mardi 21 février 2017 www.ladepeche.pf*
Après
Huahine, taote Stéphane Amadeo, psychiatre au centre hospitalier de
Taaone et président de SOS suicide, est venu, jeudi et vendredi,
rencontrer les personnels de santé et les partenaires publics à Bora
Bora. Il était accompagné du Dr. Jean-Luc Roelandt, psychiatre directeur
du centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de
Lille, et Imane Benradia, psychologue
Au centre de ces rencontres, une grande enquête nommée “Santé mentale en population générale : images et réalités” à laquelle participent 900 habitants des Îles de la Société.
L’objectif
de cette enquête est de mieux connaître l’état de santé mentale de la
population en établissant la prévalence des principaux troubles (comme
la dépression, l’anxiété, les risques suicidaires, l’alcoolisme…) et en
appréciant les représentations qu’en ont les patients et leurs proches.
S’adapter aux attentes des personnes concernées
L’une
de leur mission est de comprendre pourquoi de nombreux patients en
souffrance n’ont pas accès aux soins, de mettre des mots sur leur
maladie, et d’apprécier l’importance de la communauté qui entoure le
malade.
“Nous souhaitions aussi en
savoir plus sur le recours aux soins, pour savoir vers qui les malades
se tournent en général. Est-ce que c’est vers des médecins généralistes,
des guérisseurs, des religieux, des associations ? Nos déplacements
visent aussi à sensibiliser les autorités sanitaires, les mairies, les
bénévoles d’associations et la communauté tout entière à la prise en
charge des patients atteints de maladies mentales”, explique le Dr Stéphane Amadeo.
La
Polynésie est le dernier territoire français inclus dans cette étude,
menée par le centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé
dans 86 sites sur 18 pays.
Les
résultats devraient être publiés dans quelques mois et permettront de
réfléchir à une meilleure organisation des soins en santé mentale, en
s’adaptant aux attentes des personnes concernées.
Partenaire
privilégié des enquêteurs au cours de l’étude, l’association SOS
Suicide continue d’offrir une écoute 24h/24h et d’orienter les personnes
en souffrance, pour leur venir en aide. Elle a reçu l’année
passée, 600 appels dont une dizaine en provenance de Bora Bora.
correspondante Quitterie Montouroy