Un outil transposé à La Réunion pour détecter les tendances suicidaires
D’ici l’année prochaine, La Réunion testera la traduction d’un questionnaire américain visant à déceler rapidement les jeunes à risque suicidaire.
Le docteur Erick Gokalsing, psychiatre à l'Epsmr de Saint-Paul.
Le suicide est la deuxième cause
de décès chez les jeunes Réunionnais, juste après les accidents de la
route. Notre département est particulièrement touché par cette
problématique puisque les moins de 35 ans représentent 33% des suicidés,
contre 15% en métropole.
Pour faire face à ce fléau, un outil sera mis en place sur notre île dès le deuxième semestre 2016. "Il s’agit de la traduction d’un dispositif américain de repérage des jeunes à risque, explique le docteur Gokalsing, psychiatre à l’EPSMR de Saint-Paul. Il se présente sous la forme de quatre questions, posées aux 10-21 ans au sein des urgences pédiatriques".
Pour cette expérimentation, deux hôpitaux sont concernés : le CHU Sud à Saint-Pierre et Gabriel Martin à Saint-Paul. "Une grosse majorité des ados qui ont commis un acte suicidaire ont consulté aux urgences ou chez leur généraliste dans les mois qui précédaient la tentative", précise le docteur. Il souligne en effet : "Les troubles somatiques, comme le mal au ventre, à la tête, des vomissements, des diarrhées sont parfois des signaux d’alerte". Tout comme le repli sur soi ou une grande irritabilité.
Déceler les facteurs de risques
Aux Etats-Unis, le questionnaire a permis de déceler 3 à 4% de jeunes à risque suicidaire supplémentaires. Le docteur Gokalsing espère bien que la traduction française pourra en faire autant. "Selon le résultat du test, on va le faire patienter pour qu’il voit immédiatement un spécialiste ou lui proposer un rendez-vous différé dans un laps de temps assez court, en fonction du risque".
Si ce mécanisme de repérage version française s’avère concluant, il pourrait être étendu aux autres départements, voire à tous les pays francophones. Le dispositif pourrait également être mis en place chez les médecins généralistes ou dans les infirmeries des établissements scolaires. "L’originalité est qu’il permet à des personnes non spécialisées dans la santé mentale d’identifier les personnes à risque", estime le médecin.
Cet outil de "screening" permettra également d’enrichir les données du suicide à la Réunion et de déceler les facteurs de risques pour parvenir à un dépistage plus performant. "20% des jeunes qui font une tentative de suicide recommencent l’année qui suit. On aimerait faire baisser ce chiffre à 10%", conclut le médecin.
En France, chaque année, entre 600 et 800 adolescents se suicident.
Pour faire face à ce fléau, un outil sera mis en place sur notre île dès le deuxième semestre 2016. "Il s’agit de la traduction d’un dispositif américain de repérage des jeunes à risque, explique le docteur Gokalsing, psychiatre à l’EPSMR de Saint-Paul. Il se présente sous la forme de quatre questions, posées aux 10-21 ans au sein des urgences pédiatriques".
Pour cette expérimentation, deux hôpitaux sont concernés : le CHU Sud à Saint-Pierre et Gabriel Martin à Saint-Paul. "Une grosse majorité des ados qui ont commis un acte suicidaire ont consulté aux urgences ou chez leur généraliste dans les mois qui précédaient la tentative", précise le docteur. Il souligne en effet : "Les troubles somatiques, comme le mal au ventre, à la tête, des vomissements, des diarrhées sont parfois des signaux d’alerte". Tout comme le repli sur soi ou une grande irritabilité.
Déceler les facteurs de risques
Aux Etats-Unis, le questionnaire a permis de déceler 3 à 4% de jeunes à risque suicidaire supplémentaires. Le docteur Gokalsing espère bien que la traduction française pourra en faire autant. "Selon le résultat du test, on va le faire patienter pour qu’il voit immédiatement un spécialiste ou lui proposer un rendez-vous différé dans un laps de temps assez court, en fonction du risque".
Si ce mécanisme de repérage version française s’avère concluant, il pourrait être étendu aux autres départements, voire à tous les pays francophones. Le dispositif pourrait également être mis en place chez les médecins généralistes ou dans les infirmeries des établissements scolaires. "L’originalité est qu’il permet à des personnes non spécialisées dans la santé mentale d’identifier les personnes à risque", estime le médecin.
Cet outil de "screening" permettra également d’enrichir les données du suicide à la Réunion et de déceler les facteurs de risques pour parvenir à un dépistage plus performant. "20% des jeunes qui font une tentative de suicide recommencent l’année qui suit. On aimerait faire baisser ce chiffre à 10%", conclut le médecin.
En France, chaque année, entre 600 et 800 adolescents se suicident.