Antécédents : tentative de suicide
Publié le 03/04/2014 sur http://www.jim.fr/medecin/actualites/medicale/e-docs/antecedents_tentative_de_suicide__144583/document_actu_med.phtml
La fréquence des tentatives de suicide s’élève avec les
difficultés économiques nées de la « récession globale » :
depuis le début de cette crise économique en 2007, « les taux
de suicide ont augmenté aux États-Unis et en Europe. »
Exploitant les données d’une étude longitudinale réalisée sur une
cohorte de 1 037 sujets nés entre avril 1972 et mars 1973 à Dunedin
(Nouvelle-Zélande), une étude vise à préciser si des tentatives de
suicide dans la jeunesse (avant l’âge de 24 ans) peuvent révéler un
« risque accru de difficultés sociales ou médicales ultérieures »,
indépendamment d’une affection psychiatrique préexistante.
Sur ces 1 037 sujets, 91 (8,8 %) ont connu une telle tentative précoce de suicide, et 946 (91,2 %) sont sans antécédent suicidaire. L’âge moyen lors de la première tentative de suicide est de 17,4 ans. Cette étude confirme la « même prépondérance féminine » déjà remarquée dans des études préalables : les femmes constituent ici 57,1 % des sujets concernés par une tentative de suicide précoce, et les hommes 42,9 %. Mais on ne remarque aucune différence dans les critères sociologiques relatifs au contexte familial.
Parmi les paramètres décrivant l’impact personnel et collectif des tentatives de suicides, les auteurs ont évalué notamment la santé mentale, la santé physique, la violence envers autrui, le besoin d’un soutien psychologique, et observé des associations persistant « après ajustement des données pour la condition sociale et les problématiques pédopsychiatriques. » À l’approche de la quarantaine, les participants « suicidaires » de cette enquête se montrent « significativement plus sensibles à des problèmes persistants de santé mentale » (dépression, toxicomanie, nouvelles tentatives de suicide) que les sujets non suicidaires. Ces participants suicidaires sont également « plus susceptibles d’avoir des problèmes de santé physique » (par exemple des troubles inflammatoires ou métaboliques) et « d’être impliqués dans des actions violentes » (violences conjugales, crimes). Ces mêmes personnes nécessitent un soutien social (notamment en raison du chômage) et se déclarent « plus isolées et insatisfaites de leur vie. »
Cette enquête confirme, vers l’âge de 40 ans, la persistance de la « vulnérabilité » des sujets suicidaires dans leur jeunesse. Les auteurs estiment donc que la « prévalence croissante des comportements suicidaires avec la crise économique mondiale » impose des « efforts supplémentaires » pour la prévention du suicide et le suivi au long cours des intéressés.
Dr Alain Cohen
Sur ces 1 037 sujets, 91 (8,8 %) ont connu une telle tentative précoce de suicide, et 946 (91,2 %) sont sans antécédent suicidaire. L’âge moyen lors de la première tentative de suicide est de 17,4 ans. Cette étude confirme la « même prépondérance féminine » déjà remarquée dans des études préalables : les femmes constituent ici 57,1 % des sujets concernés par une tentative de suicide précoce, et les hommes 42,9 %. Mais on ne remarque aucune différence dans les critères sociologiques relatifs au contexte familial.
Parmi les paramètres décrivant l’impact personnel et collectif des tentatives de suicides, les auteurs ont évalué notamment la santé mentale, la santé physique, la violence envers autrui, le besoin d’un soutien psychologique, et observé des associations persistant « après ajustement des données pour la condition sociale et les problématiques pédopsychiatriques. » À l’approche de la quarantaine, les participants « suicidaires » de cette enquête se montrent « significativement plus sensibles à des problèmes persistants de santé mentale » (dépression, toxicomanie, nouvelles tentatives de suicide) que les sujets non suicidaires. Ces participants suicidaires sont également « plus susceptibles d’avoir des problèmes de santé physique » (par exemple des troubles inflammatoires ou métaboliques) et « d’être impliqués dans des actions violentes » (violences conjugales, crimes). Ces mêmes personnes nécessitent un soutien social (notamment en raison du chômage) et se déclarent « plus isolées et insatisfaites de leur vie. »
Cette enquête confirme, vers l’âge de 40 ans, la persistance de la « vulnérabilité » des sujets suicidaires dans leur jeunesse. Les auteurs estiment donc que la « prévalence croissante des comportements suicidaires avec la crise économique mondiale » impose des « efforts supplémentaires » pour la prévention du suicide et le suivi au long cours des intéressés.
Dr Alain Cohen