La prévention du suicide par une vision de services intégrés
mardi 3 novembre 2015
source : http://www.international.gouv.qc.ca/fr/paris/actualites/15766
Depuis 2014, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) du Québec et le ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes (MASSDF) de la France travaillent conjointement sur un projet de « prévention du suicide par une vision de services intégrés ».
Ce projet, fondé sur l’échange d’expertises, de recherches et de bonnes pratiques, vise le développement d'une stratégie multimodale commune de prévention du suicide ayant recours à de multiples stratégies auprès de la population et des individus à risque, une démarche ayant démontré une efficacité sur le plan scientifique.
La CPCFQ a retenu ce projet lors de son récent appel à projets 2015-2017. Il sera ainsi développé au cours des deux prochaines années avec les experts, les chercheurs et les décideurs œuvrant en prévention du suicide de la France et du Québec. Il permettra la mise en application simultanée, en France et au Québec, d'activités de prévention du suicide par des services intégrés qui seront l’objet d’une évaluation dans chaque communauté visée.
La prévention du suicide au Québec est une priorité. Le MSSS veut améliorer l’accès aux soins et aux services de première ligne, qui inclut la prévention du suicide, et appuyer le développement des connaissances et la transformation des pratiques dans ce domaine. Ce projet s'inscrit aussi en cohérence dans les orientations et les priorités ministérielles au Québec et en France en matière de prévention du suicide. C’est dans cette foulée que la France a crée en septembre 2013 l’Observatoire national du suicide qui a notamment pour objectifs de coordonner les différents producteurs de données et de développer la connaissance des facteurs de risque et des mécanismes conduisant au suicide ou à une tentative de suicide afin d’en améliorer la prévention.
Par ailleurs, ce projet s’inscrit en continuité des travaux amorcés depuis plusieurs années entre la France et le Québec. Ces précédentes collaborations franco-québécoises sur cette thématique ont permis de confirmer l’intérêt de tous les acteurs concernés dans la réalisation de ce projet et d’établir les bases de ce partenariat. Ainsi, nous pouvons affirmer que l’expertise des équipes française et québécoise est complémentaire et que chacune en retirera des bénéfices pour l’amélioration des soins et des services offerts à la population de leur territoire.
Il est à souhaiter que, si le programme développé dans le cadre de ce projet avait un impact significatif sur la diminution du taux de suicide et du nombre de tentatives de suicide chez les populations ciblées, il pourrait être envisagé de l’appliquer à l’échelle provinciale au Québec, nationale en France, voire dans d’autres pays francophones.