vendredi 14 mars 2025

ETUDE RECHERCHE EUROPE Nouvelles connaissances sur la régulation des émotions et le risque de suicide

Emotion Regulation Deficits among People at Risk for Suicide
La relation entre la dérégulation des émotions et les pensées suicidaires


La relation entre la dérégulation des émotions et les pensées suicidaires

Des déficits dans les stratégies efficaces de régulation des émotions existent chez les personnes exposées aux pensées suicidaires. Des preuves établissent un lien entre pensée suicidaire et difficulté autodéclarée à réguler ses émotions. Le projet ERDS, financé par l’UE, testera si les personnes ayant des pensées suicidaires présentent des différences dans les contrôles psychiatriques et non psychiatriques lorsqu’elles tentent de réduire leurs émotions négatives. Il explorera si et comment la régulation des émotions est altérée chez les personnes ayant des pensées suicidaires, en tenant également compte des variations entre hommes et femmes. Pour soutenir le traitement et la prévention, les résultats permettront de mettre en lumière les mécanismes sous-jacents à la régulation des émotions et à leur dérégulation.

Nouvelles connaissances sur la régulation des émotions et le risque de suicide

Pour élaborer des stratégies de prévention efficaces, il est essentiel de comprendre pourquoi les personnes présentant un risque de suicide éprouvent des difficultés à réguler leurs émotions.

La régulation des émotions décrit la capacité d’un individu à gérer efficacement ses expériences émotionnelles et à y répondre. Au cours d’une journée normale, nous utilisons diverses stratégies pour faire face à des situations difficiles. «Il est largement admis que les personnes présentant un risque de suicide ont des difficultés à réguler leurs émotions», explique Yael Millgram, collaboratrice du projet ERDS, rattachée à l’université de Tel Aviv en Israël. «Les pensées suicidaires sont parfois une tentative d’échapper à des émotions intensément négatives, parce que la personne qui les éprouve se sent incapable de les contrôler d’une autre manière.»

Mieux comprendre les difficultés émotionnelles

En tant qu’experte de la régulation des émotions et de la dépression, Yael Millgram a noté que très peu de recherches se sont concentrées sur la nature réelle de ces difficultés chez les individus aux prises avec des pensées suicidaires. En outre, la plupart des données antérieures ont été recueillies à l’aide de questionnaires, qui sont rétrospectifs et ne permettent pas de rendre compte de l’expérience quotidienne vécue par les personnes présentant un risque de suicide. Le projet ERDS, soutenu par le programme Actions Marie Skłodowska-Curie, a adopté une nouvelle approche pour mieux comprendre les difficultés émotionnelles associées au risque de suicide. Yael Millgram a appliqué une théorie en trois étapes de la régulation des émotions et a cherché à examiner ce qui se passe à chacune de ces étapes. «La première étape consiste à identifier le besoin de réguler ses émotions», explique-t-elle. «L’étape suivante consiste à choisir la stratégie de régulation des émotions à utiliser. Il peut s’agir de se distraire ou de se tourner vers quelqu’un d’autre. La dernière étape est celle de la mise en œuvre, qui peut donner lieu à différents niveaux de réussite et d’effort.» Yael Millgram s’est également intéressée à la découverte des mécanismes qui conduisent aux difficultés de régulation des émotions, telles que la capacité des individus à identifier leur cause. «Lorsque vous éprouvez des sentiments négatifs sans savoir pourquoi, il est beaucoup plus difficile de les modifier», ajoute-t-elle.

Détecter les déficits de régulation émotionnelle

Avec ses superviseurs, Matt Nock de l’université de Harvard et Gal Sheppes de l’université de Tel Aviv, Yael Millgram a mené deux études s’appuyant sur la théorie des trois étapes. Un groupe de personnes ayant déclaré avoir eu des pensées suicidaires au cours de la semaine écoulée a été recruté, ainsi que deux groupes de contrôle - une cohorte de participants en bonne santé présentant peu de symptômes et un groupe de psychiatres ne déclarant pas avoir eu de pensées suicidaires. Chaque groupe a téléchargé une application sur son téléphone, qui lui a envoyé six questionnaires par jour pendant sept jours, l’interrogeant sur la régulation de ses émotions en temps réel. Ces études ont abouti à un certain nombre de conclusions intéressantes. Par exemple, Yael Millgram a constaté que les participants ayant des idées suicidaires choisissaient des stratégies plus néfastes, telles que l’alcool et les drogues, pour gérer leurs émotions, et qu’ils faisaient plus d’efforts pour les réguler, par rapport aux deux groupes de contrôle. «Cela permet de différencier les personnes souffrant de psychopathologies des personnes ayant des pensées suicidaires», explique-t-elle.

Comprendre les causes des émotions

Yael Millgram a également constaté que les individus présentant un risque de suicide ont tendance à moins bien connaître les causes de leurs émotions. «Ce groupe en savait moins sur les raisons de ses sentiments négatifs que les deux groupes de contrôle», précise-t-elle. «En outre, les personnes présentant un risque étaient plus susceptibles de penser au suicide lorsqu’elles n’étaient pas en mesure d’identifier la source de leurs émotions.» Pour Yael Millgram, ces informations soulignent l’importance de découvrir exactement pourquoi les gens ressentent des émotions négatives. C’est un domaine d’étude sur lequel elle a l’intention de se concentrer à l’avenir. «Si nous pouvions aider les gens à identifier la source des émotions négatives, nous pourrions peut-être améliorer leurs capacités de régulation émotionnelle», ajoute-t-elle. «Nous pourrions alors potentiellement rendre les stratégies d’adaptation plus faciles à appliquer.»

https://cordis.europa.eu/article/id/457199-new-insights-into-emotion-regulation-and-suicide-risk/fr

 

MANIFESTATION 5/04/25 Paris (75) Parler de suicide ne doit pas être un tabou, rencontre Santé en LSF

 Samedi 5 avril à 15h – Paris 19e – Public sourd.

Parler de suicide ne doit pas être un tabou, rencontre Santé en LSF à la Cité des Sciences et de l’Industrie. « Que faire et à qui s’adresser face à une crise suicidaire ? Recommandations de bonnes pratiques. Intervenant : Éric Verdier, psychologue communautaire, Mouvement d’Action Social (MAS) » Lieu : Universcience, Salle Jean Painlevé, niveau -2 de la bibliothèque des sciences et de l’industrie (entrée au niveau -1), 30 avenue Corentin Cariou à Paris (19e). Durée 2h.

Source https://www.yanous.com/news/agenda-paris.html

jeudi 13 mars 2025

RETOUR SUR MANIFESTATION 11/03/25 Webinaire Prévenir le suicide chez l'enfant : l'expérience de VigilanS

Webinaire gratuit - Prévenir le suicide chez l'enfant : l'expérience de VigilanS 
Cette session aura lieu le mardi 11 mars 2025
Lieu : En ligne (Zoom)
Mardi 11 mars 2025 à 18h00 (durée 1h) 


N.B : L'APPEA fait évoluer ses webinaires. La technologie utilisée nécessite donc de vous assurer de disposer d'une version à jour du client Zoom pour éviter tout bug. Pour plus d'informations : https://support.zoom.com/hc/fr/article?id=zm_kb&sysparm_article=KB0060731

Les hospitalisations de filles âgées de 10 à 14 ans pour tentatives de suicide ou gestes auto-infligés enregistrent une augmentation inédite depuis 2020 [1]. Cette situation soulève plusieurs questions, notamment sur les conséquences de la pandémie de la COVID 19, la dégradation de la santé mentale des jeunes ou encore le harcèlement scolaire.

Face à cette situation inquiétante, la France peut s’appuyer sur sa feuille de route santé mentale et psychiatrie initiée en 2018 [2] et particulièrement sur sa stratégie multimodale de prévention du suicide [3] avec le déploiement du numéro 3114 et les dispositifs de suivi post-hospitaliers VigilanS.

Au cours de ce webinaire, nous examinerons certaines notions de suicidologie afin de mieux définir et de cerner ensemble le phénomène du passage à l’acte suicidaire chez l’enfant. Un consensus professionnel sur les définitions semble être une des clés pour aborder ce sujet.

Nous aborderons également la clinique du suicide chez l'enfant. Les signes peuvent être subtils et parfois masqués par des comportements d'opposition ou de mutisme. Une vigilance accrue est nécessaire pour en identifier certains parmi des changements de comportement ou des discours évoquant la mort.

Enfin, nous aborderons les défis méthodologiques et conceptuels liés à l’évaluation du risque suicidaire, ainsi que les enjeux de sécurité et d’adressage en lien avec les états de crise. Une présentation d’un cas clinique nous permettra d’illustrer notre propos et notre méthode de travail au sein du dispositif VigilanS Paris / Seine St-Denis.
[1] DREES, Études et Résultats, mai 2024, n° 1300 ; Hospitalisations pour geste auto-infligé : une progression inédite chez les adolescentes et les jeunes femmes en 2021 et 2022
[2] https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/sante-mentale/Feuille-de-route-de-la-sante-mentale-et-de-la-psychiatrie-11179/
[3] https://3114.fr/strategie-globale-de-prevention-du-suicide-en-france/
 

Informations et inscription ici : https://appea.org/.../webinaire-gratuit-prevenir-le.../...

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Replay du webinaire gratuit - Prévenir le suicide chez l'enfant : l'expérience de VigilanS

  

 Pour approfondir ce webinaire, l'APPEA vous propose la formation Risque suicidaire chez l’enfant: prévenir, évaluer et orienter animé par Mehdi Amini et Thomas Dubois : https://appea.org/formation/risque-su... Direction du webinaire : Robert Voyazopoulos Technique : Vincent Amelot Modération : Théodore de Mascarel & Vincent Amelot Power Point de la présentation disponible sur la médiathèque de l'APPEA : www.appea.org

lundi 10 mars 2025

ETUDE RECHERCHE Traduction et adaptation française du « safety plan » pour la prévention des tentatives de suicide : une méthode en quatre étapes

French translation and adaptation of the “safety planning intervention” for the prevention of suicide attempts: A four-step method - 02/03/25 
Traduction et adaptation française du « safety plan » pour la prévention des tentatives de suicide : une méthode en quatre étapes

Doi : 10.1016/j.encep.2024.11.018 
Benoit Chalancon a, b, c, , Édouard Leaune a, b, c, Aurélie Vacher a, Tamara Vernet a, Maxime Vieux a, c, Pauline Lau-Taï a, Kushtrim Bislimi a, d, Emmanuel Poulet a, e
a Center for Suicide Prevention, Centre Hospitalier le Vinatier, 69500 Bron, France 
b Research on Healthcare Performance (RESHAPE), INSERM U1290, Université Claude Bernard Lyon 1 - Domaine de Rockefeller, 69000 Lyon, France 
c Groupement d’Etudes et de Prévention du Suicide, Saint-Benoit, France 
d F2RSM Psy - Fédération Régionale de Recherche en Psychiatrie et Santé Mentale Hauts-de-France, 59350 Lille, France 
e Hospices Civils de Lyon, 69002 Lyon, France 
Corresponding author. Center for Suicide Prevention, Centre Hospitalier le Vinatier, 69500 Bron, France.Center for Suicide Prevention, Centre Hospitalier le VinatierBron69500France
Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Sunday 02 March 2025


Abstract


The World Health Organization (WHO) has identified suicide prevention as a significant concern, warranting further investigation and intervention. It has been demonstrated that brief interventions and contact can be an effective means of preventing suicide. Among these interventions, the safety plan has been identified in the scientific literature as an effective method for the prevention of suicidal behaviour. The objective was to produce a translation/adaptation of the safety plan in French that ensures a high level of fidelity with the original instrument and adaptation to the French clinical and cultural context. The four-step translation/adaptation method employed was in accordance with the guidelines set forth by Sousa & Rojjanasrirat (2011). A multidisciplinary committee comprising experts in suicidology, people with lived experience and professional translators was involved in the study. The authors of the original version of the safety plan provided their consent and one of them collaborated in the translation and adaptation stages. In accordance with the recommendations, an initial translation of the safety plan into French was carried out, after which the content was compared and adapted. A back-translation was employed to ascertain the discrepancy between the original and translated versions, thereby determining whether the item should be validated or a new cycle of adaptation, back-translation, and comparison initiated. The translation and adaptation process resulted in a consensus on all items in the safety plan. This version, adapted into French as part of the PROTECT study, recommends that, in the specific context of emergencies, the last stage of the plan, which concerns reasons for living, should not be carried out. The translation of the safety plan provides healthcare professionals with a novel instrument for the prevention of suicidal behaviour. Although it requires time to learn how to use it, the translation ensures that it can be distributed widely, faithful to the original version.Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé


La prévention du suicide est un enjeu majeur pour l’Organisation mondiale de la santé. Les interventions brèves de santé sont reconnues comme un moyen efficace dans les actions de préventions du suicide. Parmi ces interventions, le plan de protection est identifié dans la littérature scientifique comme efficace pour prévenir la réitération suicidaire. L’objectif était de réaliser une traduction – adaptation du plan de protection en français garantissant un haut niveau de fidélité avec l’outil original et une adaptation au contexte clinique et culturel français. La méthode de traduction – adaptation a suivi les recommandations de Sousa & Rojjanasrirat (2011) en 4 étapes. Un comité pluridisciplinaire expert en suicidologie, des personnes concernées et des traducteurs professionnels ont participé à l’étude. Les auteurs de l’outil ont donné leurs accords et l’un d’eux a collaboré aux étapes de traduction – adaptation. Suivant les recommandations, nous avons réalisé une première traduction de l’outil vers le français puis nous avons comparé et adapté le contenu. Une rétrotraduction a permis de mesurer l’écart avec la version originale et de statuer sur la validation de l’item ou le lancement d’un nouveau cycle d’adaptation–retro traduction–comparaison. Les résultats du processus de traduction – adaptation de l’outil nous ont amené à un consensus global de l’ensemble des items du plan de protection. Cette version adaptée en français dans le cadre de l’étude PROTECT recommande dans le contexte spécifique de l’urgence de s’abstenir de réaliser la dernière étape du plan faisant référence aux raisons de vivre. La traduction du plan de protection offre un nouvel outil de prévention du passage à l’acte suicidaire pour les professionnels de santé. Bien que son utilisation requière un temps de formation, sa traduction permet une diffusion large et fidèle à la version originale.Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Keywords : Safety plan, Suicide, Prevention, Translation/adaptation

Mots clés : Plan de protection, Suicide, Prévention, Traduction-adaptation

Plan
Introduction
Method
First step: The French translation of the original instrument
Second step: Comparison of the two versions of the instrument
Third step: blind back-translation of the preliminary version of the instrument
Fourth step: comparison of the two back-translated versions of the instrument
Results
Discussion
Conclusion
Ethical approval and consent to participate
Funding sources
Role and contribution
 

ETUDE RECHERCHE Évaluation et étude des compétences psychosociales chez des patients suicidaires et suicidants comparés à des patients sans antécédents suicidaires

Évaluation et étude des compétences psychosociales chez des patients suicidaires et suicidants comparés à des patients sans antécédents suicidaires

Résumé

CONTEXTE : le suicide est une cause de mortalité importante en France et dans le monde. Les compétences psychosociales (CPS) sont définies selon trois axes : émotionnel (conscience et gestion du stress et des émotions, estime de soi, coping), cognitif (impulsivité, conscience de soi, autoévaluation positive, pensée critique et prise de décision constructive) et social (empathie, communication et relations interpersonnelles efficaces). Des études ont déjà montré qu’un défaut d’adaptation et une faible estime de soi sont liés à un surrisque d'événements suicidaires chez les jeunes. L’évaluation des CPS en population adulte est très peu étudiée. Établir et comprendre le lien entre CPS et suicide permettrait de repérer le risque suicidaire en soins primaires. OBJECTIF : évaluer et comparer les CPS entre 3 groupes : patients sans antécédents suicidaires (sans risque ni tentative), suicidaires (patients ayant un risque suicidaire), suicidants (patients ayant fait une tentative de suicide). MÉTHODE : cette étude transversale visait à comparer les CPS au sein des trois groupes. Ces CPS étaient mesurées par un score validé, qui explorait 4 axes : émotionnel, cognitif, social et assertivité. Pour avoir une puissance satisfaisante 150 entretiens (50 par groupe) étaient nécessaires. Ils ont été menés par trois évaluateurs par le biais d’un questionnaire unique. Tous les résultats ont été tirés d’une analyse univariée, multivariée et factorielle. RÉSULTATS : notre analyse principale a montré que les groupes de patients suicidaires et suicidants avaient des CPS émotionnelles moins fonctionnelles que les patients sans antécédents suicidaires (p < 0,01). Aucune différence a été retrouvée entre les groupes de patients suicidaires et suicidants. On retrouvait plus de précarité, de dépression, d’anxiété et de faible estime de soi dans les groupes suicidaire et suicidant que chez les patients sans antécédents suicidaires. À travers les différentes analyses, nous avons donc mis en évidence que les profils des suicidaires et des suicidants étaient assez comparables, et bien distincts du profil des patients sans antécédents suicidaires. CONCLUSION : notre étude était un état des lieux des CPS en population adulte : les CPS émotionnelles des groupes de suicidaires et suicidants étaient significativement moins fonctionnelles que celles du groupe de patients sans antécédents suicidaires, ce qui encourage à développer des programmes de renforcement des CPS sur la prévention du risque suicidaire en soins primaires.

Mots clés


Élise Auriat, Lise Bouscary. Évaluation et étude des compétences psychosociales chez des patients suicidaires et suicidants comparés à des patients sans antécédents suicidaires. Médecine humaine et pathologie. 2024. ⟨dumas-04979801⟩

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-04979801v1

 

ETUDE RECHERCHE Les morts par suicide en forte baisse dans le monde

Les morts par suicide en forte baisse dans le monde

Selon une étude parue dans The Lancet, le nombre de morts par suicide dans le monde a diminué de près de 40 % depuis 1990. 

Les psychiatres français et de la plupart des pays occidentaux alertent régulièrement sur une crise de la santé mentale qui toucherait notamment les jeunes. Plusieurs données indiquent ainsi que les troubles dépressifs ou anxieux et les idées suicidaires sont en hausse chez les adolescents et les jeunes adultes.

Une étude parue ce mercredi dans la revue The Lancet vient quelque peu relativiser ce tableau très sombre : le nombre de décès par suicide serait en forte baisse sur la planète.

Une fois n’est pas coutume, les auteurs de cette étude se sont appuyés sur les données du Global Burden of Disease (GBD), vaste programme de recherche analysant la mortalité et la morbidité dans le monde. L’objectif à travers cette étude est de mieux identifier « les populations les plus exposées au risque de suicide pour mieux informer les décideurs, stimuler la discussion et susciter l’innovation autour d’efforts ciblés de prévention du suicide » expliquent les auteurs.

Forte baisse du taux de suicide en Extrême-Asie et en Europe

Selon cette base de données, ce sont 746 000 personnes qui se sont donnés la mort en 2021 sur la planète, dont 519 000 hommes et 227 000 femmes. Le nombre de morts par suicide est ainsi passé de 14,9 morts pour 100 000 habitants en 1990 à 9 morts en 2021, soit une baisse de 39,5 % de la mortalité par suicide en trente ans.

Les auteurs notent d’ailleurs que la pandémie de Covid-19 n’a, pour l’instant, pas affecté cette longue tendance à la baisse, puisque le taux de mortalité par suicide est passé de 9,2 morts pour 100 000 habitants en 2019 à 9 morts pour 100 000 habitants en 2021.

Cette diminution de la mortalité par suicide au niveau mondial cache des disparités régionales. Sur le continent américain, le nombre de morts par suicide a ainsi augmenté : on observe par exemple une hausse de 60 % de la mortalité par suicide chez les femmes d’Amérique centrale et de 19 % chez les femmes d’Amérique du Nord.

La chute la plus vertigineuse concerne l’Extrême-Orient, où le taux de mortalité par suicide est passé en trois décennies de 21,1 pour 100 000 habitants en 1990 à 7,2 en 2021, soit une baisse de 66 %. La mortalité par suicide recule également en Europe : en France, elle a été divisée par deux en trente ans.

Les régions avec les plus forts taux de suicide restent l’Europe de l’Est pour les hommes (34,2 morts pour 100 000 habitants) et l’Asie du Sud pour les femmes (8,7 pour 100 000 habitants) : une étude de 2018 avait conclu que 37 % des femmes qui se suicident dans le monde sont indiennes.

L’étude confirme une donnée bien connue sur les différences hommes/femmes, à savoir que les femmes tentent plus souvent de se suicider mais que les hommes meurent plus, car ils utilisent des méthodes plus violentes (arme à feu, pendaison…). Par exemple, en Amérique du Nord, on compte un décès toutes les trente tentatives de suicide chez les femmes contre un décès toutes les six tentatives chez les hommes. 

Le suicide, troisième cause de mortalité chez les jeunes

Les auteurs de l’étude se sont également intéressés à l’épidémiologie des suicides par arme à feu. Dans le monde, 9,7 % des hommes qui meurent par suicide et 2,9 % des femmes utilisent une arme à feu pour se donner la mort. Fort logiquement, plus l’accès aux armes à feu est facile dans un pays, plus le taux de suicide par arme à feu y est important.

Aux Etats-Unis, où l’accès aux armes à feu est garanti par la Constitution, 52 % des hommes et 28 % des femmes qui se donnent la mort le font en utilisant une arme à feu ; en Extrême-Asie, c’est moins de 0,1 %.

Enfin, l’étude relève une hausse de l’âge moyen des personnes décédées par suicide, qui est passé de 42,6 ans en 1990 à 47 ans en 2021. Il a notamment augmenté de quatre ans chez les hommes et de cinq ans chez les femmes.

Ceci pourrait être la conséquence « des efforts axés sur la prévention du suicide chez les jeunes, tels que l’accès à des services de dépistage essentiels ou le développement de programmes de santé mentale » avancent les auteurs, qui préfèrent cependant rester prudent quant aux causes de ce phénomène. 

Les personnes âgées de plus de 70 ans restent ceux qui se suicident le plus, avec un taux de mortalité de 37,9 morts pour 100 000 habitants chez les hommes et de 15,6 morts pour les femmes. Le suicide est en revanche la troisième cause de mortalité chez les jeunes âgés de 10 à 29 ans et même la première en Australie, chez les jeunes hommes en Europe de l’Est et chez les jeunes femmes en Asie centrale.

« Malgré l’amélioration globale du taux de mortalité (...), certains groupes démographiques affichent des taux de suicide en hausse, révélant des lieux et des groupes d’âge spécifiques qui ont besoin d’urgence d’un soutien et de stratégies d’intervention renforcées en matière de santé publique » conclut l’étude. 


 References

Davis Weaver, Nicole et al. Global, regional, and national burden of suicide, 1990–2021: a systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2021.  GBD 2021 Suicide Collaborators. The Lancet Public Health, feb 19, 2025. DOI: 10.1016/S2468-2667(25)00006-4

https://www.jim.fr/viewarticle/morts-suicide-forte-baisse-monde-2025a10004l3?ecd=wnl_all_250310_jim_jim-pro_etid7246399&uac=71604BZ&impID=7246399&sso=true

MANIFESTATIONS représentations de théâtre ouvertes les 20 et 21 mars 2025 Belleville sur Meuse (55), Bar le Duc (55)

Le #CTS de la #Meuse & @ars_grand_est s’engagent contre le mal-être & suicide ds jeunes 2 représentations de théâtre ouvertes à tous & gratuites compagnie Les Petites Griottes Débat avec professionnels des dispositifs #prévention #suicide
@3114_appel VigilanS & VigiteenS

le 20/03/25 à la MJC de Belleville sur Meuse 19h30

le 21/03/25 à l'EPL Bar le Duc à 19h30

 

 

 

MANIFESTATION 13/03/25 Valence-en-Poitou (86) la prévention du suicide et des souffrances psychiques

 la prévention du suicide et des souffrances psychiques – Salle multimédia Valence-en-Poitou

Salle multimédia Valence-en-Poitou jeudi 13 mars 2025.
la prévention du suicide et des souffrances psychiques

la prévention du suicide et des souffrances psychiques  Salle multimédia 8 rue Hemmoor Valence-en-Poitou Vienne

Date : jour – année – mois – jour et horaire :
Début : 2025-03-13 18:30:00
fin : 2025-03-13 20:00:00

Dates :
2025-03-13

Cet événement sera animé par Bill McKellar, Psychologue et Coordinateur régional du 3114 (numéro national de prévention des suicides).

Au programme
✅ Présentation du 3114, la ligne nationale de prévention du suicide
✅ Stratégies globales de lutte contre la souffrance psychique
✅ Échanges avec Monsieur McKellar

Informations et Inscription 06.02.09.89.97   .

Salle multimédia 8 rue Hemmoor
Valence-en-Poitou 86700 Vienne Nouvelle-Aquitaine +33 6 02 09 89 97 

Suicides en milieu hospitalier : épidémiologie, facteurs de risque et prévention

Encéphale 2025 Suicides en milieu hospitalier : épidémiologie, facteurs de risque et prévention
Stéphanie Lavaud
Auteurs et déclarations 10 mars 2025 https://francais.medscape.com*

À la fois évitables, tout en étant parfois imprévisibles, les suicides en milieu hospitalier sont la hantise des professionnels de santé, chez qui ces évènements génèrent souvent un sentiment d’échec et de culpabilité. Que sait-on de la fréquence et de la survenue de ces événements ? Le Dr Pierre-Emmanuel Michels, psychiatre aux CHU d’Angers et de Laval, a fait le point lors d’une session du congrès de l’Encéphale 2025 consacrée à cette thématique [1].

Aucun secteur hospitalier n’échappe à ce risque

« Tous les secteurs délivrant des soins sont concernés par la survenue de suicides et tentatives de suicide : les établissements de santé, les institutions médico-sociales et la ville. Aucun n’échappe à ce risque, même si les services de psychiatrie sont les premiers déclarants de suicides et tentatives de suicide », écrit la Haute Autorité de santé (HAS) dans un document consacré à ce sujet.

« La nature intentionnelle du geste conduit souvent à considérer la prévention du risque de suicide comme quasi-impossible. Pourtant le suicide est classé de façon universelle dans les morts évitables ou, tout du moins, partiellement évitables », poursuit-elle.

De fait les établissements sont fortement incités à la mise en œuvre d’un programme (ou projet) d’établissement, de moyens et de formations et une meilleure connaissance des contextes de survenue des suicides afin de prévenir au mieux ces événements.

Il n’y a pas de patients à bas risque suicidaire à l’hôpital psychiatrique Dr Pierre-Emmanuel Michels

En termes d’épidémiologie, les chercheurs se sont penchés sur le risque de suicide en hôpital psychiatrique dans deux cohortes, l’une aux États-Unis, l’autre en Suède [2,4]. Celles-ci retrouvent un taux de suicide nettement plus élevé que dans la population générale (multiplié par 50 à 72).

« Les facteurs de risque retrouvés sont des antécédents familiaux de suicide, des antécédents personnels de tentative de suicide et/ou d’autoagressivité, le désespoir, la culpabilité et la dépression », a listé le Dr Pierre-Emmanuel Michels. Ces deux cohortes ont aussi retrouvé un taux très important de suicide à la sortie d’hospitalisation, lors de la première semaine. « Sachant que d’un point de vue médico-légal, un décès intervenant dans les 10 jours suivant la sortie d’hôpital est considéré comme un décès à l’hôpital », a précisé le psychiatre.

Ces travaux montrent aussi un grand danger de passage à l’acte en tout début d’hospitalisation (77 %). « Cela pointe le risque éventuel à accorder des permissions en début de séjour hospitalier et la nécessité d’établir un roulement aléatoire lors de la surveillance du patient dans sa chambre. L’autre conclusion de ces papiers est qu’il n’y a pas de patients à bas risque suicidaire à l’hôpital psychiatrique », a spécifié le Dr Michels.

Début et fin d’hospitalisation : 2 périodes à risque

Une cohorte rétrospective aux États-Unis qui s’est intéressée aux décès par suicide à l’hôpital en général sur la période 2014-2015 montre que 73 % des TS hospitalières ont lieu en unités psychiatriques [5] et, tout lieu confondu, il s’agit très souvent (70 %) de décès par pendaison. « À noter que le risque d’aboutissement est plus important en cas de verbalisation d’idées suicidaires, avec un risque de 2,35 (1,43-3, 87) si les personnes présentent un trouble de l’humeur (dépression, trouble bipolaire) et de 8,0 (5,46-11,7) dans les populations non psychiatriques [5]. »

Les semaines après la sortie d’hospitalisation sont à haut risque.

En ce qui concerne plus précisément les périodes à risque de passage à l’acte, l’orateur s’est appuyé sur deux revues systématiques de la littérature à 3 ans d’intervalle [6,7]. « Les deux vont dans le même sens et montrent que les semaines après la sortie d’hospitalisation sont à haut risque, notamment les premières semaines. Les patients ont donc besoin d’un suivi attentif », insiste le psychiatre.

La conclusion de ces deux revues est que le risque suicidaire reste élevé pendant plusieurs mois et qu’il est donc nécessaire que les patients aient un accès aux soins sur une longue durée.

Quid du décès par suicide aux urgences ? « On ne trouve quasiment rien dans la littérature sur ce sujet si ce n’est récemment une analyse qualitative aux États-Unis portant sur 184 TS pour 118 patients [8] », a indiqué l’orateur. Celle-ci montre une grande hétérogénéité des profils de patients, la plupart ne présentaient pas d’intentionnalité suicidaire à l’entrée aux urgences.

Les motifs récurrents retrouvés étaient la présence d’une psychose, l’intoxication, la gestion de la détresse et la manipulation. « L’article insiste sur la nécessité d’un plan à objectif 0 suicide, et si le risque zéro n’existe pas, d’aller le plus possible dans cette direction. »

Sécuriser les hôpitaux, psychiatrique ou non

Concernant plus spécifiquement la France, « rien de nouveau depuis une revue de 2010 [9], laquelle montrait que 5 % des tentatives de suicide ont lieu en milieu hospitalier, dont 3 % en psychiatrie et 2 % en hôpital général, donc environ 70-75 % des TS qui ont lieu en psychiatrie, comme évoqué précédemment », a rappelé le Dr Michels. Là encore, les risques majeurs sont pendant la première semaine d’hospitalisation et les deux semaines qui suivent la sortie. « L’article pointait déjà à l’époque la nécessité de sécuriser les hôpitaux, psychiatrique ou non. »

Dans un travail réalisé à la Haute Autorité de santé (HAS) dans le cadre de son Master 2, le Dr Michels s’est penché sur les TS et décès par suicide de la base de données nationale des événements indésirables graves liés aux soins (EIGS). Il s’avère que 20 % de ces EIGS étaient des suicides et des tentatives de suicide. De façon intéressante, sur une période de 4 ans, le Dr Michels a recensé 3 917 déclarations – un chiffre très inférieur aux estimations de 150 000 à 200 000 EIGS. Sur la base des 795 cas déclarés de suicide ou tentative de suicide entre mars 2017 et juin 2021, l’analyse qualitative a établi cinq grandes caractéristiques susceptibles d’expliquer ou de favoriser la TS ou le décès par suicide, à savoir :

  • le défaut de sécurisation – des locaux ou des meubles de la chambre ;

  • le manque de transmissions – intrahospitalier, inter-hôpitaux et au sein de la famille ;

  • la catégorie de personnel soignant – manque de formation des soignants, surcharge de travail ;

  • l’organisation des services – absence de protocole clair d’évaluation du risque suicidaire, absence de référence psychiatrique accessible, manque de personnel ;

  • des éléments liés au patient – le refus de soin, l’isolement social.

Quel impact chez les psychiatres ?

Sachant que l’exposition aux suicides de patients est une expérience fréquente et difficile pour les professionnels de la santé mentale, le Dr Michels a terminé son exposé en évoquant une enquête la prévalence et l’impact du suicide d’un patient chez les psychiatres français [11].

Un total de 764 psychiatres a entièrement rempli le questionnaire. Parmi les répondants, 9 sur 10 (87,3 %) ont dit avoir été exposés au suicide d’un patient au cours de leur carrière et 13,7 % ont rapporté des symptômes de stress post-traumatique dans les suites de l’exposition, avec de la culpabilité, de la tristesse et un sentiment de choc.

L’orateur s’est étonné que, parmi les participants à l’enquête, un nombre non négligeable (37,1 %) a dit n’avoir reçu aucun soutien après l’exposition au suicide du patient. Par ailleurs, 15,1 % des psychiatres exposés au suicide d’un patient ont envisagé de changer de carrière, sachant que le sentiment de responsabilité vis-à-vis du suicide était le prédicteur le plus important pour l’impact négatif du suicide d’un patient.

Ce qu’il faut retenir :

  • Tout patient est à risque ;

  • MAIS le premier facteur de risque est la dépression ;

  • Les périodes charnières : tout début de l’hospitalisation et la sortie ;

  • Pas de profil type aux urgences mais nécessité de lutter contre l’accessibilité aux moyens létaux ;

  • Nécessité de prendre soin des soignants impliqués dans l’événement ;

  • Nécessité d’une stratégie nationale contre les TS en milieu hospitalier.

 Références :

  1. Les suicides en intra-hospitalier : une hantise. L’encéphale 2025.

  2. Gupta M, Esang M, Moll J et al. Inpatient suicide: epidemiology, risks, and evidence-based strategies. CNS Spectrums 2022 DOI: https://doi.org/10.1017/S1092852922000918

  3. Large M, Smith G, Sharma S et al. Systematic review and meta-analysis of the clinical factors associated with the suicide of psychiatric in-patients. Acta Psychiatr Scand 2011 Jul;124(1):18-29. doi: 10.1111/j.1600-0447.2010.01672.x.

  4. Lindberg, M., Sunnqvist, C., Wangel, A. et al. Inpatient Suicides in Swedish Psychiatric Settings – A Retrospective Exploratory Study from a Nursing Perspective. Issues in Mental Health Nursing 202445(12), 1312–1318. https://doi.org/10.1080/01612840.2024.2405841

  5. Hubers AAM, Moaddine S, Peersmann SHM et al. Suicidal ideation and subsequent completed suicide in both psychiatric and non-psychiatric populations: a meta-analysis. Epidemiol Psychiatr Sci 2018 Apr;27(2):186-198.doi: 10.1017/S2045796016001049.

  6. Chung DT, Ryan CJ, Hadzi-Pavlovic D et al. Suicide Rates After Discharge From Psychiatric Facilities: A Systematic Review and Meta-analysis JAMA Psychiatry 2017 Jul 1;74(7):694-702. doi: 10.1001/jamapsychiatry.2017.1044.

  7. O’Connell PH, Durns T, Kious MB. Risk of suicide after discharge from inpatient psychiatric care: a systematic review. Int J Psychiatry Clin Pract 2021 Nov;25(4):356-366. doi: 10.1080/13651501.2020.1800043.

  8. Lawrence RE, fuchs B, Krumheuer A et al. Self-harm during visits to the emergency department: a qualitative content analysis. J Acad Consult Liaison Psychiatry 2021 Oct 22;63(3):225–233. doi: 10.1016/j.jaclp.2021.10.003

  9. Martelli C, Awad H, Hardy P. Le suicide dans les établissements de santé : données épidémiologiques et prévention. L’encéphale 2010 Doi : 10.1016/j.encep.2009.06.011

     

    https://francais.medscape.com/voirarticle/3612557#vp_1

  10. HAS. Analyser les suicides et tentatives de suicide en milieu de soins pour en limiter la survenue, 8/09/2022.

  11. Leaune E, ALLALI R, Rotgé JY et al. Prevalence and impact of patient suicide in psychiatrists: Results from a national French web-based survey. L’encéphale 2021
    Doi : 10.1016/j.encep.2020.11.011

lundi 3 mars 2025

Suicide : un manifeste pour libérer la parole " "Parle-moi de ton silence".

 Suicide : un manifeste pour libérer la parole

Le programme Papageno, projet hébergé par la F2RSM Psy est à l'initiative de l'opération "Parle-moi de ton silence".

Un collectif de professionnels s'est réuni pour rédiger un manifeste et réunir suffisament de signataire pour donner lui donner un écho national

RDV est donné le 10 septembre prochain pour la journée journée mondiale de prévention du suicide. Des témoignages de personnes ayant traversé une crise suicidaire et de professionnels  seront diffusés pour  lever les tabous, donner de l'espoir et  faciliter la diffusion des moyens de prévention.

 source https://www.f2rsmpsy.fr/suicide-manifeste-pour-liberer-parole.html

 

Actu_manifeste_papageno

MANIFESTATION 27/03/25 Trignac (44) 𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐜𝐜𝐨𝐦𝐩𝐚𝐠𝐧𝐞𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐝𝐞𝐮𝐢𝐥𝐥𝐞́𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐜𝐢𝐝𝐞 𝐝’𝐮𝐧 𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐞 ?

𝐂𝐨𝐧𝐟𝐞́𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞]. 𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐜𝐜𝐨𝐦𝐩𝐚𝐠𝐧𝐞𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐝𝐞𝐮𝐢𝐥𝐥𝐞́𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐜𝐢𝐝𝐞 𝐝’𝐮𝐧 𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐞 ?


[𝐂𝐨𝐧𝐟𝐞́𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞]. 𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐜𝐜𝐨𝐦𝐩𝐚𝐠𝐧𝐞𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐝𝐞𝐮𝐢𝐥𝐥𝐞́𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐜𝐢𝐝𝐞 𝐝’𝐮𝐧 𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐞 ?
En partenariat avec le Contrat Local de Santé Intercommunal (CLSI) porté par Saint-Nazaire agglomération et l’Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire,
 
L’association REPERES 44 vous invite à sa prochaine soirée-conférence sur le thème suivant : « Comment accompagner les personnes endeuillées par le suicide d’un proche ? » par Monsieur Marc-Hélie Huon, psychologue-clinicien au CHU de Brest.
 
📆 Le Jeudi 27 mars 2025
📌à Trignac.
🕖 de 19h00 à 21h00
💵 Entrée libre.
 
https://www.mairie-besne.fr/%F0%9D%90%82%F0%9D%90%A8%F0%9D%90%A7%F0%9D%90%9F%F0%9D%90%9E%F0%9D%90%AB%F0%9D%90%9E%F0%9D%90%A7%F0%9D%90%9C%F0%9D%90%9E-%F0%9D%90%82%F0%9D%90%A8%F0%9D%90%A6%F0%9D%90%A6%F0%9D%90%9E/

MANIFESTATION 10/03/25 Nice (06) Journée nationale de prévention du suicide

Journée nationale de prévention du suicide

CLSM - 10 mars 2025 - Ville de Nice

Dans le cadre de la Journée Nationale de Prévention du Suicide, le Conseil Local de Santé Mentale organise une matinée de sensibilisation à la prévention du suicide : stratégie nationale multimodale, dispositifs essentiels, formations… - Parce qu’un geste peut tout changer.

Programme de la journée

10h00 – Accueil des participants

10h15 – Ouverture officielle

10h20 – 11h20 : Présentation du Centre Régional de Prévention du Suicide – AP-HM

· Présentation des données épidémiologiques sur le suicide

· 3114 : Ligne nationale dédiée à la prévention du suicide.

· VigilanS : Dispositif de recontact et d’alerte des personnes à risque de récidive suicidaire.

· ASMA : Suicide et Mal-Etre de l’Adolescent

11h20 – 12h00 : Quelles formations pour la prévention du suicide ?

· Présentation de la rénovation des formations à la prévention du suicide

· Présentation des formations aux Premiers Secours en Santé Mentale

12h00 – 12h45 : Comprendre et prévenir le suicide : addictions, trauma et postvention

· Addictions et suicide

· Trauma et suicide

· Les endeuillés par suicide, la postvention individuelle - Présentation de la Plateforme ESPOIR

12h45-13h00 : Conclusion et clôture


Lundi 10 mars 2025  Où ?

Amphithéâtre - Maison des Associations Garibaldi

12ter Place Garibaldi 06300 Nice

 

Source https://www.codes06.org/journee-nationale-de-prevention-du-suicide


MANIFESTATION VALENCE-EN-POITOU (86) 13/03/25la prévention du suicide et des souffrances psychiques

 la prévention du suicide et des souffrances psychiques
Mars 13 Jeu.

la prévention du suicide et des souffrances psychiques
LIEU Salle multimédia , 8 rue Hemmoor, 86700 VALENCE-EN-POITOU

DATE Le jeu. 13 mars
HORAIRES 13/03/2025 : De 18h30 à 20h00

Cet événement sera animé par Bill McKellar, Psychologue et Coordinateur régional du 3114 (numéro national de prévention des suicides).
Au programme :
✅ Présentation du 3114, la ligne nationale de prévention du suicide
✅ Stratégies globales de lutte contre la souffrance psychique
✅ Échanges avec Monsieur McKellar

Informations et Inscription : 06.02.09.89.97


Informations complémentaires:
Téléphone cellulaire: +33 6 02 09 89 97

 


MaJ : Le e-Journal Club en Suicidologie : Prochain mercredi 5 mars de 18 à 19h30

La prochaine session de votre e-Journal-Club en Suicidologie se tiendra cette semaine le mercredi 5 mars de 18 à 19h30 toujours gratuit, toujours ouvert à tous et toujours en visio à ce lien.

Nous aurons le plaisir d'entendre le Dr Matthieu GASNIER présenter 2 articles avec un focus sur l'infection à COVID:

- Gasnier, M., et al. 2022. Comorbidity of long COVID and psychiatric disorders after a hospitalisation for COVID-19: a cross-sectional study. J Neurol Neurosurg Psychiatry. jnnp–2021. 10.1136/jnnp-2021-328516

- Gasnier, M., et al. 2024. Acute COVID-19 severity markers predict post-COVID new-onset psychiatric disorders: A 2-year cohort study of 34,489 patients. Mol Psychiatry.

 Articles toujours disponibles à partir des archives de notre Dropbox.

***

les prochaines dates du e-Journal-Club en Suicidologie :

2025: 2 avril, 7 mai, 4 juin, 2 juillet



Historique du E-Journal :

 Vous pouvez retrouver tous les documents des précédentes sessions ici: Dropbox

- E-Journal-Club en suicidologie Jeudi 6 février à 18h
Professeure Mathilde HUSKY de l'unité INSERM U1219, Bordeaux Population Health Research Center, et de l'Université de Bordeaux, qui a présenté 2 de ses publications récentes, l'une sur la communication des idées suicidaires, un élément essentiel de la recherche d'aide, et l'autre sur la prévalence des idées suicidaires chez les jeunes entre 2000 et 2021, à partir des données du Baromètre Santé.
articles :
- Husky MM, Léon C, Vasiliadis HM. Increases in suicidal thoughts disclosure among adults in France from 2000 to 2021. J Affect Disord. 2025 Feb 15;371:54-60. doi: 10.1016/j.jad.2024.11.042. Epub 2024 Nov 17. PMID: 39561924.
- Husky MM, Léon C, du Roscoät E, Vasiliadis HM. Prevalence of suicidal thoughts and behaviors among young adults between 2000 and 2021: Results from six national representative surveys in France. Psychiatry Res. 2024 Mar;333:115763. doi: 10.1016/j.psychres.2024.115763. Epub 2024 Feb 1. PMID: 38325160.

-E-Journal-Club en suicidologie mercredi 8 janvier 2025 - 18h30. Pr Fabrice JOLLANT, MD PhD a présenté un Best-of d'articles publiés en 2024.

- E-Journal-Club en suicidologie  4 décembre 2025 de 18h.
Dr Ariel Frajerman sur le sujet de la santé mentale des étudiants en médecine en France.
Articles
- Frajerman et al. Depression and suicidal thoughts in medical students and the general population: A comparison from 2 national studies. Gen Hosp Psy 2024
- Vergeron et al. Use of service and treatment adequacy in medical students and residents suffering from depression in France: A nationwide study. Psy Res 2024
- Rolland et al. Mental health and working conditions among French medical students: A nationwide study. JAD 2022


- e-Journal club en suicidologie mercredi 6 novembre 2024 à 18h,
Présentation du Dr Alexis Vanhaesebrouck de 2 articles sur le suicide en prison en France, état des lieux actualisé et identification des facteurs de risque.
Les articles sont : - Vanhaesebrouck et al. Suicide following a conviction, solitary confinement, or transfer in people incarcerated: A comprehensive retrospective cohort study in France, 2017–2020. Suicide Life threatening Behavior 2024
- Vanhaesebrouck et al. Risk factors of suicide in prisons: a comprehensive retrospective cohort study in France, 2017–2020. Risk factors of suicide in prisons: a comprehensive retrospective cohort study in France, 2017–2020. Social Psychiatry and Psychiatric Epidemiology 2024.

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7/10/24 COMPTE RENDU DU 1er e-journal club en suicidologie qui a eu lieu le mercredi 2 octobre 

https://www.dropbox.com/scl/fo/5p5mjl0v86k2ftdxkento/ABMLEbjCbVb31iZYzQdQdyI?rlkey=ln661vi3kkxj3hhvtcasx8rns&e=1&st=lrthcyi2&dl=0

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Historique

 1/10/24

=Chers tous,

 Je vous rappelle le lancement du e-Journal-Club en Suicidologie, un moment de partage convivial des connaissances scientifiques en suicidologie, ouvert à tous.tes celles et ceux intéressé.e.s, en ligne et gratuit, et francophone. Ce sera une fois par mois, le premier mercredi du mois de 18h à 19h (heure de Paris).

 La 1ere séance aura lieu demain, mercredi 2 octobre 2024 à 18h. Le lien Teams est ici

 Pour cette première séance, je présenterai deux articles publiés avec Christophe Leon de Santé Publique France, tous deux utilisant les données du Baromètre Santé:

- Jollant F, Hawton K, Vaiva G, Chan-Chee C, du Roscoat E, Leon C. Non-presentation at hospital following a suicide attempt: a national survey. Psychol Med. 2022

- Jollant F & Leon C. Suicidal transition rates and their predictors in the adult general population: a repeated survey over 21 years in France. Eur Psychiatry. In press.

Notez dès à présent les prochaines dates:

2024: 6 novembre, 4 décembre

2025: 8 janvier, 5 février, 5 mars, 2 avril, 7 mai, 4 juin, 2 juillet 

 

***

1er post : le 16/09/24 : 

Création du e-Journal Club en Suicidologie.

L'objectif est de permettre à toutes et tous impliqués dans la prévention du suicide d'accéder librement aux fruits de la science et de pouvoir en discuter de manière multidisciplinaire.

 Tous les premiers mercredis du mois, sauf exception, nous présenterons en ligne durant 1 heure 2 articles scientifiques de suicidologie suivis d'une discussion de 10min par article.

Fabrice Jollant* aura l'honneur de présenter les 2 premiers articles
le mercredi 2 octobre de 18 à 19h, heure de Paris.

 N'hésitez pas à faire suivre l'information ainsi que le lien de connexion

 L'accès est gratuit. La discussion portera exclusivement sur les aspects scientifiques et les applications pratiques éventuelles. Aucun cas particulier ne sera discuté.

Pr Fabrice JOLLANT, MD PhD  Professeur des Universités - Praticien Hospitalier Université Paris-Saclay, Faculté de Médecine & Hôpital Bicêtre, APHP, service de psychiatrie Le Kremlin-Bicêtre, FRANCE  Adjunct professor McGill University, Department of Psychiatry & McGill Group for Suicide Studies (MGSS), Douglas Institute Montréal, CANADA