Extraits article "Une série de suicides d’enfants inquiète la Russie"
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Depuis début février, plusieurs enfants se sont
donnés la mort en Russie. Les autorités en alerte appellent à la mise en
place d'un programme de prévention du suicide chez les mineurs.
" « Comment arrêter l’épidémie ? »
" « Comment arrêter l’épidémie ? »
"Les ministères de la Santé et de l'Education doivent d'urgence adopter des programmes dans le but de lutter contre le suicide de mineurs. Notre Etat ne peut se permettre de ne pas faire attention au nombre de ces suicides", a-t-il dit dans un communiqué.
Le journal Moskovski Komsomolets demande “Comment arrêter l’épidémie ?”, soulignant dans les cas de suicides de graves problèmes relationnels.
Natalia Glouchko, psychologue au centre de secours Spassenié explique au Courrier International que ces jeunes en mal de vivre seraient déconnectés des émotions et des liens familiaux.
Elle déclare : "Les parents sont aux petits soins pour leurs enfants, ils les gâtent le plus possible et ne leur refusent rien", elle poursuit "Les parents achètent à leurs enfants des téléphones mobiles coûteux, des iPhones, on pourrait croire que tous les éléments d'un amour parental sont là, bien affichés, et pourtant les enfants se sentent délaissés, inutiles et seuls".
La Russie, troisième pays des suicides d’adolescents
Un professeur à l'Institut de recherche central d'organisation et d'informatisation de la santé auprès du ministère de la Santé note également dans le Courrier International, que si, dans les pays occidentaux développés, moins de 5 % des adolescents souffrent de dépression, ce taux bondit à 20 % en Russie.
D'après le Centre scientifique de psychiatrie sociale et légale russe, le taux de suicide chez les adolescents en Russie est trois fois supérieur à la moyenne mondiale et est le premier pays d'Europe en termes de suicides chez les 15-19 ans.
Chaque année, c’est environ 200 enfants de 10 à 14 ans qui mettent fin à leurs jours et entre 1.500 et 2.000 adolescents de 15 à 19 ans d’après un rapport publié par l'Unicef.
L’organisation précise que les deux villes où les passages à l'acte sont les plus nombreux sont Moscou et Saint-Pétersbourg.