L’acte suicidaire, un destin possible de la souffrance au travail 
 par Raphaele Goujat
 Psychologue clinicienne, Psychiatrie adulte, Centre hospitalier de Meaux, 6-8, rue saint-Fiacre, BP 618, 77104 Meaux cedex, France 
goujat.raphaele.at.gmail.com 
 L'information psychiatrique 
 2016/6 (Volume 92) 
 Pages : 82 
 DOI : 10.1684/ipe.2016.1503 
 Éditeur : John Libbey Eurotext 
 Pages 448 - 452 
 
 Résumé Cet article propose d’envisager l’acte suicidaire comme un destin possible de la souffrance au travail. Armature essentielle dans la construction de l’individu, le travail engage la subjectivité tout entière ; il constitue une voie sublimatoire sur le plan pulsionnel grâce à la reconnaissance symbolique et le rattrapage de failles narcissiques et objectales qu’il permet. L’échec de cette sublimation, lié à des modalités d’organisations du travail délétères telles que la néo-taylorisation et la pression de la performance individuelle, constituerait une voie d’accès vers le passage à l’acte suicidaire, en venant rompre un investissement spécifique de l’idéal du moi où idéal et réalité se confondent.
 
 Mots clés  travail souffrance psychique suicide idéal du moi sublimation subjectivité 
 
 Plan de l'article 
Introduction
Le travail comme voie sublimatoire
Organisation du travail et souffrance au travail
De la rupture de l’idéal du moi à l’acte suicidaire
Conclusion
Liens d’intérêts
http://www.cairn.info/revue-l-information-psychiatrique-2016-6-page-448.htm 
 
