Facebook veut prévenir les suicides
AFP Publié le 14/12/2011sur Figaro.fr
Facebook a lancé pour les utilisateurs
canadiens et américains un outil de prévention des suicides permettant de
signaler les messages suggérant que leurs auteurs envisagent de mettre fin à
leurs jours.
Une fois le message signalé, l'application
envoie à son auteur un courrier électronique lui conseillant d'appeler un
numéro d'urgence ou de discuter en ligne avec un spécialiste. "Nous sommes
fiers (...) d'offrir de nouvelles possibilités pour aider les personnes en
difficulté", a déclaré dans un communiqué Joe Sullivan, responsable de la
sécurité du réseau social aux 800 millions de membres.
L'application, lancée hier, a été conçue
dans le cadre d'une collaboration avec une organisation américaine de lutte
contre le suicide, National Suicide Prevention Lifeline. L'organisation, qui
gère 70.000 appels par mois, travaille avec Facebook depuis 2006. Ce
partenariat "a permis à des utilisateurs de Facebook de trouver rapidement
de l'aide quand ils en avaient le plus besoin", a assuré M. Sullivan.
"Nous avons appris (...) qu'il y avait
beaucoup de personnes en difficulté qui ne sont pas à l'aise avec un
téléphone", a expliqué un responsable de l'organisation, John Draper.
"Cette nouvelle application leur donne un moyen d'obtenir l'aide dont
elles ont besoin quand elles le souhaitent".
Près de 100 suicides ont lieu chaque jour
aux Etats-Unis, selon la directrice générale de la Santé publique, Regina
Benjamin, qui a salué dans un communiqué le partenariat entre le réseau social
et l'organisation contre le suicide.
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Julien
L. - publié le Mercredi 14 Décembre 2011 à 15h11 - posté dans Société 2.0
Facebook
met en place de nouvelles mesures pour préserver ses membres. Face au risque du
suicide, le réseau social propose aux internautes américains un nouvel outil
permettant à la personne fragilisée de rentrer en contact avec un interlocuteur
spécialisé, via le service de discussion instantanée, afin de lui apporter une
écoute.
Avec
plus de 800 millions d'utilisateurs inscrits sur son réseau, Facebook est
confronté chaque jour à des situations très diverses, dont certaines sont
particulièrement graves. Le site communautaire est ainsi régulièrement appelé à
lutter contre les contenus illicites et à préserver son espace du racisme, de
l'homophobie et de tout autre comportement inapproprié.
Facebook
doit également agir en amont pour prévenir le suicide. Depuis le début de
l'année, un dispositif d'alerte a été mis en place afin de permettre aux
utilisateurs de prévenir le réseau social lorsqu'un message posté par un
contact laisse penser qu'il veut en finir. Actif depuis quelques mois, l'outil
aurait ainsi permis d'éviter à des personnes fragilisées de se suicider, grâce
à l'intervention rapide des autorités.
Désireux
d'améliorer sa réactivité face à la détresse de certains internautes, Facebook
est en train d'expérimenter un nouvel outil aux États-Unis. En partenariat avec
Lifeline, le réseau national américain de prévention du suicide, le site est en
train de tester un système qui permet de se connecter instantanément avec un
interlocuteur qui sera là pour fournir une écoute à la personne en difficulté.
"L'un
des grands objectifs ici est de fournir à la personne en détresse l'aide
appropriée aussi vite que possible" a expliqué l'un des responsables de
Facebook, Fred Wolens, cité par le blog du Time, Techland. Pour cela, le
soutien psychologique et l'écoute pourront notamment passer par le service de
discussion instantanée intégré au réseau social, afin de gagner du temps.
Car
le temps est l'une des données clés lorsqu'une personne songe au suicide.
"La science nous montre que les personnes ont moins de pensées suicidaires
lorsqu'il y a une intervention rapide" a expliqué Lidia Bernik, en charge
du projet chez Lifeline. "Nous avons entendu tant de personnes disant
qu'elles voulaient parler à quelqu'un mais ne voulaient pas téléphoner. La
discussion instantanée est parfaite pour ça".
Facebook
a commencé à prendre des mesures contre le suicide suite au décès d'une
utilisatrice du réseau social. Celle-ci s'est donnée la mort le jour de Noël
par overdose en 2010 et avait prévenu de ses intentions sur le site. Plusieurs
amis avaient répondu au message, mais aucun n'avait pu donner l'alerte.
Facebook avait alors été fortement pointé du doigt pour ne pas avoir su réagir
à temps.
Avec
ces nouveaux outils, qui seront très certainement amenés à être généralisés
dans les autres pays, Facebook espère démontrer son implication dans la
prévention du suicide. À Techland, Fred Wolens a toutefois rappelé que le site
communautaire ne peut pas suivre avec précision les milliards de messages et de
contenus que s'échangent chaque jour les membres.
Rappelant
qu'aucun algorithme n'est assez précis pour évaluer l'humeur de chaque
utilisateur, Fred Wolens a invité les utilisateurs à agir lorsqu'ils voient des
publications suicidaires sur Facebook. "Les seules personnes qui peuvent
avoir une idée réelle de ce qui se passe, ce sont vos proches" a-t-il
expliqué. De son côté, Facebook met à disposition les outils d'alerte.
Lorsqu'un
utilisateur cherche le mot-clé "suicide" dans l'aide de Facebook, une
série de questions / réponses est proposée afin de le guider. Il est possible
de signaler directement du contenu suicidaire, mais le formulaire à remplir
n'est guère visible, puisqu'il faut chercher le lien hypertexte dans les
questions / réponses fournies par le site communautaire.
http://www.numerama.com/magazine/20927-facebook-veut-prevenir-le-suicide-avec-son-tchat.html