Saintes : Prévenir le suicide
des chefs d'entreprise, parlons-en…
Un colloque est organisé par le Tribunal de commerce et le Barreau de
Saintes mercredi 16 septembre prochain sur le thème : La souffrance
morale, le droit et les pratiques professionnelles. Ce colloque est
destiné à mettre en perspective le dispositif de prévention du suicide
des chefs d’entreprise, mis en place par le TC de Saintes, qui intéresse
de nombreuses autres juridictions. Les débats auront lieu à l'Abbaye
aux dames en présence de nombreuses personnalités dont l'ancien ministre
Pierre Joxe.
Les espoirs de réussites économiques ou de reconnaissance sociale déçus, les prévisionnels et les promesses démentis par l’implacable imprévu, provoquent chez celui qui a investi dans le futur tous ses moyens humains ou matériels, des sentiments complexes qui innommés isolent et fragilisent.
• Comité scientifique
- Linda Arcelin-Lecuyer, maître de conférences à l’université de La Rochelle, membre du CEJEP,
- Marc Binnié, greffier associé du Tribunal de commerce de Saintes, chargé de cours à l’université de La Rochelle,
- Jean-Luc Douillard, psychologue clinicien, coordinateur du programme régional de santé, promotion santé mentale et prévention du suicide Sud Charente-Maritime CH de Saintonge
- Natalie Fricero, professeur à l’université de droit de Nice Sophia Antipolis, directrice de l’institut d’études judiciaires.
- Philippe Roussel Galle, professeur à l’université Paris V – Sorbonne Paris Cité, membre du CEDAG, co-directeur de la Revue des procédures collectives
- Olivier Torrès, professeur à l’université de Montpellier, fondateur de l’observatoire Amarok.
Le Tribunal de commerce de Saintes et le Barreau de Saintes organisent ce colloque en partenariat avec l’université de La Rochelle, le laboratoire CEJEP et le CEDAG de l’Université Paris V Descartes.
• Programme de la journée
Les espoirs de réussites économiques ou de reconnaissance sociale déçus, les prévisionnels et les promesses démentis par l’implacable imprévu, provoquent chez celui qui a investi dans le futur tous ses moyens humains ou matériels, des sentiments complexes qui innommés isolent et fragilisent.
Immatérielles, ces passions qui n’en affectent pas moins le réel peuvent
être décryptées rationnellement et Cristina Viano, philosophe, en une
introduction de la journée en forme de contrepoint, les passera au tamis
d’Aristote.
Dénoncée, commémorée, niée, dissolvante mais nous l’espérons
fédératrice, la souffrance sociale, dont les causes si elles échappent
au champ de compétence des praticiens, est la toile de fond de leur
activité, n‘a pas de secret pour Marc-Henry Soulet, sociologue.
Sprinter, coureur de fond, sans cesse en compétition avec son entourage,
avec lui même, l’entrepreneur est un sportif de haut niveau,
participant à un match sans fin, dont les rapports spécifiques à sa
santé physique et mentale révélés par Olivier Torrès, économiste,
professeur de management, démontrent que tout comme le patient, le
débiteur dans sa position de justiciable des procédures collectives,
n’est pas un invariant.
Parce qu’il sait que «mal nommer ajoute aux malheurs du monde» le
législateur, protecteur dans son dialogue façonnant avec le corps
social, recherche l’apaisement. Philippe Roussel Galle, professeur de
droit, spécialiste des procédures d’insolvabilité, évoquera les liens
toujours électriques, de la dignité, de la protection du patrimoine du
dirigeant et des différents intérêts en présence.
Débordant une qualification juridique rassurante, la souffrance morale
aigüe s’impose parfois au cœur d’un débat judiciaire, et nécessite une
reconnaissance spécifique du justiciable, Marc Binnié, greffier associé.
Le traitement de la souffrance morale semble impliquer une
reconnaissance préalable de catégories sociologiques distinctes. L’un
des co-fondateurs britanniques d’une campagne nationale (CAMIAD) de
prévention de cette souffrance parmi les débiteurs, Nigel Crompton, nous
apportera son expérience à cet égard.
Natalie Fricero, professeur de droit, spécialiste de procédure civile,
clôturera cette dense matinée en mettant en perspective l’artisanat du
dispositif APESA au sein de l’industrie des principes, et étudiera son
intégration dans le droit du procès équitable, les modes amiables de
règlements des différends ou encore la « justice thérapeutique ».
Après l’expression multiple des praticiens, la synthèse exploratoire de cette journée sera effectuée par Linda Arcelin Lecuyer.
Les éventuels bénéfices réalisés lors de ce colloque seront intégralement versés à l’association APESA 17.Edito.
Marc Binnié et le dr Jean-Luc Douillard |
- Linda Arcelin-Lecuyer, maître de conférences à l’université de La Rochelle, membre du CEJEP,
- Marc Binnié, greffier associé du Tribunal de commerce de Saintes, chargé de cours à l’université de La Rochelle,
- Jean-Luc Douillard, psychologue clinicien, coordinateur du programme régional de santé, promotion santé mentale et prévention du suicide Sud Charente-Maritime CH de Saintonge
- Natalie Fricero, professeur à l’université de droit de Nice Sophia Antipolis, directrice de l’institut d’études judiciaires.
- Philippe Roussel Galle, professeur à l’université Paris V – Sorbonne Paris Cité, membre du CEDAG, co-directeur de la Revue des procédures collectives
- Olivier Torrès, professeur à l’université de Montpellier, fondateur de l’observatoire Amarok.
Le Tribunal de commerce de Saintes et le Barreau de Saintes organisent ce colloque en partenariat avec l’université de La Rochelle, le laboratoire CEJEP et le CEDAG de l’Université Paris V Descartes.
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