Des témoignages pour la journée nationale de la prévention du suicide à Rennes - Samedi 24 mars 2012
La Bretagne est une région particulièrement touchée par les phénomènes
suicidaires : les indicateurs régionaux dépassent largement les taux
nationaux. Depuis 1996, le Collectif « Ensemble prévenons le suicide »
Ille-et-Vilaine (CoEPS 35), composé d’associations et d’institutions,
initie des actions de prévention du suicide dans le département.
Le
CoEPS 35 et des partenaires locaux, dont le Courrier de Bovet et le
Centre régional d’information jeunesse (CRIJ) organiseront une Rencontre
Citoyenne « Ensemble prévenons le suicide » le 24 mars 2012 à Rennes.
APPEL A CANDIDATURE
Vous avez pu être touché par un suicide ou une tentative de suicide, que vous y ayez songé ou ayez été témoin de celui-ci, vous vous sentez concerné... Vous pouvez venir en parler dans le cadre d’une Rencontre Citoyenne, organisée par le Collectif "Ensemble Prévenons le Suicide" 35 (CoEPS 35) et des partenaires locaux dont le Courrier de Bovet et le Centre régional d’information jeunesse (CRIJ) qui aura lieu le samedi 24 mars 2012 à 14h30 à la Mutualité Française Ille-et-Vilaine 20 square de Broglie à Rennes
(face à la clinique La Sagesse) Pour préparer celle-ci, nous cherchons à constituer un groupe d’une dizaine de personnes. Ce groupe échangera, le samedi 10 mars (en journée) et le lundi 19 mars (en soirée), sur ce thème. Après avoir débattu il formulera des réflexions destinées à interpeller les intervenants et le public
le jour de la Rencontre.Ce thème vous intéresse, vous êtes majeur(e) et avez un peu de temps bénévole à donner … merci de nous contacter au plus tôt et avant le 8 mars 2012.
PRÉSENTATION
Depuis 2000, vingt rencontres citoyennes ont déjà été organisées.
L’origine de la démarche, et peut-être aussi son originalité, est la volonté du Collectif de partir de l’expérience des personnes concernées (à quelque place que se soit : personnes ayant connu la tentation ou le passage à l’acte suicidaire, proches endeuillés par suicide – conjoint, enfant, parent, ami… - professionnels en réflexion par rapport à la thématique) pour mener une action de prévention du suicide à destination du grand public.
Concrètement, cette démarche propose une rencontre publique organisée en trois temps. Une table ronde de porte-parole, des personnes concernées et s’investissant pendant trois temps de préparation avant la rencontre. Au cours de cette préparation ils partent de leur vécu pour élaborer ensemble ce qu’ils veulent apporter au public de leur questionnement, expérience etc... Ensuite une table ronde de consultants (professionnels et associatifs) réagit à leurs propos. Enfin, un « pot » convivial permet à tous de poursuivre les échanges.
Cette démarche participative s’appuie sur des convictions et des valeurs partagées : considérer la parole des personnes concernées comme ayant une valeur et que chacun a capacité à porter sa parole devant d’autres, si les conditions sont réunies (respect inconditionnel, écoute sans jugement…).
Les attentes, qui sont peu exprimées au démarrage et se révèlent souvent au cours de l’action, montrent la volonté de citoyens de transformer les épisodes douloureux de leur vie en un apport positif pour la collectivité. L’impact des Rencontres Citoyennes, tel qu’il est décrit par les participants, a souvent surpris les organisateurs : sentiment d’apaisement, de libération. Entendre les autres permet de favoriser une prise de conscience, de se sentir moins seul ou de mieux comprendre, de pouvoir prendre du recul. Le fait d’évoquer sa participation peut aussi modifier le regard des autres ou leurs comportements. En effet, pour les personnes endeuillées par suicide comme pour les suicidants, il apparait souvent difficile voire impossible de parler, partager ce qu’elles vivent et ressentent. L’entourage, ne sachant pas - bien souvent - comment réagir, quoi dire ou quoi faire va plutôt éviter le contact ou mettre l’acte à distance, en abandonnant chacun face à ces douleurs, interrogations ou culpabilité. La gène, la crainte d’être incompris ou la peur d’être jugés… enferment alors dans un silence et un isolement qui ne permettent pas de sortir de la spirale suicidaire ou d’entamer sereinement le travail de deuil.
Cette méthode ne distribue pas de solutions mais invite à chercher ensemble, par la parole échangée, un petit bout d’explication, parfois déterminant pour sortir de la spirale suicidaire ou faire évoluer ses pratiques professionnelles.
Ce thème vous intéresse, vous êtes majeur(e) et avez un peu de temps bénévole à donner … merci de nous contacter au plus tôt et avant le 8 mars 2012
- Par courrier : CoEPS 35, Mutualité Française Bretagne, Service Prévention
20 Square de Broglie - CS 74 348 - 35043 RENNES Cedex
- Par téléphone : 02 99 67 88 06 ou 06 26 78 68 24
- Par mail : col.preventionsuicide35@laposte.net