mardi 21 août 2012

AUTRES PAYS un spray nasal anti-suicide

Un spray nasal anti-suicide pour l'armée américaine sur www.slate.fr/ 20/08/2012



Le moral des troupes américaines n’a jamais été aussi bas. Le 16 août, le département de la Défense a confirmé 66 suicides depuis le début de l'année et enquête sur 50 de plus. En juillet, 38 soldats américains sont morts de suicides présumés, marquant un triste record mensuel. Le site Business Insider souligne ainsi que près d’un soldat se serait donc suicidé chaque jour, précisant qu’«à présent, plus de militaires meurent de leurs propres mains que des mains des talibans en Afghanistan».
Le général Lloyd J. Austin III, vice-chef d'état major de l'armée américaine, a confié en annonçant le nombre de suicides:
«Le suicide est l'adversaire le plus coriace que j'ai rencontré durant mes 37 années dans l'armée.»
L’armée américaine a décidé de réagir. Mashable rapporte qu'elle a fait un don de 3 millions de dollars (2,4 millions d'euros) à l’école de médecine de l’Université d’Indiana pour leur permettre de créer un spray nasal anti-suicide. Le Dr Michael Kubek dirige l’expérience et travaille sur un spray délivrant une dose de thyréostimuline (TSH), qui provoquerait un effet euphorique, calmant et anti-dépresseur.
Le TSH n’est pas nouveau et a été utilisé dans le passé pour traiter les dépressions sévères et les troubles bi-polaires. Le docteur Kubek a expliqué à The Daily:
«Nous savons depuis les années 1970 que le TSH a des effets antidépresseurs, et que ça marche très rapidement […] Le problème de fond a été de trouver comment le faire entrer dans le cerveau.»
Mais jusqu’à présent, l’injection de TSH était plutôt douloureuse et compliquée. Ni la prise de médicaments ni les injections ne permettaient de franchir la barrière hémato-encéphalique. Les patients habitués aux ponctions lombaires seront ravis d’apprendre qu’il sera bientôt possible de simplement s’autodélivrer un coup de spray dans le nez.
Car si ce traitement fonctionne, il pourrait rapidement s’étendre à toute la population, ce type d’administration de la TSH étant encouragé par les scientifiques. Pour le docteur Ken Duckworth, directeur médical de l’Alliance nationale sur les maladies mentales, «c'est une idée brillante». Il explique à The Daily:
«Cela résoudrait un des plus grands problèmes que nous avons avec les médicaments utilisés aujourd'hui. Ils  peuvent marcher, mais ils ne fonctionnent  pas assez vite.»
Le docteur Kubek envisage ainsi ce spray comme une solution «immédiate» lors d’une soudaine phase de dépression, en attendant que les antidépresseurs fassent effet sur le long terme.
Selon le Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, aux Etats-Unis, le suicide est la dixième cause de décès chez les adultes et les taux continuent à se maintenir ou à augmenter.
Photo: Day 304: new meds / kizzzbeth via Flickr CC License by


Autre article sur psychomedia.qc.ca

Un spray antidépresseur et anti-suicide développé par l'armée américaine
Soumis par Gestion le 22 août 2012

L'armée américaine a financé le développement d'un spray nasal qui pourrait constituer un médicament pour le traitement de crise suicidaire. En Afghanistan, les soldats américains qui mettent fin à leurs jours sont plus nombreux que ceux qui meurent sous les balles.

Le spray, qui délivre une dose de l'hormone thyréostimuline (ou thyréotropine, en anglais: "thyrotropin-releasing hormone"), produit quasi instantanément une légère euphorie et un effet antidépresseur. L'hormone, produite naturellement par l'hypophyse dans le cerveau, régule la sécrétion d'hormones thyroïdiennes, lesquelles sont impliquées dans l'humeur, la dépression et l'anxiété.

La substance est connue depuis longtemps pour son effet antidépresseur très rapide. Mais la difficulté est que l'hormone, administrée oralement ou par intraveineuse, se dégrade trop rapidement pour atteindre la barrière hémato-encéphalique qui protège le liquide céphalo-rachidien du cerveau contre les substances toxiques circulant dans le sang.

Michael Kubek de l'université d'Indiana et ses collègues ont développé un produit qui s'administre par voie nasale. Les molécules absorbées par les muqueuses du nez atteignent rapidement le cerveau via les nerfs olfactifs, contournant ainsi la barrière sang-cerveau. Des nanoparticules biodégradables ont aussi été utilisées pour protéger l'hormone.

Des essais cliniques sont prévus après une phase de développement qui pourrait durer un an.

Le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, a indiqué à un comité du congrès, le mois dernier, que l'armée américaine fait face à une épidémie de suicides et que les services de santé mentale devraient être améliorés, rapporte CNN. L'armée dépense environ 2 milliards annuellement pour la santé mentale. Selon une source citée par CNN, il y aurait des techniques prometteuses que l'armée pourrait déployer pour la prévention, mais elles impliquent un dépistage individuel en entrevue de deux heures avec un psychiatre, ce qui serait considéré trop onéreux.

Psychomédia avec sources: CNN, Le Figaro. Tous droits réservés.