de trame sonore à ma vie s'est tue. Je n'entendais plus l'enseignant à l'avant qui murmurait quelques notions sourdes qui ne savaient plus où s'inscrire en moi. Il n'était plus qu'une œuvre abstraite et ridicule que je contemplais, appartenant à un autre univers, lequel était dépourvu de toute raison d'être. Je me suis demandé : pourquoi? Silence. J'étais en route pour retourner chez moi, et j'ai traversé un pont. En un éclair, je fus prise d'une idée désormais obsédante. Et si je sautais?
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours cru que c'est ainsi que mon existence s'achèverait. Je n'ai jamais pensé vivre assez longtemps pour voir le monde et accomplir mes rêves. Peut-être ai-je toujours vécu avec la dépression... N'empêche que jusqu'alors, j'avais réussi à étouffer la voix par culpabilité. Que deviendrait ma mère? Mon frère? Mes amis? Je me sentais trop lâche pour y penser. J'avais honte de moi. Je me sentais faible.
Ce qu'on ne sait pas de la dépression et du suicide, c'est combien on peut avoir honte et se sentir ridicule. On a peur du regard des autres, et cela peut durer suffisamment longtemps pour que la peur l'emporte et que l'on s'isole. Parfois, cette souffrance peut être ravivée par de petites choses, des jugements («Tu ne crois pas que tu fais tout un drame pour rien?»; «Voyons donc! De nos jours, on ne peut plus rien dire à ces jeunes, 'sont tellement sensibles. Vieillissez un peu et arrivez dans le vrai monde, où il y a bien pire que votre souffrance intérieure.») aux blagues sarcastiques («C'est trop difficile pour toi? Tu vas t'ouvrir les veines?»), en passant par la simple ignorance. L'ignorance de notre état, qui nous pousse dans un coin et nous marginalise, nous répétant que nous sommes seuls et qu'on ne peut pas gagner. L'isolement, parfois, ça tue. Littéralement. C'est dans la lenteur et le silence qu'on part, effacés peu à peu jusqu'à s'éclipser totalement du paysage.
J'ai eu de la chance, car, depuis un moment, même si je l'ignorais, on avait peur pour moi. On me traînait dans des bureaux de psys où je refusais de parler par peur d'être enfermée. On murmurait quelques idées pour m'aider à remonter la pente. On hurlait à s'en fendre les cordes vocales pour me faire entendre raison, mais j'étais sourde. Sourde, muette, perdue et isolée. Je n'arrivais plus à prendre contact avec la réalité. La Terre appelait Lauriane, mais où était Lauriane? Perdue, elle n'était que l'ombre d'elle-même, une ombre qui dansait faiblement à la lueur du feu qu'on tentait de rallumer en elle. Lauriane souriait, Lauriane riait, Lauriane était assidue en classe - sauf dans les moments où elle dormait, croulant sous le poids des nuits blanches où elle se perdait dans le noir de sa chambre vide.
Il faut beaucoup de courage pour ne plus avoir peur de soi-même et des mots qui semblent plus grands que nous.
J'ai eu de la chance parce qu'un jour, après avoir perdu ma voix, on me l'a rendue à force de rester à mes côtés et de la chercher avec moi. J'ai hurlé la vérité juste à temps pour qu'on me rende mon éclat et pour qu'on me sauve de moi-même. Si on m'avait laissée, je serais toujours dans le noir, où je ne serais plus du tout. Je ne saurai jamais ce qu'il serait advenu de moi si on ne m'avait pas poussée hors de la pénombre d'où j'observais la vie sans la comprendre, écoutant des mots étrangers qui ne me parvenaient qu'en étranges échos. Ce que je sais, c'est qu'il faut beaucoup de courage pour ne plus avoir peur de soi-même et des mots qui semblent plus grands que nous. Pour ne plus avoir honte de nos émotions et de nos craintes, il faut aussi porter attention et être prêts à fournir énormément de soutien pour aider une personne dépressive. Ce n'est pas un travail qui se fait seul, sans l'aide de spécialistes.
Cette semaine, c'est la Semaine de la prévention du suicide. C'est la semaine pour ne plus avoir peur des mots et pour faire savoir à tous qu'il ne s'agit pas d'une option, même quand on est au fond du gouffre.
Êtes-vous dans une situation de crise? Besoin d'aide? Si vous êtes au Canada, trouvez des références web et des lignes téléphoniques ouvertes 24h par jour dans votre province en cliquant sur ce lien.
http://quebec.huffingtonpost.ca/lauriane-lapierre/prevention-suicide-ne-plus-avoir-peur_b_14495520.html
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Priorité santé Podcast
Le suicide Par Claire Hédon
Diffusion : mercredi 1 février 2017
Les hommes représentent 75% de suicidés en France. Getty Images / zodebala
Selon les chiffres de l’OMS de 2012, plus de 800 000 personnes se donnent la mort chaque année, soit 1.4% des décès dans le monde. Le suicide est ainsi à la quinzième place des causes de mortalité. Les tentatives de suicide sont bien plus élevées. Aucune tranche d’âge n’est épargnée, même si le suicide représente la seconde cause de mortalité dans le monde chez les 15-29 ans. Comment prévenir le suicide? Quel suivi après une tentative de suicide?
Avec : - Pr Michel Botbol, chef du service de Psychiatrie infanto-juvénile au CHRU de Brest et secrétaire général adjoint de l’Association Française de Psychiatrie.
- Pr Francis Tognon, psychiatre au CHU de Parakou, maître de conférences et professeur de psychiatrie à l’Université de Parakou au Bénin.
Diffusion : mercredi 1 février 2017
Les hommes représentent 75% de suicidés en France. Getty Images / zodebala
Selon les chiffres de l’OMS de 2012, plus de 800 000 personnes se donnent la mort chaque année, soit 1.4% des décès dans le monde. Le suicide est ainsi à la quinzième place des causes de mortalité. Les tentatives de suicide sont bien plus élevées. Aucune tranche d’âge n’est épargnée, même si le suicide représente la seconde cause de mortalité dans le monde chez les 15-29 ans. Comment prévenir le suicide? Quel suivi après une tentative de suicide?
Avec : - Pr Michel Botbol, chef du service de Psychiatrie infanto-juvénile au CHRU de Brest et secrétaire général adjoint de l’Association Française de Psychiatrie.
- Pr Francis Tognon, psychiatre au CHU de Parakou, maître de conférences et professeur de psychiatrie à l’Université de Parakou au Bénin.
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La Nouvelle République du Centre-Ouest
SANTE, mardi 31 janvier 2017, p. 6
VIENNE Actualité
La prévention du suicide est l'affaire de tous
Relier, communiquer, prendre soin en prévention du suicide, ce sont les thèmes qui sont développés aujourd'hui à la Hune à Saint-Benoît.
A l'occasion de la Journée nationale pour la prévention du suicide, la coordination territoriale de la Vienne propose aujourd'hui dans le cadre de sa 16eJournée d'études, d'aborder l'information, la communication au sens large dans la prévention du suicide, à travers différents thèmes.
Psychiatre à Poitiers, au centre hospitalier Henri-Laborit, Jean-Jacques Chavagnat, par ailleurs responsable de la coordination territoriale de la Vienne de prévention du suicide, de la dépression et de la promotion de la Santé Mentale évoque une première notion qu'il développera au cours d'une première conférence : la solidarité dans le thème général qu'est « Relier, communiquer, prendre soin ». La solidarité a-t-elle une place dans la prévention du suicide ? Qu'entend-on par solidarité ? Il s'appuiera, pour illustrer son propos, sur deux plaquettes d'informations spécifiques réalisées et diffusées il y a quelques années auprès d'un public lycéen et dans la sphère professionnelle. « Mais s'informer sur les signes de risques de suicide, explique-t-il ne suffit pas. Il faut faire preuve de solidarité, ce qui implique d'aller vers l'autre, de montrer son attachement à la personne qui va mal, d'être capable d'empathie. C'est aussi accompagner (NDLR : relier) vers les professionnels, les structures comme les centres médico-psychologiques de Poitiers et Châtellerault, les consultations ici à l'hôpital Laborit ou encore les urgences psychiatriques. » Une seconde conférence est programmée dans l'après-midi.
Le programme Papageno
« Il s'agit d'un focus sur le traitement médiatique du suicide. Il sera question des enjeux de la communication au sujet du suicide. Cette conférence sera animée par Nathalie Pauwels, chargée du déploiement au plan national du programme Papageno et le Dr Pierre Grandgenevre, psychiatre au CHRU de Lille. » Le praticien lillois évoquera ce programme national soutenu par la Direction générale de la Santé qui vise à améliorer la qualité du traitement médiatique du suicide et réduire l'effet Werther (phénomène d'imitation chez les personnes vulnérables). Porté par le Groupement d'études et de prévention du suicide, la Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale Nord - Pas-de-Calais, l'Association des internes en psychiatrie de Lille, il s'adresse aux étudiants en journalisme des dix-neuf écoles de l'Hexagone. « Les journalistes ont un rôle à jouer dans la prévention du suicide, poursuit Jean-Jacques Chavagnat. Le traitement médiatique du suicide requiert des précautions (NDLR : il existe des recommandations de l'OMS) . Et lorsqu'elle est traitée avec précaution, elle peut prévenir les conduites suicidaires, c'est l'effet Papageno. »
Sylvaine Hausseguy
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Indépendant CATALAN_IN, jeudi 2 février 2017
S.O.S AMITIÉ
21e journée nationale de prévention du suicide SOS Amitié France, unique plate-forme multimédia à l'écoute du mal-être des Français, 24 h sur 24, 7 jours sur 7, confirme la progression des idées suicidaires chez les appelants. Sur les neuf premiers mois de l'année 2016, SOS Amitié a enregistré 13 % d'appels supplémentaires évoquant le suicide (+11 % au téléphone, +49 % au tchat), avec un temps d'écoute de 11 % supplémentaire par rapport aux neuf premiers mois de 2015. Ces appels supplémentaires sont principalement émis par les hommes au téléphone (+32 %) et par les femmes part chat (+60 %). Cette tendance se confirme depuis 2013. SOS Amitié poursuit sans relâche, depuis plus de 55 ans, sa mission dans la Prévention du Suicide en se dotant de tous les moyens technologiques actuels. Les 44 postes et 55 lignes d'écoute seront interconnectés courant 2017, dans un souci d'amélioration du taux de réponse aux appelants. Au-delà de l'écoute téléphonique, l'association continue de développer l'écoute par messagerie et tchat, écoute qui concerne principalement, les moins de 25 ans. Le jeudi 2 février, est la journée choisie pour la prévention du suicide. Elle encourage la mobilisation de tous et toutes mais aussi des bénévoles, des politiques, des personnels du secteur sanitaire et social, des collectivités pour écouter, soutenir et accompagner les personnes en souffrance psychique. L'action de SOS Amitié s'inscrit pleinement dans le thème proposé par l'Union Nationale de la Prévention du Suicide (UNPS) à l'occasion de cette 21e JNPS : « Relier, Communiquer, Prendre soin en prévention du suicide ». Les bénévoles de S.O.S Amitié croient au pouvoir des « Mots sur les maux ». Ils n'ont ni la prétention, ni la capacité d'être des thérapeutes, mais ils accueillent avec empathie, sans jugement, dans l'anonymat et la confidentialité, la souffrance de leurs concitoyens. L'écoute de la solitude, de l'isolement, de la souffrance psychique et physique, maux qui pourraient amener l'appelant à songer au suicide, a un rôle essentiel dans la prévention du suicide. Une antenne locale de SOS. Amitié existe à Perpignan : elle peut être jointe au 04 68 66 82 82Perpignan Roussillon. Si vous vous sentez concerné et motivé pour participer à cette écoute attentive comme bénévole, sachez qu'une formation à l'écoute commence dès le début du mois de mars à Perpignan. Contacter par courriel: sos.amitie.perp66@orange.fr ou par écrit: S.O.S Amitié Perpignan Roussillon - B.P. 50456 - Perpignan cedex.
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Le Figaro, no. 22545
Le Figaro, jeudi 2 février 2017, p. 10
Société
Les jeunes sont plus nombreux à exprimer des idées suicidaires
Professionnels de santé et responsables d'association parlent d'une « insécurisation » croissante de certains adolescents.
Boyer, Pauline
POUR les professionnels, difficile d'être formels, chiffres à l'appui. Car en matière d'idées suicidaires, et a fortiori chez les jeunes, les diagnostics sont compliqués, les appréciations subjectives et les motivations souvent floues. Pourtant des tendances se dégagent. Il y aurait 50 000 tentatives de suicide de jeunes de moins de 24 ans par an en France, et 600 morts déclarées. Un adolescent sur sept serait en souffrance. Les jeunes filles de moins de 19 ans sont particulièrement concernées. L'association SOS-Amitié révélait lundi une progression des idées suicidaires chez ses appelants, tous âges confondus. Sur les neuf premiers mois de 2016, les bénévoles ont enregistré 13 % d'appels supplémentaires évoquant le suicide, par rapport à l'année précédente : + 11 % au téléphone et + 49 % via le chat, majoritairement utilisé par les jeunes et les femmes. Et la tendance se confirme depuis 2013. « Oui, il y a peut-être une augmentation des idées suicidaires chez les jeunes » , concède le Dr Marc Fillatre, psychiatre, responsable de l'unité adolescents au CHU de Tours, et vice-président de l'UNPS (Union nationale de prévention du suicide), qui organise les 21es Journées nationales pour la prévention du suicide au ministère de la Santé ce jeudi. « Il y a de toute évidence une plus grande insécurisation de certains adolescents et de leurs entourages » , détaille-t-il.
Parmi les premières préoccupations évoquées par les jeunes auprès de SOS-Amitié, des problèmes sentimentaux et de famille, puis des violences (sexuelles, physiques ou morales). « Nos données ont un caractère subjectif » , explique Alain Mathiot, membre de l'association. Car le système fonctionne sur l'anonymat et sur les informations que les appelants veulent bien divulguer aux « écoutants » . Mais pour lui, « la tendance à l'augmentation (des pensées suicidaires) se confirme nettement » . Le Dr Fillatre nuance : « Il y a depuis quelque temps dans notre société une sorte de facilitation à l'expression de la souffrance. Ces chiffres sont-ils révélateurs d'un problème, ou plutôt le (bon) signe que les gens s'expriment ? »
Une parole facilitée car le suicide est de plus en plus perçu comme un problème systémique et non plus seulement une faiblesse individuelle. Pour ce médecin qui côtoie tous les jours des adolescents, les profils et idées suicidaires ont évolué depuis moins de dix ans. « Il y a chez les jeunes le sentiment qu'on est dans une société de plus en plus violente, binaire, avec ceux qui gagnent et ceux qui perdent. Ils ont peur d'être perdants et préfèrent parfois s'effacer » plutôt que d'être exclus des gagnants. Ainsi, le harcèlement à l'école est ressenti très douloureusement, comme une exclusion « brutale » du groupe social, renforcée par Internet et les réseaux sociaux.
En conséquence, les passages à l'acte ont aussi changé. Ils sont plus précoces (à 14 ans en moyenne aujourd'hui contre 17-18 ans il y a vingt ans). Et « les méthodes de suicide sont de plus en plus violentes. Les jeunes veulent se faire mal, c'est spectaculaire » , observe le Dr Xavier Pommereau, chef du Pôle aquitain de l'adolescent à Bordeaux ( lire ci-dessous ). « Trash et cash » , comme ils disent. « C'est une génération qui est dans l'image. Quand on leur demande ce qu'ils veulent faire plus tard, ils répondent « avoir de l'argent et être célèbre » » , détaille-t-il. À l'heure du selfie et du tout-narcissique, ils sont en « manque de reconnaissance » .
Parmi les populations vulnérables également, les jeunes qui ont des « troubles de l'identité de genre » , décrit le Dr Pommereau. « Ils se déclarent bisexuels, voire trisexuels. Ils font des expériences, cela fait partie des possibilités de la science. Mais ce flou sexuel participe d'un flou identitaire qui peut leur pourrir la vie. » Face à tout cela, le Dr Fillatre préconise la parole et l'action d'adultes bienveillants, même s'ils ne sont pas dans l'entourage proche : « À force de dire « de quoi se mêle-t-on ? » et de ne pas oser intervenir, on participe d'une aggravation de la situation. Tout le monde est concerné. »
Illustration(s) :
Sur les neuf premiers mois de 2016, les bénévoles de SOS Amitié ont enregistré 13 % d'appels supplémentaires évoquant le suicide.
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Le Télégramme (Bretagne) (site web)
Vous, mercredi 1 février 2017
Suicide : « relier, communiquer, prendre soin »
Première cause de mortalité chez les 25-34 ans et deuxième chez les 15-24 ans, le suicide est responsable de 11 000 décès chaque année en France. La prise en compte des facteurs de risque comme la fragilité psychique et l'isolement doit donc gagner du terrain. Le point à l'occasion de la Journée nationale de Prévention du Suicide organisée ce jeudi 2 février.
Tous les jours, 24 heures sur 24, et ce depuis 55 ans, la plateforme S.O.S. Amitié répond à la souffrance des Français sujets aux idées noires voire aux pulsions suicidaires. « Sur les 9 premiers mois de l'année 2016, les appels ont augmenté de 11 % au téléphone et de 49 % par tchat », en comparaison avec les 9 premiers mois de l'année 2015. Et la gravité des situations va en augmentant étant donné que la durée des appels est, sur la même période, allongée de 11 %. Ces hausses des recours sont davantage le fait des hommes par téléphone (+32 %) et des femmes par tchat (+60 %). A noter qu'à l'échelle mondiale les taux de suicide rapportés dans la population masculine sont trois fois plus élevés comparés aux femmes.
Le risque de la souffrance psychique et de l'isolement
Ces chiffres sont publiés à l'occasion de la Journée nationale de Prévention du Suicide de ce jeudi 2 février. Evénement qui a pour thème « relier, communiquer, prendre soin ». Soit la prévention axée sur la prise de parole et l'écoute dans la prévention des passages à l'acte. Après la souffrance psychique, « le deuxième motif d'appel est l'isolement », souligne S.O.S. Amitié. La grande majorité des appels (87 %) provient de la génération active comprise entre 25 et 65 ans.
Vous souhaitez participer à un événement à l'occasion de cette journée mondiale ? Cliquez ici pour connaître le programme dans votre région.
A noter : chaque année, entre 176 000 et 200 000 patients sont hospitalisés pour une tentative de suicide.
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Nouvelle République du Centre-Ouest
INDRE ET LOIRE
VIE ASSOCIATIVE, jeudi 2 février 2017, p. 5
INDRE ET LOIRE Faits divers
VIES 37 : le réseau fête ses 20 ans et prépare sa journée du 20 mars
vlegall
Depuis vingt ans, le réseau VIES 37 (Vivre et intervenir ensemble face au suicide) multiplie les actions et assure la liaison entre les différents partenaires pour améliorer la prévention et assurer une meilleure prise en charge des conduites suicidaires. Le réseau, dont le sige se trouve au CHU Trousseau, fête donc ses 20 ans. Un anniversaire qui sera célébré le 20 mars à l'occasion de la Journée départementale de prévention du suicide, à Manthelan. Le thème de l'édition 2017 ? « Relier, communiquer, prendre soin ». Ce jeudi, le réseau co-organise avec l'Union nationale pour la prévention du suicide (UNPS) le colloque national du ministère de la Santé.
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Ouest-France (site web)
Régions/Pays de la Loire/Mayenne/Laval, mercredi 1 février 2017
[En 2010, la Mayenne comptabilisait 69 personnes mortes...]
Bientôt la journée nationale de prévention contre le suicide (7 février). En Mayenne, un collectif d’associations se bat contre le fléau qui tue quatre fois plus que les accidents de la route.
En 2010, la Mayenne comptabilisait 69 personnes mortes par suicide (parmi 712 en région Pays de Loire) et 69 en 2013. Des statistiques compliquées à obtenir, surtout les récentes. En termes de ratios, plus significatifs, c’est 22,4 pour 100 000 habitants. Un peu moins que la Sarthe (26,8), très touché. Mais davantage que la Loire-Atlantique (16), la Vendée (18,7) et le Maine-et-Loire (16,9).
Bref le département est très concerné par la problématique. « C’est quatre fois plus de décès que ceux issus des accidents de la route » pointe Béatrice Pigueller, la présidente du collectif pour la prévention du mal-être et du suicide (COPS 53), regroupant six associations, bientôt sept si Château-Gontier arrive à finaliser (voir infographie).
Pourquoi un tel fléau en Mayenne ? « C’est compliqué à analyser. Le département est très rural, les gens sont plutôt taiseux et les problématiques liées à l’alcool fréquentes , se risque la présidente, infirmière scolaire de métier. Toutefois, les causes sont toujours multiples. » Lire le point complet dans Ouest-France du jeudi 2 février, en pages départementales Mayenne http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/laval-53000/en-mayenne-le-suicide-tue-4-fois-plus-que-les-accidents-de-la-route-4773724
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Sciences et Avenir (site web) lundi 30 janvier 2017 - 19:57 UTC +01:00
Les idées suicidaires progressent, surtout chez les jeunes, s'alarme SOS amitié
AFP
Les idées suicidaires progressent parmi les appelants de la ligne d'écoute SOS amitié, surtout chez les jeunes qui fréquentent de plus en plus la plateforme internet de l'association, s'inquiète lundi cette structure de lutte contre la solitude et de prévention du suicide.
Sur les neuf premiers mois de l'année 2016, SOS Amitié a enregistré 13% d'appels supplémentaires évoquant le suicide (+11% au téléphone, +49% sur le tchat), avec un temps d'écoute supérieur de 11% par rapport aux neuf premiers mois de 2015, indique l'association dans un communiqué.
Ces appels ont été principalement émis par des hommes au téléphone et par des femmes sur le tchat (outil de discussion sur internet), précise-t-elle.
Sur le tchat, environ 20% des discussions tournent autour des idées suicidaires, contre 4% des appels téléphoniques, ajoute SOS amitié qui a récemment développé des partenariats avec Facebook et Google pour "proposer aux personnes qui émettent des idées suicidaires sur les réseaux sociaux de contacter l'association par téléphone ou internet".
La plateforme de discussion sur internet est fréquentée par une majorité de jeunes âgés de moins de 25 ans (52%), poursuit le communiqué.
En 2015, 12.800 appelants avaient évoqué le suicide, soit 2,4% des appels analysés, un chiffre "en augmentation continue depuis trois ans", souligne l'association.
SOS amitié compte 1.600 bénévoles qui se relaient 24 heures sur 24, sept jours sur sept, et répond chaque année à près de 700.000 appels. Les premières causes d'appels, provenant neuf fois sur dix de personnes âgées de 25 à 65 ans, sont les souffrances psychiques (42%) et la solitude (38%).
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 800.000 personnes se suicident chaque année dans le monde, soit une toutes les 40 secondes.
En France, près de 10.500 personnes meurent chaque année par suicide, première cause de mortalité chez les 25-34 ans et deuxième chez les 15-24 ans, selon SOS amitié qui prendra part jeudi 2 février à la 21ème Journée nationale de prévention contre le suicide.
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Est Républicain
25A - Besançon-ville, mercredi 1 février 2017, p. 25A4
Besançon
Il y a une surmortalité de plus de 20 %
BesançonSantéPierre Vandel, chef du département de psychologie de CHRU de Besançon Quelle est la situation de la Franche-Comté ?
BesançonSanté
Les journées nationales de la prévention du suicide, débutées aujourd’hui, se poursuivent jusqu’au 5 février. Est-ce que le CHRU prévoit un événement ?
« Nous n’avons pas d’actions spécifiques prévues car nous y travaillons en permanence et nous ne pouvons guère faire plus. Nous nous inscrivons dans le programme national de prévention de la crise suicidaire. Depuis plus de dix ans, ce « brevet de premier secours psychiatrique » forme tous professionnels (pompier, aide à domicile, susceptibles d’être en contact avec des personnes suicidaires). Un psychiatre et un psychologue enseignent comment mesurer le degré de dangerosité. »
Quelle est la situation de la Franche-Comté ?
« Il y a une surmortalité de plus de 20 % dans la région par rapport au reste de la France. En 2013, le nombre de décès par suicide était de 193 en Franche-Comté. Le nombre de tentatives de suicides est de plus de 3000 par an. »
Note(s) :
BesançonSantéQuelle est la situation de la Franche-Comté ?Pour s’inscrire à la formation Rendez-vous sur : www.bourgogne-franche-comte.ars.sante.fr/formateurs-en-prevention-du-suicide.
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Sud Ouest Bordeaux Rive Droite
mercredi 1 février 2017, p. Bordeaux Rive Droite-C2_6,Bordeaux Rive Droite-C2_7
Agglorama
ADOLESCENTS Jeudi, Journée de prévention du suicide
L'antidote au péril jeune
Qu'en est-il au centre Abadie du CHU ?
ISABELLE CASTÉRA
Rendez-vous à l'atelier Live. Le docteur Xavier Pommereau, chef du pôle aquitain de l'adolescent ne porte pas de blouse blanche, mais une Gibson. Il ne consulte pas dans son cabinet de psychiatre ce matin, mais s'éclate sur sa guitare électrique, avec un groupe de jeunes aussi déchaînés que lui. " Eyes of the tiger " au taquet, dans une pièce bleue aux murs carrelés, devant Monique, l'infirmière-référente de l'atelier... qui attend que ça passe. Cet atelier de médiation permet à des jeunes en grande souffrance d'exprimer l'indicible.
Jeudi 2 février est la Journée nationale de prévention du suicide. Au centre Jean-Abadie, unité médico-psychologique de l'adolescent et du jeune adulte (CHU de Bordeaux), l'équipe du docteur Pommereau travaille à soulager, soutenir et soigner 350 jeunes chaque année. La moitié a moins de 15 ans. Tous ont d'une manière ou d'une autre, flirté avec le suicide. " L'écoute, la seule écoute, c'est dépassé, harponne le docteur Pommereau. Seulement 3 % des ados sont capables de répondre, à la question "Qu'est-ce qui ne va pas ?" Les autres maugréent, répondent "C'est bon..." Les mots seuls ne suffisent plus, nous sommes en face de nouveaux ados. Il faut des supports. Alors on fait de la musique, on ne fait pas semblant. On fait de la musique en vrai, avec de vrais instruments, de vraies partitions. On fait de la cuisine, on fabrique des masques, on imagine des métamorphoses. Les méthodes thérapeutiques anciennes sont obsolètes. Les ados d'aujourd'hui sont nés avec le numérique, nos thérapies doivent en tenir compte. Ils ont un rapport virtualisé avec le réel, alors on a le devoir de leur mettre la main à la pâte. "
Pas de " air guitar ", ni de " air gastronomie ". Ici, tout est réel.
Les chiffres stables
Le nombre de suicides chez les jeunes de moins de 25 ans est stable. En revanche, les tentatives de suicide chez les très jeunes, moins de 16 ans, est en augmentation, en particulier, il touche les filles entre 13 et 15 ans. Les parents sont les derniers alertés par le mal-être de leur enfant. " Trop proches affectivement, ils ne voient pas, assure le docteur Pommereau. Les enfants masquent. Pourtant les jeunes qui vont mal multiplient les signes de rupture, physiques, par des scarifications, des ivresses répétées, du cannabis en quantité, des prises de risque ou physiques ou psychiques, repli sur soi, fugues, déscolarisation... Il faut prendre en compte ces signes. Ils laissent des traces sur Facebook, miment des scènes morbides sur Snapchat, Instagram. Beaucoup de cas nous sont signalés grâce aux réseaux, les parents de copains, les copains, le fléchage progresse. Heureusement. "
Les médecins déplorent l'existence et l'accessibilité sur le Net, de " Suicides mode d'emploi ". Il existe des liens qui donnent des recettes. " Ces enfants de l'image et du numérique nous échappent, ils sont capables de s'entraider grâce aux réseaux sociaux, mais aussi de fomenter ensemble des pactes suicidaires... Quid du monde réel ? Voilà pourquoi, on met en place à Abadie, des ateliers de médiation. La musique est un moyen concret d'exprimer une émotion, d'exister. " Dernièrement un garçon de 15 ans, qui venait de se pendre a été hospitalisé, sauvé in extremis par son père. L'ado portait encore la trace violette autour du cou.
Il avait joué dans une fanfare et aimait le rythme. " On n'est pas une école de musique, il y a la Rockschool pour ça, mais on l'a placé devant une batterie, relate le psychiatre. Il n'arrivait pas à formuler sa détresse, au fur et à mesure de ses progrès en batterie, il s'est ouvert, a commencé à parler... et à aller mieux. " Au fond, il y a toujours un moment, où la parole reprend sa fonction.
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Ouest-France (site web)
Régions/Bretagne/Finistère/Brest, mardi 31 janvier 2017
[Pouvez-vous présenter SOS Amitié ?...]
Recueilli par Laurence GUILMO.
Jeudi, ce sera la 21e journée nationale de prévention du suicide. L’association lutte aussi contre la solitude sous toutes ses formes par téléphone, mails ou tchats. Elle manque de bénévoles. Entretien avec Jean-Claude Talarmin, président de SOS amitié Brest Bretagne Ouest.
Pouvez-vous présenter SOS Amitié ?
SOS Amitié est un service d’écoute téléphonique, créé en 1960. Il a été popularisé avec le film Le père Noël est une ordure. L’association est reconnue d’utilité publique. Notre premier objectif est de lutter contre le suicide. Mais nous combattons aussi la solitude sous toutes ses formes. L’isolement physique des personnes âgées. La solitude morale ou psychologique. Les personnes ont besoin de parler et de se confier. Problèmes sociaux et économiques, santé, difficultés familiales… Elles expriment un mal-être… Ce sont majoritairement des femmes qui appellent.
Comment avez-vous évolué ?
L’écoute orale demeure notre principal outil. Mais, depuis cinq à six ans, nous répondons aussi à des mails, ou à des tchats en instantané sur internet. Cela nous a permis de toucher un public plus jeune, d’adolescents âgés de 14-15 ans, familiers de ces techniques. Ils ne trouvent pas l’écoute qu’ils attendent dans leur entourage.
Quels sont vos principes ?
On respecte un strict anonymat. Nous ne savons pas d’où la personne appelle, ou écrit, ni son numéro de téléphone. Tout est masqué. Autre principe : nous ne jugeons pas. Notre écoute est bienveillante. Quelles que soient les opinions politiques ou religieuses. Enfin, notre écoute est non directive. On évite de donner des conseils. Mais on aide la personne à clarifier sa situation et à retrouver sa propre initiative.
Vous êtes « ouvert » 24 heures sur 24 ?
Oui, et 365 jours par an, en théorie ! Mais nous manquons d’écoutants. À Brest, ils sont 30. Il en faudrait dix de plus ! Au niveau national, ils sont 1 600. C’est insuffisant. Il y a une demande d’écoute importante, mais des appels restent sans réponse faute de répondants. Pourtant, depuis deux ans, l’écoute est, en quelque sorte, nationale. Quand il n’y a personne à Brest, l’appel est transféré sur une autre plate-forme en France. Ça fonctionne bien. Il y a moins d’attente. À Brest, on répond à 11 000 appels par an, soit 4 000 heures d’écoute, chiffres stables.
Quelles sont les qualités d’un bon « écoutant » ?
Il faut être disponible. Effectuer une ou deux permanences d’une demi-journée ou nuit par semaine. L’écoutant reçoit une formation. Il apprend à être concentré dans l’écoute. Ensuite, dans la pratique, il rencontre un psychologue deux fois par mois. C’est nécessaire car certains appels peuvent « chambouler » . Mais, au final, c’est que du bonheur de réussir à aider quelqu’un ! C’est très enrichissant sur un plan humain.
Quelques chiffres : En 2015, au niveau national, 12 800 appels ont évoqué le suicide (4 %), en augmentation. Sur le tchat, 52 % des personnes ont moins de 25 ans (20 % ont évoqué le suicide).
Pour joindre SOS amitié : 02 98 46 46 46 ; sos-amitié-brest@sfr.fr
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République du Centre
Orléans
Orleans, mercredi 1 février 2017, p. Orleans-08
Une conférence aborde le suicide, ce soir, à la médiathèque
« Un véritable cataclysme »
A 29 ans, le plus jeune fils d'Hervé Poëns a mis fin à ses jours le 17 septembre 2013. Ce soir, le père endeuillé témoignera du « chemin parcouru dans les semaines et les mois qui ont suivi la disparition de (son) garçon. C'est un tel choc, on passe par énormément d'émotions : colère, incompréhension, culpabilité, envie de quitter ce monde car c'est parfois trop dur. C'est un sentiment de destruction complète, un véritable cataclysme. Qu'est-ce que je n'ai pas vu, entendu ? Est-ce que ça aurait changé le cours des choses ? »
Discussion autour de la reconstruction
De cette détresse, il tire un livre, en mars 2015, Mes petits mots de billet. Vers une renaissance (*), qui compile 38 textes à destination de son enfant. « Trois mois après sa disparition, je lui ai adressé une lettre. C'était extrêmement fort parce que je me suis rendu compte que je pouvais transformer la relation avec mon garçon. Certes, elle n'est plus incarnée mais par le biais de la pensée, de l'affection qui me liait à lui, je peux le sentir présent à mes côtés. » L'écriture devient sa thérapie, le soutien de son entourage aide aussi. Désormais, le responsable de l'antenne Finistère-Côtes-d'Armor de l'association Jonathan pierres vivantes (JPV) - qui soutient les parents endeuillés - poursuit sa reconstruction grâce à « l'expression orale », en racontant son histoire. « La souffrance est toujours là mais on apprend à vivre avec tout cela et on y arrive. »
Le témoignage d'Hervé Poëns sera suivi d'une discussion autour de la reconstruction et de la prévention du suicide, avec l'intervention d'un psychologue et psychothérapeute. « La mort d'un enfant, même adulte, est non seulement une douleur particulière mais c'est aussi un sujet tabou », regrette Chantal Proust, présidente de l'association JPV 45.
(*) Possibilité de commander l'ouvrage sur le site Internet : www.hervepoens.com
Pratique. Conférence gratuite « Revivre après le suicide d'un proche », aujourd'hui, à 20 h 30, à l'auditorium de la médiathèque.
Maurane Speroni
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L'union (France) L'Union Ardennes
mardi 31 janvier 2017
Prévenir le suicide des agriculteurs
Vouziers Prévenir le suicide des agriculteurs Un agriculteur sur deux est tenté par le suicide. Ce fléau frappe dans les foyers, car souvent les difficultés financières s'ajoutent aux difficultés familiales, laissant les agriculteurs sans solution. Pour enrayer ce phénomène dramatique, la Mutualité sociale agricole propose des actions de prévention. Une réunion sur ce thème a lieu aujourd'hui à la salle des fêtes de Pauvres de 14 à 17 heures, avec des professionnels de santé.
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Ouest-France Chateau-Gontier
Évron, samedi 28 janvier 2017, p. Chateau-Gontier_16
[Café rencontre : le suicide n'est pas...]
Café rencontre : le suicide n'est pas une fatalité
Conférence. Comment aider ses proches à passer un cap difficile, reconnaître les signes d'alerte, soulager les souffrances, parlons-en en tout âge, retrouver le goût à la vie. Échanges animés par Geneviève Alline Lacoste, conférencière, café-rencontre organisé par le groupe « Prévention suicide des Coëvrons » .
Mardi 31 janvier, Le Nymphéa, rue Alain-Vadepied. Gratuit. Contact : 02 43 01 62 65, accueil@lenymphea.fr
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Quelle prévention contre le suicide des jeunes ?
Recueilli par Paula Pinto Gomes, le 31/01/2017 la-croix.com
Entretien avec Thérèse Hannier, présidente de l’association PHARE Enfants-Parents, à l’occasion de la Journée nationale de prévention du suicide, jeudi 2 février.
Illustration dépression adolescent. / Photographee.eu - Fotolia
La Croix : Le suicide représente aujourd’hui la deuxième cause de mortalité chez les 15 et 24 ans (après les accidents de la route). Quelles sont les mesures de prévention mises en place en milieu scolaire ou auprès des familles ?
Thérèse Hannier : Malheureusement elles sont peu nombreuses. Il existe des maisons d’adolescents, où les jeunes peuvent consulter un psychologue ou un psychiatre, mais je ne suis pas sûre que ces structures s’inscrivent dans un esprit de prévention. À l’école, malheureusement, rien n’est fait, alors même que de plus en plus d’enfants et de jeunes sont en souffrance. Nous nous en rendons compte tous les jours à travers notre ligne d’écoute où nous recevons des appels de parents. Les élèves peuvent éventuellement s’adresser à une infirmière scolaire, une psychologue ou une assistante sociale, mais elles sont trop peu nombreuses. Parfois le conseiller pédagogique d’éducation (CPE) peut aussi s’entretenir avec les familles lorsque l’enfant est en difficultés.
Pourtant, l’éducation nationale a pris des mesures contre le harcèlement scolaire qui peut dans certains cas mener au suicide. Mais, curieusement, aucune consigne n’a été donnée pour aborder le sujet. On préfère parler de « bien être » alors qu’on voit de plus en plus d’élèves exprimer leur malaise à travers des scarifications, une consommation de cannabis, d’alcool ou encore une phobie scolaire.
Depuis les années 2000, les gouvernements successifs ont mis en place deux plans de prévention contre le suicide, destiné à tous les âges. À la fin du bilan d’évaluation du second, le ministère nous a clairement dit qu’il n’y aurait pas de prévention en milieu scolaire.
Quels signes doivent alerter les parents ?
Thérèse Hannier : Parfois, les signes ne sont pas évidents et c’est ce qui rend la prévention difficile. Mais dans la majorité des cas, il est possible de déceler certains comportements inhabituels. Lorsqu’un adolescent change brusquement d’attitude, il faut comprendre pourquoi, même s’il ne l’exprime pas. Un repli sur soi, des problèmes de sommeil ou d’appétit doivent alerter les parents.
Un jeune peut également présenter des signes de dépression, comme l’hypersensibilité et l’envie de pleurer ou un découragement pour se lever le matin. D’autres somatisent, en se plaignant de maux de ventre ou de tête, alors que rien n’est diagnostiqué au plan clinique.
Certains adolescents vont jusqu’à exprimer des idées suicidaires. Et les parents nous demandent souvent s’il faut prendre ces propos au sérieux. Ils pensent que si leur enfant le dit, il ne va pas le faire. Or, c’est une idée reçue. Lorsqu’un adolescent évoque une envie de mourir, il faut toujours en tenir compte et s’y intéresser en essayant de comprendre pourquoi il a eu cette idée-là.
Que peuvent faire les parents ?
Thérèse Hannier : La première recommandation à faire aux parents est d’aller voir le médecin de famille ou le pédiatre qui saura les orienter. Le rendez-vous chez le psychiatre peut attendre, sauf si le comportement de l’adolescent laisse envisager une pathologie mentale.
Les parents peuvent également rencontrer le CPE ou le professeur principal, si les résultats scolaires du jeune ont chuté. Ils peuvent également s’adresser à une association, comme la nôtre, pour s’entretenir avec une psychologue qui fera le point sur la situation.
http://www.la-croix.com/Famille/Enfants/Quelle-prevention-contre-suicide-jeunes-2017-01-31-1200821450
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Prévention du suicide : restons à l’écoute
www.santemagazine.fr*
C'est la journée de prévention du suicide, et les associations mettent à nouveau l’accent sur l'écoute qui peut être mise en place, à toutes les échelles de la société. Le principal danger reste l'isolement.
La question reste malheureusement un sujet d'actualité car 11 000 personnes se suicident, chaque année, en France. C'est la première cause de mortalité chez les 25-34 ans. Et surtout, une structure comme SOS Amitié constate une augmentation significative des idées suicidaires chez ceux qui les contactent, que ce soit par le téléphone ou le tchat.
Pour prévenir le suicide chez les adultes et décoder les signes qui doivent alerter, certains conseils sont prodigués par les professionnels de la santé.
Les associations, également, mettent l’accent sur la nécessité de renforcer le lien social pour éviter cet isolement qui peut conduire à un geste désespéré. Un lien social qui peut passer par des attentions aussi “anodines” que dire bonjour ou prendre des nouvelles.
Cette année, les maîtres mots autour desquels va se faire la réflexion :
Relier : le lien social est une des premières armes pour lutter contre le fléau du suicide. On sait que plus la personne est isolée et plus elle peut passer à l'acte.
Communiquer : pour faciliter les échanges et la parole. Ce devoir de communication est le fait des associations, des médias et de toute personne.
Prendre soin : là encore une ambition qui touche tout un chacun, du simple citoyen jusqu'à l'homme politique dans son souci de traiter le suicide comme un véritable problème de santé publique.
Ces associations qui travaillent beaucoup à rompre l'isolement des personnes en difficulté ont besoin de bénévoles qui ont du temps. N'hésitez pas si vous vous sentez la disponibilité et les dispositions pour le faire.
http://www.santemagazine.fr/actualite-prevention-du-suicide-restons-a-l-ecoute-57883.html
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COMMUNIQUE DU PORTAL DES ARS *
Journée nationale de prévention du suicide
1 février 2017
Les agences régionales de santé sont mobilisées autour de cet enjeu de santé publique majeur.
Description
En effet, chaque année, près de 10 000 personnes décèdent par suicide en France.
A l'occasion de la journée nationale de prévention du suicide, les agences régionales rappellent l'importance de la promotion de la santé mentale et leur mobilisation autour de ces morts évitables.
Des actions de sensibilisation sont également menées dans chaque région par l'Union nationale pour la prévention du suicide (UNPS).
Pour connaître le programme dans votre région.
*https://www.ars.sante.fr/journee-nationale-de-prevention-du-suicide
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ARS AUVERGNE RHÔNE ALPES le 5 février 2017
Communiqué de presse du 1 février 2017
Ensemble nous pouvons prévenir et réduire le nombre de suicides en région.
Chaque année en France, près de 10 000 personnes décèdent par
suicide, soit près de trois fois plus que par accident de la
circulation, dont 10 % sont des habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes.
La prévention du suicide est un enjeu majeur de santé publique. C’est pourquoi l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes souhaite rappeler à l’occasion de la Journée nationale de prévention du suicide, que celui-ci n’est pas une fatalité. Ensemble nous pouvons prévenir et réduire le nombre de suicides en région.
La prévention du suicide est un enjeu majeur de santé publique. C’est pourquoi l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes souhaite rappeler à l’occasion de la Journée nationale de prévention du suicide, que celui-ci n’est pas une fatalité. Ensemble nous pouvons prévenir et réduire le nombre de suicides en région.
https://www.auvergne-rhone-alpes.ars.sante.fr/journee-nationale-de-prevention-du-suicide-le-5-fevrier-2017
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Le Havre : prévenir la souffrance suicidaire
Publié 02/02/2017
Mise à jour 02/02/2017
Prévenir le suicide, l’engagement de Jean Limare au travers de l’Arps
et de son lieu d’accueil, Havre de vie
Santé. Dimanche se tient la Journée nationale du suicide. L’occasion d’une rencontre avec le docteur Limare, président de l’Arps.
Ce dimanche se déroule la Journée nationale du suicide. À cette occasion, les associations qui œuvrent pour cette cause informent et interpellent le public. En France il y aurait « environ 12 000 décès par suicide par an » estime Jean Limare, président de l’Association du réseau de prévention du suicide (Arps). Ce chiffre est plus élevé
que d’autres plus officiels, car il s’avère que, pour diverses raisons, certains décès ne sont pas imputés à un suicide, « des accidents de la route notamment. »
En Seine-Maritime, on a recensé, en 2012, 183 décès par suicide (137 hommes et 46 femmes - Observatoire national du suicide). Ce ratio correspond à ce qu’on voit au niveau national. « Au niveau des suicides, ce sont trois hommes pour une femme et pour les tentatives, ce sont deux femmes pour un homme. » « On meurt deux fois plus par suicide à Dieppe qu’au Havre. Le Havre est la ville en Normandie où on meurt le moins par suicide. C’est dû à l’ancienneté de l’action de prévention du suicide » dit encore le Dr Limare.
En quoi consiste cette action ? « Deux structures hospitalières sont dédiées à la prise en charge des états dépressifs en plus de l’hôpital Pierre-Janet : une unité de l’hôpital Flaubert et la Clinique Océane. L’idée, c’est que si on soigne mieux les états dépressifs, on fait de la prévention du suicide. Il y a les médicaments antidépresseurs ; leur efficacité et leur facilité d’accès pour les psychiatres et les médecins généralistes ont permis une réduction importante de la mortalité par suicide qui est maintenant stable depuis une dizaine d’années. Et puis les associations. »
Recherche de bénévoles
Il y a l’Arps, créée en 2003, et son lieu d’accueil et d’écoute Havre de Vie. « On y fait du « rattrapage » pour des gens qui sont déjà suivis mais n’ont pas signalé à leur médecin ou leur psychologue à quel point leur souffrance suicidaire est importante. Actuellement, il y a une campagne sur le flanc droit des bus, elle dure une année. Nous bénéficions d’une subvention annuelle de l’État de 9 000 euros, d’un effort de la Codah qui finance 6 500 euros par an et la Macif nous donne 4 000 euros. Il y a aussi SOS-Suicide/Phénix qui assure des permanences et SOS-Amitié. »
Des perspectives pour 2017 ? « Des campagnes nationales pour sensibiliser
la population car à l’heure actuelle très
peu de choses sont faites au niveau national pour prévenir le suicide. Nous allons prospecter des entreprises pour créer un maillage de prévention en formant des "sentinelles" en leur sein et ainsi, en touchant les travailleurs dans les entreprises, on touchera l’ensemble de la population. »
Des souhaits ? « On recherche des bénévoles pour les former à être accueillants
et participer à la vie associative. Pour cela, on peut contacter l’ARPS au 06 80 40 76 64 ou sur www.arps.asso.fr, ou venir au Havre de vie, 115 rue de
Richelieu, lors des permanences quotidiennes, de 17 h à 19 h. »
Film et débat, ce lundi 6 février, à 20 h 30, au Studio (rue Général-Sarrail). Projection
du film d’Alex Lee - La Vie nous appartient - avec débat animé par le Dr Limare.
http://www.paris-normandie.fr/le-havre/le-havre--prevenir-la-souffrance-suicidaire-EE8372688
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ARS AUVERGNE RHONES ALPES
COMMUNIQUÉ DE PRESSE du 1 er Février 2017
Journée nationale de prévention du suicide le 5 février 2017
Ensemble nous pouvons prévenir et réduire le nombre de suicides en région.
Chaque année en France, près de 10 000 personnes décèdent par suicide, soit près
de trois fois plus que par accident de la circulation, dont 10 % sont des habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes. La prévention du suicide est un enjeu majeur de santé publique. C’est pourquoi l’ARS Auvergne - Rhône-Alpes souhaite rappelerà l’occasion de la Journée nationale de prévention du suicide, que celui-ci n’est pas une fatalité. Ensemble nous pouvons prévenir et réduire le nombre de suicides en région
Lire la suite https://www.auvergne-rhone-alpes.ars.sante.fr/sites/default/files/2017-02/CP_Journ%C3%A9eNatPr%C3%A9vSuicide_050217.pdf
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