Agir pour la prévention du suicide chez les jeunes
La Bergerie du cygne
est née dans les années 2000, et opère principalement dans les Landes
et les Pyrénées-Atlantiques. Il s’agit d’un groupement de personnes
réunies autour de la problématique du suicide des jeunes (12-25 ans). « À l’origine de cette structure, il y a la rencontre entre un séminariste et une jeune suicidaire« , explique la permanente, Véronique Lapébie qui les a rejoint plus tard pour un coup de pouce bénévole. « Ensuite, nous avons trouvé des financements et créé l’emploi que j’occupe désormais depuis fin 2009« .
À son arrivée et pour faire connaître la prévention du suicide, elle a
proposé de créer un évènementiel, baptisé « les Jours en live ». Le but
était de valoriser ce qu’on appelle les « facteurs de protection »,
c’est à dire les outils qui permettent à chacun de développer des
stratégies pour aller mieux. Parmi ces outils, il y a la création
artistique et la promotion du bien-être. Ce fut les deux thèmes choisis
pour séduire les jeunes, venus nombreux à cette manifestation qui leur
était consacrée.
Depuis ce jour-là, le noyau de bénévoles (une dizaine de personnes) s’est soudé et poursuit sa mission plus que jamais!
Depuis ce jour-là, le noyau de bénévoles (une dizaine de personnes) s’est soudé et poursuit sa mission plus que jamais!
Le suicide, c’est l’affaire de tous
« Je
me suis formée sur Internet, via des sites québécois très à la pointe
sur le sujet, ce qui m’a amenée à proposer qu’une partie des actions à
venir soit dédiée aux adultes qui gravitent autour de jeunes en
mal-être, car ces adultes que sont les parents, proches, enseignants ou
éducateurs se sentent souvent démunis« , se souvient Véronique. Il
faut savoir que le suicide est encore un sujet tabou aujourd’hui et que
les gens n’y sont généralement pas préparés. « Nous avons été
sollicités par les bureaux d’information jeunesse (BIJ), puis les
missions locales, et autres acteurs de la sphère éducative ou sociale,
pour des journées de sensibilisation dans lesquelles nous abordons
sereinement, hors contexte de crise, certains préjugés sur le suicide,
la question du processus suicidaire, les attitudes recommandées face à
un jeune en souffrance, etc. Il nous arrive aussi de nous adresser aux
adultes « particuliers » que sont les parents lors de soirées
thématiques« .
Les jeunes sont aussi directement visés par certaines actions de l’asso : « Nous les rencontrons en classe et discutons du mal-être, abordons des sujets comme l’expression des émotions et l’estime de soi. Sans cela, la prévention des conduites à risque nous paraît vaine. Tout passe d’abord par s’aimer Soi, mais aussi par notre lien à l’autre, car le problème dans les conduites suicidaire ce n’est pas vraiment Soi, mais souvent Soi AVEC les autres« . Les jeunes peuvent aussi nous contacter par téléphone ou sms au 06 30 87 04 36 et via la page facebook Vivez Jeunesse.
La philosophie de l’association, c’est que la prévention du suicide n’est pas seulement l’affaire de spécialistes, elle est l’affaire de tous, chacun de nous à notre niveau et selon nos possibilités. Chacun fait sa part, comme dans la légende amérindienne du colibri, et l’animateur du club sportif du quartier, la surveillante de l’internat ou l’épicière du coin peuvent tous changer la donne à un moment donné. Il est important de savoir que plus un jeune s’enferme dans ses ruminations suicidaires moins il est en mesure de demander de l’aide.
Les jeunes sont aussi directement visés par certaines actions de l’asso : « Nous les rencontrons en classe et discutons du mal-être, abordons des sujets comme l’expression des émotions et l’estime de soi. Sans cela, la prévention des conduites à risque nous paraît vaine. Tout passe d’abord par s’aimer Soi, mais aussi par notre lien à l’autre, car le problème dans les conduites suicidaire ce n’est pas vraiment Soi, mais souvent Soi AVEC les autres« . Les jeunes peuvent aussi nous contacter par téléphone ou sms au 06 30 87 04 36 et via la page facebook Vivez Jeunesse.
La philosophie de l’association, c’est que la prévention du suicide n’est pas seulement l’affaire de spécialistes, elle est l’affaire de tous, chacun de nous à notre niveau et selon nos possibilités. Chacun fait sa part, comme dans la légende amérindienne du colibri, et l’animateur du club sportif du quartier, la surveillante de l’internat ou l’épicière du coin peuvent tous changer la donne à un moment donné. Il est important de savoir que plus un jeune s’enferme dans ses ruminations suicidaires moins il est en mesure de demander de l’aide.
Une démarche solidaire, en phase avec Tookets
La prochaine échéance de la Bergerie du Cygne,
sera une rencontre collective avec tous les chefs d’établissements
privés des Landes le 11 juin prochain (et des établissements publics
l’année suivante, espèrent les bénévoles). « Il faut savoir que lors
d’une enquête menée conjointement en Alsace et Poitou-Charentes en
2012, une fille sur cinq et un garçon sur dix de moins de 15 ans
déclaraient avoir déjà tenté de se suicider« . Même si le chiffre
des décès par suicide chez les 12-25 ans a diminué ces dernières années,
il n’en reste pas moins la deuxième cause de décès et la première cause
pour la tranche suivante (celle des 25/34 ans). Les tentatives de
suicide (n’ayant pas mené à une issue fatale) sont, elles, toujours plus
nombreuses et plus précoces. On comprend qu’il est donc impératif
d’agir le plus tôt possible. « Ensuite, nous comptons visiter chaque
établissement de façon individuelle, afin de demander au directeur s’il
a déjà été confronté au mal-être et au suicide, quelles sont ses
attitudes et les soutiens qu’il aimeraient trouver dans ces situations.
Pour résumer, provoquer la discussion autour du tabou« .
Pour l’instant, l’association ne vit quasiment que de dons. Ces derniers servent à financer son fonctionnement (le poste de Véronique) mais également les actions mises en place et les formations. Sans oublier la partie communication (site Internet, brochures, lettres publiées…).
Comme partout, l’argent est le nerf de la guerre. « Comme nous sommes dans une démarche solidaire, Tookets, c’était logique pour nous« , termine Véronique.
Pour l’instant, l’association ne vit quasiment que de dons. Ces derniers servent à financer son fonctionnement (le poste de Véronique) mais également les actions mises en place et les formations. Sans oublier la partie communication (site Internet, brochures, lettres publiées…).
Comme partout, l’argent est le nerf de la guerre. « Comme nous sommes dans une démarche solidaire, Tookets, c’était logique pour nous« , termine Véronique.