lundi 10 novembre 2025

AUTOUR DE LA QUESTION La santé mentale au cœur des préoccupations des Français

La santé mentale au cœur des préoccupations des Français


Extraits  :  Et selon vous, en 2025, est-ce tabou ou non de dire que l'on... ? A eu des pensées suicidaires
74% oui
 

Publié le 20 octobre 2025, https://www.info.gouv.fr/*

Malgré une médiatisation croissante, parler de sa santé mentale reste difficile pour les Français, selon une étude Opinion Way en partenariat avec l’Étudiant et le Service d’information du Gouvernement.

Près de deux Français sur trois (64 %) se disent préoccupés par la santé mentale, selon les résultats de l'étude sur la santé mentale des Français 2025, réalisée en ligne par Opinion Way, en partenariat avec le magazine L’Étudiant et le Service d’information du Gouvernement*. Une inquiétude surtout marquée chez les moins de 35 ans (76 % se disent préoccupés par le sujet) et les jeunes femmes (78 %).
La majorité des Français s’autoévalue plutôt positivement (note moyenne de 7,5/10 pour l’état de santé mentale actuel), avec une meilleure note pour les hommes (7,9) que pour les femmes (7,1).
36 % des Français déclarent n’avoir jamais connu d’épisode difficile au cours de leur vie, contre 62 % affirmant en avoir traversé au moins un. Le plus bas niveau de santé mentale connu par les femmes en général est de 4, contre 5,1 pour les hommes.
Les causes sont multiples, relevant de l’individu ou de l’extérieur : isolement social et affectif (47 %), surcharge de travail et pressions professionnelles ou scolaires (46 %), mais aussi incertitude face à l’avenir (40 %), inflation et précarité (36 %).  

Parler reste tabou

Bien que libérer la parole sur la santé mentale soit au cœur de la Grande cause nationale pour 2025, aborder le sujet ouvertement reste encore difficile. 65 % des Français estiment en effet que parler de santé mentale aujourd’hui demeure tabou.
Ils sont encore plus nombreux chez les jeunes (71 % pour les 25-34 ans) et les très jeunes (79 % chez les 15-19 ans). Parler de sa santé mentale aujourd’hui, en France, revient à s’exposer à une critique pour 77 % des Français. 80 % considèrent alors qu’en parler, bien qu’utile, reste un acte de courage.

De nombreuses attentes

Les attentes envers l’État sont claires : 79 % des Français interrogés souhaitent une amélioration de l’offre de soins (79 %), qui passe par former les médecins et les soignants à mieux écouter et accompagner les patients (49 %), faciliter l'accès aux consultations pour qu’elles soient moins chères, plus proches, plus rapides (48 %) et augmenter le nombre de professionnels disponibles pour les consultations (39 %).
Un quart des 15-19 ans estime qu’entendre des témoignages de personnalités connues ou d’influenceurs favorise une parole libérée et une écoute plus ouverte sur la santé mentale, et 34 % plébiscitent un traitement médiatique du sujet plus important.
Pour 9 Français sur 10 (92 %), l’État se doit d’agir en matière de santé mentale, ce qui se traduit principalement (85 %) par mettre en place des dispositifs dédiés.
Les priorités exprimées sont claires, avec une quasi exhaustivité des Français qui appelle de leurs vœux le financement des professionnels de santé spécialisés pour tous (92%), ainsi que le déblocage de moyens pour les urgences psychiatriques (90 %), l’amélioration de la formation des professionnels de santé à la santé mentale (90 %) et un meilleur accompagnement psychologique dans les établissements scolaires (90 %).
*Étude réalisée en ligne par Opinion Way, en partenariat avec L’Etudiant et le Service d’information du Gouvernement, du 26 au 29 août 2025, auprès de 1 050 répondants représentatifs de la population française âgée de 15 ans et plus.