lundi 10 novembre 2025

International : VigilanS meilleure pratique de prévention du suicide

 International : VigilanS meilleure pratique de prévention du suicide


Dans son dernier rapport Mental Health Promotion and Prevention – Best Practices in Public Health (2025) l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) signale onze interventions prometteuses en matière de meilleures pratiques dans les pays de l’OCDE et de l’UE27. Parmi elles, VigilanS (1), seul programme français de prévention du suicide retenu pour prévenir le passage à l’acte et renforcer le suivi post-crise.

Résumé

Les problèmes de santé mentale tels que la dépression et l’anxiété imposent un fardeau important aux individus et aux sociétés. Les symptômes dépressifs légers à modérés affectent un adulte sur cinq dans les pays de l’OCDE et de l’UE27, et ils sont souvent non reconnus et non traités, augmentant le risque de progression vers des conditions plus sévères et augmentant les coûts sociétaux globaux.

Dans le cadre des travaux de l’OCDE sur les meilleures pratiques en matière de santé publique, le présent rapport identifie onze interventions prometteuses en matière de meilleures pratiques mises en œuvre dans les pays de l’OCDE et de l’UE27. Il s’agit notamment de programmes de résilience en milieu scolaire, de formation en littératie en santé mentale axés sur les professionnels de première ligne, d’initiatives de prévention du suicide et d’un meilleur accès aux services de soins de santé mentale. Les analyses de l’OCDE montrent que ces interventions améliorent le bien-être mental, préviennent la détérioration des symptômes, améliorent les résultats scolaires et professionnels et apportent des avantages mesurables pour la santé et l’économie. Grâce à un soutien politique adéquat – en particulier l’investissement dans la planification de la main-d’œuvre et l’utilisation de stratégies de mise en œuvre établies – ces interventions peuvent être mises à l’échelle et transférées avec succès dans tous les pays.

Onze pratiques exemplaires efficaces pour promouvoir le bien-être mental, prévenir la détérioration des symptômes et améliorer les résultats scolaires et professionnels

Le benchmark de l’OCDE de 2021 sur la performance en santé mentale, énonce six principes directeurs, notamment la promotion du bien-être mental et la prévention des maladies mentales. Il a identifié les principales priorités telles que les programmes scolaires et professionnels, la littératie en santé mentale, le dépistage précoce et le soutien, la facilitation de la recherche d’aide et la prévention du suicide.

Conformément à ces priorités, ce rapport a identifié 11 interventions avec l’aide des pays membres de l’OCDE ou par l’intermédiaire du portail des meilleures pratiques de l’Union européenne (UE). Ces interventions ont été évaluées en fonction de critères de pratiques exemplaires validés – efficacité, efficacité, équité, qualité des données probantes, couverture et transférabilité – décrits dans le Guide de l’OCDE sur les meilleures pratiques en santé publique. Les interventions portent sur :

  • créer des environnements scolaires qui favorisent le bien-être et la résilience en matière de santé mentale (p. ex. Icehearts de Finlande, This is Me de Slovénie, et Zippy’s Friends mis en œuvre dans plusieurs pays);
  • améliorer la littératie en santé mentale et équiper les professionnels de première ligne pour identifier et aider une personne souffrant de détresse mentale (p. ex. Les premiers soins en santé mentale mis en œuvre dans plusieurs pays);
  • Prévenir le suicide (p. ex. Prévention du suicide Autriche, et VigilanS de France);
  • améliorer l’accès aux soins de santé mentale en offrant des consultations rapides et gratuites aux professionnels de la santé mentale (p. ex. La réforme de la santé mentale en Belgique et les soins de santé mentale rapides de la Norvège), les centres de loisirs pour les jeunes (p. ex. @Ease from the Netherlands), dépistage de la dépression post-partum (p. ex. Pologne’s Next Stop: Mum) et outils en ligne (par exemple iFightDepression® (iFD) Tool d’Allemagne).

(1) Créé en 2015, le programme VigilanS vise à assurer un suivi actif et personnalisé des personnes ayant fait une tentative de suicide, à travers un réseau de professionnels formés, des appels de suivi et des envois de cartes de relance bienveillantes.

https://www.santementale.fr/2025/10/international-vigilans-meilleure-pratique-de-prevention-du-suicide/ 

 

webinaires de la semaine de rencontres organisée par Qual'Va du 24 au 28 mars 2025 sur la prévention des actes suicidaires en établissement.

 Source Qual'va réseau normand qualité santé

 

 1er webinaire de la semaine de rencontres organisée par Qual'Va du 24 au 28 mars 2025 sur la prévention des actes suicidaires en établissement.

 


2ème webinaire de la semaine de rencontres organisée par Qual'Va du 24 au 28 mars 2025 sur la prévention des actes suicidaires en établissement.

 
 
 
 3ème webinaire de la semaine de rencontres organisée par Qual'Va du 24 au 28 mars 2025 sur la prévention des actes suicidaires en établissement
 
 
 
4ème webinaire de la semaine de rencontres organisée par Qual'Va du 24 au 28 mars 2025 sur la prévention des actes suicidaires en établissement.
 
  

AUTOUR DE LA QUESTION La santé mentale au cœur des préoccupations des Français

La santé mentale au cœur des préoccupations des Français


Extraits  :  Et selon vous, en 2025, est-ce tabou ou non de dire que l'on... ? A eu des pensées suicidaires
74% oui
 

Publié le 20 octobre 2025, https://www.info.gouv.fr/*

Malgré une médiatisation croissante, parler de sa santé mentale reste difficile pour les Français, selon une étude Opinion Way en partenariat avec l’Étudiant et le Service d’information du Gouvernement.

Près de deux Français sur trois (64 %) se disent préoccupés par la santé mentale, selon les résultats de l'étude sur la santé mentale des Français 2025, réalisée en ligne par Opinion Way, en partenariat avec le magazine L’Étudiant et le Service d’information du Gouvernement*. Une inquiétude surtout marquée chez les moins de 35 ans (76 % se disent préoccupés par le sujet) et les jeunes femmes (78 %).
La majorité des Français s’autoévalue plutôt positivement (note moyenne de 7,5/10 pour l’état de santé mentale actuel), avec une meilleure note pour les hommes (7,9) que pour les femmes (7,1).
36 % des Français déclarent n’avoir jamais connu d’épisode difficile au cours de leur vie, contre 62 % affirmant en avoir traversé au moins un. Le plus bas niveau de santé mentale connu par les femmes en général est de 4, contre 5,1 pour les hommes.
Les causes sont multiples, relevant de l’individu ou de l’extérieur : isolement social et affectif (47 %), surcharge de travail et pressions professionnelles ou scolaires (46 %), mais aussi incertitude face à l’avenir (40 %), inflation et précarité (36 %).  

Parler reste tabou

Bien que libérer la parole sur la santé mentale soit au cœur de la Grande cause nationale pour 2025, aborder le sujet ouvertement reste encore difficile. 65 % des Français estiment en effet que parler de santé mentale aujourd’hui demeure tabou.
Ils sont encore plus nombreux chez les jeunes (71 % pour les 25-34 ans) et les très jeunes (79 % chez les 15-19 ans). Parler de sa santé mentale aujourd’hui, en France, revient à s’exposer à une critique pour 77 % des Français. 80 % considèrent alors qu’en parler, bien qu’utile, reste un acte de courage.

De nombreuses attentes

Les attentes envers l’État sont claires : 79 % des Français interrogés souhaitent une amélioration de l’offre de soins (79 %), qui passe par former les médecins et les soignants à mieux écouter et accompagner les patients (49 %), faciliter l'accès aux consultations pour qu’elles soient moins chères, plus proches, plus rapides (48 %) et augmenter le nombre de professionnels disponibles pour les consultations (39 %).
Un quart des 15-19 ans estime qu’entendre des témoignages de personnalités connues ou d’influenceurs favorise une parole libérée et une écoute plus ouverte sur la santé mentale, et 34 % plébiscitent un traitement médiatique du sujet plus important.
Pour 9 Français sur 10 (92 %), l’État se doit d’agir en matière de santé mentale, ce qui se traduit principalement (85 %) par mettre en place des dispositifs dédiés.
Les priorités exprimées sont claires, avec une quasi exhaustivité des Français qui appelle de leurs vœux le financement des professionnels de santé spécialisés pour tous (92%), ainsi que le déblocage de moyens pour les urgences psychiatriques (90 %), l’amélioration de la formation des professionnels de santé à la santé mentale (90 %) et un meilleur accompagnement psychologique dans les établissements scolaires (90 %).
*Étude réalisée en ligne par Opinion Way, en partenariat avec L’Etudiant et le Service d’information du Gouvernement, du 26 au 29 août 2025, auprès de 1 050 répondants représentatifs de la population française âgée de 15 ans et plus.

AUTOUR DE LA QUESTION PARLONS SANTÉ MENTALE ! LE GOUVERNEMENT ET THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE S’ASSOCIENT POUR LANCER UN DISPOSITIF INÉDIT À DESTINATION DES JEUNES ET DES FAMILLES POUR SENSIBILISER À LA SANTÉ MENTALE

PARLONS SANTÉ MENTALE ! LE GOUVERNEMENT ET THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE S’ASSOCIENT POUR LANCER UN DISPOSITIF INÉDIT À DESTINATION DES JEUNES ET DES FAMILLES POUR SENSIBILISER À LA SANTÉ MENTALE 


9 octobre 2025 https://newsroom.disney.fr/*


Dans le cadre de la Grande Cause Nationale 2025, consacrée à la santé mentale, le Service d’Information du Gouvernement (SIG) et le ministère de l’Éducation nationale et The Walt Disney Company France lancent un dispositif inédit de prévention et de sensibilisation inspiré de l’univers des films d'animation Pixar Vice-Versa.

L'objectif : capitaliser sur la popularité et l'universalité des personnages de Vice-Versa (référence culturelle avec plus de 8 millions de spectateurs pour le dernier opus) pour aider les enfants et leurs familles à aborder, comprendre et mieux exprimer leurs émotions de manière décomplexée et non stigmatisante, et encourager une culture de la prévention dès le plus jeune âge.

Un double dispositif concret dès le 10 octobre :

Actions sur le terrain et pédagogie : Des livrets pédagogiques (destinés aux enfants, parents et adultes encadrants) ont été développés, avec l’appui de la DEGESCO pour améliorer la prévention et guider chacun. Ces outils, qui complètent le "Kit d'empathie" existant pour les enseignants, seront mis à disposition dans les écoles par l'Éducation nationale, ainsi qu’ en ligne sur santementale.gouv.fr


Campagne de sensibilisation nationale : à l’occasion de la journée mondiale de la santé mondiale du 10 octobre un spot vidéo sera largement diffusé et complété par une campagne d'affichage urbain. Cette expression conjointe et inédite est soutenue par une cohorte d’acteurs engagés, partenaires majeurs du Gouvernement et de The Walt Disney Company France : la Fédération hospitalière de France, l’Alliance santé mentale, Doctolib, Webedia Care, JC Decaux et UGC .

Découvrez le spot ICI


L’Émotion comme outil de dialogue et d’aide

« La santé mentale est un enjeu collectif qui touche chaque citoyen, chaque famille. À travers la Grande Cause Nationale 2025, nous mobilisons la communication publique pour rendre visibles les ressources d’aide, déstigmatiser la souffrance psychique et encourager la prévention dès le plus jeune âge. En nous associant à The Walt Disney Company France et à l’univers culturel familier de Vice-Versa, nous faisons le choix d’un langage accessible et fédérateur, capable de parler aussi bien aux enfants qu’à leurs parents. Le Service d’Information du Gouvernement affirme ainsi sa mission : mettre la communication de l’État au service de l’intérêt général, pour informer, sensibiliser et accompagner concrètement. » - Michaël Nathan, Directeur du Service d’Information du Gouvernement (SIG)

« La mission de Disney est de divertir et d’inspirer. En nous associant à l’Etat avec Vice-Versa, nous mettons la puissance de nos histoires au service de l’intérêt général, pour dédramatiser les questions de santé mentale et passer de l’émotion à l’action. » - Hélène Etzi, Présidente de The Walt Disney Company France

« Les parents expriment souvent le besoin d’être mieux accompagnés, et les jeunes celui d’être mieux entendus. À travers ce partenariat, nous cherchons à proposer des outils clairs, des espaces d’échange et des initiatives concrètes qui répondent directement à ces besoins » - Thibault de Saint Pol, Délégué interministériel à la jeunesse.

« Les émotions s’écoutent, la parole libère ! » - Pr. Frank Bellivier, Délégué interministériel à la santé mentale.

« Agir tôt, c’est donner toutes les chances de préserver la santé mentale et d’inciter à parler du sujet dès le plus jeune âge. » - Angèle Malâtre-Lansac, Déléguée générale de l’Alliance santé mentale.


Une priorité gouvernementale : renforcer la prévention dès le plus jeune âge

Désignée Grande cause nationale 2025, la santé mentale constitue un enjeu de santé publique majeur : un Français sur deux déclare avoir été en souffrance psychique ces douze derniers mois.
Ce partenariat inédit convoque l’imaginaire universel de Vice Versa et démontre comment la puissance du divertissement peut devenir un catalyseur de bien-être mental. Il s’inscrit dans une séquence de rentrée déployée par le Gouvernement comprenant de multiples activations destinées aux jeunes et à leurs proches afin de poursuivre trois objectifs :

libérer la parole sur le mal-être mental en décomplexant les conversations ;


outiller les jeunes et leurs familles pour détecter et comprendre les signaux de mal-être ;


encourager une culture de la prévention, du périnatal à l’adolescence.


À propos du Service d’Information du Gouvernement :

Placé sous l’autorité du Premier ministre, le Service d’Information du Gouvernement (SIG) travaille à la mise en cohérence de la communication de l’État au service d’une meilleure information pour les usagers et d’une organisation plus efficace pour l’État. Pour ce faire, le SIG remplit ses missions selon plusieurs axes :
- Il analyse l’évolution de l’opinion publique et le traitement médiatique de l’action gouvernementale ;
- Il informe le grand public de l’action du Premier ministre et du Gouvernement ;
- Il pilote et coordonne au niveau interministériel la communication gouvernementale sur le plan national et, en liaison avec les préfets et les ambassadeurs, de les déployer dans le cadre des services déconcentrés de l'État
- Il définit et développe les standards en matière de communication (marque État, accessibilité, design système de l’État, éco-communication, etc.)

À propos de Disney :

La mission de The Walt Disney Company, leader mondial du divertissement et des médias, est de divertir, informer et inspirer les publics du monde entier, petits et grands, à travers des histoires qui parlent au cœur de chacun, des personnages emblématiques et des expériences exceptionnelles. À travers nos marques - Disney, Pixar, Marvel, Star Wars, National Geographic - et nos nombreuses activités, notamment le cinéma, notre plateforme de streaming Disney+, nos chaînes de télévision, ainsi qu'une large gamme de produits à l’effigie de nos marques et personnages, nous visons à créer des moments de partage, de joie et d'évasion.

SERVICE D’INFORMATION DU GOUVERNEMENT
presse-sig@pm.gouv.fr
20 Avenue de Ségur, 75007 PARIS

THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE
Nathalie Dray
Directrice communication & RSE
0685249301

Agence EDELMAN
Edouard Schmidt

Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
Tél : 01 55 55 30 10
Mél : spresse@education.gouv.fr

Source https://newsroom.disney.fr/folders/parlons-sante-mentale-livrets-36222-dc71f.html

Parlons Santé Mentale : livrets

7 octobre 2025
LIVRET PARENT.pdf

7 octobre 2025
LIVRET ENFANT.pdf 




Les français face au deuil – Quatrième édition du baromètre sur le vécu du deuil

Les Français face au deuil

Six personnes sur dix rapportent souffrir d’épisodes dépressifs, et une sur cinq confie avoir eu des pensées suicidaires après un deuil. L’objectif de ce quatrième baromètre sur le vécu du deuil est d’alerter sur les difficultés rencontrées par les personnes endeuillées et de mieux comprendre ce qui rend certains deuils particulièrement difficiles, parfois durables, voire pathologiques.

Des représentations centrées sur l’émotion
Le deuil est d’abord associé à des dimensions émotionnelles : tristesse, perte du défunt… Très rarement, il est envisagé comme un processus. Cette perception reste centrée sur le choc de la disparition, moins sur l’évolution dans le temps.

Un phénomène universel, aux facteurs aggravants identifiés
Le deuil touche la quasi-totalité de la population. 89 % des Français déclarent avoir déjà vécu un décès qui les a profondément affectés. Ces décès concernent le plus souvent un membre de la famille ou une personne accompagnée au quotidien. Ils surviennent plus fréquemment à domicile, concernent des personnes de moins de 70 ans, et dans un contexte de maladie grave comme le cancer.

Des deuils qui durent… parfois à vie
Le temps n’efface pas toujours la douleur. 37 % des personnes ayant perdu un proche il y a cinq ans ou plus se disent toujours en deuil. Et parmi celles qui n’ont pas « terminé » leur deuil, 34 % pensent qu’il ne prendra jamais fin.

Vers un trouble du deuil prolongé (Voir encadré et notre article ) ?
11 % des personnes endeuillées présentent des signes pouvant indiquer un trouble du deuil prolongé : un an ou plus après la perte, elles déclarent un impact négatif persistant sur au moins un domaine important de leur vie. Plus de 85 % ressentent un manque profond, un désir de proximité avec la personne disparue ou une douleur émotionnelle intense (culpabilité, colère). Trois sur quatre évitent tout ce qui rappelle le ou la disparu. 85 % ressentent de la solitude, et près des trois quarts se sentent coupées des autres, confuses quant à leur rôle dans la vie, ou peinent à accomplir les tâches du quotidien.

Le deuil compliqué en cas de dispersion des cendres
Certains gestes post-mortem peuvent être source de souffrance : 28 % des personnes ayant vécu une dispersion des cendres après crémation estiment que cela a nui à l’entretien du souvenir du défunt. 24 % estiment même que cela a freiné leur cheminement de deuil.

Des impacts lourds sur la santé et les comportements
Les conséquences du deuil s’expriment aussi sur le plan physique et psychologique :

  • 10 % des endeuillés déclarent avoir contracté une maladie ou vu une pathologie s’aggraver, avec un diagnostic médical dans 84 % des cas.
  • 40 % déclarent avoir augmenté leur consommation d’alcool ou de tabac,
  • 47 % celle de médicaments, et 57 % celle de nourriture.
  • Six personnes sur dix rapportent souffrir d’épisodes dépressifs, et une sur cinq confie avoir eu des pensées suicidaires.
  • La moitié évoque un sentiment d’isolement profond.
  • 13 % ont déménagé après un décès, principalement pour ne plus vivre dans les lieux associés au défunt.

La sphère professionnelle n’est pas épargnée
Problèmes de concentration, sentiment de ralentissement, épuisement : les conséquences du deuil s’invitent aussi dans la vie professionnelle. 12 % des personnes endeuillées ont même quitté leur emploi à la suite d’un décès

Selon l’APA, le trouble du deuil prolongé – Prolonged grief disorder (PDG) – peut se produire « lorsqu’un proche de la personne endeuillée est décédé dans un délai d’au moins 6 mois pour les enfants et les adolescents, ou dans un délai d’au moins 12 mois pour les adultes. Dans le trouble du deuil prolongé, la personne endeuillée peut éprouver des désirs intenses pour le défunt ou être préoccupée par les pensées du défunt, ou chez les enfants et les adolescents, par les circonstances entourant le décès. Ces réactions de deuil surviennent presque toute la journée, presque tous les jours pendant au moins un mois. L’individu éprouve une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou d’autres domaines importants" . La présidente de l’APA, Vivian B. Pender, MD, souligne que « les circonstances dans lesquelles nous vivons, avec plus de 675 000 décès dus au COVID, peuvent rendre le trouble du deuil prolongé plus répandu. Si vous avez récemment perdu un proche, c’est très important de le vérifier. Le chagrin dans ces circonstances est normal, mais pas à certains niveaux et pas la majeure partie de la journée, presque tous les jours pendant des mois" .

Certains des symptômes du trouble de deuil prolongé sont :
– Perturbation de l’identité (par exemple, avoir l’impression qu’une partie de soi est morte).
– Incrédulité marquée face à la mort.
– Éviter les rappels que la personne est décédée.
– Douleur émotionnelle intense (par exemple, colère, amertume, chagrin) liée au décès.
– Difficulté de réintégration (p. ex., problèmes à s’engager avec des amis, à poursuivre des intérêts, à planifier l’avenir). Engourdissement émotionnel.
– Sentir que la vie n’a pas de sens.
– Solitude intense (c’est-à-dire se sentir seul ou détaché des autres).

Les français face au deuil – Quatrième édition du baromètre sur le vécu du deuil – Etude commandée par l’association, Empreintes avec le soutien du Syndicat de l’Art Funéraire (SAF, ex- CSNAF), octobre 2025. Crédit photo : Crédoc

 

https://www.santementale.fr/2025/10/les-francais-face-au-deuil/ 

MANIFESTATION Séminaire annuel Lille (59) 25/11/25 : Analyser un chat de prévention du suicide : démarches éthiques et méthodologies d’analyse

Analyser un chat de prévention du suicide : démarches éthiques et méthodologies d’analyse


Séminaire annuel « Discours, vulnérabilités, société »
Séance 2 « Analyser un chat de prévention du suicide : démarches éthiques et méthodologies d’analyse » en présence de Gudrun LEDEGEN
25/11/25 
Analyser un chat de prévention du suicide : démarches éthiques et méthodologies d’analyse

Lieu de l’événement 
Université Catholique de Lille, Bâtiment du Rizomm – salle RZ148H – 41 rue du port, Lille – lien de géolocalisation

 JE M’INSCRIS

 Je contacte Albin WAGENER

Biographie de l’intervenante 

Gudrun LEDEGEN est professeure en sciences du langage (sociolinguistique – analyse de discours) à l’Université Rennes 2. Travaillant sur la variation du français (français ‘ordinaire’, contact de langues, discours électroniques) et les discours épilinguistiques (sur, à propos des pratiques langagières), elle porte actuellement l’ANR SAPS Analyse participative et interactionnelle d’un tchat de prévention du suicide (APIPRESUI).


Résumé :

Notre analyse porte sur les 11 ans d’un corpus de tchat de prévention du suicide (2005-2015) (ANR SAPS APIPRESUI 2024-2026 (Analyse participative et interdisciplinaire d’un tchat de prévention du suicide), et plus particulièrement sur les conditions de félicité et de dysfélicité d’une telle interaction entre deux anonymes. L’analyse de ce grand corpus de tchat (10 millions de mots) demande une démarche éthique et une méthodologie d’analyse spécifiques, qui seront présentées à travers l’exemplification de différents axes travaillés dans le projet :

– la variation registrale entre langue de distance et langue de proximité (Koch et Oesterreicher 2001),
– les émotions révélées par le lexique, la syntaxe, la ponctuation, …,
– les paroles de haine ou les énoncés d’émotions haineux (Lorenzi Bailly & Moïse 2023) tenus par les appelants.

Présentation du séminaire annuel : 

Ce séminaire vise à permettre une mise en valeur de l’analyse de discours (tel que porté à la fois par les sciences du langage et par les sciences de l’information et de la communication), en lien avec les thématiques du GERTS. Ce faisant, le but est de dynamiser la mise en dialogue avec les autres sciences humaines pratiquées au sein du GERTS et d’ESSLIL, à savoir la sociologie, l’anthropologie, ou encore les sciences de l’éducation – et plus généralement, les sciences sociales dans leur ensemble.

En invitant des collègues universitaires à parler de leurs objets de recherche, objets qui sont en résonnance avec les sujets d’étude du GERTS ou les thématiques abordées au sein des formations d’ESSLIL, nous souhaitons ainsi aborder le triptyque discours-vulnérabilités-société à travers l’approche suivante :

  • Les discours, définis comme des matérialités et expressions langagières qui font circuler du sens, des imaginaires et des représentations sociales, à travers une variété de dispositifs et de sphères (entretiens, univers digital, créations artistiques, productions médiatiques…), propres à donner des clés de lecture sur l’organisation et l’évolution de nos sociétés dans leur ensemble ;
  • Les vulnérabilités, abordées à la fois comme des situations sociales qui habitent les espaces, influencent les pratiques et les technologies, contraignent les existences et déterminent les champs d’action et d’empowerment, en considérant les dimensions humaines et non humaines ainsi que les contraintes sociales, économiques et politiques qui les traversent ;
  • La société, enfin, considérée comme un tout qui se trouvent être le carrefour, le fruit et l’agent de facteurs sociaux, économiques, culturels, anthropologiques, politiques et historiques (entre autres), et qui ne doit pas être considéré comme un espace humain clos, mais un système en dialogue avec d’autres systèmes qui les dépassent, non humains en particulier.

En ce sens, ce séminaire pourra également permettre de poser les bases de collaborations potentielles, d’inspirer des projets de recherche ou des discussions fécondes, ou encore d’interroger les formations dispensées au sein d’ESSLIL. Je télécharge le programme du séminaire annuel en .pdf

 

Source https://www.univ-catholille.fr/evenements/analyser-un-chat-de-prevention-du-suicide-demarches-ethiques-et-methodologies-danalyse/ 

MANIFESTATION Dinan( 22) 16/12/25 Suicide – Journée régionale

Suicide – Journée régionale

Journée régionale proposée par le CAPPS Bretagne et l'EREB

Le groupement de coopération sanitaire CAPPS Bretagne (Coordination pour l’Amélioration des Pratiques en Santé) et l’EREB (Espace de Réflexion Ethique de Bretagne) vous invitent à participer à la :

Journée régionale « Suicide en établissement sanitaire ou médico-social : PREVENIR et SOUTENIR »

Le mardi 16 décembre 2025, au centre des congrès de Dinan 

Affiche et l’argumentaire associé à cette journée.
https://cappsbretagne.fr/evenement/suicide-journee-regionale/

Cette journée est organisée avec le concours de : Pr Fabrice Jollant, professeur de psychiatrie, chercheur en suicidologie, faculté de médecine de l’Université Paris-Saclay et Hôpital Paul-Brousse, AP-HP ; Président de l’Union Nationale de Prévention du Suicide (UNPS)
Pr Michel Walter, professeur de psychiatrie, chef du service hospitalo-universitaire de psychiatrie, Université de Bretagne Occidentale, CHU Brest
Journée Régionale Prévention Suicide – Dinan – 16 décembre 2025


Informations pratiques
Le mardi 16 décembre 2025
Centre des congrès de Dinan




ETUDE RECHERCHE Orientation sexuelle coming-out et idéation suicidaire chez les jeunes LGBP français

Research article
Orientation sexuelle coming-out et idéation suicidaire chez les jeunes LGBP français
 Paul Martins a, Baptiste Lignier b, Thibault Chiarabini c, Bénédicte Gohier a d, Catherine Potard a 

Pays de la Loire Psychology Laboratory (LPPL), Psychology Department, Angers University, Angers, France
Psy-DREPI Laboratory, Psychology Department, University of Burgundy, Dijon, France 
Infectious and Tropical Diseases, Hospital Saint-Antoine, GHU AP–HP. Sorbonne University, Paris, France
Department of Psychiatry and Addictology, University Hospital, Angers, France
L'Encéphale Available online 13 October 2025

Résumé
Les jeunes individus s’identifiant comme lesbiennes, gays, bisexuels ou pansexuels (LGBP) sont particulièrement vulnérables à l’idéation suicidaire (SI). Cette étude examine les relations entre l’orientation sexuelle, le genre, le coming-out et l’idéation suicidaire chez les jeunes adultes français LGBP. L’échantillon comprenait 459 participants âgés de 18 à 35 ans, dont 50,1 % (n = 230) s’identifiant comme LGBP. Les données ont été collectées à l’aide d’un questionnaire en ligne utilisant la version française de l’échelle Suicidal Ideation Attributes Scale (SIDAS-FR). Les résultats ont révélé des niveaux d’idéation suicidaire significativement plus élevés chez les individus LGBP comparés aux personnes hétérosexuelles, les individus bisexuels rapportant les niveaux les plus élevés. Les femmes issues de minorités sexuelles, en particulier les femmes bisexuelles et pansexuelles, ont été identifiées comme le sous-groupe le plus vulnérable à l’idéation suicidaire. Les hommes issus de minorités sexuelles ont également rapporté une augmentation de l’idéation suicidaire par rapport aux hommes hétérosexuels. Le coming-out est apparu comme un facteur protecteur, les participants ayant révélé leur orientation sexuelle à leurs deux parents rapportant un niveau d’idéation suicidaire plus faible. Cette étude met en lumière la nécessité d’interventions ciblées pour soutenir les individus LGBP, en mettant l’accent sur la réduction des stigmates, la promotion de l’acceptation familiale et le renforcement des ressources communautaires en santé mentale.
Source  https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S001370062500168X