BEFRIENDERS (MAURITIUS) : Un soutien émotionnel, confidentiel et gratuit aux personnes en détresse, affirme S. Cheekoory
Chaque 40 secondes, une personne se
suicide dans le monde et il y a une tentative de suicide toutes les
trois secondes. À Mauritius, on estime que le taux de suicide est aussi
haut que celui de certains pays industrialisés. Selon les statistiques
disponibles, le taux de suicide à Maurice est passé de 1,7 pour une
population de 100 000 en 1970, à un taux de 14,8/100 000 en 1998, pour
augmenter encore à 21/100 000 en 2005. Au niveau mondial, le suicide
figure parmi les trois premières causes de décès chez les 15-44 ans.
« Nous ne pouvons pas rester les bras croisés devant cette tendance à la hausse du nombre de suicides à Maurice », affirme la présidente de Befrienders (Mauritius), Sheila Cheekoory.
Alarmé par le taux de suicide dans le pays, le regretté Dr Ibhoo Mansoor, a créé l’association Befrienders (Mauritius) en 1995. Maurice était alors parmi les pays ayant le taux de suicide le plus fort au monde.
« Notre but principal est d’offrir un soutien émotionnel, confidentiel et gratuit à toute personne en détresse émotionnelle », explique la présidente de l’association.
Pour mener à bien sa mission, Befrienders, soutient Sheila Cheekoory, offre un service d’écoute téléphonique gratuit, le 800 9393, qui opère 24/24h de 9 h 00 à 21 h 00. « Depuis notre fondation, nous avons formé plus de 400 personnes à l’“écoute active” et nous continuons à sensibiliser la population sur la nécessité de reconnaître les signes précurseurs du suicide (voir encadré), afin de le prévenir », ajoute-t-elle.
« Pour aider une personne en détresse émotionnelle qui se sent déprimée ou qui a envie de se suicider, il nous faut apprendre à nous taire et à l’écouter », précise notre interlocutrice. « Être écouté en toute confiance et confidence, être accepté sans aucun préjugé ou jugement, nous soulage de cette détresse générale, du désespoir ou des pensées suicidaires que nous ressentons », ajoute-t-elle.
C’est pour cela que Befrienders dispense une formation à l’« écoute active » à ceux qui se portent volontaires à venir en aide aux personnes suicidaires. « Souvent, le simple fait de savoir qu’elle est écoutée activement et sans jugement aide une personne en détresse émotionnelle à passer ce moment difficile », insiste Sheila Cheekoory.
La présidente de Befrienders (Mauritius) est d’avis qu’il est possible de prévenir le suicide par des actions concertées efficaces et cohérentes que l’on peut apprendre lors d’une formation. Befrienders bénéficie également du soutien financier de plusieurs sponsors dans le cadre de son programme Social Corporate Responsibility. Parmi ceux-ci, Mauritius Telecom, la MPCB, Princess Tuna, General Construction, Taylor Smith Foundation, Galva Bond Ltd et la Deutsche Bank.
« Les volontaires de Befrienders doivent obligatoirement suivre une formation de 30 heures conçue par The Samaritans de Grande-Bretagne », explique-t-elle. Befrienders dispose actuellement d’une équipe de 50 volontaires formés. « Mais il nous en faut toujours plus, car il y a beaucoup qui nous quittent pour diverses raisons », déplore-t-elle.
L’accueil et le repérage de la personne suicidaire, l’« écoute active », l’estimation de la dangerosité du passage à l’acte, l’intervention auprès de la personne suicidaire ainsi que son orientation, sa référence ou son accompagnement vers un centre de santé ou de prévention sont les principaux thèmes de cette formation.
« On apprend ainsi que les troubles mentaux (dépression, troubles de la personnalité, dépendance à l’alcool ou schizophrénie, par exemple), certaines maladies physique comme les troubles neurologiques, le cancer et l’infection au VIH sont autant de facteurs de risques de suicide », précise encore Sheila Cheekoory. « Cependant, il existe des stratégies et des interventions efficaces pour prévenir le suicide. Mais le tout premier pas, c’est de savoir que Befrienders est là pour aider », indique-t-elle.
Reconnaître les signes précurseurs du suicide
Le suicide est rarement une décision prise sur un coup de tête. Durant les jours et les heures qui précèdent le suicide, on peut généralement détecter des indices et des signes précurseurs chez la personne.
Les signes les plus forts et les plus troublants sont verbaux — « Je ne peux pas continuer comme ça », « Plus rien n’a d’importance » ou même « J’ai pensé à en finir ». De telles remarques doivent toujours être prises au sérieux.
D’autres signes les plus courants incluent :
— Tomber dans la déprime ou se renfermer sur soi-même
— Se comporter de manière imprudente
— Mettre de l’ordre dans ses affaires et faire don de choses significatives
— Manifester un changement marqué de comportement, d’attitudes ou d’apparence
— Abuser d’alcool ou de drogues
— Subir une perte ou un changement de vie importants
La liste suivante donne d’autres exemples qui peuvent tous être des signes qu’une personne envisage de se suicider. Évidemment, dans la plupart des cas, ces situations ne conduisent pas au suicide. Mais, de manière générale, plus la personne manifeste de signes, plus les risques de suicide sont grands.
Situations
— Mauvais traitements sexuels ou physiques
— Antécédents familiaux incluant le suicide ou la violence
— Mort d’un ami proche ou d’un membre de la famille
— Divorce ou séparation, fin d’une relation
— Échec scolaire, proximité d’examen, résultat d’examen
— Perte d’emploi, problèmes sur le lieu de travail
— Imminence d’un procès
— Emprisonnement récent ou libération prochaine
Comportements
— Pleurs
— Bagarres, disputes
— Non respect de la loi
— Comportement impulsif
— Automutilation
— Écrits à propos de la mort et du suicide
— Comportement suicidaire antérieur
— Comportements extrêmes
— Changements de comportement
Changements physiques
— Manque d’énergie
— Troubles du sommeil — dormir trop ou pas assez
— Perte d’appétit
— Perte ou gain soudain de poids
— Augmentation du nombre de petits malaises physiques
— Changement d’intérêt sexuel
— Changement soudain d’apparence
— Laisser-aller personnel
Pensées et émotions
— Idées de suicide
— Solitude — manque de soutien de la part de la famille et des amis
— Sentiment de rejet, se sentir marginalisé
— Tristesse profonde ou sentiment de culpabilité
— Incapacité à voir les choses en perspective
— Rêveries continues
— Anxiété et stress
— Sentiment d’impuissance
— Faible estime de soi
« Nous ne pouvons pas rester les bras croisés devant cette tendance à la hausse du nombre de suicides à Maurice », affirme la présidente de Befrienders (Mauritius), Sheila Cheekoory.
Alarmé par le taux de suicide dans le pays, le regretté Dr Ibhoo Mansoor, a créé l’association Befrienders (Mauritius) en 1995. Maurice était alors parmi les pays ayant le taux de suicide le plus fort au monde.
« Notre but principal est d’offrir un soutien émotionnel, confidentiel et gratuit à toute personne en détresse émotionnelle », explique la présidente de l’association.
Pour mener à bien sa mission, Befrienders, soutient Sheila Cheekoory, offre un service d’écoute téléphonique gratuit, le 800 9393, qui opère 24/24h de 9 h 00 à 21 h 00. « Depuis notre fondation, nous avons formé plus de 400 personnes à l’“écoute active” et nous continuons à sensibiliser la population sur la nécessité de reconnaître les signes précurseurs du suicide (voir encadré), afin de le prévenir », ajoute-t-elle.
« Pour aider une personne en détresse émotionnelle qui se sent déprimée ou qui a envie de se suicider, il nous faut apprendre à nous taire et à l’écouter », précise notre interlocutrice. « Être écouté en toute confiance et confidence, être accepté sans aucun préjugé ou jugement, nous soulage de cette détresse générale, du désespoir ou des pensées suicidaires que nous ressentons », ajoute-t-elle.
C’est pour cela que Befrienders dispense une formation à l’« écoute active » à ceux qui se portent volontaires à venir en aide aux personnes suicidaires. « Souvent, le simple fait de savoir qu’elle est écoutée activement et sans jugement aide une personne en détresse émotionnelle à passer ce moment difficile », insiste Sheila Cheekoory.
La présidente de Befrienders (Mauritius) est d’avis qu’il est possible de prévenir le suicide par des actions concertées efficaces et cohérentes que l’on peut apprendre lors d’une formation. Befrienders bénéficie également du soutien financier de plusieurs sponsors dans le cadre de son programme Social Corporate Responsibility. Parmi ceux-ci, Mauritius Telecom, la MPCB, Princess Tuna, General Construction, Taylor Smith Foundation, Galva Bond Ltd et la Deutsche Bank.
« Les volontaires de Befrienders doivent obligatoirement suivre une formation de 30 heures conçue par The Samaritans de Grande-Bretagne », explique-t-elle. Befrienders dispose actuellement d’une équipe de 50 volontaires formés. « Mais il nous en faut toujours plus, car il y a beaucoup qui nous quittent pour diverses raisons », déplore-t-elle.
L’accueil et le repérage de la personne suicidaire, l’« écoute active », l’estimation de la dangerosité du passage à l’acte, l’intervention auprès de la personne suicidaire ainsi que son orientation, sa référence ou son accompagnement vers un centre de santé ou de prévention sont les principaux thèmes de cette formation.
« On apprend ainsi que les troubles mentaux (dépression, troubles de la personnalité, dépendance à l’alcool ou schizophrénie, par exemple), certaines maladies physique comme les troubles neurologiques, le cancer et l’infection au VIH sont autant de facteurs de risques de suicide », précise encore Sheila Cheekoory. « Cependant, il existe des stratégies et des interventions efficaces pour prévenir le suicide. Mais le tout premier pas, c’est de savoir que Befrienders est là pour aider », indique-t-elle.
Reconnaître les signes précurseurs du suicide
Le suicide est rarement une décision prise sur un coup de tête. Durant les jours et les heures qui précèdent le suicide, on peut généralement détecter des indices et des signes précurseurs chez la personne.
Les signes les plus forts et les plus troublants sont verbaux — « Je ne peux pas continuer comme ça », « Plus rien n’a d’importance » ou même « J’ai pensé à en finir ». De telles remarques doivent toujours être prises au sérieux.
D’autres signes les plus courants incluent :
— Tomber dans la déprime ou se renfermer sur soi-même
— Se comporter de manière imprudente
— Mettre de l’ordre dans ses affaires et faire don de choses significatives
— Manifester un changement marqué de comportement, d’attitudes ou d’apparence
— Abuser d’alcool ou de drogues
— Subir une perte ou un changement de vie importants
La liste suivante donne d’autres exemples qui peuvent tous être des signes qu’une personne envisage de se suicider. Évidemment, dans la plupart des cas, ces situations ne conduisent pas au suicide. Mais, de manière générale, plus la personne manifeste de signes, plus les risques de suicide sont grands.
Situations
— Mauvais traitements sexuels ou physiques
— Antécédents familiaux incluant le suicide ou la violence
— Mort d’un ami proche ou d’un membre de la famille
— Divorce ou séparation, fin d’une relation
— Échec scolaire, proximité d’examen, résultat d’examen
— Perte d’emploi, problèmes sur le lieu de travail
— Imminence d’un procès
— Emprisonnement récent ou libération prochaine
Comportements
— Pleurs
— Bagarres, disputes
— Non respect de la loi
— Comportement impulsif
— Automutilation
— Écrits à propos de la mort et du suicide
— Comportement suicidaire antérieur
— Comportements extrêmes
— Changements de comportement
Changements physiques
— Manque d’énergie
— Troubles du sommeil — dormir trop ou pas assez
— Perte d’appétit
— Perte ou gain soudain de poids
— Augmentation du nombre de petits malaises physiques
— Changement d’intérêt sexuel
— Changement soudain d’apparence
— Laisser-aller personnel
Pensées et émotions
— Idées de suicide
— Solitude — manque de soutien de la part de la famille et des amis
— Sentiment de rejet, se sentir marginalisé
— Tristesse profonde ou sentiment de culpabilité
— Incapacité à voir les choses en perspective
— Rêveries continues
— Anxiété et stress
— Sentiment d’impuissance
— Faible estime de soi