jeudi 14 novembre 2024

Cette association d'Orléans aide les jeunes en souffrance par la pratique du cirque

Cette association d'Orléans aide les jeunes en souffrance par la pratique du cirque


Dans le cadre d'un projet de réinsertion, le Chapiteau de l'Embouchure à Baule lance "Place au cirque" à l'intention de jeunes atteints de troubles (dépressifs, anxieux, dys, etc).
Espace Transition a été pour la première fois expérimenté de fin janvier à début juillet 2024. Douze jeunes d’environ 15 ans se sont ainsi réunis autour d’un projet artistique axé sur le théâtre. Une équipe d’un média parisien est même venue tourner un documentaire, disponible sur le site du programme (©Espace Transition)

Par Emilie Tournie Publié le 7 nov. 2024 https://actu.fr/centre-val-de-loire/*

A partir de ce jeudi 7 novembre 2024 et jusqu’au 27 mars 2025, le Chapiteau de l’Embouchure à Baule, non loin d’Orléans (Loiret), accueillera des jeunes en souffrance lors d’ateliers dédiés à la pratique du cirque.

Ces derniers ont été mis en place dans le cadre du projet Espace Transition, mené par l’association inclusive « Les Tourne Sols » (Meung-sur-Loire).

Mais quel est ce projet ? Qui l’a initié et pourquoi ? Nous vous l’expliquons.


Des chiffres alarmants

Un récent rapport réalisé par le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge en 2022 et adopté en mars 2023, alerte sur la consommation croissante de médicaments psychotropes chez les enfants et adolescents.

En effet, entre 2014 et 2021, il a été constaté une hausse de 62,58% pour les anti-dépresseurs, 78% pour les psychostimulants et 48,54% pour les antipsychotiques. Vidéos : en ce moment sur Actu

Selon le rapport, « pris dans un effet ciseaux entre l’augmentation de la demande et le déficit structurel de l’offre de soin, les enfants sont plus exposés que les adultes à la souffrance psychique, mais aussi à la médication ».

Celui-ci révèle également une hausse de 52% des troubles de l’humeur avec gestes suicidaires.

La naissance d’un programme
  Ce programme est encadré par la recherche scientifique afin d’en analyser les résultats. Ceux-ci se révèlent plutôt concluants notamment en ce qui concerne le taux d’assuidité des participants lors de la première session menée en début d’année (©Espace Transition)

Consciente que la période du Covid a aggravé la situation, Nathalie Temps (58 ans), psychothérapeute spécialisée en thérapies comportementales et cognitives à Meung-sur-Loire depuis 21 ans, se met à chercher des solutions.

« J’ai pris directement contact avec le service d’Espace Transition qui m’a parlé du programme et c’est comme ça que j’ai rencontré la pédopsychiatre Patricia Garel qui m’a proposé de faire ça en France. J’ai accepté, à condition de me former d’abord », développe-t-elle.
Mais qu’est-ce que Espace Transition ?

Créé il y a une quinzaine d’années au Canada, il vise la réintégration sociale de jeunes atteints de troubles (anxieux, alimentaires, comportementaux, dépressifs, dys, etc) à travers la création d’un projet artistique collectif entre eux et d’autres personnes du même âge, bien portantes.

A cause de la détresse, le jeune peut rompre avec la société (décrochage scolaire, hospitalisation après une tentative de suicide, etc). C'est donc une sorte de passerelle entre un parcours de soin et la vie quotidienne. On se sert de l'art sous toutes ses formes afin qu'ils puissent retrouver confiance en eux, leur place dans la société et surtout déstigmatiser les maladies Nathalie Temps Psychothérapeute, à l'origine du projet en France

Cette initiative permet aussi de sensibiliser à ces maladies ainsi qu’au handicap (diabète, autisme), lequel peut se révéler difficilement supportable à l’adolescence. Enfin, les parents et aidants peuvent également reprendre confiance et s’éloigner un peu pour souffler.

On te prend comme tu es, viens avec nous, on va créer quelque chose ensemble et on va te montrer que tu es capable de le faire aussi bien qu'un autre Nathalie Temps Psychothérapeute, à l'origine du projet en France
« Place au cirque »

« On va démarrer l’art du cirque avec l’Embouchure et à partir de janvier 2025, on va reprendre notre partenariat avec la compagnie Krizo Théâtre à Meung-sur-Loire », termine-t-elle. Moyennant une adhésion à l’association « Les Tourne Sols », l’accès aux ateliers est ensuite gratuit pour les adolescents.

L’idée est à présent de mettre en avant le projet Espace Transition pour trouver des partenaires avec à terme, l’espoir de multiplier ce genre d’initatives.

Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge

Placé auprès du Premier ministre, il est chargé de rendre des avis et de formuler des recommandations sur les objectifs prioritaires des politiques de la famille, de l’enfance, des personnes âgées et des personnes retraitées, et de la prévention et de l’accompagnement de la perte d’autonomie. Sa mission consiste à animer le débat public et d’apporter aux pouvoirs publics une expertise prospective et transversale sur les questions liées à la famille et à l’enfance, à l’avancée en âge, à l’adaptation de la société au vieillissement et à la bientraitance, dans une approche intergénérationnelle.


█Pratique : Ateliers « Place au Cirque » (14-25 ans)
Chapiteau de l’Embouchure à Baule
Tous les jeudis de 18h30 à 20h30
Informations et inscription : 06.18.13.74.86 / nathart45130@gmail.com

https://actu.fr/centre-val-de-loire/baule_45024/cette-association-d-orleans-aide-les-jeunes-en-souffrance-par-la-pratique-du-cirque_61815991.html

ETUDE RECHERCHE Patients suivis après une tentative de suicide en Martinique et en Île de la Réunion et perdus de vue au cours du suivi

Suicide attempts in Martinique and Reunion Island and appointments no-show - 07/11/24

Patients suivis après une tentative de suicide en Martinique et en Île de la Réunion et perdus de vue au cours du suivi
Doi : 10.1016/j.encep.2024.03.007 
Comsar Ndiaye a, , Antone Messiah a, b, Erick Gokalsing b, c, d, Nelly Lislet b, e, Claire Gillet c, Eric Rene c, Noor Atwan c, Louis Jehel b, e, Michel Spodenkiewicz b, f, g
a Graduate School Public Health, université Paris-Saclay, 94270 Le Kremlin-Bicêtre, France 
b Équipe MOODS, Inserm, centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (CESP, UMR-1018), Villejuif, France 
c Établissement public de santé mentale de La Réunion, 97866 Saint-Paul, Reunion 
d Laboratoire IRISSE (Ingénierie de la santé, du sport et de l’environnement), EA 4075, UFR SHE, université de La Réunion, 97430 Le Tampon, Reunion 
e Centre hospitalier universitaire de Martinique, hôpital Pierre Zobda-Quitman, 97261 Fort-de-France, Martinique 
f Pôle de santé mentale, CIC-EC 1410, université, CHU de La Réunion, 97448 Saint-Pierre, Reunion 
g McGill Group for Suicide Studies, Department of Psychiatry, Douglas Mental Health University Institute, McGill University, Montréal, Québec, Canada 

Corresponding author.
  L'Encéphale Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Thursday 07 November 2024

Résumé

Objectifs
Les études sur les comportements suicidaires dans les territoires français d’outre-mer demeurent rares. Bien que les ressources en santé mentale y soient limitées, certains patients identifiés comme à risque suicidaire ne se présentent pas aux consultations spécialisées prévues après repérage ou dépistage. L’objectif de notre étude était, d’une part, de décrire les patients admis aux urgences hospitalières pour tentative de suicide, puis suivis en ambulatoire à La Martinique et à La Réunion, dans le cadre de l’étude APSOM, d’autre part, d’étudier les facteurs associés à l’absence aux rendez-vous de suivi.

Méthodes
Nous avons réalisé une étude ancillaire, transversale rétrospective, à partir des données de l’étude APSOM. Les données de 255 patients, âgés d’au moins 16 ans, admis aux urgences hospitalières après une tentative de suicide, ont été recueillies dont 137 en Martinique et 118 à la Réunion. Les différences de caractéristiques en fonction de la présence ou non aux rendez-vous ont été analysées à l’aide de tests de comparaison de moyennes et de pourcentages (Khi2, Fisher, Wilcoxon). Les facteurs associés à l’absence aux rendez-vous de suivi ont été analysés à l’aide d’un modèle de régression logistique multivarié, suivi d’un bootstrap.

Résultats
L’âge moyen des patients était de 35 ans [16–84 ans]. Les femmes étaient prédominantes avec un sex-ratio de 2,4:1 (71 % de femmes). Le chômage concernait 37 % [28 %, 46 %] des patients à La Martinique et 49 % [40 %, 59 %] des patients à La Réunion. Une consommation de substances psychoactives au moment de l’acte suicidaire était observée chez 36 % [27 %, 45 %] des patients à La Martinique et 34 % [26 %, 44 %] à La Réunion. Le nombre moyen de tentatives de suicide était de deux par patient [1–20]. Enfin, nous n’avons pas trouvé de facteurs associés significativement à l’absence aux rendez-vous de suivi, à l’exception du centre. Les patients de La Réunion présentaient une meilleure compliance au suivi par rapport aux patients de La Martinique (OR : 0,20 [0,05–0,65], p<0,012).

Conclusion
Notre étude présente une description de patients admis à l’hôpital pour tentative de suicide puis suivis en ambulatoire dans deux territoires ultramarins français et oriente vers des pistes intéressantes pour l’adaptation des stratégies de prévention du suicide au contexte socioéconomique et culturel dans ces territoires notamment les dispositifs d’aller-vers pour les patients les plus vulnérables.Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Tentatives de suicide, Absence aux rendez-vous, Prévention, La Martinique, La Réunion

Plan
Introduction
Patients and methods
Results
Description of the sample
Factors associated with appointments no-show
Discussion
Descriptive profile of patients
Factors associated with appointments no-show
Strengths and limitations of our study
Conclusion
Disclosure of interest
Funding source
Contributions of authors

https://www.em-consulte.com/article/1697959/suicide-attempts-in-martinique-and-reunion-island-

MANIFESTATION 11/03/25 Toulouse (33) Les rdv des professionnels Le risque suicidaire, la dépression à l'adolescence

Les rdv des professionnels
Le risque suicidaire, la dépression à l'adolescence par le Dr Stocker, pédopsychiatre

Par Maison départementale des adolescents
Mar. 11 mars 2025 de 14h00 à 16h00
16 Rue Pierre Paul Riquet, Toulouse



À propos

Un atelier animé par le docteur Antoine Stocker, pédopsychiatre, et organisé par la Maison départementale des adolescents de la Haute-Garonne.

Billetterie
https://www.billetweb.fr/le-risque-suicidaire-la-depression-a-ladolescence

Date et lieu
Mar. 11 mars 2025 de 14h00 à 16h00
16 Rue Pierre Paul Riquet, Toulouse

PSYCHIATRIE Médipsy-Care : des unités dédiées aux soignants en souffrance

PSYCHIATRIE  Médipsy-Care : des unités dédiées aux soignants en souffrance

Par Susie Bourquin - Publié le 06/11/2024 https://www.infirmiers.com/*

Burn out, dépression, troubles addictifs, idées suicidaires... La clinique Mon Repos, dans la banlieue lyonnaise, propose depuis 2019 des soins psychiatriques et une prise en charge spécifique aux soignants en souffrance à travers le programme «Médipsy-Care».  Le dispositif s'étend aujourd'hui avec de nouvelles entités à Marseille, Nantes et Royan. 

 «Le projet est parti d'une observation dans notre unité, qui à l'origine est un hôpital de jour de pathologies duelles (psychiatrie et addictologie). Lorsque je suis arrivée dans cet hôpital en 2015, j'ai été vraiment frappée par la présence de très nombreux soignants et, surtout, par le fait que ceux-ci arrivaient dans un état clinique très dégradé». Ce constat, c'est celui de la psychiatre et addictologue Magali Briane. Nous étions allés la rencontrer pour montrer son travail et celui de ses équipes auprès des soignants en souffrance à la clinique Mon Repos (groupe Ramsay Santé), à Ecully près de Lyon, après la crise du Covid.

Ce qui était supporté et supportable ne l'est plus,  les capacités de résilience sont débordées.

Burn out, troubles anxieux, dépression, troubles addictifs, idées suicidaires ou encore stress post-traumatique, de la réflexion de Magali Briane est né un projet de santé spécifiquement dédié aux soignants : le programme Médipsy-Care. Celui-ci propose des consultations et des prises en charge ambulatoires et personnalisées en hôpital de jour sur 3 à 6 mois selon les besoins. Les soins sont sans reste à charge. Le dispositif vient d'être étendu à deux pôles : un pôle PACA (à Marseille) et un pôle Atlantique (à Nantes et Royan), avec à chaque fois une prise en charge psychiatrique et une prise en charge en addictologie. 

«Les soignants n'osent pas demander de l'aide»

Les soignants se vivent comme ceux qui aident, ceux qui assurent. Une posture qui explique certainement en partie pourquoi demander de l'aide pour eux-mêmes reste particulièrement compliqué. «L'association Soins aux Professionnels de la Santé (SPS) avait fait une étude il y a quelques années qui montrait que les médecins accepteraient de se faire soigner à condition que ce soit loin de leur lieu d'exercice. C'est toujours très vrai, et ça l'est pour l'ensemble des soignants, qu'ils soient médecins, infirmiers, aides-soignants... Je le vis au quotidien», assure Magali Briane. Autre spécificité de la profession : les métiers sont particulièrement difficiles, «avec notamment une exposition émotionnelle (à la maladie, à la souffrance ou à la mort) à la fois très forte et très banalisée. C'est très marqué également chez les jeunes professionnels», souligne-t-elle. 

Une unité dédiée aux étudiants en santé

Aujourd'hui, le programme, ouvert y compris aux étudiants en santé, s'est affiné autour de ces traits communs aux soignants et les accompagne dans une unité qui leur est dédiée - notamment pour éviter qu'ils aient à rencontrer des gens qu'ils reçoivent dans leurs consultations. «Les besoins sont vraiment spécifiques. Par exemple sur cette question de la confrontation à la souffrance et à la mort, on sait aujourd'hui grâce aux neurosciences que l'action des neurones miroirs fait que quelqu'un qui est au contact de quelqu'un qui souffre, va voir activer chez lui les mêmes zones cérébrales. Ce sont des choses qu'il faut pouvoir prendre en compte. Par ailleurs, l'intensification et la transformation du travail de soignant (avec davantage d'administratif, une intensification des rythmes, le manque de personnel...) fait que ce qui était supporté et supportable ne l'est plus, une situation qui va faire que les capacités de résilience sont débordées», confie Magali Briane. 

Un accès aux soins simplifié et une prise en charge pluridisciplinaire

Pour toutes ces raisons, et pour favoriser l'accueil des soignants, l’accès aux soins a été simplifié à son maximum : les professionnels de santé peuvent être pris en charge par simple appel au secrétariat de l’établissement qui se charge de fixer un premier rendez-vous dans un délai rapide.

La prise en charge débute par une première consultation avec un psychiatre qui établit un parcours de soins adapté (consultations simples, prise en charge en hôpital de jour ou hospitalisation complète). Les patients sont ensuite accueillis par des équipes pluridisciplinaires composées de psychiatres, d’infirmiers, de psychologues, d’enseignants en Activité Physique Adaptée (puissant adjuvant des psychothérapies), d’art-thérapeutes, mais aussi de praticiens en thérapies psychocorporelles tels que des sophrologues ou des relaxologues, et vont suivre des ateliers en groupes et en séances individuelles. 
«Le format groupal permet la décentration, la mise en perspective et d’observer chez « l’autre » des fonctionnements et des processus que la contingence émotionnelle rend difficile, en début de soins, à observer pour soi-même», explique Magali Briane.

Des séances individuelles avec les psychiatres, psychologues et infirmiers sont également proposées, de façon à approfondir et à cibler certains aspects abordés en séances groupales. 

Le programme de soin est le plus individualisé possible. L'idée est d'accompagner le patient à travers des étapes du travail psychothérapeutique, en fonction de son rythme.

5 étapes clés de la prise en charge

D’une manière générale, le parcours de soins comporte 5 étapes ciblées sur les besoins spécifiques des professionnels de santé :

  • Un premier temps d’apaisement émotionnel ;
  • Le suivi d’interventions à visée psychoéducatives : comprendre les différents déterminants qui ont conduit à cette situation, et repérer les leviers de soins ;
  • Des ateliers de thérapie comportementale, cognitive et émotionnelle (TCCE) ;
  • Des soins axés sur la flexibilité psychologique au travers de l’approche processuelle ;
  • Et enfin, un travail autour de la prévention de la rechute et de la préparation au retour à l’emploi. 

«Le programme de soin est le plus individualisé possible. Nos ateliers sont conçus sur le principe canadien du «step care model», un modèle par pallier. L'idée est d'accompagner le patient à travers des étapes du travail psychothérapeutique, en fonction de son rythme. Des soignants référents vont les recevoir régulièrement et adapter l'avancée dans le programme à leurs besoins», explique Magali Briane. 

Favoriser la prise en charge précoce 

A terme, un prochain pôle devrait ouvrir à Compiègne puis, espère Magali Briane, à Paris, des pôles adossés aux établissements de santé mentale du Groupe Ramsay santé. «L'objectif est vraiment d'accueillir les soignants le plus tôt possible, dans des parcours adaptés, spécialisés, et sécurisés. Aujourd'hui, à l'hôpital de jour de Lyon, j'ai un peu plus de 100 soignants dans la file active. Il faut que les soignants osent pousser les portes de ces établissements qui leur sont dédiés», insiste-t-elle.  

https://www.infirmiers.com/profession-ide/actualite-sociale/medipsy-care-des-unites-dediees-aux-soignants-en-souffrance

 

 

 

Au Groenland, la boxe pour améliorer la santé mentale

Santé mentale
Au Groenland, la boxe pour améliorer la santé mentale
13/11/24 https://www.rtbf.be*
© James BROOKS/AFP


Dans un gymnase d'une école de Nuuk, une vingtaine de jeunes Groenlandais se retrouvent quatre fois par semaine pour boxer, une bouffée d'oxygène pour leur santé mentale dans un territoire où le taux de suicide est parmi les plus élevés du monde.

Le "Fight Club Nanoq" est l'un des lieux où des passionnés mobilisent les jeunes à travers le sport, leur offrant un cadre, un sentiment de communauté et une bonne santé physique et mentale.

Après un échauffement d'une trentaine de minutes, les boxeurs installent des mini-rings où ils enchaînent les exercices, maintes fois interrompus par les entraîneurs. Ce soir-là, ils sont trois encadrants, préoccupés par le désœuvrement et les errements de nombreux jeunes Groenlandais.

"Quelque chose à faire"

Chez les sportifs présents dans la salle, l'heure est à la concentration. Emil Lehmann Faber a commencé la boxe "pour avoir quelque chose à faire". À 18 ans, il reconnaît que beaucoup de ses camarades "n'ont rien à faire. Ils se tournent peut-être plus facilement vers l'alcool".

Selon la police, 39 suicides ont été enregistrés en 2023 au Groenland, soit près de 68 pour 100.000 habitants. Seul le Lesotho a un taux plus élevé (87,5), près de dix fois le taux médian enregistré par l'Organisation mondiale de la Santé (9 suicides pour 100.000 habitants). Ce taux est toutefois en baisse grâce à la prise de conscience - récente - des autorités. En 2010, 62 suicides avaient été enregistrés.

Développer la confiance en soi


Au Fight Club Nanoq, pas question de s'apitoyer mais de faire attention à soi. "Le plus important est de ne pas tomber dans la commisération", explique Efraim Olsen, un médecin qui a fondé le club il y a plus d'une quinzaine d'années.

On apprend à faire face à la déception et on ne se victimise pas.

Avec son ami Aputsiaq Didriksen, Emil Lehmann Faber représente leur club dans les tournois à l'étranger, une opportunité impensable pour beaucoup de Groenlandais de leur âge. "Ils améliorent considérablement leur confiance en eux et leur capacité à faire face au stress", relève Efraim Olsen.

Au club de boxe, ces jeunes améliorent leur capacité d'intégration dans la société. "Ils sont capables de faire partie d'un groupe, de recevoir des ordres de l'entraîneur et d'obéir aux règles de combat", note-t-il.

Libérer la parole

Mais si les encadrants parlent volontiers santé mentale et prévention des risques suicidaires, beaucoup de jeunes refusent d'aborder frontalement le sujet, évoquant, comme le boxeur Aninnguaq Eigaard, un "préjugé" à l'égard de leur pays.

Pourtant le suicide est un fléau, reconnu comme tel par les autorités. "Tusaannga (le service national gratuit d'assistance téléphonique et de chat) a été contacté environ 600 fois en 2023 par des personnes ayant des pensées suicidaires", explique le ministre, estimant "sûrement plus important" le nombre de personnes ayant ces pensées.

Pour la psychologue Maliina Lyberth, "les difficultés en matière de santé mentale sont omniprésentes dans ce pays". L'une des explications avancées par le gouvernement tient à des critères sociaux et culturels : solitude, toxicomanie, violence et traumatismes intergénérationnels...

La psychologue, qui réalise nombre de ses consultations en ligne car l'immense majorité des Groenlandais n'ont pas accès à un psychologue près de leur lieu de résidence, déplore "un manque d'aide" à travers l'île de 2 millions de km², soit près de quatre fois la superficie de la France.
https://www.rtbf.be/article/au-groenland-la-boxe-pour-ameliorer-la-sante-mentale-11462176

Le suicide en prison : quelle prévention, quels moyens ?…

 Le suicide en prison : quelle prévention, quels moyens ?…

On se suicide dix fois plus en prison qu’à l’extérieur, selon l’Observatoire international des prisons (OIP). Le dernier numéro de Dedans Dehors s’interroge sur cette réalité choquante et donne la parole aux premières personnes concernées, les détenus, leurs proches et les professionnels – soignants ou membres du personnel pénitentiaire.

« En France, une personne détenue se suicide tous les deux ou trois jours », pointe la section française de l’Observatoire national des prisons (OIP) dans ce numéro. L’administration pénitentiaire a ainsi dénombré 149 suicides entre les murs l’an dernier, dont quatre concernaient des mineurs. 

Des chiffres qui, rapportés à la population carcérale, sont parmi les plus élevés d’Europe. Et qui en masquent d’autres, tous plus alarmants les uns que les autres : 2 644 « actes auto-agressifs » recensés en prison en 2023 ; un risque de suicide encore multiplié par vingt au quartier disciplinaire, par sept au quartier d’isolement… L’accumulation de ces drames retentit sur toute la détention, et pose autant de questions douloureuses. Celles des proches, qui doivent souvent batailler pour obtenir des réponses. Et celles que pose la prégnance d’un tel désespoir au sein du système carcéral.

Pour explorer ce thème difficile, ce numéro de Dedans Dehors donne la parole aux premières personnes concernées : les personnes détenues, leurs proches et les professionnels – soignants ou membres du personnel pénitentiaire. Mais aussi à l’épidémiologiste Alexis Vanhaesebroucke, dont les recherches éclairent la réalité du suicide en prison à partir de données d’une exhaustivité inédite. La revue enquête également sur le suicide des mineurs. Elle retrace l’histoire de deux vies captives interrompues trop tôt, celles de Paul et de Karima. Elle examine les différents dispositifs de prévention mis en place par l’administration et les limites auxquelles ils se heurtent : manque de moyens humains, primat de logiques sécuritaires, politiques pénales qui remplissent toujours plus les prisons sans tenir compte de l’état des personnes mises en cause… Difficile de mettre en œuvre une politique de prévention du suicide ambitieuse sans changer complètement de paradigme sur la détention.

Sommaire : 

  • Dix fois plus de suicides en prison qu’à l’extérieur
  • Il témoigne : « Un rappel douloureux de la dureté du monde carcéral »
  • Il témoigne : « Mes enfants ont pesé lourd dans la balance »
  • Décryptage : Prévenir le suicide en prison : la quadrature du cercle
  • Décryptages : Mesures d’urgence : empêcher le geste suicidaire sans en traiter les causes
  • Taue story : Le suicide de Paul, une catastrophe annoncée
  • Entretien : « Au quartier disciplinaire, le risque de suicide est multiplié par vingt »
  • Enquête : Mineurs incarcérés, mineurs en danger
  • Enquête : Des proches seuls avec leurs questions
  • Elle témoigne : « On a laissé mourir mon fils dans des souffrances morales énormes »
  • Devant le juge : Karima, une vie suspendue à un « mot-clé »

Dix fois plus de suicides en prison qu’à l’extérieur : des drames indicibles, des questions pressantes, Dedans Dehors, n°124, En savoir plus, commander : https://oip.org/publication/dix-fois-plus-de-suicides-en-prison-qua-lexterieur/

Source https://www.santementale.fr/2024/11/le-suicide-en-prison-quelle-prevention-quels-moyens/

mardi 5 novembre 2024

MANIFESTATION 21/11/24 Dinan (22) ​Table ronde : « Violences intrafamiliales et crises suicidaires »

Dinan. ​Table ronde : « Violences intrafamiliales et crises suicidaires »
Débats / conférences

En présence de professionnels des secteurs du médical, social et judiciaire, pour un échange sur les moyens d’anticiper, de gérer et de soutenir les crises suicidaires dans un contexte de violences intrafamiliales. Un cabaret-chorale animé par le collectif des Soeurcières de l’Espace femmes clôturera cette table ronde.

Infos pratiques Accés PMR

Dates le jeudi 21 novembre 2024 à 15h30.

Adresse Salle Schuman
52, rue Louise-Weiss
22100 Dinan

Organisateur
CLSPD
Site : www.dinan.fr/evenement/violences-intrafamiliales-crises-suicidaires
Tel : 02 96 87 17 00

PRESSE La question de la solitude chez les jeunes

Une « épidémie de solitude » se répand chez les jeunes

Le Monde (site web)
campus, mardi 8 octobre 2024
Alice Raybaud

Alors que l’isolement est souvent associé aux personnes âgées, les plus jeunes sont nombreux à en souffrir : un mal-être grandissant, qui peut avoir de sérieuses conséquences sur la santé mentale et physique.

Germain s’efforce de ne pas trop y penser. Mais le sentiment de solitude avec lequel le jeune homme de 21 ans compose depuis des années refait toujours surface. Ne serait-ce que voir, sur les réseaux sociaux, des connaissances passer du temps entre amis, « ça [lui] rappelle que [lui, il] ne compte pour pas grand monde », confie le Corrézien. Depuis le passage au lycée – où son orientation en bac pro dans une nouvelle ville l’a éloigné de ses copains du rugby et de sa famille –, ses interactions sociales se sont réduites comme peau de chagrin. La crise due au Covid-19, survenue durant son année de 1re, les a encore un peu plus émoussées.

Aujourd’hui, Germain (qui a souhaité rester anonyme, comme les autres témoins) a « heureusement » une petite copine avec qui partager une partie de sa semaine. Mais aucun ami proche, « et cela pèse ». « J’ai des discussions la journée avec des camarades ou des collègues, mais une fois en week-end ou en vacances, personne ne va prendre de nouvelles. C’est difficile d’avancer comme ça : comment avoir confiance en soi quand personne ne voit de valeur en nous ? », s’interroge-t-il avec gravité. La solitude s’est installée comme un gigantesque éléphant dans la pièce, dont il ne parle habituellement jamais. « Je ne veux pas qu’on me prenne en pitié et qu’on décide de m’inviter à des sorties juste pour cette raison », explique le jeune diplômé d’un BTS.

Pas évident non plus de se confier sur son isolement à un âge associé, dans l’imaginaire collectif, à une période de lien social permanent, de sorties et de fêtes. Mais bien loin de cette image d’Epinal, la solitude est un mal de plus en plus répandu au sein des jeunes générations, dans une société toujours plus atomisée. Les jeunes sont même les premiers à souffrir de cette « épidémie de solitude », comme l’ont appelée, en 2023, des chercheurs et hauts fonctionnaires américains.

En France, 62 % des jeunes de 18-24 ans se sentent régulièrement seuls, selon une étude de l’Institut français d’opinion publique (IFOP) publiée en janvier 2024. En juin 2023, une étude annuelle de la Fondation Jean Jaurès révélait aussi que, si près de la moitié des Français (46 %) déclarent se sentir seuls, cette proportion culmine à 71 % chez les 18-24 ans. Et pourtant, tandis que cette problématique est plus volontiers attribuée aux personnes âgées (les plus de 65 ans sont 37 % à être concernés, selon l’IFOP), « la plupart des recherches et des politiques sur la solitude ont trop souvent négligé les jeunes », regrette le rapport de la Fondation Jean Jaurès.

Effets durables du confinement

Or, s’il est des solitudes choisies et ressourçantes, l’isolement subi (63 % des jeunes qui se sentent seuls déclarent en souffrir dans l’enquête de l’IFOP) a des conséquences majeures sur la santé, tant physique que mentale. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) alertait, en 2023, sur cette « menace » en utilisant une comparaison marquante : passer trop de temps seul aurait le même effet néfaste que de « fumer quinze cigarettes par jour ».

Le poids écrasant de la solitude revient constamment dans les appels à l’aide que reçoit l’association En avant toute(s), sur le dispositif d’écoute de la Coordination nationale d’accompagnement des étudiantes et étudiants et sur son tchat. « Ces jeunes ont vécu, du fait de la crise due au Covid, les dernières années de lycée enfermés, observe sa directrice, Ynaée Benaben. A un moment déterminant où se fait l’apprentissage de la création de lien à l’autre, ils ne pouvaient se projeter qu’avec l’idée que le collectif était dangereux. Cela a altéré leur rapport à la sociabilisation, chez certains de façon durable. »

Loin de s’être apaisé depuis la levée des restrictions sanitaires, le sentiment de solitude ressenti par les jeunes confinés s’est alors parfois intensifié. « Les confinements ont créé des éléments de phobie sociale : de nombreux jeunes ont confié avoir même du mal à refaire du lien avec d’anciens copains », a constaté le professeur d’épidémiologie Christophe Tzourio, qui intervient au service de santé de l’université de Bordeaux.

Mais il y a aussi eu ceux pour qui les confinements n’ont été qu’une continuité du quotidien. C’est ce qui a frappé la sociologue Yaëlle Amsellem-Mainguy, quand elle a enquêté sur les effets de la crise notamment en milieu rural : « Toute une frange de jeunes étaient déjà très seuls, sortis du système, et pour eux, confinés ou pas, ça ne changeait pas grand-chose », raconte la chercheuse à l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire.

S’il s’accentue, ce phénomène n’est en effet pas complètement nouveau. Bien des éléments de cette période de la vie rendent la jeunesse vulnérable. Quitter le foyer familial constitue un moment charnière, demandant de se recréer un réseau de toutes pièces. « En France, les campus universitaires n’aident pas : contrairement à ce qu’on observe dans d’autres pays avec toute une vie organisée sur place, les étudiants y ont peu de contacts entre eux et se retrouvent vite comme perdus au milieu de la foule », estime Christophe Tzourio.

Petits boulots en soirée

Le défi est encore plus grand pour ceux qui ont déjà des antécédents de maladie mentale, comme Maud, originaire d’Alsace. Elle grandit dans une famille « compliquée », dont elle raconte les violences quotidiennes. Dès ses 17 ans, elle traverse de nombreux épisodes de dépression menant à des hospitalisations, qui l’empêchent « de vivre une adolescence et une vie étudiante “normales” ». En école d’infirmières, elle se retrouve face au vide qui s’est fait autour d’elle. « Cette solitude a fait que j’ai plongé dans le cannabis. Après ça, je ne voyais plus personne. Je passais mes journées seule dans ma chambre, chez mon père, à fumer », décrit la jeune femme de 23 ans, aujourd’hui aide-soignante à Strasbourg – un projet professionnel qui lui a permis de rebondir, il y a deux ans.

Le passage à la vie adulte est aussi, de plus en plus, marqué par une confrontation à la précarité. Et cette dernière s’avère, avec l’âge, un des principaux facteurs de risque d’isolement, note la Fondation Jean Jaurès. « Mes parents pouvaient juste me donner de quoi me nourrir, pour le reste je travaillais le soir et le week-end, à La Poste ou à McDo. Quand mes camarades sortaient le soir, moi je bossais. Cela coupe les liens », confirme Germain, qui souligne aussi que la socialisation en ville impose souvent de consommer.

Se sentir ainsi en décalage avec les habitudes sociales, réelles ou fantasmées, de sa tranche d’âge alimente d’autant plus le sentiment de solitude. « On nous dit que c’est censé être nos plus belles années, qu’il faut profiter. Alors on se sent encore plus mal d’être superseul », raconte Timour (le prénom a été modifié), étudiant de 19 ans à Lille.

Pour cette génération, l’usage massif des réseaux sociaux, alliés et ennemis de la création de liens, vient renforcer les effets de comparaison. « Avec tous ces codes de sociabilité intense qui sont rattachés à la jeunesse, on est vite stigmatisé, à ces âges, quand on est aperçu seul. Cela pousse les jeunes concernés à se mettre encore plus en retrait du monde, à rester chez eux », souligne Yaëlle Amsellem-Mainguy.

Après les études, l’entrée dans la vie active, avec les ajustements qu’elle demande, est un nouveau moment de fragilité. Une fois son capes en poche, Laetitia est mutée pour sa première année d’enseignante dans la campagne picarde, loin de ses amis et de sa famille. Avec cet éloignement, un entourage de travail bien plus âgé qu’elle et la charge de travail de début de carrière, elle est vite isolée. Adolescente, elle avait déjà expérimenté un vif sentiment de solitude, se découvrant lesbienne dans un environnement catholique traditionaliste. Là, Laetitia finit par sombrer. « Je ressentais une perte de sens totale », raconte la femme de 23 ans, qui a été hospitalisée pour dépression. Depuis, elle a décidé de démissionner pour revenir près de ses proches.

Dans un contexte où la santé mentale des jeunes ne cesse de se dégrader, cette vague de solitude a des conséquences préoccupantes. Des études menées depuis la crise sanitaire auprès d’un large panel de jeunes par l’université de Bordeaux ont montré que la solitude est très fortement associée aux pensées suicidaires. « Chez les jeunes qui font part d’un sentiment de solitude, on multiplie par quatre le risque de pensées suicidaires : c’est un facteur de risque dont on ne s’attendait pas à ce qu’il soit aussi puissant », explique le professeur Tzourio.

Décrochages

« C’est vrai qu’au bout d’un moment, on finit par voir tout en noir », confie ainsi Sniéjana, 27 ans, dont les relations sociales se sont effilochées au fil des années. « C’est un cercle vicieux : la solitude crée de la détresse psychique, et la détresse isole elle-même », explique Charles-Edouard Notredame, psychiatre à Lille. « Ces situations mènent à des décrochages à tous niveaux, avec des sorties du système scolaire ou des abandons de postes », ajoute Ynaée Benaben. Durablement ensuite, les atteintes portées à l’estime de soi peuvent être grandes, à un « moment crucial de la construction psychique », souligne la directrice d’En avant toute(s), qui constate que cela rend ces jeunes plus vulnérables aussi aux violences, dans le couple notamment.

L’expression « épidémie de solitude » n’est toutefois pas du goût du psychiatre Charles-Edouard Notredame. « C’est une manière de sanitariser un enjeu qui est avant tout social et politique, et pour lequel la réponse ne sera pas médicale, soulève-t-il. La question est celle de notre modèle de société, de la façon de recréer du lien dans un tissu social qui fait à présent prévaloir l’individu sur le groupe. Les jeunes sont le pouls de la société tout entière, et elle souffre de son atomisation. »

Cette vague de solitude pose des questions politiques. « La grande solitude qui touche les jeunes génère un vrai malaise par rapport au monde, un sentiment dévastateur de non-appartenance », s’inquiète Ynaée Benaben. A ses yeux, « l’équilibre des sociétés dépend de l’intégration sociale de ses membres ». Peut-être encore davantage s’agissant des jeunes, en pleine quête de leur place dans la société. Cet article est paru dans Le Monde (site web)

ETUDE RECHERCHE 102 / 5 000 Soutenir la santé mentale des adultes endeuillés par suicide : une revue systématique des facteurs de protection

Supporting the mental health of adults bereaved by suicide : A systematic review of protective factors

Résumé

Background. Exposure to the death by suicide of a loved one is a traumatic event that has been associated with poor mental health outcomes. Specifically, those bereaved by suicide have a higher risk of depression, post-traumatic stress disorder, prolonged grief disorder and suicidal behavior. Thus, understanding the characteristics and mechanisms that promote mental health in suicide-loss survivors (SLS) is essential to developing appropriate interventions and support for this vulnerable population. We therefore sought to systematically synthesize the evidence on protective factors in adults bereaved by suicide. Method. Following guidelines for systematic reviews, searches were performed using PubMed, PsycINFO, Web of Science, Embase and Scopus by two independent reviewers using the same criteria and search procedures. This study has been registered on Prospero. Findings. The literature search yielded 2166 articles. After screening, 31 articles fulfilled the inclusion criteria and were retrieved for review, including 4 longitudinal, 17 cross-sectional and 10 qualitative studies. Results revealed several interpersonal (social support received and provided, self-disclosure), intrapersonal (sense of belonging, secure attachment, self-forgiveness, problem-focused coping, meaning-making activity, spirituality) and sociodemographic (age of deceased and bereaved, marital status) factors that can prevent the development of mental disorders in SLS. Discussion. Despite the major impact of suicide on loved ones, a range of factors are able to support the mental health of the bereaved throughout their difficult journey. Like risk factors, they must be understood from a biopsychosocial perspective, as they involve multiple and intersecting individual, interpersonal and sociodemographic characteristics. However, the majority of included studies were cross-sectional, limiting the ability to make causal inferences between protective factors and psychological outcomes. In addition, some of the cohort studies included were from the same survey and therefore involved the same participants, limiting the scope of their results. Most studies also involved limited sample sizes. So, to better identify the constituent elements and underlying mechanisms of resilience in SLS, further large longitudinal studies are needed. Conclusion. This review contributes to improve our understanding of determinants of SLS mental health. Futhermore, it provides information on factors that should be targeted for effective support 

https://hal.science/hal-04742327v1

Repérage de la crise suicidaire : module Sentinelle Au CoDEPS13, lundi 24 février 2025

Repérage de la crise suicidaire : module Sentinelle

Au CoDEPS13, lundi 24 février 2025

Public cible

Tout.e professionnel.le ou citoyen.ne présentant un souci spontané de l’autre et reconnu.e comme tel.le dans sa communauté professionnelle et de vie. Aucun pré-requis n’est exigé.

Objectif

Renforcer les habilités pour repérer les signes de souffrance et les signaux d’alerte d’un risque suicidaire et orienter les personnes repérées vers les ressources d’évaluation et/ou de soins adaptés.

Compétences visées

A l’issue de la formation, la sentinelle sera en mesure de :

  • Repérer les personnes en souffrance au sein de son milieu de vie ou de travail
  • Aller vers les personnes repérées et ajuster ses modalités relationnelles pour entrer en contact avec elles
  • Orienter et accompagner, si nécessaire, les personnes repérées vers les ressources appropriées
  • Connaitre le champ et les limites de son action
  • Prendre soin de sa propre santé mentale

Intervenantes

  • Lola Sidhoum, psychologue 
  • Justine Hosteller, psychologue 

Coordonnée par le CoDEPS13 dans les Bouches-du-Rhône, cette formation est animée par le réseau des formateurs régionaux validés par l’ARS PACA.

Inscription

Cette formation, financée par l’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur, n'engage pas de frais pour les participant.e.s. Un chèque de caution de 50€ est demandé pour réserver sa place, qui sera rendu à l’issue de la formation. La prise en compte des inscriptions sera définitive une fois le chèque de caution reçu. Les frais de restauration et de déplacement sont à la charge du stagiaire.

Pour vous inscrire, merci d'envoyer votre bulletin d'inscription accompagné du chèque de caution à :

Lucie Beyriere 

CoDEPS13

25b, av. Jules Cantini, 13006 Marseille

Pensez à indiquer sur le dos du chèque le nom de la formation et la date