Guillaume Grandazzi,  Maître de Conférences associé Université de Caen Normandie (France) Guillaume.grandazzi@unicaen.fr , Enfances Familles Générations [En ligne]*, 24 | 2016, mis en ligne le 15 août 2016,
Résumés
À partir d’entretiens réalisés dans 
deux localités au Québec, dont une en milieu autochtone, touchées par 
des grappes localisées de suicide de jeunes, les représentations et les 
répercussions de ces évènements sont interrogées. L’objectivation d’une 
série de suicides dans un temps et un lieu donnés ne suffit pas à 
qualifier le phénomène, qui renvoie à une réalité à la fois physique et 
sociale, et qui fait l’objet d’un processus de construction sociale. 
Celui-ci va contribuer ou non à transformer plusieurs tragédies 
individuelles et familiales en enjeu collectif qui concerne et 
interpelle l’ensemble de la collectivité affectée. Au-delà de la 
proximité temporelle et géographique des cas de suicides, c’est le fait 
que le phénomène atteigne des adolescents et des jeunes adultes, dans 
des proportions parfois importantes, qui interpelle profondément les 
communautés concernées et qui oblige les adultes à se questionner sur 
les raisons pour lesquelles une partie de la jeunesse manifeste, au 
travers de l’acte suicidaire, une grande vulnérabilité qui ébranle les 
fondements de la vie sociale et de la transmission intergénérationnelle.
Plan
Introduction
Contexte et terrain de la recherche
Imaginaire et traitement social de la contagion
Rendre raison du suicide jeune : du trouble psychiatrique à la question politique
Identité, continuité et résilience
Conclusion
Haut de pageNotes de l’auteur
La distinction entre « Québécois » et « Autochtones » est utilisée dans cet article pour des raisons de commodité, pour distinguer les personnes non autochtones des membres des Premières Nations, sachant que tous sont Québécois en tant qu’habitants du Québec.
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