jeudi 16 février 2012

ARTICLES MEDICAUX & RECHERCHE ANGLO SAXONNE

- Antidépresseurs & risques suicidaires Source info : mediscoop.net http://www.mediscoop.net/index.php?pageID=46e65272d2421993bf9010bc93314ea7&site_origine=newsletter_mediscoop&nuid=81b68be3265416a133d916e6b8272a52&midn=4457
« Antidépresseurs : le risque suicidaire diminue chez l’adulte » du publié le 16/02/2012
« La fluoxetine et la venlafaxine diminuent bien le risque de suicide chez l’adulte et notamment chez les plus de 65 ans, selon une étude parue dans les Archives of General Psychiatry. Par ailleurs, aucun lien entre la fluoxetine et le risque d’idées suicidaires n’a été mis en évidence chez les mineurs dans cette étude.
Une équipe américaine a passé au crible 12 études cliniques concernant l’utilisation de fluoxetine par des adultes (n = 2635), 4 pour les séniors (n= 960) et 4 pour les enfants (n= 708) ainsi que 21 essais concernant la prise de venlafaxine par des adultes (n = 2432). Cela a permis de réévaluer l’impact de ces molécules sur le risque d’idées et de comportement suicidaires dans ces différentes classes d’âge et l’effet sur les symptômes dépressifs.
Il s’agissait d’essais contrôlés randomisés. Les résultats montrent une réduction du risque d’idées et de comportement suicidaires chez les adultes, encore plus important chez les plus de 65 ans, associée à une réduction des symptômes dépressifs.
Pour les auteurs, les deux phénomènes sont liés et confirment que la dépression est un facteur de risque majeur de suicide chez l’adulte et encore plus chez la personne âgée. En revanche, chez les enfants et les adolescents, rien ne permet de montrer une baisse ou une augmentation du risque suicidaire sous fluoxetine, même en cas d’amélioration des symptômes dépressifs.
Actuellement, les autorités de santé déconseillent l’usage d’antidépresseurs en dehors de la fluoxetine chez les mineurs en raison de l’augmentation du risque de comportement suicidaire (idées suicidaires, tentatives de suicide) et/ou d’hostilité (agressivité, comportement d’opposition, colère). La prescription de celle-ci doit être réservée à des cas bien définis et s’inscrire dans une prise en charge globale incluant en premier lieu la psychothérapie. Marie Lestelle (Paris) »
Référence :
Robert D. Gibbons, Hendricks Brown et al.
Suicidal Thoughts and Behavior With Antidepressant Treatment
Arch Gen Psychiatry 2012. doi:10.1001
Article en ligne http://archpsyc.ama-assn.org/cgi/content/full/archgenpsychiatry.2011.2048


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Echelle d'evaluation risque suicidaire Source Info : jim.fr
Une « échelle de Richter » du risque suicidaire Publié le 15/02/2012
"ACTUALITE MEDICALE
En matière de prévention du suicide, une meilleure connaissance des éléments de prédisposition représenterait une avancée appréciable. Les travaux récents mettent ainsi l’accent sur des « facteurs de risque sanitaire » associés, en particulier les addictions à certains produits : alcool, drogues, médicaments détournés de leur usage…
The American Journal of Psychiatry souligne l’intérêt pratique d’une « évaluation objective du risque de suicide » et des « améliorations significatives en matière d’évaluation, de classification et de prévision » offertes (chez l’adulte et l’adolescent) par un nouvel instrument d’évaluation du risque suicidaire, la C-SSRS (Columbia–Suicide Severity Rating Scale, échelle de Columbia sur la gravité du risque de suicide) [1]& [2].
L’utilisation courante de ce questionnaire permettrait d’affiner la connaissance des risques et de gagner en précisions quant au contexte d’une tentative d’autolyse, lequel prête parfois à confusion. Par exemple, il n’est pas toujours aisé d’opérer le distinguo entre une surconsommation délibérée d’un médicament et son surdosage accidentel, et l’on peut alors sous-évaluer la fréquence des comportements suicidaires, en pensant à une « simple overdose » fortuite, lors d’une prise médicamenteuse. Et à l’inverse, on peut surévaluer cette fréquence en évoquant une « tentative de suicide » devant des « automutilations superficielles » ou des pensées macabres, mais « sans réelle intention de se donner le mort. »
L’auteur recommande « aux cliniciens comme aux chercheurs » l’usage de cette nouvelle échelle du risque de suicide. Et souligne que la mauvaise maîtrise éventuelle de l’anglais ne constitue pas un prétexte valable pour ignorer cet outil d’évaluation, car il est « disponible en plus de 100 langues. ».
[1] http://www.cssrs.columbia.edu/C-SSRS%20-%20Hospital%20-%20Screening%20-%20Triage.pdf
[2] http://www.cssrs.columbia.edu/
Dr Alain Cohen
Hughes CW : Objective assessment of suicide risk : significant improvements in assessment, classification, and prediction. Am J Psychiatry, 2011; 168: 1233–1234."
http://www.jim.fr/en_direct/actualites/e-docs/00/01/FB/81/document_actu_med.phtml