Différentes communications lors du Congrès de psychiatrie 2015
S1C Antidepressants
and risk of suicide or self-harm in Canadian youth: A study involving
common data models in Quebec and British Columbia
Y. Moride 1, T. Lynd 2, H. Ducruet 1, H. Li 2, M. Tournier3, 4, , , B. Greenield 3, 41 Université de Montréal, Faculté de pharmacie, Canada
2 University of British Columbia, Canada
3 Université de Bordeaux, Inserm U657, Bordeaux
4 Department of Psychiatry, Montreal Children Hospital, Montreal, Quebec, Canada
European Psychiatry Volume 30, Issue 8, Supplement, November 2015, Pages S10–S11
HS1 - Congrès Français de Psychiatrie 2015
The
use of antidepressants (AD) in children and adolescents has become
controversial due to a possible increased risk of suicide, revised
evidence about effectiveness, and growing usage. Several studies have
been conducted through healthcare databases, mainly restricted to
hospitalized cases.
Objective
Objective
To
evaluate the rate of self-harm among children (10–14 years) and
adolescents (15–19 years) who use AD and to compare rates between
classes of AD, using a common data model.
Methods
Methods
A
retrospective cohort study was conducted in children and adolescents,
age 10–19, members of the Quebec (QC) public drug plan or residents of
British Columbia (BC), and who received a new AD treatment in 1997–2008
(QC) and 1997–2006 (BC). Self-harm (fatal or non-fatal) was the main
outcome. Data sources consisted of prescription, medical services, and
hospitalization databases. AD were categorized into: fluoxetine (only AD
approved for paediatric use for depression in Canada), non-fluoxetine
SSRIs, TCAs, and others. Multivariate logistic regression analyses were
conducted using high dimensional propensity scores.
Results
Results
Were
included 51,868 and 28,200 AD users from BC and QC, respectively: 70%
were females, and 60% had received a diagnosis of depression. Risk of
hospitalization for self-harm was 38.15 and 19.23/1000 person-years in
BC and QC, respectively. Rates were higher among adolescents (BC: 47.52;
QC: 21.36) than children (BC: 17.00, QC: 12.99). For both hospitalized
and non-hospitalized cases, while there was no statistically significant
difference in risk associated with fluoxetine relative to
non-fluoxetine SSRIs, TCAs were associated with a lower risk in BC
(OR = 0.47; 95% CI: 0.31–0.72) and Quebec (OR = 0.41; 95% CI:
0.30–0.46).
Conclusion
Conclusion
In two
independent large cohorts, there was no apparent differences in risk
across ADs. Lower risk of TCAs may be due to residual confounding by
indication.
***
S2 Prévention du suicide : du recontact à la santé connectée
G. VaivaService de psychiatrie d’adultes, pôle de psychiatrie, médecine légale et pénitentiaire, hôpital Michel-Fontan, CHRU de Lille, Lille
European Psychiatry Volume 30, Issue 8, Supplement, November 2015, Pages S11
HS1 - Congrès Français de Psychiatrie 2015
Un
geste suicidaire correspond à une volonté de changement vécue comme
impossible et qui se solde par une rupture brutale. L’intérêt d’un
recontact réside dans la proposition d’un changement tout en retissant
ce lien qui nous unit à l’autre, aux autres. La communication de Vincent
Jardon a pour objectif de reprendre l’histoire de cette idée du
recontact et de la veille auprès d’un patient suicidant, d’en décrire
les différentes modalités (cartes ressources, caring letters, cartes postales, appel téléphonique, SMS…) et ce qu’elles apportent (notion de connectedness,
fiabilisation des soins). La démonstration de l’efficacité des soins
basés sur le recontact, comme l’observation qu’un geste suicidaire suit
régulièrement un événement de vie stressant, notamment dans le domaine
social, sont deux arguments suggérant l’existence d’une sensibilité
accrue aux stress sociaux chez les suicidants. P. Courtet proposera les
arguments neuroscientifiques actuels (imagerie, neurospychologie,
inflammation) en faveur de cette hypothèse. Il poursuivra sur l’intérêt
des nouvelles technologies de la communication (à l’aide de Smartphones)
dans l’évaluation in vivo des patients à risque suicidaire. Non
seulement, il est démontré que l’évaluation répétée du risque suicidaire
dans l’environnement naturel du sujet n’est pas délétère pour les
sujets, mais en outre que ce type d’innovation apporte des informations
de grand intérêt pour suivre les séquences environnementales conduisant à
la génération des idées de suicide. Si le recontact téléphonique ou
postal prévient la récidive suicidaire et que les Smartphones sont des
outils pertinents d’accompagnement des patients, S. Berrouiguet a raison
de faire l’hypothèse qu’un dispositif de veille par SMS aura un intérêt
dans la prévention de la récidive suicidaire. Il présentera le
protocole de l’étude SIAM et les résultats préliminaires d’une
intervention par SMS (ou message texto), adressés depuis une plateforme
Internet, destinée à la réduction de la récidive suicidaire.
Pour en savoir plus
Pour en savoir plus
Berrouiguet
S, Alavi Z, Vaiva G, Courtet P, Baca-Garcìa E, Vidailhet P, et al. SIAM
(Suicide intervention assisted by messages): the development of a
post-acute crisis text messaging outreach for suicide prevention. BMC
Psychiatry 2014;14(1):294.
Vaiva G, Walter M, Al Arab
AS, Courtet P, Bellivier F, Demarty AL, et al. ALGOS: the development
of a randomized controlled trial testing a case management algorithm
designed to reduce suicide risk among suicide attempters. BMC Psychiatry
2011;11:1.
Husky M, Olié E, Guillaume S, Genty C,
Swendsen J, Courtet P. Feasibility and validity of ecological momentary
assessment in the investigation of suicide risk. Psychiatry Res
2014;220(1–2):564–70.
***
S2B La sensibilité aux stress sociaux chez les suicidants. Observation écologique
P. Courtet Département urgence & post-urgence psychiatrique, CHU de Montpellier, Montpellier
European Psychiatry Volume 30, Issue 8, Supplement, November 2015, Pages S12
HS1 - Congrès Français de Psychiatrie 2015
Available online 17 November 2015
La
démonstration de l’efficacité des soins basés sur le recontact, comme
l’observation qu’un geste suicidaire suit régulièrement un événement de
vie stressant, notamment dans le domaine social, suggèrent que les
stress sociaux conduisant à l’exclusion sociale occupent un rôle central
dans la survenue des conduites suicidaires. Les nouvelles technologies
de la communication, à l’aide de Smartphones, permettent l’évaluation in
vivo des patients à risque suicidaire. Non seulement, l’évaluation
répétée du risque suicidaire dans l’environnement naturel du sujet n’est
pas délétère pour les sujets, mais en outre, ce type d’innovation
apporte des informations de grand intérêt pour suivre les séquences
environnementales conduisant à la génération des idées de suicide.
Ainsi, nous avons observé dans une étude d’évaluation écologique
instantanée que les stress sociaux et eux-seuls, prédisent la survenue
ultérieure d’idées de suicide. Ainsi, les individus vulnérables au
suicide pourraient être particulièrement sensibles au stress sociaux. À
ce titre, les études d’imagerie cérébrale démontrent l’existence
d’anomalies cérébrales chez les suicidants lors de paradigmes
d’exclusion sociale. Par ailleurs, les études récentes avancent la
possibilité d’une inflammation chronique modérée dans les conduites
suicidaires. Ainsi, divers marqueurs de l’inflammation, dont la CRP
plasmatique et les taux de cytokines centraux et périphériques ont été
associés aux conduites suicidaires. Il se trouve que les stress sociaux
sont des inducteurs particulièrement puissants de cytokines
pro-inflammatoires, en faisant intervenir des régions cérébrales
également impliquées dans la vulnérabilité suicidaire (insula
antérieure, cortex cingulaire antérieur). Nous formulons l’hypothèse que
les sujets vulnérables aux conduites suicidaires présenteraient une
réponse inflammatoire et algique exagérée aux stress sociaux.
Pour en savoir plus
Courtet
P, Giner L, Seneque M, Guillaume S, Olie E, Ducasse D.
Neuroinflammation in suicide: toward a comprehensive model. World J Biol
Psychiatry 2015:1–23.
Courtet P, Jaussent I, Genty
C, Dupuy AM, Guillaume S, Ducasse D, et al. Increased CRP levels may be a
trait marker of suicidal attempt. Eur Neuropsychopharmacol 2015.
Ducasse
D, Olié E, Guillaume S, Artéro S, Courtet P. A meta-analysis of
cytokines in suicidal behavior. Brain Behav Immun 2015;46:203–11.
Husky
M, Olié E, Guillaume S, Genty C, Swendsen J, Courtet P. Feasibility and
validity of ecological momentary assessment in the investigation of
suicide risk. Psychiatry Res 2014;220(1–2):564–70.
http://www.europsy-journal.com/article/S0924-9338%2815%2900221-7/abstract
***
S2C Développement d’un dispositif de veille par short message service (SMS) pour la prévention de la récidive suicidaire. Protocole d’étude Suicide Intervention Assisted by Messages (SIAM)
S. Berrouiguet1, , , Z. Alavi2, G. Vaiva3, P. Courtet4, E. Baca Garcia5, P. Vidailhet6, M. Gravet7, E. Guillodo1, S. Brandt7, M. Walter1European Psychiatry Volume 30, Issue 8, Supplement, November 2015, Pages S12
HS1 - Congrès Français de Psychiatrie 2015
Introduction
Le
suicide et les conduites auto-agressives sont fréquents dans la
population adulte. De précédentes études ont prouvé que le fait de
maintenir le lien avec le sujet suicidant, par lettres ou cartes
postales, après la prise en charge en aigu, réduit le risque de
récidive. De plus, les études de faisabilité ont montré que
l’intervention par SMS est acceptable pour les patients. L‘objectif
principal de cette étude est de démontrer l’efficacité du dispositif de
veille par SMS sur la réduction de la récidive suicidaire à 6 mois. Nous
présenterons dans un premier temps l’étude de faisabilité puis l’étude
multicentrique démarrée dans 8 CHU.
Matériel et méthode
Matériel et méthode
Il
s’agira d’un essai de supériorité, contrôlé, randomisé, multicentrique,
d’une durée de 2 ans, et piloté par le CHRU de Brest. Les sujets seront
des adultes ayant survécu à un passage à l’acte suicidaire, inclus
après une prise en charge aux urgences ou une courte hospitalisation. Le
recrutement s’étalera sur une période de 9 mois. Les SMS seront envoyés
à j2, j7, j15, puis mensuellement. Ces messages se soucieront du
bien-être du patient, et lui rappelleront les coordonnées d’urgence dont
il dispose en cas de besoin. Les patients seront évalués à j0, puis à
6 et 13 mois. Le critère de jugement principal sera le nombre de
patients récidivant à 6 mois, dans le groupe recevant les SMS et dans le
groupe témoin (qui bénéficie de la prise en charge de référence). Les
critères de jugement secondaires seront le nombre de patients récidivant
à 13 mois, le nombre de tentatives de suicide à 6 et 13 mois, le nombre
de décès par suicide à 6 et 13 mois, dans les deux groupes. Les idées
suicidaires seront évaluées dans chaque groupe, à j0, à 6 mois, et à
13 mois. Enfin, les coûts médicaux et la satisfaction seront évalués à
13 mois.
Résultats attendus
Résultats attendus
La
fréquence de récidive attendue à 6 mois dans le groupe témoin est de
l’ordre de 18 %. Nous espérons la réduire à 9 % grâce au contact par
SMS. Afin d’y parvenir, le nombre de sujets nécessaires a été évalué à
530, soit 265 dans chaque bras.
Discussion
Discussion
Ce
dispositif de veille par SMS s’appuie sur de précédentes interventions,
aux résultats significatifs dans le domaine, et est facilement
reproductible. Nous proposons d’évaluer son efficacité dans la réduction
du risque de récidive suicidaire au sein d’une population d’adultes
ayant fait un passage à l’acte.
***
S10C Impact d’une permanence téléphonique spécifique sur la prévention des tentatives de suicide des patients borderline adultes
A. Pham-Scottez CMME, hôpital Sainte-Anne, Paris
European Psychiatry
Volume 30, Issue 8, Supplement, November 2015, Pages S24
HS1 - Congrès Français de Psychiatrie 2015
Les tentatives de suicide et les automutilations sont très fréquentes chez les patients ayant un trouble de la personnalité borderline, et la plupart des psychothérapies (excepté la thérapie comportementale dialectique de M. Linehan) et des traitements psychotropes ne sont pas destinés à diminuer directement cette suicidalité. L’objectif principal de cet essai thérapeutique multicentrique, randomisé, contrôlé, en simple insu, est de montrer qu’une permanence téléphonique 24 h/24, mise en œuvre par des psychologues cliniciens formés, et dédiée spécifiquement aux patients borderline, permet de diminuer la fréquence des passages à l’acte autoagressifs (tentatives de suicide, automutilations) de ces patients. Trois cent dix-huit patients ayant un trouble de la personnalité borderline (diagnostics avec l’instrument standardisé de diagnostic SIDP-IV), et recrutés dans 6 centres investigateurs français, ont été randomisés en deux groupes, un groupe « intervention » bénéficiant de la prise en charge habituelle plus de l’accès possible pendant un an à une permanence téléphonique 24 h/24, et un groupe « témoin » bénéficiant de la prise en charge habituelle, sans permanence téléphonique. L’incidence des tentatives de suicide et celle des automutilations seront comparées dans les groupes « intervention » et « témoin ». La principale limite de cet essai réside dans la grande proportion de patients perdus de vue, proportion cependant identique dans les deux groupes « intervention » et « témoin ». Des exemples concrets d’accès à la permanence téléphonique seront également détaillés dans cette présentation, pour illustrer l’aide potentielle aux patients borderline fournie par ce dispositif thérapeutique innovant, qui a été subventionné par un projet hospitalier de recherche clinique national.
Pour en savoir plus
Howe E. Five ethical and clinical challenges psychiatrists may face when treating patients with borderline personality disorder who are or may become suicidal. Innov Clin Neurosci 2013;10(1):14–9.
Links PS, Kollan NJ, Guimond T, McMain S. Prospective risk factors for suicide attempts in a treated sample of patients with borderline personality disorder. Can J Psychiatry 2013;58(2):99–106.
Linehan MM, Korslund KE, Harned MS, Gallop RJ, Lungu A, Neacsiu AD, et al. Dialectical behavior therapy for high suicide risk in individuals with borderline personality disorder: a randomized clinical trial and component analysis. JAMA Psychiatry 2015;72(5):475–82.
http://www.europsy-journal.com/article/S0924-9338%2815%2900254-0/abstract
***
S25 Nouvelles approches psychothérapiques dans la prise en charge des conduites suicidaires
M. Walter1, E. Olié2, ,
1 CHRU Brest, SHU de psychiatrie d’adultes, Bohars
2 Hôpital Lapeyronie, département urgences et post-urgences psychiatriques, Montpellier
European Psychiatry
Volume 30, Issue 8, Supplement, November 2015, Pages S47
HS1 - Congrès Français de Psychiatrie 2015
Available online 17 November 2015
Available online 17 November 2015
En France, en 2010, 5,5 % des 15–85 ans ont déclaré avoir tenté de se suicider au cours de leur vie [1]. En outre 3,9 % des personnes interrogées ont déclaré avoir pensé au suicide au cours des 12 derniers mois. Pourtant les stratégies nationales de prévention mises en place dans plusieurs pays ont abouti à des résultats variables et rarement pérennes. Ceci souligne l’importance d’identifier des stratégies transnosographiques de prévention, tant pharmacothérapiques que psychothérapiques. À ce jour, seule la thérapie comportementale dialectique a démontré une efficacité dans la prise en charge du risque suicidaire chez les sujets souffrant de trouble de la personnalité borderline. Le développement des techniques psychothérapiques dans le champ de la suicidologie est donc nécessaire, puisqu’elles représentent un outil supplémentaire dans la prise en charge des patients à haut risque suicidaire. Dr Martin Desseilles synthétisera les principales données de la littérature afin de comprendre la place des interventions psychothérapiques dans la prévention du risque suicidaire. Ensuite, Dr Ducasse présentera plus spécifiquement la thérapie d’acceptation et d’engagement. Cette thérapie a en effet montré son efficacité dans la réduction des idées suicidaires et la modification de facteurs de vulnérabilité associés aux comportements suicidaires [2]. Enfin, Dr Olié exposera les arguments en faveur de l’intérêt, dans la crise suicidaire, d’exercices basés sur la psychologie positive. Ces derniers visent à cultiver et amplifier les états émotionnels et cognitifs positifs, tels que développer l’optimisme, générer un sentiment de gratitude et rétablir un sens de vie [3].
Références
[1] sanitaire. Institut national de veille Bull Epidemiol Hebd (2011), pp. 47–48
[2] D. Ducasse, E. Rene, et al. Psychother Psychosom, 83 (6) (2014), pp. 374–376
View Record in Scopus
[3] C.M. Dubois, S.R. Beach, et al. Psychosomatics, 53 (4) (2012), pp. 303–318
Article | PDF (449 K) | View Record in Scopus
***
S25C Intérêt de la psychologie positive dans la crise suicidaire
E. Olié1, , 2, , D. Ducasse1, 21 CHU de Montpellier, hôpital Lapeyronie, département urgences et post-urgences psychiatriques, Montpellier
2 Inserm, U1061 Montpellier, université de Montpellier, Montpellier
European Psychiatry Volume 30, Issue 8, Supplement, November 2015, Pages S48
HS1 - Congrès Français de Psychiatrie 2015
Les exercices basés sur la psychologie positive visent à cultiver et amplifier les états émotionnels et cognitifs positifs, tels que développer l’optimisme, générer un sentiment de gratitude et rétablir un sens de vie [1]. Les interventions psychothérapeutiques habituelles ciblent les évènements mentaux désagréables (émotions et cognitions) sans augmenter automatiquement les états émotionnels agréables. Pourtant les interventions basées sur la psychologie positive pourraient représenter un outil innovant et utile comme thérapeutique adjuvante pour les patients à haut risque suicidaire. En effet, les évènements mentaux positifs comme la gratitude ont été associés à la réduction des idées suicidaires et de tentatives de suicide, indépendamment de la symptomatologie dépressive. Il a été rapporté que les patients hospitalisés pour tentative de suicide ayant peu de perspectives positives étaient plus à risque d’idées suicidaires à la sortie d’hospitalisation [2]. Récemment, Huffman et al. [3] ont démontré la faisabilité d’une intervention basée sur la psychologie positive chez des patients suicidants récemment hospitalisés. La réalisation d’exercices de psychologie positive quotidiens permettait d’augmenter les niveaux d’optimisme et de réduire le désespoir, dimensions modulant le risque suicidaire. Ainsi, ceci indique l’intérêt de porter une attention croissante sur les interventions ciblant spécifiquement les évènements psychologiques agréables dans la prise en charge de la crise suicidaire.
Références
Les exercices basés sur la psychologie positive visent à cultiver et amplifier les états émotionnels et cognitifs positifs, tels que développer l’optimisme, générer un sentiment de gratitude et rétablir un sens de vie [1]. Les interventions psychothérapeutiques habituelles ciblent les évènements mentaux désagréables (émotions et cognitions) sans augmenter automatiquement les états émotionnels agréables. Pourtant les interventions basées sur la psychologie positive pourraient représenter un outil innovant et utile comme thérapeutique adjuvante pour les patients à haut risque suicidaire. En effet, les évènements mentaux positifs comme la gratitude ont été associés à la réduction des idées suicidaires et de tentatives de suicide, indépendamment de la symptomatologie dépressive. Il a été rapporté que les patients hospitalisés pour tentative de suicide ayant peu de perspectives positives étaient plus à risque d’idées suicidaires à la sortie d’hospitalisation [2]. Récemment, Huffman et al. [3] ont démontré la faisabilité d’une intervention basée sur la psychologie positive chez des patients suicidants récemment hospitalisés. La réalisation d’exercices de psychologie positive quotidiens permettait d’augmenter les niveaux d’optimisme et de réduire le désespoir, dimensions modulant le risque suicidaire. Ainsi, ceci indique l’intérêt de porter une attention croissante sur les interventions ciblant spécifiquement les évènements psychologiques agréables dans la prise en charge de la crise suicidaire.
Références
Article | PDF (449 K) | View Record in Scopus
[2] R.C. O’Connor, L. Fraser, et al.
J Affect Disord, 110 (3) (2008), pp. 207–214
Article | PDF (165 K) | View Record in Scopus | Citing articles (28)
[3] J.C. Huffman, C.M. DuBois, et al.Gen Hosp Psychiatry, 36 (1) (2014), pp. 88–94
Article | PDF (459 K) | View Record in Scopus
http://www.europsy-journal.com/article/S0924-9338%2815%2900314-4/abstract
***
S25B La thérapie d’acceptation et d’engagement dans la prise en charge des conduites suicidaires
D. Ducasse1, 2, , , V. Arpon-Brand1, M. Vienot1, 2, C. Laglaoui2, 3, R. Calati2, 4, S. Guillaume1, 2, P. Courtet1, 2, E. Olié1, 2
European Psychiatry
Volume 30, Issue 8, Supplement, November 2015, Pages S47–S48
HS1 - Congrès Français de Psychiatrie 2015
Contexte
Contexte
Les
conduites suicidaires (CS) constituent un problème de santé publique
majeur à travers le monde. Elles présentent une vulnérabilité propre, et
sont maintenant considérées comme une entité diagnostique indépendante
dans le DSM5. La thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) est une
thérapie intégrative ayant démontré son utilité dans une grande variété
de troubles psychiatriques, à travers une diminution de l’évitement
expérientiel et une amélioration de la flexibilité psychologique (socles
communs à l’ensemble des troubles psychiatriques) [1].
Innovation
Innovation
Nous
avons conduit une étude pilote suggérant la faisabilité de la thérapie
ACT, sous forme de groupes, chez les patients suicidants (CHRU de
Montpellier, Pr Courtet) [2].
À travers la présentation des processus thérapeutiques utilisés dans la
thérapie ACT, nous aborderons les hypothèses d’action de la thérapie
ACT dans les conduites suicidaires. Puis nous présenterons l’étude
IMPACT, en cours de réalisation dans le service urgences et
post-urgences psychiatriques (CHRU de Montpellier, Pr Courtet). Il
s’agit de la première étude contrôlée randomisée recherchant des
biomarqueurs neuroanatomiques et fonctionnels de réponse à la thérapie
ACT chez des patients ayant un trouble des conduites suicidaires. Nous
aborderons enfin, de façon pratique, comment présenter la thérapie ACT à
un patient, à travers une matrice [3].
Il s’agit d’une analyse fonctionnelle permettant de faire percevoir au
patient le fonctionnement actuel dans lequel il se sent enlisé, de
mettre en lumière ce qui est important dans sa vie, et donc d’avoir un
outil motivationnel simple et efficace pour l’accompagner vers le
changement.
Perspectives
Perspectives
La
thérapie ACT semble être une thérapie prometteuse dans la prise en
charge des conduites suicidaires. L’étude IMPACT servira à accroître les
connaissances sur les conduites suicidaires par l’identification de
biomarqueurs de réponse thérapeutique et la mise en évidence des régions
cérébrales associées aux processus thérapeutiques.
Références
Références
[1] S.C. Hayes, J.B. Luoma, F.W. Bond, A. Masuda, J. Lillis
Acceptance and commitment therapy: model, processes and outcomes
Behav Res Ther, 44 (1) (2006), pp. 1–25
Article | PDF (357 K) | View Record in Scopus
[2] D. Ducasse, E. René, S. Béziat, S. Guillaume, P. Courtet, E. Olié
Acceptance and commitment therapy for management of suicidal patients: a pilot study
Psychother Psychosom, 83 (6) (2014), pp. 374–376
View Record in Scopus
[3] K.L. Polk, B. Schoendorff
The ACT matrix: a new approach to building psychological flexibility across settings and populations
Context Press (2014) A
Acceptance and commitment therapy: model, processes and outcomes
Behav Res Ther, 44 (1) (2006), pp. 1–25
Article | PDF (357 K) | View Record in Scopus
[2] D. Ducasse, E. René, S. Béziat, S. Guillaume, P. Courtet, E. Olié
Acceptance and commitment therapy for management of suicidal patients: a pilot study
Psychother Psychosom, 83 (6) (2014), pp. 374–376
View Record in Scopus
[3] K.L. Polk, B. Schoendorff
The ACT matrix: a new approach to building psychological flexibility across settings and populations
Context Press (2014) A
***
FA1 AFPBN–Traitement du trouble conduite suicidaire
L. Mallet
Pôle de psychiatrie et d’addictologie, service de neurochirurgie, hôpital Henri-Mondor, CHU de Créteil, Créteil, FranceAvailableL. Mallet
European Psychiatry
Volume 30, Issue 8, Supplement, November 2015, Pages S68
HS1 - Congrès Français de Psychiatrie 2015
Les
troubles conduites suicidaires bénéficient d’une reconnaissance
officielle dans le DSM-5. L’enjeu actuel vise à identifier les modalités
de prise en charge de ces patients. Cette session abordera deux aspects
thérapeutiques complémentaires, centrés sur les deux principaux
facteurs de risque : tentative de suicide et dépression. G. Vaiva
propose d’associer les différents types de recontact du suicidant pour
élargir la cible de prévention. Plusieurs dispositifs ont été imaginés
et testés, sans qu’aucun à lui seul ne se montre satisfaisant pour une
majorité de suicidants en population générale. D’où l’idée d’un
algorithme simple (ALGOS) qui pourrait allier les qualités de certains
des dispositifs proposés : une carte de crise remise aux
primosuicidants, l’appel téléphonique à 15 jours pour les sujets
récidivistes, l’envoi de quelques cartes postales aux sujets
injoignables ou trouvés en difficulté à l’appel téléphonique…
M. Morgiève rendra compte d’une démarche sociologique d’évaluation de ce
programme de veille des conduites suicidaires. Il s’agit ici de
comprendre comment les différentes catégories d’acteurs (psychiatres,
psychologues, généralistes, cellule de re-contact, urgentistes,
suicidants eux-mêmes) ont pu se sentir impliqués dans ce programme. Une
stratégie plus conventionnelle et familière aux psychiatres consiste à
traiter la dépression. Si d’un côté, nombre d’arguments sont en faveur
de l’intérêt de l’usage des antidépresseurs, les autorités de régulation
nous alertent sur l’aggravation possible du risque suicidaire. Il faut
néanmoins reconnaître que l’explosion des prescriptions
d’antidépresseurs ne s’accompagne pas d’une diminution en rapport des
conduites suicidaires. Où est le problème ? P. Courtet montrera que l’on
dispose de facteurs prédictifs de l’aggravation du risque suicidaire
dans les premières semaines de traitement. En outre, il présentera des
données suggérant que les patients déprimés les plus à risque de suicide
répondent moins bien aux antidépresseurs. Ceci indique la nécessité de
traitements plus efficaces pour les patients qui en nécessitent le
plus !
Pour en savoir plus
Pour en savoir plus
Vaiva
G, Walter M, Al Arab AS, Courtet P, Bellivier F, Demarty AL, Duhem S,
Ducrocq F, Goldstein P, Libersa C. ALGOS: the development of a
randomized controlled trial testing a case management algorithm designed
to reduce suicide risk among suicide attempters. BMC Psychiatry
2011;11:1.
Courtet P, Jaussent I, Lopez-Castroman J,
Gorwood P. Poor response to antidepressants predicts new suicidal ideas
and behavior in depressed outpatients. Eur Neuropsychopharmacol
2014;24(10):1650–8.
Courtet P, Lopez-Castroman J,
Jaussent I, Gorwood PA. Antidepressant dosage and suicidal ideation.
JAMA Intern Med 2014;174(11):1863–5.
***
FA1A Associer les types de recontact du suicidant pour élargir la cible de prévention
G. Vaiva
G. Vaiva
European Psychiatry
Volume 30, Issue 8, Supplement, November 2015, Pages S68–S69
HS1 - Congrès Français de Psychiatrie 2015
Introduction
Introduction
Faut-il
veiller sur une crise suicidaire dès lors qu’un sujet a été rencontré
au décours d’une TS ? Nous prônons la simple idée de revenir un peu à
distance, sur le compromis de sortie des urgences qui avait été conclu
avec le patient suicidant. Nous présentons l’enchaînement des recherches
internationales et françaises, quantitatives et qualitatives, qui nous
permet aujourd’hui de proposer de tester un nouveau dispositif de soins.
Matériel
Matériel
Revue
d’essais thérapeutiques randomisés comparatifs. L’objectif principal
était pour tous la réduction des conduites suicidaires à 6 ou 12 mois,
en comparaison d’un groupe contrôle sans intervention spécifique. Un
focus particulier sur le PHRC ALGOS et son étude qualitative et
sociologique : ÉQUATION.
Résultats
Résultats
L’efficacité
de l’algorithme baptisé ALGOS, jointe aux appropriations par les
patients et les partenaires de soin des éléments du processus de veille,
nous permettent de proposer un nouveau dispositif de suivi
posthospitalier des suicidants : Vigilan S. Ce dispositif associe une
« carte ressource prévention » en 0 800 distribuée à tous suicidants
quittant le système hospitalier, un suivi téléphonique plus intensifié
pour les patients ayant déjà connu une TS auparavant et un rappel
téléphonique de tous à 6 mois. Le dispositif est centralisé pour une
région donnée et un partenariat très étroit a été tissé avec les
Samu/centre 15 qui accueillent les recontacteurs.
Discussion et perspectives
Discussion et perspectives
Ce
programme se déploie en Nord–Pas-de-Calais depuis le début de cette
année et 24 sites sont déjà associés au programme ; en cette fin
d’année 2015, 4 autres régions rejoignent le NPC pour un essai
populationnel pilote de trois ans, au terme desquelles la DGS associée à
la CNAMTS prendront la décision ou non de proposer sa généralisation à
tout le territoire français.
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FA10B Évaluation des pratiques professionnelles et traçabilité des risques suicidaires, intérêts et limites
C. Omnès, , A. WalczackEuropean Psychiatry Volume 30, Issue 8, Supplement, November 2015, Pages S79
HS1 - Congrès Français de Psychiatrie 2015
Avec
195 000 tentatives de suicide et plus de 10 000 décès par suicide
chaque année, la prévention du suicide reste une priorité de santé
publique en France. Dans le cadre de la démarche de certification des
établissements hospitaliers, la HAS a inscrit 2010 l’évaluation et la
traçabilité du risque suicidaire dans le manuel de certification comme
pratique exigible prioritaire pour les établissements ayant une activité
en psychiatrie. Mais qu’en est-il sur le terrain ? Peut-on observer un
lien entre certification et prévention du suicide ? Quelles actions de
prévention ont été mises en place par les équipes de façon durable ?
Nous tenterons de faire le point sur les résultats de cette démarche à
partir d’une revue de la littérature et de questionner les limites de
cette méthode.
Pour en savoir plus
Pour en savoir plus
ANAES,
direction de l’accréditation et de l’évaluation des pratiques,
septembre 2004 : manuel de certification, chapitre 4. p. 97–100.
HAS : manuel de certification, juin 2009. p. 56.
Fédération
française de psychiatrie, Abbar M, Adès J, et al. La crise suicidaire :
reconnaître et prendre en charge. Texte des recommandations. http://www.sfmu.org/documents/consensus/cc_crise_suicidaire_long.pdf. 2000.
Shea
SC, Terra JL, Séguin M. Évaluation du potentiel suicidaire : comment
intervenir pour prévenir. Issy-les- Moulineaux: Elsevier Masson; 2008.
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FA10C Prendre en compte la dimension transculturelle dans l’évaluation du risque suicidaire et du psychotraumatisme
L. Jehel1, 2, , , N. Howard1, 2, M. Pradem1, Y. Simchowitz3, Y. Robert3, A. Messiah1
L. Jehel1, 2, , , N. Howard1, 2, M. Pradem1, Y. Simchowitz3, Y. Robert3, A. Messiah1
European Psychiatry
Volume 30, Issue 8, Supplement, November 2015, Pages S79
HS1 - Congrès Français de Psychiatrie 2015
http://www.europsy-journal.com/article/S0924-9338%2815%2900537-4/abstract
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P084 Le Questionnaire d’évaluation des connaissances sur le suicide (QECS)
C.E. Notredame1, 2, 3, , ,A. Porte1, 2,N. Pauwels3,T. Danel3, 4,M. Walter5,G. Vaiva1, 2, 3
1 Centre hospitalier régional universitaire de Lille, pôle de psychiatrie et médecine pénitentiaire, hôpital Fontan, Lille, FranceC.E. Notredame1, 2, 3, , ,A. Porte1, 2,N. Pauwels3,T. Danel3, 4,M. Walter5,G. Vaiva1, 2, 3
2 Laboratoire SCA Lab, CNRS-UMR 9193, Lille, France
3 Fédération de recherche en psychiatrie et santé mentale du Nord-Pas-de-Calais (F2RSM), Lille, France
4 Centre hospitalier régional universitaire de Lille, centre de soins et d’accompagnement et de prévention en addictologie, Lille, France
5 Centre hospitalier régional universitaire de Brest à Bohars, pôle de psychiatrie, Bohars, France
Available online 17 November 2015
European Psychiatry
Volume 30, Issue 8, Supplement, November 2015, Pages S139
HS1 - Congrès Français de Psychiatrie 2015
L’accès
aux soins des personnes à risque constitue un pilier essentiel de la
prévention du suicide. Cependant, les idées reçues véhiculées autour des
conduites suicidaires y opposent un obstacle significatif [1].
Afin de cibler au mieux les campagnes d’information qui dissiperaient
ces mythes, et pour en évaluer l’efficacité, les connaissances sur le
suicide devraient pouvoir être quantifiées de façon fiable [2]. À ce jour, seules quelques études anglo-saxonnes dédiées ont été validées [3].
La limite décisive à leur interprétation tient cependant à ce qu’elles
ne permettent pas d’approche normative. En effet, l’exactitude de leurs
propositions n’est validée par aucun étalon officiel, alors même que
certaines relèvent plus de l’expérience clinique que de connaissances
issues de la littérature. Notre objectif consiste à palier cette limite
en proposant une échelle dont la cotation est adaptée à l’évaluation
d’un savoir normé. Le Questionnaire d’Évaluation des Connaissances sur
le Suicide (QECS) est un auto-questionnaire qui explore, en 35 items,
les principales connaissances relatives à l’épidémiologie et aux mythes
communs concernant le suicide. Les réponses y sont recueillies par
échelle visuelle analogique. La cotation finale se fait en confrontant
ces réponses à celles d’un panel de référence constitué de spécialistes
en suicidologie (n = 47). Nous présentons ici les résultats de
ce panel, ainsi qu’une illustration des potentialités d’interprétation
du QECS, via l’évaluation des connaissances d’un échantillon test
d’étudiants en journalisme (n = 111). Les réponses du panel de
référence étaient significativement différentes de « ni accord, ni
désaccord » pour 27 des 29 items dédiés aux mythes. Pour 25 de ces
items, une différence significative était retrouvée entre l’échantillon
test et le panel de référence. Ainsi attestée, l’existence d’un avis
expertal spécifique a servi d’étalon pour 2 modes de cotation des
réponses de l’échantillon test : un score de véracité et un score de
concordance aux experts.
Correlates of suicide stigma and suicide literacy in the community
Suicide Life Threat Behav, 43 (4) (2013), pp. 406–417
View Record in Scopus | Full Text via CrossRef
[2] T. Niederkrotenthaler, D.J. Reidenberg, B. Till, M.S. Gould
Increasing help-seeking and referrals for individuals at risk for suicide by decreasing stigma: The role of mass media Am J Prev Med., 47 (3) (2014), pp. S235–S243
Article | PDF (228 K) | View Record in Scopus
[3] D.L. Segal Levels of knowledge about suicide facts and myths among younger and older adults
Clin Gerontol, 22 (2) (2001), pp. 71–80 Full Text via CrossRef
http://www.europsy-journal.com/article/S0924-9338%2815%2900454-X/abstract
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P042 Validity of the results of psychological autopsies in suicide prevention policy
M. Benabbas1, , , O. Benelmouloud 21 HMRUC/5e RM, Constantine, Algeria
2 EHS de psychiatrie, faculté de médecine, université de Constantine 3, Constantine, Algeria
European Psychiatry Volume 30, Issue 8, Supplement, November 2015, Pages S121
HS1 - Congrès Français de Psychiatrie 2015
Psychological
autopsy is a clinical tool and a research tool likely to clarify the
circumstances of a death in cases of suicide, of homicide or suspicious
death (Fig. 1.1). In our analysis of the methodolog and its application,
the purpose specifically focus on autopsies psychological in cases of
suicide. Psychological autopsy focuses on the psychological aspects of
occurrence of death. It incorporates the field of Suicidology. Its goal
is to understand the circumstances as the state of mind of the victime
of his act. This type of method includes a reconstruction lifestyle
behaviors and events experienced by the individual. Thus, the
psychological autopsy is a retrospective analysis The aim of the
psychological autopsy is to collect as much information about the
circumstances of the death and to update the reasons for suicide
eventually help reveal risk factors (Hawton et al., 2003) This is an
epidemiological study of suicides in Eastern Algeria (15 wilayas)
through psychological autopsies (2003 to 2010) or more variables were
studied to establish a typical profile of suicide in Algeria. The
studied variables were: age, sex, occupation, place of residence, the
existence of life events, psychiatric history and possibly TS history,
source of information (to whom we have collected information: father,
mother, brother, sister…) and the proceeds used for suicide. In total we
identified 1263 cases of suicide with age 15 and over occurred in
populations of the North-eastern Algeria during the period from 2003 to
2010. It concludes with the emergence of some variables that may be risk
factors namely Age between 30 and 45 years, male gender, social and
financial difficulties especially bad life, presence of a psychiatric
diagnosis on axis 1 of DSM IV and finally the lack of access to primary
care in urban areas. The evaluation of the feasibility and reliability
of psychiatric autopsies in Algeria remains lapsed due to
non-standardized measurement tools and the difficulty of their
implementation on the ground. Finally, the authors highlight the
prevalence per 100,000 population per city and the average prevalence
for all of East of Algeria.
Further reading
Further reading
Cavanagh
JT, Owens DG, Johnstone EC. Suicide and undetermined death in south
east Scotland. A case-control study using the psychological autopsy
method. Psychol Med 1999;29:1141–9.
Cavanagh JT,
Carson AJ, Sharpe M, Lawrie SM. Psychological autopsy studies of
suicide: a systematic review. Psychol Med 2003;33:395–405.
Chambers
WJ, Puig-Antish J, Hirsch M, et al. The assessment of affective
disorders in children and adolescents by semistructured interview:
test-retest reliability of the schedule for affective disorders and
schizophrenia for school-age children, present episode version. Arch Gen
Psychiatry 1985;42:696–702.
Cheng AT, Chen TH, Chen
CC, Jenkins R. Psychosocial and psychiatric risk factors for suicide.
Case-control psychological autopsy study. Br J Psychiatry
2000;177:360–5.
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P091 Le profil des terroristes suicidaires
M. Cheour, , F. Fekih-Romdhane, L. ChenouffiHôpital Razi, La Manouba, Tunisie
Available online 17 November 2015
European Psychiatry Volume 30, Issue 8, Supplement, November 2015, Pages S141–S142
HS1 - Congrès Français de Psychiatrie 2015
Le
terrorisme-suicide est la forme la plus meurtrière de terrorisme. C’est
la seule forme de combat où l’attaquant envisage des actions extrêmes
dans lesquelles il ne prévoit pas de survivre à la mission. Le mode
opératoire adopté est difficilement explicable, car l’attaquant décide
avec détermination de se suicider en même temps qu’il décide de tuer.
Objectif et méthode
Objectif et méthode
Notre
travail propose une revue de la littérature théorique existante afin
d’examiner le profil psychopathologique du terroriste suicidaire.
Résultats
Résultats
Peu
d’études formelles ont été publiées sur la psychopathologie des
terroristes suicidaires; avec des résultats mitigés. Différentes études
sur le sujet ont conclu qu’il n’existe aucun attribut psychologique
particulier pouvant décrire une « personnalité terroriste ». D’après
certains auteurs, les terroristes suicidaires sont dotés d’une santé
mentale solide et n’ont pas de passé criminel. En effet, les recruteurs
de futures bombes humaines écarteraient d’emblée les personnes d’allure
mentalement instables. Cependant, cela a été contredit par d’autres
études montrant qu’un grand nombre de kamikazes que la police avait
arrêté après échecs de leurs attentats-suicides étaient mentalement
déséquilibrés ou cognitivement déficients. Plusieurs études ont affirmé
que les terroristes suicidaires ne sont pas en réalité suicidaires.
Mais, il n’y a aucune preuve probante étant donné l’absence
d’utilisation d’outils d’évaluation structurés et systématiques.
Conclusion
La
genèse du terroriste suicidaire semble être multifactorielle. L’étude
du profil psychopathologique des terroristes suicidaires devrait avoir
des implications cliniques et préventives.
Pour en savoir plus
Pour en savoir plus
Sheenan I-S. Are Suicide Terrorists Suicidal? A Critical Assessment of the Evidence. Innov Clin Neurosci 2014;11(9–10):81–92.
Merari A. Driven to Death: Psychological and Social Aspects of Suicide Terrorism. Oxford, UK: Oxford University Press; 2010.
Merari
A, Diamant I, Bibi A, et al. Personality characteristics of suicide
bombers and organizers of suicide attacks. Terror Polit Violence.
2009;22(1):1061.
Hudson R. The Sociology and
Psychology of Terrorism: Who Becomes a Terrorist and Why? Honolulu, HI:
University Press of the Pacific; 2005.
http://www.europsy-journal.com/article/S0924-9338%2815%2900461-7/abstract****
P095 Validation d’une grille d’évaluation qualitative d’articles de presse écrite su r le suicide, dans le cadre du programme Papageno
S. Verzaux1, , , C.E. Notredame1, 2, N. Pauwels3, T. Danel1, 3, G. Vaiva1, 2, M. Walter41 Centre hospitalier régional universitaire de Lille, pôle de psychiatrie et médecine pénitencière, hôpital Michel-Fontan, Lille, France
2 Laboratoire SCA Lab, CNRS-UMR 9193, Lille, France
3 Fédération de recherche en psychiatrie et santé mentale du Nord-Pas-de-Calais (F2RSM), Lille, France
4 Centre hospitalier régional universitaire de Brest à Bohars, pôle de psychiatrie, Bohars, France
European Psychiatry
Volume 30, Issue 8, Supplement, November 2015, Pages S143–S144
HS1 - Congrès Français de Psychiatrie 2015
La
couverture médiatique d’un fait suicidaire influence le taux de suicide
par le biais d’un effet d’incitation, aussi nommé « effet Werther »
(EW) [1] ou d’un potentiel rôle préventif via « l’effet Papageno » (EP) [2].
L’objectif du programme national français Papageno est d’améliorer les
propriétés qualitatives du contenu médiatique dont dépendent
principalement l’EW et l’EP, via l’application des recommandations de
l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) [3]
pour un traitement journalistique plus responsable du suicide.
L’évaluation de l’efficacité du programme est donc un enjeu de
prévention qui nécessite un outil d’analyse fidèle à ces
recommandations.
Objectifs
Objectifs
Élaborer
et valider une grille d’analyse qualitative permettant, pour chaque
article de presse traitant du suicide, de mesurer le degré de compliance
aux recommandations de l’OMS et de quantifier le risque d’EW et le
potentiel EP.
Méthode
Méthode
La
grille d’évaluation PReSS (Print media Reporting on Suicide Scale)
combine 10 items descriptifs et 19 items qualitatifs issus de
l’opérationnalisation des 11 recommandations de l’OMS. La validation de
la fiabilité interjuges a été obtenue par séries de double
cotation-correction de 25 articles traitant du suicide. Les critères de
satisfaction des items ont été affinés après chaque série jusqu’à
obtention d’un coefficient de kappa ≥ 0.7 pour chacun. À titre
d’illustration, le traitement médiatique du supposé suicide du pilote
d’avion A. Lubitz en mars 2015 a été analysé grâce à la PReSS.
Résultats
Résultats
Trois
séries de cotation-correction ont été nécessaires pour valider la
grille. L’analyse de la couverture du suicide présumé d’A. Lubitz montre
un compliance faible aux recommandations, un score Papageno bas et un
score Werther élevé.
Conclusion
Conclusion
La
grille d’évaluation PReSS est un outil fiable et utile pour mesurer la
compliance aux recommandations de l’OMS concernant la couverture
médiatique du suicide.
Références
Références
Mind Frame Media (2010)
[2] T. Niederkrotenthaler, M. Voracek, A. Herberth, B. Till, M. Strauss, E. Etzersdorfer, et al.
Role of media reports in completed and prevented suicide: Werther v. Papageno effects
Br J Psychiatry, 197 (3) (2010), pp. 234–243
View Record in Scopus | Full Text via CrossRef | Citing articles (77)
[3] World Health Organization
Preventing suicide. A resource for media professionals
WHO Press, Geneva, Switzerland (2008)
http://www.europsy-journal.com/article/S0924-9338%2815%2900465-4/abstract
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P103 Santé mentale et conduites suicidaires des médecins généralistes
L. Simoens1, , , C.-L. Charrel 2, L. Plancke21 150, avenue de l’Hippodrome, Lambersart, France
2 Fédération régionale de recherche en santé mentale (F2RSM), Lille, France
Available online 17 November 2015
European Psychiatry
Volume 30, Issue 8, Supplement, November 2015, Pages S146
HS1 - Congrès Français de Psychiatrie 2015
Étude
épidémiologique, quantitative, centrée sur une population de
2052 médecins généralistes libéraux du Nord–Pas-de-Calais. Avec
287 réponses exploitables, le taux de participation est de 14 %. Un
médecin sur 4 (n = 75) déclare avoir déjà présenté des idées
suicidaires au cours de sa carrière, 22 déclarent avoir déjà imaginé un
scénario suicidaire précis et une personne déclare une tentative de
suicide. Le sur-risque de présenter des idées suicidaires est de 3,5 (IC
95 % 1,3–9,5) p = 0,055 chez les médecins âgés de plus de 60 ans et de 2,6 (IC 95 % 1,2–5,6) p = 0,065 chez
les médecins stressés par leurs cotisations. Les médecins stressés par
la gestion de leur cabinet présentent 12,9 (IC 95 % 3–54,4) fois plus de
risque d’avoir des idées suicidaires, p = 0,003 et sont 15,8 (IC 95 % 4,2–59,2) fois plus à risque de faire des plans pour se suicider, p = 0,001. Le sur-risque de burn out ressenti et de dépression est de 12,7 (IC 95 % 2,6–61,3) p = 0,0016 chez les médecins victimes de litiges personnels et de 2,4 (IC 95 % 1,1–5,2) p = 0,0268 en
cas de solitude professionnelle ressentie. Le statut de Maître de Stage
des Universités et les enfants à charge semblent protéger de la
dépression et du désespoir. Une prévalence anormalement élevée des idées
suicidaires a bien été mise en évidence. L’âge supérieur à 60 ans, le
stress des cotisations et le stress lié à la gestion du cabinet semblent
être des marqueurs de risque d’idées suicidaires. Les litiges
personnels et la solitude professionnelle ressentie semblent être des
marqueurs de risque de burn out et de dépression. Pas de conclusion sur les tentatives de suicide par respect de l’anonymat de l’unique répondant.
Pour en savoir plus
Pour en savoir plus
Plancke
L, Bavdek R. Les disparités régionales en santé mentale et psychiatrie.
La situation du Nord-Pas-de-Calais. Fédération régionale de recherche
en santé mentale Nord-Pas-de-Calais; juin 2013, p. 26–33. Cahier no 1.
Plancke
L, Amariei A. Les conduites suicidaires dans le Nord-Pas-de-Calais,
synthèse des données disponibles. Fédération régionale de recherche en
santé mentale Nord-Pas de Calais; octobre 2014, p. 6–7.
Desprès
P, Grimbert I, Lemery B, Bonnet C, Aubry C, Colin C. Santé physique et
psychique des médecins généralistes, situation en Bourgogne,
Basse-Normandie, Bretagne, PACA et Pays de la Loire. ORS
Basse-Normandie; ORS Bourgogne; URML Bourgogne: Drees; juin 2010.
Rapport no 731.
http://www.europsy-journal.com/article/S0924-9338%2815%2900473-3/abstract