Les CFF veulent réduire le risque de suicide
La communication et l'amélioration des aménagements le long des voies ont eu un bon effet préventif sur le nombre de suicide. Les CFF continuent sur cette voie.
Des patrouilles spéciales devront identifier les suicidaires et les empêcher de se jeter sous un train.
Les CFF ont discuté mercredi de l'extension des mesures existantes avec la Confédération et des spécialistes.
C'est probablement le cauchemar de tout conducteur de locomotive: un désespéré se jette sous le train pour mettre fin à ses jours. Ces drames se produisent toujours, et ont même «légèrement augmenté ces dernières années», rapporte le patron de la compagnie ferroviaire Andreas Meyer. En Suisse, 8% des victimes de suicides commettent l'irréparable de la sorte.
Pour y remédier, la compagnie ferroviaire mise sur la sensibilisation de son personnel. Environ 10'000 collaborateurs auront achevé une formation consacrée à la problématique à la fin 2016.
Patrouilles spéciales
Ces spécialistes formeront des patrouilles chargées de dissuader, voire de retenir les candidats au suicide dans les gares. Les notions dispensées doivent leur faciliter le repérage des suspects, explique Hans Vogt, responsable de la division Sécurité et qualité au sein de l'ex-régie fédérale.
A la fin 2014, 500 employés avaient déjà bouclé cet apprentissage. Avec à la clé, deux collaboratrices qui se sont faites les auteures d'une intervention réussie, et ont sauvé une vie.
S'interposer de la sorte ne reporte pas le problème temporairement, bien au contraire. Les suicidaires qui ont été stoppés dans leur élan ne font souvent pas d'autres tentatives, affirme le directeur médical du Centre psychiatrique de Münsingen (BE) Thomas Reisch.
Une étude américaine semble le prouver: sur 515 désespérés dissuadés de sauter du pont Golden Gate Bridge à San Francisco, seuls 35 ont quand même mis fin à leurs jours au cours des 26 années suivantes. «Réduire l'accès aux méthodes de suicide permet de sauver des vies», conclut le scientifique.
Barrer l'accès aux voies
Autre mesure prévue, des aménagements techniques et dans le domaine de la construction sont à l'étude. L'accès aux chemins de fer devrait ainsi être rendu plus difficile.
Au rang des réalisations, les CFF se félicitent de l'effet préventif de certaines campagnes. Ils citent les panneaux placés au bord des voies ferrées et présentant l'assistance offerte par La Main Tendue.
Retenue des médias importante
Le rôle tenu par les médias a aussi été évoqué. Leur couverture peut faire ou non des émules, comme le confirment nombre d'études scientifiques. Depuis quelques années, la compagnie ferroviaire communique donc avec une certaine retenue.
Cette politique a fait ses preuves et la plupart des médias en Suisse s'en tiennent aux recommandations élaborées avec le Conseil suisse de la presse. Le nombre d'articles liés aux suicides sur le réseau a nettement diminué, relève l'ex-régie.
Un groupe «Intervention»
Il y a un peu plus d'un an, les CFF ont créé un service de coordination. Celui-ci vise l'harmonisation des dispositions prises par les différentes entités, tels les cantons, l'Office fédéral des transports (OFT), l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) et les organisations spécialisées.
Ces dernières années, l'entreprise a en outre mis progressivement sur pied la cellule «Intervention». Rattachée au secteur de la gestion des perturbations et des accidents majeurs, cette structure est sollicitée en cas d'événements et de situations d'urgence. Présente sur plus de 30 sites, elle a pour tâche de garantir la sécurité et d'atténuer les répercussions pour les clients.
Séquelles
Les CFF s'estiment directement concernés par tout suicide ayant lieu sur le réseau ferroviaire. Chaque drame représente une épreuve douloureuse pour les proches, les clients et les collaborateurs.
Les tentatives de suicide ne se terminent pas toujours par la mort. Souvent, les personnes qui essaient de mettre fin à leurs jours se retrouvent avec de graves blessures et avec toutes les séquelles que cela implique.
Les CFF ont discuté mercredi de l'extension des mesures existantes avec la Confédération et des spécialistes.
C'est probablement le cauchemar de tout conducteur de locomotive: un désespéré se jette sous le train pour mettre fin à ses jours. Ces drames se produisent toujours, et ont même «légèrement augmenté ces dernières années», rapporte le patron de la compagnie ferroviaire Andreas Meyer. En Suisse, 8% des victimes de suicides commettent l'irréparable de la sorte.
Pour y remédier, la compagnie ferroviaire mise sur la sensibilisation de son personnel. Environ 10'000 collaborateurs auront achevé une formation consacrée à la problématique à la fin 2016.
Patrouilles spéciales
Ces spécialistes formeront des patrouilles chargées de dissuader, voire de retenir les candidats au suicide dans les gares. Les notions dispensées doivent leur faciliter le repérage des suspects, explique Hans Vogt, responsable de la division Sécurité et qualité au sein de l'ex-régie fédérale.
A la fin 2014, 500 employés avaient déjà bouclé cet apprentissage. Avec à la clé, deux collaboratrices qui se sont faites les auteures d'une intervention réussie, et ont sauvé une vie.
S'interposer de la sorte ne reporte pas le problème temporairement, bien au contraire. Les suicidaires qui ont été stoppés dans leur élan ne font souvent pas d'autres tentatives, affirme le directeur médical du Centre psychiatrique de Münsingen (BE) Thomas Reisch.
Une étude américaine semble le prouver: sur 515 désespérés dissuadés de sauter du pont Golden Gate Bridge à San Francisco, seuls 35 ont quand même mis fin à leurs jours au cours des 26 années suivantes. «Réduire l'accès aux méthodes de suicide permet de sauver des vies», conclut le scientifique.
Barrer l'accès aux voies
Autre mesure prévue, des aménagements techniques et dans le domaine de la construction sont à l'étude. L'accès aux chemins de fer devrait ainsi être rendu plus difficile.
Au rang des réalisations, les CFF se félicitent de l'effet préventif de certaines campagnes. Ils citent les panneaux placés au bord des voies ferrées et présentant l'assistance offerte par La Main Tendue.
Retenue des médias importante
Le rôle tenu par les médias a aussi été évoqué. Leur couverture peut faire ou non des émules, comme le confirment nombre d'études scientifiques. Depuis quelques années, la compagnie ferroviaire communique donc avec une certaine retenue.
Cette politique a fait ses preuves et la plupart des médias en Suisse s'en tiennent aux recommandations élaborées avec le Conseil suisse de la presse. Le nombre d'articles liés aux suicides sur le réseau a nettement diminué, relève l'ex-régie.
Un groupe «Intervention»
Il y a un peu plus d'un an, les CFF ont créé un service de coordination. Celui-ci vise l'harmonisation des dispositions prises par les différentes entités, tels les cantons, l'Office fédéral des transports (OFT), l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) et les organisations spécialisées.
Ces dernières années, l'entreprise a en outre mis progressivement sur pied la cellule «Intervention». Rattachée au secteur de la gestion des perturbations et des accidents majeurs, cette structure est sollicitée en cas d'événements et de situations d'urgence. Présente sur plus de 30 sites, elle a pour tâche de garantir la sécurité et d'atténuer les répercussions pour les clients.
Séquelles
Les CFF s'estiment directement concernés par tout suicide ayant lieu sur le réseau ferroviaire. Chaque drame représente une épreuve douloureuse pour les proches, les clients et les collaborateurs.
Les tentatives de suicide ne se terminent pas toujours par la mort. Souvent, les personnes qui essaient de mettre fin à leurs jours se retrouvent avec de graves blessures et avec toutes les séquelles que cela implique.
(ats)