jeudi 9 août 2012

REVUE DE PRESSE SUITE A LA DECLARATION DE LA MINISTRE MICHELE DELAUNAY

LE COMMUNIQUE

Suicide des âgés : Michèle Delaunay appelle à la vigilance de tous
Plusieurs suicides de personnes âgées, particulièrement dramatiques, sont survenus ces derniers jours.
Chacun de ceux dont nous avons eu connaissance répondent aux caractéristiques de la plupart des suicides d’âgés, et en particulier à leur caractère radical. Il ne s’agit pas d’appel au secours mais de formes de suicides qui répondent à la volonté ferme qu’aucune main ne puisse venir en interrompre le cours. Il s’agit bien d’en finir avec une vie qui ne paraît plus digne d’être vécue.
Ces suicides augmentent en nombre et surviennent préférentiellement l’été, où les âgés ressentent avec une acuité particulière l’isolement, le sentiment de vide et d’inutilité et aussi leur accompagnement insuffisant face à la souffrance et bien souvent à la maladie ;
Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’autonomie, s’associe à la douleur des familles et de leurs proches.
Elle rappelle que chacun de nous est comptable de ces suicides : proches –à tous les sens du terme- parents, pouvoirs publics, lesquels, in extremis, ne peuvent pas tout car ce sont souvent les dernières heures qui emportent la décision de passer à l’acte.
Pour autant, la lutte contre l’isolement des âgés, le rétablissement de liens intergénérationnels et de voisinage, l’amélioration des conditions sociales de ceux dont les revenus ne leur permettent pas une vie digne, ainsi que la palliation -autant que faire se peut- des déficits partiels d’autonomie constituent une priorité politique que la Ministre souhaite inscrire dans la loi d’anticipation et d’accompagnement de la perte d’autonomie qu’elle a mission de préparer.

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LES ARTICLES PRESSES LIES


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 Troisième âge : la tentation de l'autre riveliberation.fr
«Les suicides d'âgés augmentent en nombre et l'été leur est propice», a averti la ministre chargée des Personnes âgées, Michèle Delaunay. (Photo Bertrand Langlois. AFP)

La ministre chargée des Personnes âgées, Michèle Delaunay, lance une opération de prévention du «suicide des vieux», un phénomène qui s'aggrave pendant les vacances.

Par MARLÈNE QUINTARD
«Les jeunes vont par bandes, les couples vont par deux, les vieux vont avec la solitude», dit un dicton suédois. Une solitude qui ronge jusqu’à pousser certains au suicide. La semaine dernière, la ministre chargée des Personnes âgées, Michèle Delaunay, a tiré la sonnette d’alarme dans un billet posté sur son blog intitulé «Suicides de vieux» : «Les suicides d’âgés augmentent en nombre et l’été leur est propice.»
En 2009, près de 3 000 personnes de plus de 65 ans se sont suicidées en France, soit près de 28% des suicides enregistrés. Les plus de 85 ans sont les plus touchés. Avec environ 40 suicides pour 100 000 personnes, le taux est deux fois plus élevé que chez les 25-44 ans. Si des études ont montré que le printemps et l’automne constituaient davantage des périodes à risque, Michèle Delaunay met particulièrement l’accent sur la période estivale. Le professeur Philippe Pitaud, directeur de l’Institut de gérontologie sociale de Marseille, membre du collectif Combattre la solitude, a lui aussi constaté un «phénomène vacances».

Une période favorable à la nostalgie

«L’été, les gens partent et il y a une désertification des quartiers. Les personnes âgées se retrouvent alors encore plus seules», analyse Philippe Pitaud. L’été est également une période favorable à la nostalgie. «Cela correspond à une période de réminiscence des souvenirs d’enfance et des moments partagés avec leurs enfants.»
La solitude ne se définit pas simplement par le fait d’être isolé. «C’est surtout le sentiment de ne compter pour personne, reprend Philippe Pitaud. La déstructuration du lien social affecte notre société. Si les personnes âgées viennent faire leurs courses ou passent à la poste le samedi matin, c’est tout simplement pour retrouver du lien social.»

Les hommes plus vulnérables

Selon les chiffres, parmi les personnes âgées concernées par le suicide, les hommes sont les plus vulnérables. Philippe Pitaud apporte plusieurs explications à ce phénomène. «Tout d’abord, les femmes vivent beaucoup mieux leur vieillissement et leur rapport au corps que les hommes. Pour ces derniers, l’érosion de la capacité à séduire est davantage perturbante.» Philippe Pitaud impute aussi le mal-être des seniors actuels à un autre facteur sociologique. «Ils ont toujours vécu par procuration, explique-t-il. Enfant, leurs mères en ont fait des petits dieux, puis ils ont trouvé dans leur compagne une mère de substitution.» Alors lorsque l’être cher disparaît, tout s’effondre.
La vieillesse est aussi vécue différemment selon la situation sociale. «Dans les milieux les plus riches, l’argent tient lieu de compensation, a observé le scientifique. Les aînés peuvent par exemple s’offrir des croisières si leurs proches sont éloignés.» «Heureusement, dans les quartiers pauvres, la solidarité se maintient avec la personne qui vieillit», explique-t-il.
La ministre chargée des Personnes âgées a promis d’inscrire dans la future loi d’anticipation et d’accompagnement de la perte d’autonomie quelques priorités comme «la lutte contre l’isolement des âgés, le rétablissement de liens intergénérationnels et de voisinage, l’amélioration des conditions sociales» des plus pauvres.


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«Une banalisation du suicide chez les personnes âgées»
Par Théo Corbucci
 

INTERVIEW - Alors que la ministre chargée des personnes âgées a appelé à la vigilance face aux «suicides de vieux», la psychanalyste Marguerite Charazac-Brunel analyse ce phénomène, pas seulement estival.

«Les suicides d'âgés augmentent en nombre et l'été leur est propice», déclarait mardi Michèle Delaunay, la ministre déléguée chargée des Personnes âgées, dans une note de blog intitulée «suicides de vieux». Marguerite Charazac-Brunel, psychanalyste (SPP), enseignante à l'université catholique de Lyon et auteur de Prévenir le suicide (Dunod), revient sur les principaux facteurs qui peuvent déclencher le passage à l'acte, et pas seulement en été.
LE FIGARO. - Les personnes âgées sont-elles une population plus à risque que les autres en termes de suicides?
MARGUERITE CHARAZAC-BRUNEL. - Oui, c'est très net. Si l'on compare avec le suicide des adolescents, par exemple, on remarque que ceux-ci font beaucoup de tentatives, mais que le désir de la mort est bien moins présent que chez les personnes âgées. Ces dernières désirent réellement mourir. Généralement, c'est une ou deux tentatives au maximum. Et, le plus souvent, la première est la bonne.
Peut-on chiffrer le nombre de suicides de personnes âgées?
Les chiffres que l'on peut avoir sont très subjectifs. La personne peut se pendre ou se défenestrer, bien sûr, et cela sera «comptabilisé» comme un suicide. Mais les conduites suicidaires sont rarement prises en compte. J'entends par là l'arrêt de la prise d'insuline pour une personne diabétique ou l'arrêt de la prise d'un traitement médical, qui peut entraîner la mort.
Parfois, une personne peut plus simplement traverser une route nationale sans regarder. C'est un défi, mais c'est tout à fait conscient. C'est un peu comme la roulette russe: ça passe ou ça casse. Et, dans ce cas, c'est comptabilisé comme un accident, non comme un suicide. Il y a également le «syndrome du glissement»: la personne se laisse «glisser» vers la mort. Elle ne se nourrit plus, n'a plus aucune hygiène de vie, va rester alitée toute la journée, ne plus avoir aucun loisir…
Sur son blog, Michèle Delaunay déclare que l'été est propice aux passages à l'acte. Est-ce le cas?
Les périodes suicidogènes sont surtout les mois de mars, avril et octobre, même si l'on ne peut pas expliquer pourquoi. Après, il est vrai que le placement de la personne âgée l'été dans une structure spécialisée - le temps des vacances par exemple - peut être un facteur déclencheur. La personne se sent abandonnée. Si le placement en lui-même et le lieu ne sont pas consentis, c'est encore pire.
Quels sont les autres facteurs qui peuvent pousser la personne âgée au suicide?
Les facteurs sont extrêmement nombreux. Parmi les principaux, il y a le facteur somatique. La personne est par exemple atteinte d'une maladie invalidante ou d'une maladie mortelle. Plutôt que de subir des souffrances à court ou moyen terme, elle va préférer se suicider.
Il y a également le facteur psychique, qui découle par exemple d'une ou de plusieurs dépressions antérieures non soignées, selon l'adage qui veut que «les choses passent avec le temps». En réalité, le suicide des personnes âgées est un révélateur de ce qui s'est passé avant, dans l'enfance ou l'adolescence par exemple. Je dis souvent à mes étudiants que la prévention du suicide de la personne âgée commence à 20 ans…
Le «syndrome du survivant» peut aussi être un élément déclencheur, lorsque la personne voit ses proches mourir autour d'elle, en particulier si certains sont plus jeunes qu'elle. Elle se sent coupable.
Plus généralement, tout «choc» psychologique peut être un élément déclencheur, que ce soit une rupture, un deuil ou l'éloignement avec ses enfants. Cela peut aussi être le changement des habitudes, en particulier s'il est imposé. Un simple déménagement peut être très perturbant pour certaines personnes.
Par ailleurs, je remarque également une certaine banalisation du suicide chez les personnes âgées. J'entends beaucoup de «J'aurais fait pareil si j'avais été à sa place». Dans le discours, il y a parfois une promotion du suicide chez les personnes âgées. Beaucoup considèrent que ce n'est pas si mal.

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Le suicide des personnes âgées, un phénomène en recrudescence
Par , publié le

Selon la ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l'autonomie, Michèle Delaunay, "plusieurs suicides de personnes âgées, particulièrement dramatiques sont survenus ces derniers jours". Elle appelle à la vigilance.
Une augmentation inquiétante. La ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l'autonomie Michèle Delaunay a fait état mardi de plusieurs suicides récents de personnes âgées "particulièrement dramatiques". "Plusieurs suicides de personnes âgées, particulièrement dramatiques sont survenus ces derniers jours", écrit la ministre dans un communiqué.  
"Chacun de ceux dont nous avons eu connaissance", précise la ministre, avait un "caractère radical" caractéristique des gestes désespérés de personnes vieillissantes. "Il s'agit bien d'en finir avec une vie qui ne paraît plus digne d'être vécue", ajoute-t-elle. Ces suicides augmentent en nombre et surviennent de préférence l'été, une période où les personnes âgées se sentent davantage isolées et inutiles, dit la ministre, qui en appelle à "la vigilance de tous". "Chacun de nous est comptable de ces suicides: proches -à tous les sens du terme - parents, pouvoirs publics, lesquels in extremis, ne peuvent pas tout car ce sont souvent les dernières heures qui emportent leur décision de passer à l'acte", poursuit Michèle Delaunay. Dans la loi "d'anticipation et d'accompagnement de la perte d'autonomie" qu'elle a pour mission de préparer la ministre souhaite inscrire quelques priorités comme "la lutte contre l'isolement des âgés, le rétablissement de liens intergénérationnels et de voisinage, l'amélioration des conditions sociales" des plus pauvres.  
Le taux de suicide chez les plus de 85 ans est le plus élevé
Dans le blog qu'elle tient régulièrement sur internet, sous le titre "Suicides de vieux", Michèle Delaunay donne des détails sur trois suicides survenus ces deux derniers jours. Elle évoque une femme ayant sauté du 5e étage d'une résidence-foyer, un homme qui s'est tiré un coup de fusil dans la bouche, et un autre qui "a marché avant de s'ensevelir dans un fossé pour y mourir tranquille". "L'été. L'été meurtrier", conclut la ministre dans sa chronique du 7 août.  
Selon des chiffres fournis par France Prévention suicide fin 2010, c'est dans la tranche des plus de 85 ans que l'on observe les taux de suicide les plus élevés (39,7 morts par suicide pour 100 000 habitants de plus de 85 ans, soit un taux deux fois supérieur à celui des 25-44 ans). En 2007, sur un total de 7.419 décès masculins par suicide, 25 avaient été commis par des plus de 94 ans, 106 avaient eu lieu parmi les 90-94 ans, 274 parmi les 85-89 ans et 453 dans la tranche des 80-84 ans. Les suicides de femmes en général et de femmes âgées en particulier sont trois fois moins nombreux que ceux des hommes. 
Avec

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Société | Santé |  " Delaunay veut mobiliser contre le "suicide des vieux"  8 août 2012  www.lejdd.fr
La ministre déléguée aux personnes âgées Michèle Delaunay a appelé mercredi à la vigilance de tous après trois cas de suicides de personnes âgées ces derniers jours.

Les vieux se suicident aussi l’été. C’est le cri d’alarme poussé par Michèle Delaunay dans un billet intitulé "Suicides de vieux" sur son blog, évoquant trois cas survenus récemment. Celui d’une femme qui s’est jetée du cinquième étage de sa résidence-foyer, d’un homme qui s’est tiré un coup de fusil dans la bouche ou encore d’un autre qui s’est laissé ensevelir dans un fossé. "Les suicides de personnes âgées augmentent en nombre et l’été leur est propice", déplore-t-elle. Sur son compte Twitter, elle parle "d’un cas de suicide tous les trois jours", les "même chiffres qu’en prison".

C’est dans la tranche des plus de 85 ans que l’on observe les taux de suicides les plus élevés : 40 morts par suicide pour 100.000 habitants, soit un taux deux fois supérieur à celui des 25-44 ans, d’après France Prévention suicide. Les hommes de plus de 95 ans se suicident ainsi dix fois plus que le reste de la population. Le site Infosuicide.org souligne que "le taux de suicide augmente avec l’âge, plus fortement pour les hommes que pour les femmes".
Un risque lié à l’isolement

Même constat du côté de la Fondation de France, dont le dernier rapport sur la solitude révélait qu’une personne âgée sur cinq était en situation d’isolement avec des risques accrus en période estivale. Interrogée sur BFMTV, Michèle Delaunay a affirmé que "le sentiment d’inutilité, la détresse et ces suicides s’accélèrent malheureusement l’été du fait de l’éloignement des familles et des quartiers qui se vident à cette période".

Au cabinet de la ministre, joint par le JDD, on fait état de 19 cas de suicides de personnes âgées depuis le 1er juin dernier dans des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Mais ces chiffres reflètent mal la réalité du phénomène dans la mesure où rapporter le nombre de suicides n’est pas une obligation pour ces établissements. "Le sujet reste tabou" pour Françoise Toursière, directrice de la Fédération nationale des associations de directeurs d'établissements et services pour personnes âgées (FNADEPA). Interrogée par le JDD, la responsable explique en effet que "les chefs d’établissements n’en parlent pas, car c’est traumatisant pour tout le personnel qui se dit qu’il n’a pas fait ce qu’il fallait". Elle reconnaît des difficultés de "dépistage des risques de suicides" en institutions, dues en partie à un "déficit chronique de personnel", sans qui "on ne peut mettre en place une réelle bien-traitance".

L’association qui regroupe directeurs et personnes âgées, AD-PA, a quant à elle publié un communiqué proposant des pistes telle que "la mise en œuvre d’un véritable dépistage des phénomènes dépressifs" qui, avec l’isolement, sont l’autre facteur de passage à l’acte. L’AD-PA a aussi appelé à "revaloriser l’image des aînés dans notre société, car la dévalorisation sociale conduit souvent à la dévalorisation individuelle".
Une loi en préparation

Pour la ministre, l’autonomie des personnes âgées est "le défi politique majeur de nos sociétés" auquel "il faut trouver des réponses dans la décennie". La loi "d'anticipation et d'accompagnement de la perte d'autonomie" est en préparation. Dans sa feuille de route pour la rentrée, Michèle Delaunay a inscrit comme priorités "la lutte contre l'isolement des âgés, le rétablissement de liens intergénérationnels et de voisinage, la prévention de la perte d’autonomie". La ministre a aussi indiqué comme pistes de réflexion "l’extension de la journée de solidarité à tout le monde" ainsi que "la hausse de la CSG".

Pendant sa campagne, François Hollande, qui avait déclaré avoir entendu la demande des Français "de pouvoir rester chez eux le plus longtemps possible", avait promis de doubler le plafond de l’allocation personnalisée d’autonomie à domicile (APA), d’adapter 80.000 logements par an et de développer des actions de formation pour les aidants familiaux. La réforme sur la perte d’autonomie, évaluée à 30 milliards euros, pourrait voir le jour avant la "fin de la première moitié du quinquennat" d’après la ministre. Une réforme de la dépendance avait déjà été lancée par Nicolas Sarkozy en 2010, avant que la crise ne stoppe ce "grand chantier" en 2011.
Eléonore Sok-Halkovich - Le Journal du Dimanche
mercredi 08 août 2012
 

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Les suicides des personnes âgées, trop souvent "banalisés"
08-08-2012 tempsreel.nouvelobs.com/

Les suicides de personnes âgées, que le gouvernement espère endiguer, sont trop souvent "banalisés" alors qu'ils constituent un problème de santé publique et pourraient dans de nombreux cas être évités grâce à la prévention, estiment des professionnels.. (c) Afp
Les suicides de personnes âgées, que le gouvernement espère endiguer, sont trop souvent "banalisés" alors qu'ils constituent un problème de santé publique et pourraient dans de nombreux cas être évités grâce à la prévention, estiment des professionnels.
Après trois suicides ces derniers jours, la ministre déléguée chargée des personnes âgées, Michèle Delaunay, a appelé à la "vigilance de tous" pour tenter de les éviter.
Selon les derniers chiffres disponibles, en 2009, 10.464 décès par suicide ont été enregistrés en France métropolitaine, dont près de 3.000 chez les plus de 65 ans.
C'est chez les plus de 85 ans que l'on observe les taux de décès les plus élevés (39,7 morts par suicide pour 100.000 habitants, soit un taux deux fois supérieur à celui des 25-44 ans), surtout chez les hommes.
Les hommes de plus de 95 ans se suicident ainsi dix fois plus que le reste de la population.
On constate pourtant "une certaine banalisation du suicides des personnes âgées", relève la psychanalyste Marguerite Charazac-Brunel. "A court terme, la société considère que cela fait faire des économies à la sécurité sociale", juge-t-elle.
Pour elle, les questionnements autour d'une éventuelle légalisation de l'euthanasie participent d'ailleurs de cette "banalisation" de la mort chez les personnes âgées.
"Le suicide des personnes âgées a tendance à être banalisé, comme si c'était normal de se suicider quand on est vieux", abonde le psychiatre Jean-Jacques Chavagnat. Or "c'est un problème de santé publique et il faut pouvoir le traiter au mieux", juge-t-il.
Savoir diagnostiquer correctement un syndrome dépressif et repérer "les facteurs de risques" susceptibles de conduire à un passage à l'acte sont essentiels, selon lui.
Ces facteurs sont nombreux: "toutes les pertes subies par une personne âgée peuvent la fragiliser", explique Mme Charazac-Brunel: "perte d'autonomie, pertes sensorielles, deuil, séparation avec des membres de la famille".
"Attention aux signes précurseurs"
"La dégradation physique, l'apparition de troubles liés à l'âge, le départ en retraite ou le sentiment d'isolement social", sont autant d'éléments pouvant conduire au suicide, souligne aussi M. Chavagnat.
Si Mme Delaunay a noté que les suicides survenaient de préférence l'été, une période où les personnes âgées se sentent davantage isolées et inutiles, d'autres études ont montré que le printemps et l'automne constituaient davantage des périodes "à risque".
"Il faut faire attention à tous les signes précurseurs", alerte Mme Charazac-Brunel. "Contrairement aux adolescents qui rêvent d'une nouvelle vie, les personnes âgées veulent réellement mourir et les premières tentatives sont souvent les bonnes. Alors, si elles préparent leur testament ou donnent leur chien à la SPA, il faut se poser des questions", selon elle.
"Toutes les dépressions peuvent être soignées. A n'importe quel âge", insiste-t-elle.
Michèle Delaunay a promis d'inscrire dans la future loi "d'anticipation et d'accompagnement de la perte d'autonomie" quelques priorités comme "la lutte contre l'isolement des âgés, le rétablissement de liens intergénérationnels et de voisinage, l'amélioration des conditions sociales" des plus pauvres.
Il faut s'atteler à "revaloriser l'image des aînés dans notre société", "mieux les accompagner en augmentant le nombre de professionnels à domicile et en établissement" et dépister les "phénomènes dépressifs chez les personnes âgées", a jugé dans un communiqué l'AD-PA (directeurs de maisons de retraite).


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Suicides de personnes âgées : la ministre appelle à la vigilance

Publié le 08.08.2012  www.leparisien.fr/

AFP/BERTRAND LANGLOIS

La ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l'autonomie Michèle Delaunay a fait état mardi de plusieurs suicides récents de personnes âgées «particulièrement dramatiques» et a appelé à la «vigilance de tous» pour y parer. «Plusieurs suicides de personnes âgées, particulièrement dramatiques sont survenus ces derniers jours», écrit la ministre dans un communiqué.
«Chacun de ceux dont nous avons eu connaissance», précise la ministre, avait un «caractère radical» caractéristique des gestes désespérés de personnes vieillissantes. «Il s'agit bien d'en finir avec une vie qui ne paraît plus digne d'être vécue,» ajoute-t-elle.

Ces suicides augmentent en nombre et surviennent de préférence l'été, une période où les personnes âgées se sentent davantage isolées et inutiles, dit la ministre, qui en appelle à «la vigilance de tous». «Chacun de nous est comptable de ces suicides: proches parents, pouvoirs publics, lesquels in extremis, ne peuvent pas tout car ce sont souvent les dernières heures qui emportent leur décision de passer à l'acte», poursuit Mme Delaunay.

Dans la loi «d'anticipation et d'accompagnement de la perte d'autonomie» qu'elle a pour mission de préparer la ministre souhaite inscrire quelques priorités comme «la lutte contre l'isolement des âgés, le rétablissement de liens intergénérationnels et de voisinage, l'amélioration des conditions sociales» des plus pauvres.

On observe les taux de suicide les plus élevés chez les plus de 85 ans

Dans le blog qu'elle tient régulièrement sur internet, sous le titre «Suicides de vieux», Michèle Delaunay donne des détails sur trois suicides survenus ces deux derniers jours.

Elle évoque une femme ayant sauté du 5e étage d'une résidence-foyer, un homme qui s'est tiré un coup de fusil dans la bouche, et un autre qui «a marché avant de s'ensevelir dans un fossé pour y mourir tranquille». «L'été. L'été meurtrier», conclut la ministre dans sa chronique du 7 août.

Selon des chiffres fournis par France Prévention suicide fin 2010, c'est dans la tranche des plus de 85 ans que l'on observe les taux de suicide les plus élevés (39,7 morts par suicide pour 100 000 habitants de plus de 85 ans, soit un taux deux fois supérieur à celui des 25-44 ans).

En 2007, sur un total de 7 419 décès masculins par suicide, 25 avaient été commis par des plus de 94 ans, 106 avaient eu lieu parmi les 90-94 ans, 274 parmi les 85-89 ans et 453 dans la tranche des 80-84 ans. Les suicides de femmes en général et de femmes âgées en particulier sont trois fois moins nombreux que ceux des hommes.

LeParisien.fr

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Suicides de personnes âgées : la ministre tire la sonnette d'alarme
08 août 2012 à 12h25 lci.tf1.fr

La ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l'autonomie Michèle Delaunay a fait état mardi de plusieurs suicides récents de personnes âgées particulièrement dramatiques". Elle appelle ce mercredi à la "vigilance de tous".


"Suicides de vieux" : dans son blog, Michèle Delaunay tire la sonnette d'alarme. La ministre déléguée chargée des personnes âgées donne des détails sur trois suicides survenus ces deux derniers jours. Elle évoque une femme ayant sauté du 5e étage d'une résidence-foyer, un homme qui s'est tiré un coup de fusil dans la bouche, et un autre qui "a marché avant de s'ensevelir dans un fossé pour y mourir tranquille".

Ces cas ne sont pas isolés. Dans la nuit de samedi à dimanche, un nonagénaire, dans une maison de retraite du Gard, a tué son épouse de 90 ans avant de se pendre. Et, même si l'affaire est un peu différente, il faut mentionner le cas de cette personne âgée de Reims, qui a assassiné son épouse lundi soir à l'arme blanche avant de tenter de se suicider. Le couple, marié depuis 64 ans, avait déjà signifié son intention de se suicider ensemble.

Gestes désespérés

"Plusieurs suicides de personnes âgées, particulièrement dramatiques sont survenus ces derniers jours", écrit ce mercredi la ministre dans un communiqué. "Chacun de ceux dont nous avons eu connaissance", précise la ministre, avait un "caractère radical" caractéristique des gestes désespérés de personnes vieillissantes. "Il s'agit bien d'en finir avec une vie qui ne paraît plus digne d'être vécue", ajoute-t-elle. Ces suicides augmentent en nombre et surviennent de préférence l'été, une période où les personnes âgées se sentent davantage isolées et inutiles, dit la ministre, qui en appelle à "la vigilance de tous". Dans la loi "d'anticipation et d'accompagnement de la perte d'autonomie" qu'elle a pour mission de préparer la ministre souhaite inscrire quelques priorités comme "la lutte contre l'isolement des âgés, le rétablissement de liens intergénérationnels et de voisinage, l'amélioration des conditions sociales" des plus pauvres.

Selon des chiffres fournis par France Prévention suicide fin 2010, c'est dans la tranche des plus de 85 ans que l'on observe les taux de suicide les plus élevés (39,7 morts par suicide pour 100.000 habitants de plus de 85 ans, soit un taux deux fois supérieur à celui des 25-44 ans). En 2007, sur un total de 7.419 décès masculins par suicide, 25 avaient été commis par des plus de 94 ans, 106 avaient eu lieu parmi les 90-94 ans, 274 parmi les 85-89 ans et 453 dans la tranche des 80-84 ans. Les suicides de femmes en général et de femmes âgées en particulier sont trois fois moins nombreux que ceux des hommes.

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La ministre chargée des personnes âgées appelle à la vigilance après des suicides
07-08-2012 à 20h35 tempsreel.nouvelobs.com/

La ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l'autonomie Michèle Delaunay a fait état mardi de plusieurs suicides récents de personnes âgées "particulièrement dramatiques" et a appelé à la "vigilance de tous" pour y parer. (c) Afp

La ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l'autonomie Michèle Delaunay a fait état mardi de plusieurs suicides récents de personnes âgées "particulièrement dramatiques" et a appelé à la "vigilance de tous" pour y parer.

"Plusieurs suicides de personnes âgées, particulièrement dramatiques sont survenus ces derniers jours", écrit la ministre dans un communiqué.

"Chacun de ceux dont nous avons eu connaissance", précise la ministre, avait un "caractère radical" caractéristique des gestes désespérés de personnes vieillissantes. "Il s'agit bien d'en finir avec une vie qui ne paraît plus digne d'être vécue", ajoute-t-elle.

Ces suicides augmentent en nombre et surviennent de préférence l'été, une période où les personnes âgées se sentent davantage isolées et inutiles, dit la ministre, qui en appelle à "la vigilance de tous".

"Chacun de nous est comptable de ces suicides: proches -à tous les sens du terme - parents, pouvoirs publics, lesquels in extremis, ne peuvent pas tout car ce sont souvent les dernières heures qui emportent leur décision de passer à l'acte", poursuit Mme Delaunay.

Dans la loi "d'anticipation et d'accompagnement de la perte d'autonomie" qu'elle a pour mission de préparer la ministre souhaite inscrire quelques priorités comme "la lutte contre l'isolement des âgés, le rétablissement de liens intergénérationnels et de voisinage, l'amélioration des conditions sociales" des plus pauvres.

Dans le blog qu'elle tient régulièrement sur internet, sous le titre "Suicides de vieux", Michèle Delaunay donne des détails sur trois suicides survenus ces deux derniers jours.

Elle évoque une femme ayant sauté du 5e étage d'une résidence-foyer, un homme qui s'est tiré un coup de fusil dans la bouche, et un autre qui "a marché avant de s'ensevelir dans un fossé pour y mourir tranquille".

"L'été. L'été meurtrier", conclut la ministre dans sa chronique du 7 août.

Selon des chiffres fournis par France Prévention suicide fin 2010, c'est dans la tranche des plus de 85 ans que l'on observe les taux de suicide les plus élevés (39,7 morts par suicide pour 100.000 habitants de plus de 85 ans, soit un taux deux fois supérieur à celui des 25-44 ans).

En 2007, sur un total de 7.419 décès masculins par suicide, 25 avaient été commis par des plus de 94 ans, 106 avaient eu lieu parmi les 90-94 ans, 274 parmi les 85-89 ans et 453 dans la tranche des 80-84 ans.

Les suicides de femmes en général et de femmes âgées en particulier sont trois fois moins nombreux que ceux des hommes.


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Appel à la mobilisation contre les «suicides de vieux»
07/08/2012 à 23:00 www.lefigaro.fr/

Citant plusieurs cas dramatiques de suicides commis ces dernières 48 heures, la ministre chargée des personnes âgées, Michèle Delaunay, promet de faire de l'isolement de ces personnes vulnérables une priorité de son action.

Même sans canicule, l'été est redoutable pour les personnes âgées. Suite à plusieurs suicides dramatiques commis ces dernières 48 heures par des seniors, la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie a appelé de nouveau, mardi, sur son blog et dans un communiqué, à la vigilance de chacun.

Dans un billet intitulé «Suicides de vieux», Michèle Delaunay donne des détails sur trois drames: celui d'une dame ayant sauté du cinquième étage d'une résidence-foyer, celui d'un homme qui s'est tiré un coup de fusil dans la bouche et celui d'un autre, qui «a marché avant de s'ensevelir dans un fossé pour y mourir tranquille». «Les suicides d'âgés augmentent en nombre et l'été leur est propice», souligne Michèle Delaunay, qui veut que chacun se mobilise. «Nous en sommes tous comptables: proches, parents, pouvoirs publics.»
Le taux de suicide atteint un pic chez les plus de 85 ans

«L'été. L'été meurtrier», conclut la ministre. S'associant à la douleur des familles, elle rappelle que «l'été est la saison où la solitude est plus grande». «L'isolement de tout et de tous. L'inutilité, le vide, la révolte. Le regret sans doute de la splendeur du monde et d'une vie autre», poursuit-elle. La ministre s'engage à faire du fléau une priorité de la loi «d'accompagnement de la perte d'autonomie», qui proposera des mesures pour combattre «l'isolement des âgés», pour «rétablir des liens intergénérationnels et de voisinage» et pour «améliorer les conditions sociales» des plus pauvres.

Selon les chiffres de l'association France Prévention Suicide, c'est dans la tranche des personnes de plus de 85 ans que l'on observe les taux les plus élevés: 39,7 morts par suicide pour 100.000 habitants de plus de 85 ans, soit deux fois plus que chez les 25-44 ans.

Dernière affaire en date, un homme de 90 ans, atteint d'une maladie incurable, est soupçonné d'avoir tué à l'arme blanche, lundi, sa femme de 89 ans, souffrant de la maladie d'Alzheimer, avant de tenter de se donner la mort, en vain. Le couple, qui était dans une maison de retraite de Reims avait déjà fait part de son intention de s'en aller ensemble.

LIRE AUSSI:   » Personnes âgées: un appel à la solidarité

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