REVUE DE PRESSE DU POST : JOURNEE MONDIALE PREVENTION SUICIDE : #JMPS2022 / #WSPD2022 #preventionsuicide : 10 septembre 2022 "Creating Hope Through Action " « Créer l'espoir par l'action »
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Journée Internationale de Prévention du Suicide
Le 10 septembre a été proclamée Journée Internationale de Prévention du Suicide en 2003 par l’OMS.
Depuis bientôt 20 ans, sont encouragés le développement d’action de déstigmatisation et de prévention du suicide partout dans le monde.
En 2014, l’OMS appelle les pays à adopter des stratégies globales pour la prévention du suicide.
Cette journée a pour but de sensibiliser la population générale à l’ampleur du problème :En 1 an, plus de personnes meurent par suicide dans le monde que par toutes les guerres et conflits armés réunis.
En France, + de 9000 personnes se suicident chaque année, causant 3 fois plus de décès que les accidents de la route.
Pourtant, nombre des suicides sont évitables. C’est ce que prouve la diminution de 33% du taux de suicide en France depuis 2000, ce qui plaide pour la poursuite des politiques de prévention.
Depuis 2018, la stratégie nationale de prévention multimodale du suicide associant sur l’ensemble du territoire différentes actions complémentaires validées par la littérature a été mise en œuvre. Elle comprend 4 volets :VigilanS
Le 2NPS – 3114 :
Un programme de formation
Le programme papageno.
La journée mondiale est aussi l’occasion de sensibiliser la population générale aux actions de prévention à sa portée.
Informer sur la crise suicidaire et son caractère réversible : à tout moment, la personne peut sortir d’une crise suicidaire avec de l’aide et un accompagnement adapté.
Informer sur tout un ensemble d’intervention de soutien qui peuvent permettre de réduire le degré de souffrance de la personne et lui permettre d’entrevoir des alternatives au suicide.
Ainsi, en tant que proche ou professionnel, nous pouvons aider une personne suicidaire.
Depuis janvier 2021, VigilanS Alsace a débuté son activité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. Il s’agit d’un dispositif de recontact téléphonique et/ou épistolaire des suicidants qui ont consulté suite à leur tentative de suicide. La veille dure 6 mois, période à haut risque de réitération suicidaire, pendant lesquels les professionnels de santé formé à la prévention du suicide soutiennent et orientent les patients vers le dispositif de soin le plus adapté. En fin de veille, la situation du patient est évaluée pour savoir si la veille active est clause ou poursuivie (les personnes sont toujours en possession de notre numéro pour nous joindre par la suite en cas de besoin).
Depuis octobre 2021, le 3114 est accessible 24h/24 et 7j/7. Un professionnel du soin spécifiquement formé à la prévention du suicide vous écoutera, informera, répondra à vos questions et vous aidera à trouver près de chez vous les ressources nécessaires pour surmonter une crise suicidaire.
Liens :https://3114.fr/
http://www.geps.asso.fr
https://www.journee-mondiale.com/17/journee-mondiale-de-prevention-du-suicide.htm
Mis à jour le 09/09/2022
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AUSTRALIE
Boyd aide à faire briller la lumière lors de la Journée mondiale de la prévention du suicide
L’ancienne star des Western Bulldogs, Tom Boyd, devrait faire la lumière sur les stigmates du suicide en cette Journée mondiale de la prévention du suicide.
Le partenariat de l’ambassadeur Lifeline s’inscrit dans le cadre d’un engagement commun à mettre fin aux stigmates liés au suicide afin de s’assurer que personne ne traverse seul ses moments les plus sombres et de faire savoir aux gens de toute l’Australie que Lifeline est là 24 heures sur 24 pour fournir de l’aide et du soutien, peu importe. la raison.
Boyd encourage les gens de tout le pays à agir et à s’impliquer samedi en publiant un selfie sur leurs réseaux sociaux avec leur flash allumé, en marquant #ShineALight et en créant un lien vers outoftheshadows.org.au.
Avant la journée mondiale annuelle de sensibilisation, Tom Boyd a partagé un selfie #ShineALight sur son histoire Instagram, encourageant ses abonnés à faire de même et soulignant que nous pouvons tous jouer un rôle dans le soutien les uns des autres et dans la prévention du suicide.
Boyd a vécu avec anxiété, dépression et insomnie au cours de sa carrière professionnelle de six ans dans l’AFL et a raccroché les bottes en 2019 pour se concentrer sur sa santé et son bien-être. Boyd défend l’importance de rechercher du soutien lorsque vous traversez une période difficile et s’engage à faire tomber la stigmatisation qui peut gêner.
« La vie est dure, et il n’y a rien de mal à rechercher un ami ou à chercher d’autres moyens d’atteindre le bonheur et l’équilibre. Si vous vous sentez déprimé et épuisé, veuillez contacter quelqu’un ou contacter Lifeline », a-t-il déclaré.
« En amorçant ces conversations importantes et en diffusant le message de la prévention du suicide, vous verrez à quel point il est vraiment instructif de s’ouvrir vraiment. Ne pense jamais que tu es un fardeau ou que tu dois affronter seul tes jours les plus sombres.
En plus de ses services de téléphone et de SMS de crise bien connus, Lifeline propose des boîtes à outils et des fiches d’information en ligne fondées sur des preuves pour aider à guider les personnes à travers leurs moments les plus difficiles si elles éprouvent des pensées et des sentiments difficiles. Il existe également un certain nombre de ressources disponibles pour ceux qui ont besoin d’aide pour avoir une conversation avec un être cher, un ami ou un collègue qui traverse une période difficile.
« Il existe de nombreuses façons simples et efficaces de gérer les conversations avec quelqu’un
traverser des moments difficiles. Il existe des ressources facilement disponibles pour aider tout le monde à atteindre
leur meilleure santé mentale possible », a poursuivi Boyd.
Lifeline n’a jamais été aussi nécessaire, avec plus de 3000 appels reçus chaque jour. Depuis que la pandémie de santé COVID-19 a frappé l’Australie au début de 2020, Lifeline a connu une croissance de 44 % de la demande de services.
« En Australie, neuf personnes se suicident chaque jour », a déclaré le PDG de Lifeline, Colin Seery. « Notre espoir est qu’en mettant en lumière cette Journée mondiale de la prévention du suicide, nous pourrons contribuer à engager davantage de conversations en abordant de front les idées préconçues, les mythes et les clichés. »
« Le 10 septembre, nous appelons la nation à aider à faire sortir les stigmates du suicide de l’ombre à la lumière, et à encourager tout le monde à s’exprimer ou à tendre la main à quelqu’un qui pourrait être en difficulté. »
« Nous avons regardé avec admiration le travail que Tom a fait et continue de faire pour animer la discussion sur
la
santé mentale et le suicide, et je ne pourrais pas être plus
enthousiasmé par ce nouveau partenariat pour la prévention de la Journée
mondiale du suicide et au-delà. Tom sera un puissant défenseur du
travail que nous effectuons chez Lifeline.
Pour participer à cette Journée mondiale de prévention du suicide, partagez un selfie avec votre appareil photo allumé
à votre canal de médias sociaux. Tag #ShineALight, @lifeline et lien vers outoftheshadows.org.au pour plus de détails.
Si vous, ou quelqu’un que vous connaissez, vous sentez dépassé, nous vous encourageons à vous connecter avec Lifeline de la manière qui vous convient le mieux. Vous pouvez téléphoner à Lifeline pour parler à un Crisis Supporter au 13 11 14 (24 heures sur 24, 7 jours sur 7), envoyer un SMS au 0477 131 114 (24 heures sur 24, 7 jours sur 7) ou discuter avec Lifeline en ligne sur www.lifeline.org.au (24/7).
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Veille de la Journée mondiale de la prévention du #suicide, je me suis rendue auprès des patients et personnels soignants de @MaisondeSolenn et la Maison des Adolescents de l’@HopitalAvicenne spécialisées dans la #prévention et la prise en charge du suicide chez les #adolescents. pic.twitter.com/4NC6k22V6R
— Agnes Firmin Le Bodo (@agnesfirmin) September 9, 2022
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JIPS 2022 - Exposition du 3114
09 sept. 2022 au 10 sept. 2022
Exposition > Bordeaux
À l’occasion de la journée internationale de prévention du suicide, le 3114 s'expose au coeur de 10 villes en France. Dans chacune des villes, un artiste local réalisera les portraits de répondants.
Le 10 septembre est la journée internationale de prévention du suicide. À cette occasion, le 3114 souhaite donner un visage à la prévention du suicide.
Dans 10 villes de France, nous avons collaboré avec un artiste qui réalisera le portrait d’un ou de plusieurs répondants du 3114 sur un mur dédié. Nous souhaitons ainsi mettre en lumière nos professionnels qui, chaque jour, répondent à la détresse de celles et ceux qui ont des pensées suicidaires.
10.09 À 10H09 | 10 ARTISTES | 10 VILLES | 1 OBJECTIF COMMUN
À Bordeaux, l’équipe du 3114 a travaillé avec l’artiste local Jean Rooble qui est venu rencontrer les équipes de répondants afin de mieux comprendre leur mission et leur savoir-faire. De cet échange est née une œuvre qui sera exposée au Parvis du hall 2 de la Gare Saint Jean.
Des stands animés par des professionnels du 3114, ainsi que leurs partenaires locaux, seront présents sur le 9 septembre de 14h à 18h, et à partir de 9h le 10 septembre, afin de sensibiliser la population à la prévention du suicide.
Le dévoilement final des 10 œuvres aura lieu en même temps, dans les 10 villes, le 10 septembre à 10h09.
Informations Pratiques
Adresse
Gare Saint Jean, Bordeaux, France
Gare Saint Jean, Bordeaux
Contact Site internet
Conditions Entrée libre.
Horaires Vendredi 9 septembre 2022 14h00 - 18h30 Samedi 10 septembre 2022 09h00 - 18h30
https://www.bordeaux-metropole.fr/Agenda/JIPS-2022-Exposition-du-3114
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Alors que la Journée mondiale de prévention du suicide a lieu ce samedi, les centres d’appels du numéro national 3114 vont bientôt fêter leur un an d’existence. Reportage au cœur du centre de Lille, l’un des trois en France qui reste ouvert en permanence.
Par Sophie Filippi-Paoli Publié: 9 Septembre 2022 à 12h45 Temps de lecture: 4 min Partage :
Ses amis sont sans nouvelles depuis la veille, son école aussi et l’inquiétude grandit : le jeune homme a parlé de passer à l’acte le soir même. Après avoir vainement cherché à le joindre, l’infirmière contacte le Samu avec l’adresse de l’appartement. Autre appel : de nouveau un ami qui s’inquiète pour une jeune femme qui travaille au Qatar, il a peur d’un suicide. La discussion avec le médecin est rapide : ils ont un numéro au ministère des Affaires étrangères qui prendra l’intervention en charge. De l’autre côté du bureau, un homme qui n’a pas de problématique suicidaire mais veut juste parler est réorienté vers une association.
« On a de tout : les personnes concernées, des proches, des familles touchées par un suicide, des professionnels de santé »
« On a de tout : les personnes concernées, des proches, des familles touchées par un suicide, des professionnels de santé mais aussi des établissements scolaires… Tout d’abord, on évalue le degré d’urgence. Il faut faire la différence entre la personne qui a le moral dans les chaussettes et celle qui parle de passage à l’acte. Dans tous les cas, on cherche toujours une réponse », explique Lætitia.
L’antenne lilloise du 3114 couvre trois régions : les Hauts-de-France, la région parisienne la journée et le Grand Est en plus la nuit. - VDNPQR
Elle s’est portée volontaire, tout comme ses collègues, dès l’ouverture de ce centre d’appels 3114 pour la prévention du suicide en octobre 2021. Il couvre trois régions : les Hauts-de-France, la région parisienne la journée et le Grand Est en plus la nuit. En ce début d’après-midi, on compte dans la petite salle à la lumière tamisée du premier étage du Samu de Lille, trois infirmières, une psychologue et deux médecins. Les appels sont incessants, on discute entre deux, lorsqu’il faut chercher un numéro avant de rappeler, lorsqu’il faut en lister d’autres. A chaque coup de fil, les voix restent égales, empathiques.
41 000 appels depuis octobre 2021
« C’est un métier passionnant, on peut désamorcer tellement de choses en parlant », explique Nancy. Pour mettre ces récits souvent éprouvants à distance, cette infirmière expérimentée a un mantra : « Ce n’est pas ma souffrance », souligne-t-elle. « On débriefe aussi beaucoup entre nous. Enfin, on a des histoires qui nous touchent forcément plus, j’ai eu une enfant de dix ans dimanche. » En cas de doute, c’est le médecin du service qui tranche.
Actif 24 heures sur 24, le centre de Lille a reçu 41 000 appels depuis son ouverture. Seuls 10 % ont nécessité une intervention d’urgence. « Ces centres d’appels, qui ont été lancés il y a un an, représentent un gros effort du ministère de la Santé », estime Charles-Edouard Notredame, pédopsychiatre à Lille et responsable adjoint du pôle national de déploiement des centres d’appel. « On est à peu près tous capables de détecter lorsque quelqu’un ne va pas bien mais on inhibait ce sentiment, faute de ressources. Aujourd’hui, il y a le 3114 avec des professionnels formés, qui peuvent répondre à toutes les personnes en souffrance », se félicite Pierre Thomas, chef du service psychiatrie du CHU de Lille et responsable du pôle national. Le schéma de l’appel est bien défini, expliquent les deux psychiatres : l’écoutant installe une relation de confiance la plus empathique possible et évalue le risque suicidaire.
Pierre Thomas, psychiatre au CHU de Lille, est responsable du pôle qui gère els centres d’appels au niveau national. PHOTO BAZIZ CHIBANE - VDNPQR
« J’ai l’impression de sauver des vies ici »
Ensuite, soit une intervention est nécessaire soit l’écoute, le conseil et l’orientation suffisent. « Si la personne est déjà suivie et qu’elle est d’accord, on contacte le professionnel concerné. » Toutes sortes de coups de fil sont ainsi passés à des médecins, des écoles… « On peut tout faire », raconte Laure Rougegrez, médecin coordinatrice adjointe du centre lillois. « On a déjà un fichier partagé avec des tas de coordonnées d’assos, des pompiers, des urgences, des gendarmes, de la police… Maintenant, l’enjeu c’est de développer un vrai partenariat local. » Derrière elle, les appels continuent. Nancy sourit : « J’ai l’impression de sauver plus de vies ici que quand je travaillais aux urgences ! ».
https://www.lavoixdunord.fr/1226226/article/2022-09-09/prevention-du-suicide-depuis-lille-des-professionnels-repondent-non-stop-aux
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Michel Debout - Comment appréhender la problématique du suicide et quelle prévention mettre en place
9 sept. 2022
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Journée internationale de prévention du suicide
Le 10 septembre 2022
Le 3114, bien plus qu’un numéro
10.09 À 10H09 | 10 ARTISTES | 10 VILLES | 1 OBJECTIF COMMUN ️
À l'occasion de la journée internationale de la prévention du suicide, qui aura lieu le 10 septembre 2022, le 3114 souhaite donner un visage à la prévention du suicide.
En collaborant avec un artiste qui réalisera le portrait d’un ou de plusieurs répondants sur un mur dédié dans 10 villes de France, nous souhaitons mettre en lumière les professionnels qui, chaque jour, répondent à la détresse de celles et ceux qui ont des pensées suicidaires.
Le work-in-progress débutera les 08 et/ou 09 septembre avec la présence de stands animés par des professionnels du 3114, ainsi que leurs partenaires locaux, afin de répondre aux questions du grand public.
Le dévoilement final des œuvres aura lieu en même temps, dans les 10 villes, le 10 septembre à 10h09.
Dans chaque ville, l’équipe du 3114 a travaillé avec un artiste local venu rencontrer les équipes de répondants afin de mieux comprendre leur mission et leur savoir-faire. De cet échange est née une œuvre qui sera exposée à la population à l’occasion de la journée internationale de prévention du suicide.
Pour découvrir ces performances artistiques et échanger avec nos professionnels sur les stands d'information, rendez-vous à :
Lille : artiste : LaDame QUICOLLE, boulevard Jean-Baptiste Lebas (à côté de St So), du 9 au 10 sept, en présence des professionnels du 3114 du Centre Hospitalier Universitaire de Lille.
Et aussi à Ajaccio, Bordeaux, Brest, Le Port (île de La Réunion), Lyon, Nancy, Poitiers, Rouen et Saint-Étienne.
Les professionnels du 3114, numéro national de prévention du suicide, ont déjà aidé des milliers de français : plus de 130 000 appels ont été reçus depuis son ouverture, le 1er octobre 2021.
Confidentielle et gratuite, la ligne 3114 permet de répondre partout en France aux besoins des personnes suicidaires en souffrance : écoute, évaluation, orientation, intervention. Elle s’adresse également aux professionnels en contact avec des personnes en détresse ou en quête d’information sur le suicide et sa prévention.
Piloté par le ministère de la Santé et de la prévention, ce dispositif vise à réduire la souffrance et le nombre de suicides en France en offrant aux citoyens une ligne téléphonique qui apporte une réponse professionnelle. Sur les territoires, les centres 3114 œuvrent, avec l’ensemble des acteurs, pour soutenir la stratégie nationale de prévention du suicide déclinée par les Agences Régionales de Santé.
En Métropole et Outre-Mer, des professionnels hospitaliers (infimier·e·s, psychologues, sous la supervision d’un médecin spécialiste) assurent la continuité de la réponse 24h/24, 7j/7 au sein de 12 centres répartis en région. A terme, 5 centres supplémentaires seront opérationnels.
Infos pratiques
Adresse Boulevard Jean-Baptiste Lebas - Lille (à côté de la Gare Saint-Sauveur) Accès
Métro Lille Grand Palais
Tarifs Gratuit
https://www.lille.fr/Evenements/Journee-internationale-de-prevention-du-suicide
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Le numéro national de prévention contre le suicide 31-14 a été lancé il y a moins d'un an, le 1 octobre 2021. C'est donc la première fois que ses initiateurs sont amenés à célébrer la Journée internationale de prévention du suicide qui a lieu chaque année le 10 septembre. Pour ce faire, l'idée qu'ils ont trouvée est des plus originales. « Nous voulions rendre hommage à nos répondants, ces professionnels qui répondent aux appels (1), précise Nathalie Pauwels, responsable de la communication du 31-14. Nous voulions trouver une manière de montrer qu'il y a des visages derrière, cela humanise notre démarche. »
Dix villes
Ainsi, dans dix villes de France, dont Poitiers (avec Brest, Lille, Rouen, Nancy, Bordeaux, Saint-Étienne, Lyon, Ajaccio et le Port à la Réunion), des street artistes ont été invités à mettre la lumière sur ces répondants, chacun à leur manière. À Poitiers, c'est Piko Paseos qui a accepté le challenge. Le spécialiste des collages a déjà rencontré les équipes locales du 31-14 afin de mieux les connaître, « pour savoir comment ils travaillent. L'équipe a embarqué dans le projet de manière unanime ». Voilà plusieurs jours que l'artiste planche dans son atelier. L'oeuvre qu'il prépare - un panneau de deux mètres sur trois - sera installée ce 8 septembre entre 9h30 et 14h entre la place Charles-de-Gaulle et l'église Notre-Dame. Une inauguration officielle et un dévoilement symbolique auront ensuite lieu le 10 septembre à 10h09. Pour le docteur Jean-Jacques Chavagnat, responsable du 31-14 pour le Poitou-Charentes et le Limousin, cette démarche artistique originale est la bienvenue. Selon lui, elle symbolise « l'approche positive et novatrice du 31-14 qui repose sur trois piliers: aller vers, détecter et orienter. Même si on ne peut pas tout prévoir, on peut limiter les envies suicidaires par un meilleur repérage de la souffrance de l'autre. Il faut savoir être davantage à l'écoute et oser aller vers l'autre ». Une approche qui contribue petit à petit à un changement de mentalité « et sur laquelle nous devons communiquer. Cette approche artistique est une manière intéressante de le faire ».
(1) Contrairement à d'autres associations, comme SOS Amitié ou Vivre son deuil, ce ne sont pas des bénévoles qui répondent aux appels du 31-14, mais des professionnels de santé (infirmiers, psychologues...) qui ont été dûment formés pour accomplir leur tâche.
à savoir
Depuis son lancement en octobre 2021, 120 répondants ont répondu à 130.000 appels, dans 13 centres en France. Le but est non seulement d'écouter, mais aussi d'évaluer le niveau de détresse et d'accompagner vers le soin en lien avec les structures existantes sur les territoires. À Poitiers, le centre est installé sur la plateforme de régulation du Samu au CHU. De 9h à 21h, deux personnes (sur un total de sept) répondent à une quarantaine d'appels par jour, sept jours sur sept. Sur les autres créneaux horaires, c'est le centre de Brest qui prend le relais.
https://www.centre-presse.fr/article-866352-l-art-parle-du-suicide.html
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Poitiers : des artistes au service de la prévention du suicide
Publié le | Mis à jour le
Pour la Journée de prévention du suicide, le street artiste poitevin Piko Paseos va mettre en avant ceux qui font vivre le centre d’écoute du 31-14.
Le numéro national de prévention contre le suicide, 31-14, a été lancé il y a moins d’un an, le 1er octobre 2021 (lire notre édition du 15 octobre 2021). C’est donc la première fois que ses initiateurs sont amenés à célébrer la Journée internationale de prévention du suicide qui a lieu chaque année le 10 septembre.
« À Poitiers, l’équipe a embarqué dans le projet de manière unanime » Pour ce faire, l’idée qu’ils ont trouvée est des plus originales. « Nous voulions rendre hommage à nos répondants, ces professionnels qui répondent aux appels (1), précise Nathalie Pauwels, responsable de la communication du 31-14. Nous voulions trouver une manière de montrer qu’il y a des visages derrière, cela humanise notre démarche. »
Ainsi, dans dix villes de France, dont Poitiers (avec Brest, Lille, Rouen, Nancy, Bordeaux, Saint-Étienne, Lyon, Ajaccio et Le Port à la Réunion), des street artistes ont été invités à mettre la lumière sur ces répondants, chacun à leur manière.
À Poitiers, c’est Piko Paseos qui a accepté le challenge. Le spécialiste des collages a déjà rencontré les équipes locales du 31-14 afin de mieux les connaître, « pour savoir comment ils travaillent. L’équipe a embarqué dans le projet de manière unanime ».
Voilà plusieurs jours que l’artiste planche dans son atelier. L’œuvre qu’il prépare – un panneau de deux mètres sur trois –
sera installée ce 8 septembre, entre 9 h 30 et 14 h, entre la place
Charles-de-Gaulle et l’église Notre-Dame. Une inauguration officielle et
un dévoilement symbolique auront ensuite lieu le 10 septembre à
10 h 09, pour coïncider avec la date du jour.
« Oser aller vers l’autre » Pour le
docteur Jean-Jacques Chavagnat, responsable du 31-14 pour le
Poitou-Charentes et le Limousin, cette démarche artistique originale est
la bienvenue. Selon lui, elle symbolise « l’approche
positive et novatrice du 31-14 qui repose sur trois piliers : aller
vers, détecter et orienter. Même si on ne peut pas tout prévoir, on peut
limiter les envies suicidaires par un meilleur repérage de la
souffrance de l’autre. Il faut savoir être davantage à l’écoute et oser
aller vers l’autre ». Une approche qui contribue petit à petit à un changement de mentalité « et sur laquelle nous devons communiquer. Cette approche artistique est une manière intéressante de le faire ».
(1) Contrairement à d’autres associations, comme SOS Amitié ou Vivre son deuil, ce ne sont pas des bénévoles qui répondent aux appels du 31-14, mais des professionnels de santé (infirmiers, psychologues…) qui ont été dûment formés pour accomplir leur tâche.
repères Une quarantaine d’appels par jour
Le 31-14, ce sont 13 centres en France. Depuis son lancement en
octobre 2021, 120 répondants ont répondu à 130.000 appels. Un tiers de
ces personnes ont elles-mêmes des envies suicidaires, un tiers sont des
proches et un tiers des professionnels de santé qui ont besoin de
conseils sur le sujet. Le but est non seulement d’écouter, mais aussi
d’évaluer le niveau de détresse et d’accompagner vers le soin en lien
avec les structures existantes sur les territoires.
À Poitiers, le centre est installé sur la plateforme de régulation du
Samu au CHU. De 9 h à 21 h, deux personnes (sur un total de sept)
répondent à une quarantaine d’appels par jour, sept jours sur sept. Sur
les autres créneaux horaires, c’est le centre de Brest qui prend le
relais.
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Prévention du suicide : l’écoute sauve des vies
08 septembre 2022
Les bénévoles Solitud'écoute présents pour écouter le mal-être des appelants. © William Jézéquel / Petits Frères des Pauvres
À l’occasion de la Journée Mondiale de prévention du suicide ce 10 septembre, les Petits Frères des Pauvres rappellent l’importance de l’écoute dans la prévention des idées suicidaires. Grâce à la ligne Solitud’écoute et nos bénévoles écoutants, de nombreuses personnes âgées peuvent ainsi se confier librement sur leur isolement, leurs difficultés et parfois, leur désir d’en finir.
« Sans ma femme, je ne suis plus rien et je ne sais pas comment continuer », souffle au téléphone de Solitud’écoute Monsieur F, 80 ans, veuf depuis 1 an. Sur la ligne d’écoute gratuite et anonyme des Petits Frères des Pauvres, les propos relatant des idées suicidaires ont doublé en un an et concernent désormais 10 % des appels.
Les personnes âgées sont la population la plus à risque de décès par suicide car elles cumulent les facteurs de risques : maladie chronique, perte d’un proche, précarité, isolement.
Solitud’écoute, une ligne pour écouter tous les maux
Sur Solitud’écoute, les personnes âgées peuvent s’ouvrir et se confier aux bénévoles. Et parler, leur permet de mettre des mots sur leurs maux…
« J’ai la conviction profonde et viscérale que donner du temps à quelqu'un et l'écouter, c’est lui permettre de vivre », confie Marie, bénévole Solitud’écoute à Paris depuis 12 ans.
Car prêter une oreille vraiment attentive à l’autre, c’est en soi un acte de prévention. Avec l’aide de l’écoutant, l’appelant entrevoit des solutions, trouve lui-même des ressources pour continuer… et puise des forces dans les paroles du bénévole. « Si je n’ai pas d’échanges, moi je meurs » avouait ainsi une appelante à Hugo, bénévole à Solitud’écoute.
Apprendre à écouter la souffrance
« J’attends de mourir dans mon sommeil sans souffrance. Tous les soirs, j’attends » révèle une appelante de notre ligne d’écoute. Mais comment répond-t-on à un tel désespoir ?
Pour Mélanie Rossi, cheffe de projet Téléphonie sociale chez les Petits Frères des Pauvres, il s’agit avant tout d’un apprentissage constant qui relève d’une remise en question perpétuelle. « Les bénévoles sont formés à l’écoute et au repérage du risque suicidaire. Ils ont des groupes de paroles avec une psychologue pour reprendre les appels les plus difficiles. Ils font véritablement partie d’une équipe. Intégrer Solitud’écoute, c’est intégrer une équipe. Il est aussi important de souligner que si l’écoute est parfois solitaire (On est seul face au combiné), il y a un collectif derrière ainsi que des salariés en soutien ».
Offrir une écoute attentive, jouer des silences, ne pas donner de conseils… c’est ainsi que résumerait Agnès son bénévolat pour Solitud’écoute : « Nous avons tous deux oreilles pour une bouche… Ce qui doit primer, c’est donc l’écoute attentive et l'accueil de la personne dans ce qu'elle est et veut nous partager ; il ne faut donc pas forcément chercher à combler les silences ».
« Ce qu’on fait, c’est accueillir l’autre avec fraternité. L’écouter. Échanger. C’est à la fois tout petit et à la fois c’est énorme », conclut Hugo, bénévole.
Si vous aussi, vous avez envie de devenir bénévole Solitud’écoute à Paris, Lyon ou Nantes, envoyez votre demande !
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le 08/09/2022
L’année 2022 marque la 20e édition de la Journée mondiale de prévention du suicide, Romain Vignoli, directeur de la Clinique Rech (établissement de santé mentale du groupe Ramsay Santé), située à Montpellier (Hérault), revient sur son importance et sur celle de la prévention du mal-être.
L’année 2022 marque la 20e édition de la Journée mondiale de prévention du suicide, Romain Vignoli, directeur de la Clinique Rech (établissement de santé mentale du groupe Ramsay Santé), située à Montpellier (Hérault), revient sur son importance et sur celle de la prévention du mal-être.
La Journée mondiale de prévention du suicide, le 10 septembre, a été créée par l'Association internationale de prévention du suicide et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour attirer l'attention de chacun sur l'importance du sujet. Selon l’OMS, les décès par suicide concerneraient 800 000 individus par an (soit 1 personne toutes les 40 secondes). Avec près de 9 000 décès par suicide répertoriés en 2021, la France enregistre l’un des taux de suicide les plus élevés d’Europe, « avec une augmentation inquiétante chez les 18-25 ans », alerte Romain Vignoli, directeur de la Clinique Rech.
La dépression : l’une des premières causes du passage à l’acte
« En 2021 le diagnostic de dépression représentait 29 % des motifs d’hospitalisation (tout âge confondu) et 61 % des motifs des jeunes adultes (18-25 ans) sur la même période. La dépression engendre une forte propension au risque suicidaire, en hausse notamment depuis le début de la pandémie de Covid-19 », alerte Romain Vignoli, directeur de la Clinique Rech. Il existe toutefois d’autres facteurs pouvant motiver un individu au passage à l’acte. Parmi eux : les troubles mentaux (tels que la schizophrénie), la toxicomanie, l’alcoolisme, les traumatismes, la perte d’un emploi, les difficultés financières, le manque de perspectives ou encore l’impact négatif des réseaux sociaux.
Pour rappel, la dépression est l'un des plus grands enjeux de santé publique dans le monde actuellement. Cette maladie présente à la fois des aspects psychologiques (tristesse, perte d’intérêt pour tout type d’activités, sentiment de culpabilité, diminution de l’estime de soi, difficultés de concentration…) et physiques (fatigue, troubles du sommeil et de l’appétit, malaises…).
Identifier les patients à risque suicidaire
Bien qu’il n'existe pas de formule pour repérer avec précision une personne à risque suicidaire, il est toutefois possible d’identifier certains signes avant-coureurs : perte d’intérêt pour des activités personnelles et/ou professionnelles, sautes d'humeur, isolation sociale, comportements agressifs, changements de comportement, expression de désespoir, sentiment d'inutilité, comportement psychotique ou paranoïaque…
En cas de détresse psychologique, chaque individu qui en ressent le besoin peut joindre le 3114 : un numéro de téléphone gratuit accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 permettant d'échanger avec des professionnels de la santé mentale (psychiatres, infirmiers spécialisés et psychologues).
Une prise en charge pluridisciplinaire à la Clinique Rech
Le traitement des pensées et des comportements suicidaires d’un patient dépend de son niveau de risque suicidaire. « En cas de syndrome dépressif grave, la médecine de ville peut s’avérer insuffisante. Une hospitalisation est alors nécessaire, explique Romain Vignoli. La sensibilisation des médecins généralistes à l’accès à la psychiatrie est essentielle. »
« À la Clinique Rech, plusieurs activités et prises en charge développées par une équipe pluridisciplinaire (psychologues, ergothérapeutes, éducateurs sportifs, musicothérapeutes…) accompagnent le parcours thérapeutique individualisé de chaque patient hospitalisé dans l’objectif de lui apporter un mieux-être global, au-delà de la thérapie médicamenteuse », conclut le directeur d’établissement.
Dans le cadre de ses actions en faveur de la prévention du geste suicidaire, la Clinique Rech participe les 7, 8 et 9 septembre au séminaire d’étude « Le suicide de l’antiquité au XXIème siècle » organisé par l’École de Droit de la Santé de Montpellier (EDSM) et l’Institut d’Histoire du Droit (IHD) de l’Université de Montpellier avec le partenariat de l’Association Française de Droit de la
https://www.ramsaysante.fr/actualites/10-septembre-journee-mondiale-de-prevention-du-suicide
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ROYAUME UNI
Amorcer une conversation sur la santé mentale dans la construction en cette Journée mondiale de prévention du suicide
8 septembre 2022 ThePressFree Aucun commentaire
Mates in Mind appelle les entreprises et les particuliers à entamer la conversation sur la santé mentale dans l’industrie de la construction en cette Journée mondiale de la prévention du suicide
Le 10 septembre marque la Journée mondiale de prévention du suicide (WSPD) 2022, une journée annuelle de sensibilisation créée pour établir un engagement et une action mondiaux en matière de prévention du suicide. Avec plus de 6 221 suicides enregistrés au Royaume-Uni rien qu’en 2020 et en moyenne deux travailleurs de la construction se suicidant chaque jour ouvrable, il est essentiel d’ouvrir une conversation sur la santé mentale dans la construction et les industries connexes.
Mates in Mind estime que briser le silence et la stigmatisation entourant la mauvaise santé mentale est une étape cruciale pour fournir un environnement de travail sûr et sain, qui peut jouer un rôle vital dans la prévention du suicide.
« Personne ne devrait avoir peur de demander ou de dire à quelqu’un qu’il a du mal »
Michelle Wiles, marraine de Mates in Mind, déclare : « En cette journée de prévention du suicide, il est important de réitérer qu’une intervention précoce est essentielle pour réduire le taux de suicide dans la construction. Il est essentiel que les personnes aux prises avec leur santé mentale sentent qu’elles peuvent parler de ce qu’elles ressentent et demandent de l’aide avant d’atteindre ce point de crise.
En 2019, mon mari Chris a souffert d’une crise de santé mentale provoquée par un stress intense, qui s’est développé à une vitesse rapide et l’a conduit à se suicider. Personne ne devrait vivre ce que Chris a vécu, et aucune famille ne devrait vivre ce que nous avons. Chris n’a jamais connu de maladie mentale auparavant, donc je ne saurais trop insister sur le fait que si cela peut lui arriver, cela peut arriver à n’importe qui.
L’éducation sur la façon de repérer les signes qu’une personne pourrait souffrir d’une mauvaise santé mentale et d’avoir la confiance nécessaire pour « entamer la conversation » est essentielle pour faire tomber les barrières qui empêchent les individus de se tourner vers le soutien disponible. Mates in Mind aide chacun à comprendre ses rôles et ses responsabilités en matière de bien-être mental et, surtout, son approche permet aux individus de comprendre comment, quand et où ils peuvent obtenir de l’aide.
« Personne ne devrait avoir peur de demander ou de dire à quelqu’un qu’il est en difficulté. S’il vous plaît, sachez que vous pouvez parler et qu’il y a quelqu’un là-bas qui comprend vos difficultés, contactez un responsable ou une personne de confiance si vous rencontrez des difficultés, vous n’êtes pas un échec, il y a toujours une solution ».
Des conversations ouvertes et honnêtes sur la santé mentale dans la construction sont la première étape vers la prévention du suicide
La recherche suggère qu’une communication ouverte et honnête sur la maladie mentale soutient les étapes vers la prévention du suicide, car ces conversations importantes ont le pouvoir d’accroître la sensibilisation et la compréhension, de rappeler aux gens qu’ils ne sont pas seuls et d’aider à briser la stigmatisation qui peut être un obstacle pour ceux qui demandent de l’aide. .
Sarah Meek, directrice générale de Mates in Mind, déclare : « Ouvrir une conversation honnête sur la santé mentale en milieu de travail continue d’être le point de départ le plus immédiat et le plus efficace. Nous ne pouvons pas sous-estimer cette première étape importante – aider à fournir un langage clair, créer une prise de conscience générale et aider les gens à reconnaître que tout le monde a une santé mentale qui peut varier selon les circonstances et les stress de la vie.
«Nous ne pouvons pas sous-estimer l’impact que le stress lié au travail peut également avoir et comment une discussion avec le supérieur hiérarchique peut souvent aider et ne doit pas être considérée comme une faiblesse ou une incapacité à faire face.
« Notre expérience dans le soutien de plus de 650 organisations nous a montré que le travail que nous effectuons chez Mates in Mind peut faire une différence significative pour le bien-être d’une organisation et de ses employés. Cette journée de sensibilisation donne l’occasion aux lieux de travail et aux sites à travers le pays de s’impliquer, de faire attention à vos amis et d’entamer une conversation qui pourrait, à son tour, sauver une vie ».
Pour soutenir ces conversations, Mates in Mind lance un hub de la Journée de la prévention du suicide pour les employeurs, avec des ressources et des informations pour soutenir ces discussions vitales pour les organisations et les individus.
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Prévention du suicide : lumière sur le standard ajaccien du 3114
Par: Lou-Anne Bujoli
Publié le: 08 septembre 2022 à 18:33
Le centre d'appels du 3114 en Corse est situé à l'hôpital de Castelluccio
Pierre-Antoine Fournil
Portrait d'Adeline, une des infirmières du centre d'appels de prévention au suicide basé à Castelluccio.
Mako deuza
Le centre d'appels du 3114 en Corse est situé à l'hôpital de Castelluccio
Pierre-Antoine Fournil
Lors de leurs emplettes ce jeudi 8 septembre au matin, les Ajacciens se sont retrouvés nez à nez sur la place du marché avec Adeline, infirmière à l'hôpital de Castelluccio. Ou du moins son portrait, réalisé par l'artiste Mako Deuza.
Cette rencontre, c'est le 3114, le numéro national de prévention du suicide lancé le 1er octobre 2021, qui a voulu la créer pour attirer l'attention sur son action.
Portrait d'Adeline, une des infirmières du centre d'appels de prévention au suicide basé à Castelluccio.
Mako deuza
La nouveauté du 3114 en Corse, c'est qu'une cellule téléphonique a été mise en place au centre hospitalier de Castelluccio le 14 mars 2022. Depuis, lorsque quelqu'un dans l'île appelle ce numéro d'urgence entre 9 heures et 17 heures, c'est l'une des quatre répondantes, à savoir trois infirmières (dont Adeline fait donc partie), et une psychologue, qui le prend en charge directement.
Dès lors, le processus d'accompagnement commence.
Des professionnels à l'écoute
Laetitia, infirmière, et Sébastien Gariglio, manager des services de santé à l'hôpital, étaient présents ce jeudi sur la place du marché dans un petit stand pour expliquer le fonctionnement de ce centre d'appels. "C'est du cas par cas, évidemment" rappellent-ils, mais un schéma classique se dessine tout de même. La première étape est celle de la désescalade émotionnelle, lorsqu’une personne est en danger et qu'elle est en phase de crise, il faut métaphoriquement "faire dégonfler le ballon, qui pourrait exploser à tout moment".
La seconde étape pour le personnel soignant est de se renseigner sur l'éventualité de la mise en place d'un scénario. L'individu en danger est-il avec quelqu'un ? A-t-il pris une décision sur un potentiel passage à l'acte ? Si oui, comment ? Dans les cas extrêmes, ce scénario est déjà bien ficelé, et c'est donc l'ultime appel à l'aide.
Alors, et c'est la troisième et dernière étape, le centre d'appels de Castelluccio met tout en œuvre pour sauver la personne en se coordonnant avec les urgences, les pompiers, ou encore les centres médico-psychologiques présents aux alentours.
C'est le principe du 3114, des professionnels sont derrière le combiné et sont habilités à orienter… vers d'autres professionnels.
"La coordination des informations entre les services est majeure" rappellent Laetitia et Sébastien, elle permet de "prévenir, de créer de la statistique et de réaliser un suivi". En parallèle, un autre pôle existait déjà, son nom : "vigilanS". Celui-ci sert à recenser les tentatives de suicide sur un territoire donné, toujours dans le but d'améliorer le suivi des patients et leur accompagnement à travers les statistiques.
Laetitia et Sébastien ne manquent pas d'insister sur l'importance de cet appel téléphonique qui permet la confidentialité et la disponibilité. Les appels passés en dehors des heures d'ouverture de la ligne du 3114 à Castelluccio sont redirigés vers le centre d'appels de Montpellier, qui est le "référent" de celui de l'hôpital ajaccien.
Pour voir le visage d'Adeline se dessiner sous les mains expertes de Mako Deuza et pour participer à la promotion du numéro de prévention, il faudra se rendre place Campinchi ce samedi 10 septembre à 10 h 09. L'évènement aura un écho national puisqu'il se déroule simultanément dans neuf autres villes de France où des portraits de soignants sont également réalisés. Samedi, il y aura dix Adeline.
https://www.corsematin.com/articles/prevention-du-suicide-lumiere-sur-le-standard-ajaccien-du-3114-130542
POITIERS
SANTE, jeudi 8 septembre 2022 , p. 9 xleroux la nouvelle république
Pour la Journée de prévention du suicide, le street artiste poitevin Piko Paseos va mettre en avant ceux qui font vivre le centre d'écoute du 31-14.
Le numéro national de prévention contre le suicide, 31-14, a été lancé il y a moins d'un an, le 1eroctobre 2021 (lire notre édition du 15 octobre 2021) . C'est donc la première fois que ses initiateurs sont amenés à célébrer la Journée internationale de prévention du suicide qui a lieu chaque année le 10 septembre.
Pour ce faire, l'idée qu'ils ont trouvée est des plus originales. « Nous voulions rendre hommage à nos répondants , ces professionnels qui répondent aux appels (1), précise Nathalie Pauwels, responsable de la communication du 31-14. Nous voulions trouver une manière de montrer qu'il y a des visages derrière, cela humanise notre démarche. » Ainsi, dans dix villes de France, dont Poitiers (avec Brest, Lille, Rouen, Nancy, Bordeaux, Saint-Étienne, Lyon, Ajaccio et Le Port à la Réunion), des street artistes ont été invités à mettre la lumière sur ces répondants, chacun à leur manière. À Poitiers, c'est Piko Paseos qui a accepté le challenge. Le spécialiste des collages (lire notre édition du 5 août) a déjà rencontré les équipes locales du 31-14 afin de mieux les connaître, « pour savoir comment ils travaillent. L'équipe a embarqué dans le projet de manière unanime ». Voilà plusieurs jours que l'artiste planche dans son atelier. L'oeuvre qu'il prépare - un panneau de deux mètres sur trois - sera installée ce 8 septembre, entre 9 h 30 et 14 h, entre la place Charles-de-Gaulle et l'église Notre-Dame. Une inauguration officielle et un dévoilement symbolique auront ensuite lieu le 10 septembre à 10 h 09, pour coïncider avec la date du jour.
« Oser aller vers l'autre »
Pour le docteur Jean-Jacques Chavagnat, responsable du 31-14 pour le Poitou-Charentes et le Limousin, cette démarche artistique originale est la bienvenue. Selon lui, elle symbolise « l'approche positive et novatrice du 31-14 qui repose sur trois piliers : aller vers, détecter et orienter. Même si on ne peut pas tout prévoir, on peut limiter les envies suicidaires par un meilleur repérage de la souffrance de l'autre. Il faut savoir être davantage à l'écoute et oser aller vers l'autre ». Une approche qui contribue petit à petit à un changement de mentalité « et sur laquelle nous devons communiquer. Cette approche artistique est une manière intéressante de le faire ».
Xavier Le Roux
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Brèves L’artiste stéphanois ViZa et le CHU s’allient contre le suicide
6 septembre 2022 • Nicolas Bros
Le 10 septembre se déroule la journée internationale de la prévention du suicide. Une cause importante que le CHU de Saint-Etienne a décidé de mettre en avant avec les professionnels du 3114 (numéro national de prévention du suicide), en montant un stand dédié dans le kiosque de la place Jean Jaurès du 8 au 10 septembre prochains. Tout cela afin de « donner un visage à la prévention du suicide ». Plusieurs animations y sont prévues comme la présence de l’artiste stéphanois ViZa qui dévoilera le samedi 10 septembre à 10h09 une œuvre réalisée sur place dès le 8 septembre, mettant en avant les professionnels qui travaillent chaque jour auprès des personnes en détresse. D’autre part, le groupe Ketane participera musicalement sur le stand de 10h à 14h le samedi 10 septembre. Ce projet artistique fait partie des 10 initiatives prévues dans 10 villes en France. « Dans chaque ville, l’équipe du 3114 a travaillé avec un artiste local venu rencontrer les équipes de répondants afin de mieux comprendre leur mission et leur savoir-faire, explique le CHU dans un communiqué. De cet échange est née une œuvre qui sera exposée à la population à l’occasion de la journée internationale de prévention du suicide. » Rendez-vous donc dès le 8 septembre et jusqu’au 10 septembre sous le kiosque de la place Jean-Jaurès à Saint-Etienne pour rencontrer les professionnels de santé du 3114 du CHU de Saint-Etienne et découvrir la performance de ViZa.
Depuis son ouverture le 1er octobre 2021, le 3114, numéro national de prévention du suicide, a reçu plus de 130 000 appels.
https://www.if-saint-etienne.fr/breves/lartiste-stephanois-viza-et-le-chu-sallient-contre-le-suicide
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5ème rapport de l’Observatoire national du suicide
Sous la coordination
scientifique de Valentin Berthou, Aristide Boulch, Monique Carrière,
Hadrien Guichard, Jean-Baptiste Hazo, Adrien Papuchon, Charline
Sterchele et Valérie Ulrich de la Direction de la recherche, des études,
de l’évaluation et des statistiques (DREES). Santé et système de soins
Paru le 06/09/2022
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie le cinquième rapport de l’Observatoire national du suicide depuis sa création en 2013. Pour la première fois, ce rapport présente les premiers effets de la crise sanitaire liée au Covid-19 en matière de risque suicidaire.
Dès mars 2020, la santé mentale de la population française s’est globalement dégradée sous l’effet de la crise sanitaire. Concernant le suicide, deux phénomènes importants peuvent être distingués avec des effets différents selon l’âge et le sexe des individus. Le premier concerne la baisse des décès par suicide et des recours aux soins pour lésions auto-infligées en population générale lors des deux confinements de 2020. Le second phénomène date du deuxième semestre 2020 et se caractérise par une hausse très marquée des gestes suicidaires chez les adolescentes et les jeunes femmes. Ce phénomène a perduré au moins jusqu’au premier semestre 2022 et appelle à la vigilance dans cette sous-population.
LIRE LA SUITE https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse/rapports/suicide-mesurer-limpact-de-la-crise-sanitaire-liee-au-0
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Bordeaux : une conférence sur le suicide organisée en septembre au CH Charles Perrens
Le CH Charles Perrens est aussi un centre d’appels du 3114, le numéro de prévention du suicide. © Crédit photo : Thierry David/ « SO »
Par SudOuest.fr Bordeaux
Publié le 29/07/2022
Le centre hospitalier Charles Perrens organise un congrès en suicidologie les 15 et 16 septembre. Une première à Bordeaux autour de ce sujet qui reste tabou
C’est une première à Bordeaux : le centre hospitalier Charles Perrens et ses partenaires organisent un congrès autour du suicide, au cinéma CGR le Français, les 15 et 16 septembre. Un sujet qui « questionne, inquiète, fascine parfois, mais reste largement tabou », explique l’hôpital dans un communiqué.
Le lancement, le 1er octobre, d’un numéro national de prévention du suicide s’accompagne d’une stratégie régionale
Responsable de « près de 10 000 morts en France », le suicide est reconnu comme une urgence mondiale par l’OMS depuis 2015. Le but de ce congrès est donc de parler ce véritable « enjeu de santé publique », pour assurer une prévention en amont et une meilleure prise en charge. L’établissement rappelle qu’il « ne s’agit pas d’un geste courageux ou lâche, il s’agit d’un processus multifactoriel venant compliquer un trouble psychiatrique ».
Alors pour mieux comprendre le suicide, le congrès a plusieurs objectifs : « déterminer et connaître les nouveaux outils » de prévention en milieu professionnel, ou « identifier et adapter la prise en charge pharmacologique » de la crise. Toute l’année, le CH Charles Perrens fait office de centre d’appels, et répond au numéro national de prévention du suicide, le 3114.
https://www.sudouest.fr/sante/bordeaux-une-conference-sur-le-suicide-organisee-en-septembre-au-ch-charles-perrens-11809691.php
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