Par : Robinet Cordellier, Stéphanie
Thèse pour l'obtention du diplôme d’état de Docteur en Médecine
(médecine générale)
Université de Nantes
Thèse pour l'obtention du diplôme d’état de Docteur en Médecine
(médecine générale)
Université de Nantes
Document archivé le : 27/05/2016 sur nantilus.univ-nantes.fr *
Le suicide est la troisième cause de mortalité chez la personne âgée.
C'est un enjeu de santé publique. En EHPAD, les soignants sont les
premiers intervenants à pouvoir repérer les facteurs de risques
suicidaires. Lorsqu'il survient en EHPAD, le suicide est un événement
traumatisant dans la vie de l'établissement et des soignants. Le vécu de
cet événement par le soignant et l'identification des difficultés
rencontrées sont des éléments importants à analyser afin d'améliorer la
prise en charge du suicide en EHPAD. Matériel et méthodes : Une étude
qualitative a été réalisée à partir de onze entretiens semi-dirigés,
depuis deux cas de suicide en EHPAD. Les différents rôles soignants ont
été interviewés. Une analyse thématique a ensuite été réalisée.
Résultats : Les émotions décrites sont toutes très négatives. La
culpabilité et le choc sont très envahissants pour les soignants. Un
retentissement sur la vie personnelle est décrit. Au niveau
professionnel, il s'agit d'un événement marquant dans la carrière du
soignant, pouvant entraîner une remise en question de ses compétences.
Cet événement amène certains soignants à une réflexion sur la fin de vie
et l'euthanasie. Le partage du vécu par un temps d'échanges
interprofessionnels est un élément déterminant dans le vécu de cette
situation. Un besoin en formation est également évoqué. Des difficultés
de communication avec les structures de soins extérieures sont aussi
décrites. Conclusion : Les soignants les mieux formés sont les moins
présents et donc les moins aptes à repérer les signes d'alerte. Un
débriefing est indispensable dans l'amélioration du vécu de cet
événement. Un besoin de débriefing à distance a été mis en avant par les
soignants. Le suicide de la personne âgée en EHPAD a une résonance
particulière pour certains soignants qui lui oppose le choix d'une fin
de vie plus apaisée. Des difficultés de communication avec les
structures extra-institutionnelles sont mises en évidence. Ces deux
dernières remarques pourraient faire l'objet de travaux complémentaires.
16NANT010M
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source https://nantilus.univ-nantes.fr/vufind/Record/PPN193388987