recherche d'aide, stigmatisation et comportements des personnes avec et sans un passé suicidaire. Une comparaison entre pays à taux élevé et un taux bas de suicides.
d'après article dans Journal of Affective Disorders Volume 178, 1 June 2015, Pages 5–11
titre original "Help-seeking, stigma and attitudes of people with and without a suicidal past. A comparison between a low and a high suicide rate country"
Alexandre Reyndersa, , , Ad J.F.M. Kerkhofb, Geert Molenberghsc, Chantal Van Audenhovead'après article dans Journal of Affective Disorders Volume 178, 1 June 2015, Pages 5–11
titre original "Help-seeking, stigma and attitudes of people with and without a suicidal past. A comparison between a low and a high suicide rate country"
a LUCAS KU Leuven, Leuven, Belgium b Department of Clinical Psychology, VU University and EMGO Institute, Amsterdam, The Netherlands c Interuniversity Institute for Biostatistics and Statistical Bioinformatics (I-BioStat), KU Leuven–UHasselt, Belgium
Contact LUCAS KU Leuven, Leuven, Belgium Corresponding author. Tel.: +32 2 240 68 40. alexandre.reynders@odisee.be
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25770477
Résumé
Une proportion importante des personnes suicidaires ne demandent pas d'aide pour leurs problèmes psychologiques. La recherche d'aide psychologique est supposée être un facteur de protection pour le suicide. Cependant, différentes études ont montré que les comportements négatives et la stigmatisation liés à la recherche d'aide sont des obstacles majeurs à la recherche d'aide psychologique. Ces comportements et la stigmatisation ne sont pas seulement des caractéristiques individuelles, mais elles sont aussi développées par et dans la société. Le but de cette étude est double. Tout d'abord, nous étudions si les personnes avec un passé suicidaire diffèrent des personnes sans passé suicidaires par rapport aux intentions de recherche d'aide, des comportements à l'égard de la recherche d'aide, la stigmatisation et les comportements envers le suicide. Le deuxième objectif est d'étudier si ces facteurs comportementales diffèrent entre les personnes vivant dans deux régions ayant des caractéristiques socio-économiques similaires, mais se différant dans les taux de suicide.
MéthodeNous avons défini les régions à fort (Communauté flamande de Belgique) et faible (Pays-Bas) taux de suicide et avons dessiné un groupe représentatif de la population flamande et néerlandaise générale entre 18 et 65 ans. Les données ont été recueillies au moyen d'un questionnaire postal. Les statistiques descriptives sont présentées pour comparer les personnes avec et sans passé suicidaire. Des régressions logistiques multiples ont été utilisés pour comparer les participants flamands et hollandais avec un passé suicidaire.
RésultatsComparativement aux personnes sans passé suicidaire, les personnes ayant un passé suicidaire sont moins susceptibles de demander de l'aide professionnelle et informelle, de percevoir plus de stigmatisation, et d’éprouver plus d'auto-stigmatisation (uniquement les hommes) et de honte (uniquement les femmes) lorsqu'ils cherchent à obtenir de l'aide et ont des comportements plus d'acceptation à l'égard du suicide. En comparaison à leurs homologues néerlandais, les Flamands avec un passé suicidaire ont moins souvent des comportements positifs envers la recherche d'aide, moins d'intentions de chercher des aides professionnelles et informelles (pour les femmes) et ont moins souvent reçu de l'aide pour des problèmes psychologiques (uniquement pour les hommes).
LimitesLes principales limites sont les suivantes: le taux de réponse relativement faible; l'idéation suicidaire a été mesurée par auto-évaluation rétrospective ; et l'échantillon de recherche ne comprend que les participants âgés de 18 et 65 ans.
ConclusionsAvoir un passé suicidaire est associée à des obstacles comportementaux et stigmatisants envers la recherche d'aide et d'acceptation à l’égard du suicide. Les stratégies de prévention devraient donc cibler les personnes ayant des antécédents suicidaires avec une attention particulière pour les comportements, l'auto-stigmatisation et sentiments de honte liés à la recherche d'aide.