Action pour la prévention du suicide en renforçant les dispositifs de sécurisation de nos ponts "hot spots" - le 25/02/2013 sur http://www.zinfos974.com/Action-pour-la-prevention-du-suicide-en-renforcant-les-dispositifs-de-securisation-de-nos-ponts-hot-spots_a53759.html
Le suicide est une problématique importante ici à la Réunion. En
2012, nous avons recensé environ une centaine de suicides dans notre
île. Depuis Janvier 2013, notre association a déjà recensé une douzaine
de suicides dont la moitié s’est passée par le saut d’un pont.
L’association prévention suicide est très préoccupée par cette
augmentation de suicides réalisés par le saut dans le vide à partir de
différents ponts de notre île. Certains ponts sont devenus des « hot
spots » qu’il convient de sécuriser.
En effet, plusieurs méthodes sont utilisées pour se suicider mais si de manière générale en France, on note une moyenne de 7% de suicides par précipitation, ici, chez nous, le taux est plus élevé et avoisine presque les 14% du taux global des suicides. Depuis quelques années, avec la construction de nouveaux ponts sur notre île, nous observons une fréquence alarmante de suicides par précipitation de ces ponts, qui pour certains sont devenus presque « iconiques » : le pont de l’Entre Deux, le pont Vihn San, le pont de la Rivière d’Abord, le pont de la Rivière de l’Est, le pont de Trois Bassins sur la Route des Tamarins.
De plus, quelques fausses croyances à rectifier : on croit que ce sont plus les jeunes qui utilisent la précipitation. Or ici dans notre île, on note des personnes de tous les âges allant de 17 à 65 ans. On croit qu’en protégeant les ponts, les personnes en crises suicidaires iront chercher d’autres moyens létaux. Encore une fois, des études en suicidologie au Canada et en Australie ont montré qu’en faisant diminuer les méthodes utilisées par les suicidants, le taux de suicide peut diminuer car il est reconnu que la crise suicidaire peut être brève et donc on peut mieux prévenir l’impulsivité transitoire lors la précipitation.
Par ailleurs , des études ont démontré que l’installation de filets de protection anti suicide ou de barrières anti suicides sur les ponts ont fait considérablement baisser le nombre de suicide par précipitation. Ce système préventif a fait ses preuves comme par exemple en SUISSE le pont de Haggenbrücke en 2010 , à San FRANCISCO, sur le Golden Gate où un filet en acier inoxydable a été installé. L’installation d’une barrière anti-saut sur le pont Jacques-Cartier à MONTREAL (Québec) en 2004 a réussi à faire ralentir grandement le nombre de suicides enregistrés à cet endroit. La Tour Eiffel en 2004 a aussi été sécurisée par des filets pour éviter les suicides.
Le coût de cette installation est faible si on la compare à une vie humaine. Le filet anti suicide ou l’idée d’une ligne téléphonique installée sur le pont « helpline » avec la vidéo surveillance, selon nos estimations reviendraient à environ 100 000 € par pont donc environ 600 000€ pour nos 6 ponts iconiques. Sauver une quinzaine de vies pour 600 000€ ne nous parait pas excessif comparé aux autres dépenses engagés sur notre territoire.
Aujourd’hui, si nous voulons réduire le suicide et être en accord avec le plan gouvernemental nous devons être en mesure de renforcer la protection de nos ponts à risque. C’est pourquoi, nous demandons à ce que le plan gouvernemental 2011-2014 pour la prévention du suicide qui prévoit des axes de prévention dans la réduction des moyens de suicide s’applique véritablement ici sur notre territoire.
Enfin, pour démontrer notre volonté d’action et de prévention du suicide, nous proposons une action associative militante pacifique sur le pont de l’ENTRE DEUX ce mercredi 27 février 2013 à 14h avec l’ensemble des personnes qui souhaitent dire « stop au suicide en renforçant les dispositifs de sécurisation des ponts « iconiques » de La Réunion.
Pour tout contact : 0800620162
LA DIRECTRICE D’APS :
Mme ODAYEN Danon Lutchmee
En effet, plusieurs méthodes sont utilisées pour se suicider mais si de manière générale en France, on note une moyenne de 7% de suicides par précipitation, ici, chez nous, le taux est plus élevé et avoisine presque les 14% du taux global des suicides. Depuis quelques années, avec la construction de nouveaux ponts sur notre île, nous observons une fréquence alarmante de suicides par précipitation de ces ponts, qui pour certains sont devenus presque « iconiques » : le pont de l’Entre Deux, le pont Vihn San, le pont de la Rivière d’Abord, le pont de la Rivière de l’Est, le pont de Trois Bassins sur la Route des Tamarins.
De plus, quelques fausses croyances à rectifier : on croit que ce sont plus les jeunes qui utilisent la précipitation. Or ici dans notre île, on note des personnes de tous les âges allant de 17 à 65 ans. On croit qu’en protégeant les ponts, les personnes en crises suicidaires iront chercher d’autres moyens létaux. Encore une fois, des études en suicidologie au Canada et en Australie ont montré qu’en faisant diminuer les méthodes utilisées par les suicidants, le taux de suicide peut diminuer car il est reconnu que la crise suicidaire peut être brève et donc on peut mieux prévenir l’impulsivité transitoire lors la précipitation.
Par ailleurs , des études ont démontré que l’installation de filets de protection anti suicide ou de barrières anti suicides sur les ponts ont fait considérablement baisser le nombre de suicide par précipitation. Ce système préventif a fait ses preuves comme par exemple en SUISSE le pont de Haggenbrücke en 2010 , à San FRANCISCO, sur le Golden Gate où un filet en acier inoxydable a été installé. L’installation d’une barrière anti-saut sur le pont Jacques-Cartier à MONTREAL (Québec) en 2004 a réussi à faire ralentir grandement le nombre de suicides enregistrés à cet endroit. La Tour Eiffel en 2004 a aussi été sécurisée par des filets pour éviter les suicides.
Le coût de cette installation est faible si on la compare à une vie humaine. Le filet anti suicide ou l’idée d’une ligne téléphonique installée sur le pont « helpline » avec la vidéo surveillance, selon nos estimations reviendraient à environ 100 000 € par pont donc environ 600 000€ pour nos 6 ponts iconiques. Sauver une quinzaine de vies pour 600 000€ ne nous parait pas excessif comparé aux autres dépenses engagés sur notre territoire.
Aujourd’hui, si nous voulons réduire le suicide et être en accord avec le plan gouvernemental nous devons être en mesure de renforcer la protection de nos ponts à risque. C’est pourquoi, nous demandons à ce que le plan gouvernemental 2011-2014 pour la prévention du suicide qui prévoit des axes de prévention dans la réduction des moyens de suicide s’applique véritablement ici sur notre territoire.
Enfin, pour démontrer notre volonté d’action et de prévention du suicide, nous proposons une action associative militante pacifique sur le pont de l’ENTRE DEUX ce mercredi 27 février 2013 à 14h avec l’ensemble des personnes qui souhaitent dire « stop au suicide en renforçant les dispositifs de sécurisation des ponts « iconiques » de La Réunion.
Pour tout contact : 0800620162
LA DIRECTRICE D’APS :
Mme ODAYEN Danon Lutchmee