Valorisation
des travaux de recherche de la F2RSM au Congrès Français de Psychiatrie
Le prochain Congrès
Français de Psychiatrie qui se tiendra à Lille du 25 au 28 novembre,
est l’occasion d’exposer l’expertise de la F2RSM et de valoriser les travaux de
recherche qui sont menés en son sein.
Retrouvez-nous :
le samedi 28 novembre 2015 de 8h à 9h pour une rencontre
avec l’expert animée par le Dr Claire-Lise Charrel sur le thème
des "Troubles mentaux et mortalité" [1].
A l’espace posters pour découvrir les
travaux de :
- Stéphanie Verzaux "Élaboration d’une grille d’évaluation qualitative d’articles de presse écrite sur le suicide, dans le cadre du programme Papageno" [2]
- Charles-Edouard Notredame et Amélie Porte "Le Questionnaire d’Évaluation des Connaissances sur le Suicide" [3]
- Lucie Simoens "Santé mentale et conduites suicidaires des médecins généralistes" [4]
Le jeudi 26 novembre à 18h30 pour une soirée
de réflexion éthique en santé mentale consacrée à la place de la dignité
dans une société qui psychiatrise la violence et pénalise la folie. Le
programme est ICI.
et durant tout le congrès, l’équipe de la F2RSM
sera sur le stand A3 afin d’y exposer ses travaux.
Notes :
[1] Depuis
de nombreuses années, la santé physique des patients atteints d’une pathologie
mentale a été négligée. Des études s’accordent pour conclure à une surmortalité
et une comorbidité importantes chez ces patients. Le taux de mortalité (toutes
causes confondues) est 4,5 fois plus élevé que pour la population générale.
Ainsi un patient schizophrène a une espérance de vie diminuée de 20% par
rapport à la population générale. Les principales causes de décès sont les maladies
cardiovasculaires. D’autres études ont mis en évidence des anomalies
métaboliques telles que le diabète, les troubles lipidiques qui tendent à
favoriser les maladies cardiovasculaires. Cette augmentation de la mortalité
s’explique par des causes multifactorielles : environnement défavorable,
conditions socio-économiques précaires, conduites addictives, mauvaise hygiène
alimentaire sans oublier les effets secondaires de certains traitements
psychotropes. Rendre plus accessible la prévention, le dépistage, lutter contre
les facteurs de risque, réaliser de façon systématique des évaluations
somatiques et biologiques, et permettre à ces patients de bénéficier des mêmes
stratégies de soins que celles proposées à l’ensemble de la population,
constituent des priorités que nous devons intégrer à nos pratiques. Des
recommandations viennent aider à cette évaluation et le suivi et permettent une
alliance collaborative entre psychiatres et somaticiens.
[2] La
couverture médiatique d’un fait suicidaire influence le taux de suicide par le
biais d’un effet d’incitation, aussi nommé « effet Werther » (EW) ou
d’un potentiel rôle préventif via « l’effet Papageno » (EP).
L’objectif du programme national français Papageno est d’améliorer les
propriétés qualitatives du contenu médiatique dont dépendent principalement
l’EW et l’EP, via l’application des recommandations de l’Organisation Mondiale
de la Santé (OMS) pour un traitement journalistique plus responsable du
suicide. L’évaluation de l’efficacité du programme est donc un enjeu de
prévention qui nécessite un outil d’analyse fidèle à ces recommandations.
[3] L’accès
aux soins des personnes à risque constitue l’un des piliers essentiels de la
prévention du suicide. Cependant, les idées reçues véhiculées autour des
conduites suicidaires y opposent un obstacle significatif. Afin de cibler au
mieux les campagnes d’information qui dissiperaient ces mythes, et pour en
évaluer l’efficacité, les connaissances sur le suicide doivent pouvoir être
quantifiées de façon fiable. À ce jour, seules 3 échelles anglo-saxonnes ont
été validées dans ce sens. La limite décisive à leur interprétation tient
cependant à ce qu’elles ne permettent pas d’approche normative. En effet,
l’exactitude des propositions qui les composent n’est validée par aucun étalon
officiel, alors même que certaines relèvent plus de l’expérience clinique que
de connaissances issues de la littérature. Notre objectif consiste à palier
cette limite en proposant une échelle dont la cotation est adaptée à
l’évaluation d’un savoir normé.
[4] Etude
épidémiologique, quantitative, centrée sur une population de 2052 médecins
généralistes libéraux du Nord - Pas-de-Calais. Une prévalence anormalement
élevée des idées suicidaires a bien été mise en évidence.
Fédération
régionale de Recherche en santé mentale Nord - Pas-de-Calais